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Pédago
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Sélection de micros pour la voix (2e partie)

Le guide de l’enregistrement - 126e partie

Deuxième partie de la sélection de micros trouvant grâce à mes yeux pour la prise de chant. Cette semaine, je vais vous présenter mes chouchous en la matière : des micros de la famille des dynamiques.

Sélection de micros pour la voix (2e partie) : Le guide de l’enregistrement - 126e partie
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Les débu­tants ont souvent tendance à réduire ce type de micro à un usage « live » lorsqu’il s’agit de capter une voix. Pour­tant, certains micros dyna­miques sont extrê­me­ment effi­caces lorsqu’il s’agit d’en­re­gis­trer un chan­teur. Cerise sur le gâteau, ils sont parti­cu­liè­re­ment adap­tés aux condi­tions de produc­tion en home studio : robustes, capables d’en­cais­ser de forts niveaux de pres­sion acous­tique, moins sujets aux problèmes dus à l’en­vi­ron­ne­ment de travail, poly­va­lents et souvent moins chers que des modèles issus des autres familles. Bref, pourquoi donc vous en priver ?

Les micros dyna­miques

Commençons par le clas­sique des clas­siques : le SM57 de Shure. Il y a peu de chance pour qu’au­cun de vos artistes favo­ris n’ait pas enre­gis­tré un jour avec ce beau joujou tant ce dernier tient une place de choix dans les studios du monde entier depuis sa nais­sance au milieu des années 60. Notez d’ailleurs que le « SM » signi­fie « Studio Micro­phone », ce qui veut bien dire ce que ça veut dire. Avec sa pâte sonore rugueuse, le SM57 n’a pas son pareil pour capter des voix éner­giques à la sauce rock ou rap tendance vintage. Bien entendu, ce n’est pas le micro magique et il ne convien­dra pas tout le temps. Tout d’abord, sachez que sa bosse vers 6 kHz peut s’avé­rer problé­ma­tique sur les voix dont les sifflantes se baladent aux alen­tours de cette fréquence. Ensuite, sa retrans­crip­tion du bas du spectre est assez brouillonne. Enfin, il est parti­cu­liè­re­ment sujet à l’ef­fet de proxi­mité, et pas de la plus belle des façons. Malgré tout, le SM57 reste une arme de choix dans bien des cas et je ne saurais trop vous le recom­man­der. Sachez que je lui préfère son frère siamois, le SM58, unique­ment lorsque l’in­ter­prète tient abso­lu­ment à tenir le micro à la main (qui a dit rappeur ?), car dans ce cas précis, la grille de protec­tion avec sa mousse inté­grée n’est pas un luxe afin de mini­mi­ser les « pops » et autres bruits de bouche.

Le deuxième micro dyna­mique que je vous invite à prendre en consi­dé­ra­tion pour la prise de voix est encore un produit signé Shure : le SM7. Utilisé notam­ment en studio par Michael Jack­son, Dave Gahan (chan­teur de Depeche Mode) ou bien encore Sheryl Crow, le SM7 délivre un son chaud sans être « boueux » grâce à un effet de proxi­mité maîtrisé et des options de filtrage perti­nentes. Capable d’en­cais­ser les hauts niveaux SPL, il est cepen­dant moins rustre qu’un SM57 et permet de capter beau­coup plus de nuances sonores. Je le trouve parti­cu­liè­re­ment adapté aux voix ayant une compo­sante nasale trop pronon­cée.

Sennheiser MD 441 : Sennheiser MD 441 (99853)Chez Senn­hei­ser, le MD 421 est une arme redou­table pour la capta­tion des lignes vocales les plus violentes. Rock, Rap, Hip-Hop ou Metal, il encaisse tout sans sour­ciller ! De plus, son atté­nua­teur de graves à 5 posi­tions est diable­ment effi­cace lorsqu’il s’agit d’af­fi­ner un surplus de gras sonore. Seul problème, son système d’at­tache parti­cu­liè­re­ment mal ficelé.

Si vous cher­chez un micro « lumi­neux » mais pas « criard », « aérien » mais ne manquant pas de « corps », « coloré » mais pas « cari­ca­tu­ral », je ne saurais trop vous conseiller le sublime RE20 d’Elec­tro-Voice. Il allège habi­le­ment les voix basses trop sourdes, encaisse parfai­te­ment la puis­sance des bary­tons et des ténors et maîtrise à merveille les envo­lées d’une soprano tout en conser­vant la déli­ca­tesse du moindre filet vocal. Stevie Wonder et Thom Yorke (chan­teur de Radio­head) l’ont utilisé avec brio à de nombreuses occa­sions, alors pourquoi pas vous ? Sachez que de mon point de vue, il s’agit de l’un des micros qui supporte le mieux le travail d’éga­li­sa­tion, ce qui est loin d’être négli­geable.

Pour finir, lais­sez-moi vous vanter les mérites du Senn­hei­ser MD 441. J’ai décou­vert ses quali­tés en matière de prise de chant il y a peu, mais il m’a litté­ra­le­ment séduit en un tour­ne­main. Avec sa pâte sonore vintage Seven­ties on ne peut plus clas­sieuse, c’est une véri­table Rolls dans la famille des dyna­miques qui n’a vrai­ment pas à rougir face aux micros élec­tro­sta­tiques. Cet outil de luxe fait des merveilles sur la plupart des registres, du bary­ton au soprano. Le son déli­vré est détaillé, doux, mais certai­ne­ment pas « mou ». Bref, rien que du bon !

Si vous me faites l’hon­neur de lire cette série depuis son lance­ment en septembre 2016, vous avez peut-être remarqué que la plupart de ces micros dyna­miques ont déjà été cités à plusieurs reprises. Ce n’est bien entendu pas un hasard puisque, comme je vous le disais en intro­duc­tion de cet article, il s’agit de la famille de micros la plus poly­va­lente qui soit. Sachez qu’à titre person­nel, enre­gis­trer un titre complet avec un seul des micro­phones cités ci-dessus ne me ferait pas peur. Bien sûr, ce serait loin d’être idéal, mais je suis certain que j’ob­tien­drais à coup sûr quelque chose qui tient la route. Ainsi, je vous invite à vous pencher avec la plus grande atten­tion sur le cas des micros dyna­miques, vous ne le regret­te­rez pas, je vous le garan­tis !

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