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Access Music Virus B
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Test de l'Access Virus B

Test écrit
Toujours plus agressif

Deux ans après une première vague de contamination, Access fait muter son Virus pour le rendre encore plus irrésistible. Les nouvelles versions B et KB sont encore plus puissantes, pour la plus grande joie des infectés de la synthèse. Atchoum !

Déci­dé­ment, les synthé­ti­seurs à modé­li­sa­tion analo­gique sont bien l’apa­nage des concep­teurs euro­péens, qui n’ont eu besoin que de cinq ans pour s’im­po­ser au premier rang mondial. La dyna­mique du marché est telle que de nouveaux entrants appa­raissent (ViscountOberheim OB-12) aux côtés de « pion­niers » qui présentent déjà leur troi­sième évolu­tion (Clavia Nord­Lead III), leur deuxième (Nova­tion Super­nova 2 & Nova 2) ou une évolu­tion majeure de leur OS (Nova­tion Super­nova V3, Waldorf Q V2) ou encore des décli­nai­sons en console ou en rack plus ou moins puis­santes. Pour sa part, Access a fait un peu de chaque : le Virus est désor­mais en V2.52 et de nouvelles espèces mutantes de la souche mère sont appa­rues : Virus Indigo (clavier 37 touches sensibles à la vélo­cité et à la pres­sion) et Virus Rack (un concen­tré en rack 19 pouces 1U). Par ailleurs, la sémillante firme germa­nique a présenté les Virus KB et B, respec­ti­ve­ment un clavier 5 octaves et une console rackable 2U. Nous avons testé la version B. Une bonne nouvelle n’ar­ri­vant jamais seule, l’OS V3 a débarqué au cours du premier semestre (télé­char­geable sur www.access-music.de), plaçant la barre encore plus haut et marquant du coup un écart de taille avec le Virus d’ori­gine hélas incom­pa­tible avec la nouvelle version. De quoi en faire enra­ger plus d’un ! 

Anti­corps de rêve

Access Virus B

Comme son ancêtre, le Virus B se présente sous la forme d’une console métal­lique bordeaux ornée de flancs en bois acajou. Une fois posée à plat, le panneau de commandes prend un léger angle. En rack (ailettes de fixa­tion en option), les câbles dépassent toujours du panneau arrière, la connec­tique n’étant pas en retrait, contrai­re­ment à un Q Rack. Sur le panneau arrière, un véri­table trio Midi remplace le duo In – Out/Thru inélé­gant sur le Virus, étant données ses excel­lentes spéci­fi­ca­tions Midi et les possi­bi­li­tés d’émis­sion / récep­tion de control change. Merci. En revanche, le reste de la connec­tique est iden­tique à la version d’ori­gine : trois paires de sorties stéréo et une paire d’en­trées stéréo au format jack 6.35mm, puis le commu­ta­teur secteur et l’en­trée pour alimen­tion externe 12V 1A du type bloc au milieu. Un regret n’ar­ri­vant jamais seul, Access a confié le rôle de prise casque à l’une des sorties audio. Mesquin !

Access Virus B

Heureu­se­ment, le Virus B étend la magni­fique surface de contrôle compo­sée de 32 poten­tio­mètres rota­tifs et de 30 inter­rup­teurs pous­soir (à la place des 27 inter­rup­teurs à bascu­le­ment pour­tant si sympa­thiques avec leur léger « clic » méca­nique). Cet agréable tableau est complété par 53 diodes jaunes, permet­tant de contrô­ler d’un seul coup d’œil les fréquences et les assi­gna­tions de deux des LFO, ou encore le type et le routage des deux filtres. Sympa ! Par rapport au Virus, on note de petites amélio­ra­tions sur la face avant : ajout de touches dédiées pour navi­guer au sein des diffé­rentes parties multi­tim­brales et pour l’ac­cès direct au mode effets. Quelques modi­fi­ca­tions de poids appa­raissent égale­ment sur la séri­gra­phie : des touches « Edit » façon Waldorf dans les sections LFO, oscil­la­teurs et filtres, ainsi que les para­mètres « Wave » et « Assign » dans les deux sections LFO, permet­tant un accès direct aux formes d’ondes supplé­men­taires et l’af­fec­ta­tion des LFO à une desti­na­tion libre. L’écran LCD 2 × 16 carac­tères est toujours là et permet toujours de visua­li­ser simul­ta­né­ment la valeur stockée et la valeur en cours d’édi­tion d’un para­mètre. Dernière amélio­ra­tion, l’ap­pui sur les touches « Store » + « Edit » ou « Store » + « Control » fait office de mode « Compare ». Une excel­lente nouvelle que nous applau­dis­sons du fond du cœur, ce qui n’est pas si simple !

Proli­fé­ra­tion rapide

Muta­tions annon­cées

A peine nous sommes nous remis de l’OS 3 que l’OS 4 est annoncé pour le courant de l’été. Quand on sait qu’Ac­cess a toujours tenu ses promesses sans faire d’ef­fet d’an­nonce, on ne peut que s’en lécher les yeux et frot­ter les babines. Au programme : une réver­bé­ra­tion avec pré-délai synchro­ni­sable au tempo (souhai­tons que sa qualité soit meilleure que ce que font certains concur­rents), un groove délai, des possi­bi­li­tés de surround, l’uti­li­sa­tion des sorties sépa­rées comme départ effet externe, un géné­ra­teur aléa­toire de programmes, le tri des sons par caté­go­ries, l’uti­li­sa­tion directe du Virus comme unité d’ef­fet externe sans consom­ma­tion de poly­pho­nie, 16 patterns d’ar­pèges et un nouveau module de distor­sion. De quoi faire un maxi­mum de victimes dans la popu­la­tion musi­cale encore saine !

Le Virus B marque ses distances avec son ancêtre sur le plan de la poly­pho­nie : de 12 voix, on est passé à 16… jusqu’au récent OS V3 qui, entre autres amélio­ra­tions, a boosté la poly­pho­nie à 24 voix, de quoi commen­cer à chatouiller plus que sérieu­se­ment les copains de chez Nova­tion et mettre le reste de la concur­rence à distance régle­men­taire. La Multi­tim­bra­lité affiche toujours aussi fière­ment 16 canaux, ce qui est très confor­table. La mémoire programme a elle aussi été revue à la hausse : 512 empla­ce­ments orga­ni­sés en 4 banques de 128 programmes, parmi lesquels 256 presets. On y trouve des arpèges très techno, évolu­tives à souhait, des lignes réso­nantes nées pour être séquen­cées, de belles nappes analo­giques et numé­riques, des grosses basses, des percus­sions analo­giques et des réglages pour trai­te­ments de signaux externes variés. Tout cela de haut niveau, sans véri­table point faible.

Mais le gros point fort du Virus B, c’est le punch de ses enve­loppes. Bravo ! Depuis la V3, chaque voix est consti­tuée de 3 oscil­la­teurs couplés à un sub-oscil­la­teur et à un géné­ra­teur de bruit. Lorsque le troi­sième DCO est embrayé, il peut être soit le miroir du DCO2 (il en prend tous les para­mètres sauf le désac­cor­dage), soit partiel­le­ment indé­pen­dant (forme d’onde, volume et accor­dage, les autres para­mètres étant communs). Cette limite n’est pas si restric­tive qu’il n’y paraît. En revanche, il n’y a pas de FM, de synchro ou de modu­la­teur en anneau sur le DCO3.

Access Virus B

En termes de poly­pho­nie, le Virus B descend alors à 18 voix. La section DCO s’est vue adjoindre des possi­bi­li­tés de FM pous­sées, en interne ou avec un signal audio externe. C’est le DCO2 qui est modulé (il vaut mieux lui allouer une forme d’onde assez pauvre en harmo­niques, genre sinus ou triangle). Tout comme le DCO1, le géné­ra­teur de bruit peut égale­ment faire office de modu­la­teur, ce qui est fort utile pour obte­nir des sons de percus­sions. D’au­tant que la couleur de celui-ci est main­te­nant variable entre deux extrêmes : rose (filtre passe-bas à gauche), blanc (non filtré au centre) et brillant (filtre passe-haut à droite), superbe ! Par ailleurs, la fonc­tion « Twin » a fait place à un véri­table unis­son poly­pho­nique, avec réglages du désac­cord, du dépha­sage des LFO et de la sépa­ra­tion stéréo­pho­nique, pour un son énorme mais une poly­pho­nie divi­sée de 2 à 8, suivant l’épais­seur souhai­tée. La grande variété de sons obte­nus avec le Virus B tient aussi dans le fait que comme son prédé­ces­seur, ses trois oscil­la­teurs prin­ci­paux sont capables de géné­rer 64 formes d’onde sur un cycle et une conti­nuité d’ondes comprises entre une rampe et une impul­sion à largeur variable et modu­lable. De quoi s’oc­cu­per pendant une longue conva­les­cence !

Trai­te­ments de fond

Access Virus B

Une fois mixés, les signaux sont envoyés dans deux filtres en série, en paral­lèle ou sépa­rés. En paral­lèle, chaque filtre reçoit la somme des signaux sources alors qu’en mode séparé, les signaux du DCO1 et du sub-oscil­la­teur sont envoyés sur le premier filtre et les signaux des DCO2 + DCO3 et du géné­ra­teur de bruit sur le second filtre. Moins souple qu’un Q, mais tout de même très appré­ciable. Les filtres sont de type 2 pôles Multi­mode réso­nants tota­le­ment indé­pen­dants, avec les modes passe-bas, passe-haut, passe-bande et réjec­tion de bande, à l’ex­cep­tion du mode Serial 6 où le premier filtre est un 4 pôles pour une coupure totale 6 pôles d’une effi­ca­cité redou­table. A noter que l’étage de satu­ra­tion présent sur le premier filtre s’est un peu musclé, présen­tant doré­na­vant 14 types de réponse : légère, douce, moyenne, dure, numé­rique, shaper, recti­fi­ca­tion de signal, réduc­tion de bit, réduc­tion de la fréquence d’échan­tillon­nage avec ou sans suivi, passe-bas 1 pôle avec ou sans suivi et passe-haut 1 pôle avec ou sans suivi. Les résul­tats sont très inté­res­sants, le réduc­teur de fréquence appor­tant de l’alia­sing et des distor­sions métal­liques assez carac­té­ris­tiques. Une addi­tion utile et origi­nale !

Comme sur son aîné, le Virus B est équipé de trois LFO synchro­ni­sables via Midi et 2 géné­ra­teurs d’en­ve­loppes ADTSR ultra rapides. Là où la machine va plus loin, c’est dans ses capa­ci­tés à mettre en rela­tion des sources et des desti­na­tions soit de manière locale, soit via une matrice de modu­la­tion (depuis l’OS V2.52). Le mode local concerne les LFO qui peuvent modu­ler, en plus des 5 cordons figés, une desti­na­tion au choix parmi 107 para­mètres (tous les para­mètres de synthèse, en fait), avec action bipo­laire. Les LFO disposent main­te­nant du para­mètre « Contour » sur la plupart des formes d’ondes. Rappe­lons que ce para­mètre, permet­tant de modi­fier de façon dras­tique les formes d’ondes (triangle <= sinus => carré, ou encore la largeur d’im­pul­sion de l’onde carrée), est d’au­tant plus utile que les LFO du Virus B peuvent génia­le­ment être trans­for­més en courbes d’en­ve­loppes « one shot ». La matrice de modu­la­tion permet d’as­si­gner 3 sources à 6 desti­na­tions (S1 => D1, S2 => D2&D3, S3 => D4&D5&D6). Dans la liste des 27 sources, on trouve les enve­loppes, les LFO, la vélo­cité, le suivi de clavier et les contrô­leurs physiques. Nous n’énu­mé­re­rons pas la centaine de desti­na­tions, exhaus­tive à souhait. Termi­nons cette section en signa­lant que le petit arpé­gia­teur s’en­ri­chit de deux modes de jeu concer­nant l’ordre des notes jouées : aléa­toire et accord. Toujours ça de gagné ! 

Effets brûlants

Sur le premier Virus, la section effets se limi­tait à un chorus et un délai statiques. Le Virus B V3 a sérieu­se­ment remis les pendules à l’heure et peut main­te­nant soute­nir la compa­rai­son avec les amis d’outre-Manche.

Access Virus B

Chaque programme dispose désor­mais de 5 effets conser­vés en mode multi­tim­bral. Ceci signi­fie qu’en mode Multi, 80 effets indé­pen­dants peuvent fonc­tion­ner en même temps, pan ! Sans oublier un magni­fique voco­deur et un délai global stéréo dont nous repar­le­rons plus tard. Les cinq effets, en série unique­ment, proposent de façon séquen­tielle les algo­rithmes suivants : retro phaser + distor­sion + analog boost + chorus/flan­ger + ring modu­la­tor. Le retro phaser est un phaser stéréo à 6 stades géré par un filtre en peigne à 24 pôles au total. Il est possible d’en régler la plage de fréquence d’ac­tion et le nombre de peignes, les para­mètres de vitesse, profon­deur et feed­back étant communs au chorus.

La distor­sion offre quatre modes distincts : légère, douce, moyenne, dure, numé­rique, shaper, recti­fieur et réduc­teur de bits. Contrai­re­ment à la distor­sion du filtre, l’ac­tion de l’ef­fet est ici globale, c’est-à-dire avec inter­mo­du­la­tions entre les notes d’un accord. L’ef­fet analog boost permet de renfor­cer le niveau de certaines fréquences, afin d’ob­te­nir par exemple des basses plus grosses et plus punchy. Les para­mètres sont le niveau d’am­pli­fi­ca­tion et l’ac­cor­dage des fréquences visées. On retrouve ensuite avec plai­sir le chorus/flan­ger stéréo clas­sique du Virus avec ses six para­mètres, tels que balance du son sec / mouillé, vitesse du LFO, profon­deur de modu­la­tion, délai d’ap­pa­ri­tion, feed­back et forme d’onde du LFO. Enfin, le modu­la­teur en anneau permet d’in­ter­mo­du­ler le programme avec une source audio externe, par exemple une boucle de percus­sions.

La bonne nouvelle, c’est que les prin­ci­paux para­mètres d’ef­fets font partie de la liste de desti­na­tion de la matrice de modu­la­tion ou des LFO, ce qui ouvre des possi­bi­li­tés de modu­la­tions dyna­miques très inté­res­santes. Merci ! La section délai globale dispose des réglages de balance, de temps, de feed­back, ainsi que vitesse, profon­deur et forme d’onde du LFO de délai. Ce LFO est conçu pour modu­ler les parties gauche et droite du signal en oppo­si­tion de phase afin de géné­rer de véri­tables effets stéréo­pho­niques. Le temps de délai est synchro­ni­sable avec l’hor­loge globale. Nouveauté de la V3, un para­mètre « couleur » permet de filtrer le signal répété par le proces­seur, en modes passe-haut et passe-bas. Voilà donc une section sérieu­se­ment étof­fée qui va faire monter la fièvre dans les chau­mières ! 

Voix orales

Access Virus B

Le Virus possède deux entrées audio et permet plei­ne­ment de s’en servir. La manière la plus simple est d’en­voyer un signal dans les filtres, dans le VCA puis dans les proces­seurs d’ef­fets, le tout en stéréo. Ceci peut se faire en déclen­chant les enve­loppes manuel­le­ment, soit auto­ma­tique­ment. Une nouvelle fonc­tion de suiveur d’en­ve­loppe permet d’ana­ly­ser le volume du signal entrant et d’ap­pliquer les résul­tats à une desti­na­tion au choix. En pilo­tant la fréquence de coupure d’un filtre avec une boucle ryth­mique, on obtient des effets wah-wah en tempo. Rappe­lons égale­ment l’exis­tence de deux bus audio internes, sur lesquels on peut envoyer et récu­pé­rer n’im­porte quel programme. En mode Multi, un signal interne ou externe peut ainsi traver­ser succes­si­ve­ment six filtres réso­nants à mode, coupures et pics indé­pen­dants.

Mais le clou du spec­tacle, depuis l’OS V2.52, c’est le magni­fique voco­deur 32 bandes monté à bord. Comme celui-ci utilise la section filtres, il convien­dra de passer en mode Multi et utili­ser les bus internes si on veut utili­ser un signal porteur interne faisant un usage inten­sif de sa section filtres. En revanche, si on se contente d’une rampe pure ou d’un bruit élémen­taire, on peut rester en mode programme. Il est possible de régler le nombre de filtres (1 à 32), syno­nyme d’in­tel­li­gi­bi­lité et de réduc­tion de poly­pho­nie (jusqu’à 4 voix, neutra­li­sées 10 secondes de plus que leur temps d’uti­li­sa­tion, ce qui reste correct), la fréquence de coupure centrale, le suivi de clavier, la balance spec­trale entre les fréquences basses et hautes, le déca­lage des formants, la réso­nance, l’en­ve­loppe de suivi (attaque et déclin) et la balance entre les signaux. Mieux, les LFO peuvent faire partie de la fête, le LFO1 agis­sant sur la réso­nance et le LFO2 sur la fréquence des filtres d’ana­lyse et de synthèse. Faute de séri­gra­phie spéciale pour le voco­deur sur le panneau avant, la machine s’avère diffi­cile à manier. De plus, elle ne permet pas l’ac­cès aux niveaux de chaque bande de fréquence. En revanche, l’in­tel­li­gi­bi­lité est excel­lente. C’est d’ailleurs ce qui compte le plus. 

Colo­nies infec­tées

Comme son prédé­ces­seur, le Virus B est capable de grou­per jusqu’à 16 programmes en mode multi­tim­bral et de sauve­gar­der 128 Multi utili­sa­teur. Chaque canal multi­tim­bral peut être affecté à n’im­porte quel canal Midi, d’où des empi­lages mons­trueux. Pour chaque canal, on choi­sit numéro de programme, accor­dage, volume, pano­ra­mique et sortie (externe ou bus interne). Viennent ensuite la mise en service Midi, le canal de récep­tion, la tessi­ture (limites infé­rieures et supé­rieures), la réponse au volume Midi, la réponse à la pédale de sustain et la réponse au chan­ge­ment de programme. Manquent toujours à l’ap­pel des possi­bi­li­tés de filtrages Midi plus éten­dues et surtout des fenêtres de réponse à la vélo­cité comme chez certains concur­rents.

Access Virus B

Côté effets, si le délai est commun, rappe­lons que les 5 effets sont désor­mais impor­tés chacun avec leurs programmes respec­tifs, pour un maxi­mum hallu­ci­nant de 80 effets simul­ta­nés ! Revers de la médaille, il est impos­sible de chan­ger leurs valeurs et de les mémo­ri­ser au sein des Multi. Supplions Access de permettre rapi­de­ment cette faculté, à l’ins­tar de Nova­tion avec le Super­nova, qui fonc­tion­nait origi­nel­le­ment comme le Virus B aujour­d’hui. Car les réglages d’ef­fets dépendent bien du contexte multi­tim­bral dans lequel se trouve chaque son, très diffé­rent des sons isolés. Par contre, dès qu’il s’agit d’édi­ter un programme dans son contexte multi­tim­bral, le Virus dispose du mode « Multi Single ». Pour l’ac­ti­ver, il suffit d’ap­puyer simul­ta­né­ment sur les touches « Multi » et « Single », trivial ! Dans ce cas, on fait défi­ler le canal conte­nant le programme à éditer puis on le modi­fie en temps réel ou à l’aide des touches « Control » ou « Edit », sans sortir du contexte multi­tim­bral. Une pres­sion sur « Store » sauve­garde alors le programme. Si l’on cherche à chan­ger de Multi sans avoir sauve­gardé, le Virus B indique alors ce qu’il faut sauve­gar­der, programme ou Multi, suivant les modi­fi­ca­tions faites. Mieux, on peut éditer un même para­mètre en faisant défi­ler les 16 parties à l’aide des nouvelles touches de parties conçues à cet effet.

Forme endé­Mi­dique

Access Virus B

Dans notre premier test, nous avions mis en avant quelques astuces du mode Midi du Virus. Le Virus B en tire bien évidem­ment parti, à commen­cer par la gestion des 128 messages d’af­ter­touch poly­pho­nique en plus des 128 contrô­leurs clas­siques, afin de rendre acces­sibles par un appa­reil Midi externe tous les para­mètres internes imagi­nables. Chaque commande de la façade est capable d’émettre un contrôle Midi, on s’en serait douté. En revanche, le mode Multi et l’OS ne fonc­tionnent que sous forme de Sysex. Il faudra pour cela s’adres­ser à Access pour avoir le tableau des codes corres­pon­dants. Pour ce qui est des dumps Midi, le Virus B peut envoyer un programme, une banque de 128 programmes, un Multi ou les 128 Multi.

Une nouvelle fonc­tion « Control­ler Dump » permet de dumper l’en­semble des para­mètres sous forme de contrô­leurs, after­touch poly­pho­nique ou Sysex de façon séquen­tielle, afin de les récu­pé­rer dans un éditeur basé sur les para­mètres (un envi­ron­ne­ment Logic ou une Mixer­map Cubase, par exemple). De même, une fonc­tion « Arran­ge­ment dump » permet de dumper un Multi et tous les programmes le compo­sant, une sorte de Total Recall du Virus B. Enfin, le Virus B est main­te­nant capable de dumper l’en­semble de sa mémoire en un seul coup. En récep­tion, on peut toujours router les programmes dans l’une des banques ou les faire défi­ler – pour les écou­ter – un par un dans le buffer d’édi­tion sans avoir à char­ger tout une banque.

Access Virus KB

Un mot main­te­nant sur la version KB, un Virus B avec un clavier 61 touches sensibles à la vélo­cité et à la pres­sion, dispo­sant de deux molettes et deux entrées pédales entiè­re­ment assi­gnables. Très perfec­tionné, le clavier est capable d’émettre sur n’im­porte quel canal, vers le géné­ra­teur externe ou via Midi Out, sur une tessi­ture déter­mi­née, avec mode Local. Ce qui fait du Virus KB un clavier de commande tout à fait à l’aise au beau milieu d’une colo­nie d’ex­pan­deurs.

Encore plus conta­gieux !

Il y a deux ans, le court passage du Virus A dans notre studio nous avait laissé une excel­lente impres­sion. Celui du Virus B sera de la même trempe : des sono­ri­tés variées, des enve­loppes très rapides, une ergo­no­mie remarquable, des perfor­mances encore amélio­rées et un OS très évolu­tif en mémoire Flash. La section LFO permet vrai­ment des miracles, tant par la souplesse de ses routages que par son mode enve­loppe très origi­nal. La paire de filtres n’est pas en reste, avec sa satu­ra­tion très inté­res­sante. La section oscil­la­teurs se voit adjoindre un nouveau comparse, ce qui porte à quatre oscil­la­teurs simul­ta­nés par voix. Le gain énorme de 50% en poly­pho­nie est aussi très spec­ta­cu­laire. De plus, Access n’a pas oublié les canons du genre : modu­la­teur en anneau, voco­deur et fonc­tion « Compare » qu’ap­pré­cient tous ceux qui tournent les boutons de leur synthé. Enfin, la section effets a été consi­dé­ra­ble­ment renfor­cée, Access ayant eu le bon goût de ne pas surchar­ger les DSP avec une réverbe cracra, bravo !

Sur le plan néga­tif, on regrette toujours l’ab­sence d’unité de sauve­garde autre que le Midi dump, de kits de percus­sions et l’im­pos­si­bi­lité d’écra­ser les valeurs des 80 effets en mode multi­tim­bral. Nous irions même jusqu’à souhai­ter un mode morphing ou un mini-séquen­ceur de type analo­gique, mais ce serait la cerise sur le gâteau. Fran­che­ment, nous avons été impres­sion­nés par ce Virus B toujours plus viru­lent. Vrai­ment, cela est encore plus diffi­cile de ne pas succom­ber !

Points forts
  • Les grosses améliorations de la V3
  • La modélisation très convaincante
  • Le punch remarquable des sons
  • L’ergonomie, très satisfaisante
  • Le grain sonore, chaud mais précis
  • Le mode à 3 oscillateurs + 1 sub
  • Les LFO, d’une souplesse exemplaire
  • Les différents modes des potentiomètres
  • Les deux filtres entièrement séparés
  • Le fonctionnement en stéréo réelle
  • Les deux bus stéréo internes
  • La section effets, largement revisitée
  • Le vocodeur intégré 32 bandes
  • Les trois paires de sorties audio
  • Le traitement de signaux stéréo externes
  • L’OS évolutif, stocké en FlashRam
Points faibles
  • L’impossibilité de paramétrer les effets en mode Multi
  • L’absence de kits de percussions en mode programme
  • L’alimentation externe, pas très pro
  • Pas d’interface pour cartes ou disquettes
  • Pas de séquenceur type analogique ou de morphing
Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.

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