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Test de l'OB-Xa d'Oberheim - OB sessions sonores

9/10
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2021
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Après l’OB-X, l’OB-Xa est le deuxième synthé de la lignée des OB et sans aucun doute le plus célèbre d’entre eux. Simple et généreux, il a marqué à jamais la musique des 80’s. Voyons pourquoi…

Test de l'OB-Xa d'Oberheim : OB sessions sonores

OB-Xa_2tof 01Deux ans après la sortie de l’OB-X en 1979 pour contre­car­rer le Prophet-5 présenté quelques mois plus tôt, Oberheim remet le couvert avec l’OB-Xa. Plus inté­gré, le synthé adopte les circuits CEM pour ses VCO et ses filtres (en plus des enve­loppes), aban­don­nant de fait les circuits discrets de son prédé­ces­seur. La tech­no­lo­gie numé­rique ayant progressé entre temps, le proces­seur est cette fois capable de gérer deux timbres sépa­rés et davan­tage de mémoires, ce qui lui donne une avance déci­sive sur la concur­rence. Hélas, la stabi­lité et la fiabi­lité ne sont pas les points forts des premiers exem­plaires ; il faudra 9 révi­sions majeures succes­sives pour parfaire le synthé. Mais l’an­née 1983 arrive très vite et l’OB-8 succède à l’OB-Xa, avec une inté­gra­tion des compo­sants et un recours au numé­rique plus marqués encore. En atten­dant, retour sur le synthé à qui on attri­bue le son synthé­tique emblé­ma­tique de Jump (on lit aussi que ce serait un OB-X pour la version studio, mais bon, ça reste encore à démon­trer…). Loué soit le très discret ami PhilouPPG qui nous a prêté son OB-Xa pendant plusieurs mois, un magni­fique Rev2 d’avril 1981 conservé dans un état cosmé­tique excep­tion­nel, que nous avons pour l’oc­ca­sion restauré à quatre mains avec le tout aussi — si ce n’est plus — discret ami Geelew

Blue line

OB-Xa_2tof 05S’il reprend la forme de l’OB-X, l’OB-Xa arbore un nouveau design, à base des célèbres lignes hori­zon­tales bleues sur fond noir. La coque est inté­gra­le­ment en métal et les flancs en bois massif teinté. Le synthé mesure 102 × 51 × 15 cm et pèse un peu plus de 20 kg ; c’est donc un beau gros bébé qui casse bien le dos quand on le trans­porte dans un flight. L’OB-Xa est un pur bonheur à mani­pu­ler, car tout est direc­te­ment acces­sible en façade, avec des commandes large­ment dimen­sion­nées et répar­ties sur toute la surface dispo­nible. Mieux, chaque commande se limite à une fonc­tion, impos­sible donc de s’éga­rer. La machine tota­lise 24 poten­tio­mètres, 50 boutons-pous­soirs (la plupart à LED) et deux leviers. Les poten­tio­mètres ne bougent pas sur leur axe et les pous­soirs offrent un clic bien franc, même après des années de service. Amélio­ra­tion par rapport à l’OB-X, l’édi­tion s’ac­tive dès que l’on bouge une commande (pas de touche EDIT) et fonc­tionne en mode rela­tif par rapport à la valeur stockée ; il y a aussi un mode MANUAL qui reflète la posi­tion physique des commandes.

À gauche du clavier, la section de modu­la­tion s’est musclée par rapport à l’OB-X. On retrouve les deux leviers de modu­la­tion à ressort (modu­la­tion/pitch­bend), dont le mode d’ac­tion est si singu­lier : le pitch­bend est à droite et est inversé ; il peut agir sur plus ou moins 2 ou 12 demi-tons, sur les 2 VCO ou unique­ment sur le VCO2 (utile lorsque les VCO sont synchro­ni­sés). Le levier de modu­la­tion est à gauche et fonc­tionne en trac­tion ; il pilote la quan­tité de vibrato (LFO indé­pen­dant des LFO prin­ci­paux) sur les VCO (VCO1, VCO2 ou les deux). L’ac­tion des leviers peut être acti­vée/coupée sur chaque canal dans les modes Split/Double. On peut trans­po­ser l’en­semble du synthé sur plus ou moins une octave avec des touches idoines. Côté clavier, c’est le même modèle Pratt-Read 5 octaves que sur l’OB-X, une merveille quand il est bien entre­tenu, une horreur lorsqu’il est rincé (touches déca­lées, méca­nique claquante, faux contacts). Nous l’avons entiè­re­ment restauré.

OB-Xa_2tof 07Toute la connec­tique est située à l’ar­rière : 3 sorties audio jack 6,35 (gauche, mono, droite), 3 prises mini-jack pour l’in­ter­face cassette (trans­fert des programmes), 3 prises jack 6,35 pour pédales à inter­rup­teur (Sustain, avance programmes, Hold), 2 prises jack 6,35 pour pédales conti­nues (vibrato, fréquence du filtre), une inter­face numé­rique paral­lèle pour le séquen­ceur maison, un sélec­teur de tension pour l’ali­men­ta­tion interne (115–230 V), une prise secteur IEC 3 broches et un inter­rup­teur de puis­sance (sur le dessus en haut à gauche). Dans la machine, un inter­rup­teur permet de proté­ger la mémoire et des poten­tio­mètres permettent de régler le pano­ra­mique de chaque voix ; pas très pratique, comme pour l’OB-X. On peut par exemple alter­ner les voix pour élar­gir le rendu stéréo ou placer les premières voix à gauche et les suivantes à droite, afin de trai­ter les deux canaux sépa­ré­ment en mode Split/Double.

Carac­tère bien trempé

OB-Xa_2tof 08Quand on veut utili­ser l’OB-Xa, il faut le lais­ser chauf­fer plusieurs minutes puis lancer un Auto­tune. Cela prend deux secondes, puisque seules les fréquences initiales des VCO sont reca­lées. La cali­bra­tion est donc primor­diale, tout comme les tensions d’ali­men­ta­tion des cartes. Dans ces condi­tions, le synthé tient bien l’ac­cord ; sinon, ça peut vite partir en live. Suivant la version, l’OB-Xa offre 32 ou 120 programmes simples, ainsi que 8 Splits et 8 Doubles, tous réins­crip­tibles. Le point de sépa­ra­tion est program­mable. On peut aussi trans­po­ser indé­pen­dam­ment chaque partie, en désac­cor­der l’une par rapport à l’autre et régler la balance entre les deux. Tout cela est mémo­risé dans chaque Split/Double. Les programmes d’usine ont un air très fami­lier avec ceux de l’OB-X. Ils sont d’ailleurs compa­tibles via l’in­ter­face cassette, mis à part deux réglages qui diffèrent d’une machine à l’autre (X-Mod, modu­la­tion du VCO2 par l’en­ve­loppe de filtre…).

Les nappes, strings, cuivres et poly­synths sont emblé­ma­tiques, avec un soyeux, une rondeur et un bas de spectre énorme, suivant que l’on utilise un filtre 2 ou 4 pôles. Les deux modes ont une diffé­rence de couleur beau­coup plus marquée que ceux de l’OB-8. C’est lié au fait qu’ils utilisent chacun une élec­tro­nique spéci­fique. Le mode 4 pôles de l’OB-8 est presque trop sage à côté de la patate du mode 4 pôles de l’OB-Xa ! Le mode 2 pôles rend hommage à l’OB-X. D’ailleurs, on se prend vite au jeu en créant de nombreuses décli­nai­sons à partir d’une même base, en jouant sur les formes d’ondes, la quan­tité de modu­la­tion de la PWM par le LFO, les ouver­tures de filtre ou la réponse des enve­loppes. Mais ce ne sont pas les seuls domaines de prédi­lec­tion de l’OB-Xa, puisqu’on trouve d’ex­cel­lents orgues claquants, des pianos élec­triques émou­vants, de plus ou moins subtiles synchro et d’énormes porta­mento poly­pho­niques façon géné­rique THX. On n’a pas la souplesse des modu­la­tions de l’OB-8, on reste dans du clas­sique, mais quel clas­sique ! C’est d’ailleurs surpre­nant qu’une même machine puisse être tour à tour émou­vante et impo­sante.

Quatre à huit

OB-Xa_2tof 12Tout comme pour l’OB-X, on pouvait ache­ter un OB-Xa en 4, 6 ou 8 voix au fur et à mesure que l’on deve­nait célèbre et riche. La machine est bitim­brale quel que soit le nombre (paire) de voix instal­lées, la première moitié des voix étant assi­gnée à la couche infé­rieure et la seconde à la couche supé­rieure. À l’in­té­rieur, cela ressemble à l’OB-X, avec deux paniers super­po­sés compre­nant les cartes voix indi­vi­duelles. La tech­no­lo­gie employée est en rupture avec l’OBX : les VCO sont des circuits inté­grés CEM3340, les VCF des CEM3320 et les enve­loppes des CEM3310. Pour chaque voix, on a 2 VCO, 1 VCF, 1 VCA et 2 enve­loppes. Les VCO peuvent géné­rer des ondes non cumu­lables dent de scie ou impul­sion variable. La largeur d’im­pul­sion est commune aux deux VCO (50 à 5 %). La X-Mod de l’OB-X a disparu, dommage. Il ne reste pour inter­ac­tion de VCO que la synchro du VCO2 par le VCO1. On gagne en revanche la possi­bi­lité de modu­ler la fréquence du VCO2 par l’en­ve­loppe de filtre (quan­tité de modu­la­tion commune avec le réglage de contour du VCF), utile pour les sons de synchro évolu­tifs. Le VCO1 peut être accordé par octave sur 4 octaves, alors que le VCO2 béné­fi­cie d’un accor­dage par demi-ton sur 5 octaves. Évidem­ment, les deux VCO peuvent aussi être fine­ment désac­cor­dés, pour un son épais ou des synchros fines. Le mélange des sources sonores est des plus basiques : marche/arrêt pour le VCO 1, plein pot/à moitié (-5 dB) pour le VCO2 et marche/arrêt pour le géné­ra­teur de bruit rose. Les voix peuvent être jouées en poly­pho­nie (en cycle) ou à l’unis­son (mono­dique).

On passe au filtre, ou plutôt aux filtres. Il s’agit de deux filtres passe-bas réson­nants fonc­tion­nant alter­na­ti­ve­ment en mode 2 ou 4 pôles. On écrit filtres au pluriel, parce que chaque mode dispose de son propre CEM3320. Ils restent toute­fois exclu­sifs. L’avan­tage, c’est que la circui­te­rie autour des CEM3320 est très diffé­rente entre les deux modes, ce qui donne des résul­tats très contras­tés, plus extrêmes que le filtre de l’OB-8 dont les deux modes sont basés sur le même CEM3320. En mode 2 pôles, pous­ser la réso­nance augmente le niveau audio du signal en restant à la limite de l’auto-oscil­la­tion. En mode 4 pôles, le niveau de sortie est plus fort, au point de faire satu­rer l’étage de sortie dans certains cas, mais la réso­nance l’at­té­nue. On obtient une belle diver­sité de sono­ri­tés, entre subti­lité et bour­ri­nage ; rien à voir avec le filtre 2 pôles SEM discret de l’OB-X, brillant et géné­reux. Revers de la médaille, il y a quatre ajus­tables par voix rien que pour les filtres (fréquence et pente !) dans un OB-Xa. Un poten­tio­mètre contrôle le contour du filtre (et le pitch du VCO2) piloté par une enve­loppe dédiée (modu­la­tion posi­tive unique­ment). On trouve aussi un simple inter­rup­teur de suivi de clavier (donc 0 ou 100 %). Vient ensuite le VCA avec, rappe­lons-le, un pano­ra­mique indi­vi­duel réglable au moyen d’un poten­tio­mètre interne, peu pratique. Les fonc­tions HOLD et CHORD permettent de main­te­nir un accord et de le trans­po­ser au clavier. Enfin le porta­mento poly­pho­nique est la fonc­tion idéale pour les glis­se­ments de notes verti­gi­neux. Il fonc­tionne en mode continu par défaut, mais peut passer en mode chro­ma­tique sur les dernières version d’OB-Xa à porta­mento numé­rique.

Modu­la­tions basiques

OB-Xa_2tof R04.JPGL’OB-Xa tota­lise trois LFO analo­giques : un LFO par couche sonore (un en mode simple et un pour chaque canal en mode bitim­bral) et un vibrato global piloté par les modu­la­tions à gauche du clavier. Pour ce dernier, on choi­sit l’onde sinus ou carrée en bais­sant ou levant le poten­tio­mètre-inter­rup­teur RATE. La quan­tité de modu­la­tion est pilo­table par le levier de modu­la­tion/l’en­trée pédale CV VIBRATO ou réglée par la commande DEPTH. Il est assi­gnable à chaque VCO et à chaque canal sonore en mode bitim­bral. Tous ces réglages sont globaux. Le LFO prin­ci­pal (ou les deux en mode bitim­bral) est programmé dans chaque Patch. Il peut oscil­ler entre 0,1 et 20 Hz. Il offre les ondes sinus, carrée et S&H. Il y a deux bus de modu­la­tion par LFO, chacun avec sa propre quan­tité d’ac­tion : fréquence du VCO1, fréquence du VCO2, coupure du filtre pour le premier bus ; PWM1 et PWM2 pour le second (mais rien sur le volume, il faudra attendre l’OB-8 pour cela !). Les LFO étant globaux par canal sonore, toutes les voix d’un canal sont modu­lées en même temps.

Ce n’est en revanche pas le cas des enve­loppes, présentes à deux exem­plaires pour chaque voix (circuits inté­grés analo­giques CEM3310, rappe­lons-le). L’une est assi­gnée au filtre et routable vers le pitch du VCO2 (utile pour les synchro à balayage d’onde), l’autre est unique­ment assi­gnée au VCA. Elles sont de type ADSR, avec une plage de réglage très confor­table, permet­tant à la fois une bonne pêche et des temps longs. Voilà, c’est tout, on ne peut pas dire que l’OB-Xa soit une bête au rayon des modu­la­tions ou des para­mètres de synthèse au sens large, nous restons bien au contraire dans du très basique et il faudra attendre l’OB-8 et sa fameuse « Page 2 » pour voir augmen­ter les possi­bi­li­tés de modu­la­tion, avant qu’Obe­rheim ne se lâche plus encore sur les modèles suivants (Xpan­der/Matrix-12), au point que cela devienne une spécia­lité maison.

À cœur ouvert

OB-Xa_2tof R11L’OB-Xa qui nous a été prêté néces­si­tait une bonne restau­ra­tion méca­nique et élec­tro­nique, après un long et profond sommeil (des photos des opéra­tions sont jointes en fin de test). D’abord, le clavier. La restau­ra­tion d’un clavier Pratt-Read est une œuvre d’amour. La bonne nouvelle est qu’on peut le remettre dans son état de fonc­tion­ne­ment origi­nel. La mauvaise, c’est qu’il faut prévoir au moins une jour­née pour ouvrir le synthé, décon­nec­ter et sortir le clavier, démon­ter et nettoyer toutes les touches, extraire tous les ressorts (en évitant d’en prendre en pleine poire), enle­ver tous les supports de touches, donner à cette jolie arai­gnée une digne sépul­ture (cet OB-Xa est en fait un modèle 8 voix à 8 pattes), réali­gner les crochets, rempla­cer puis lubri­fier les bushings, décras­ser le bus bar, redres­ser les aiguilles de contact, remettre les supports de touches, cher­cher dans toute la pièce les ressorts qui ont sauté et les remettre en place (d’où l’in­té­rêt de faire ça dans une petite pièce sans épaisse moquette), cher­cher les ressorts qui ont à nouveau sauté dans toute la pièce car il y en a qui sautent et qui ressautent et qui ressautent encore quand on les tend, remettre en place les guides d’ai­guilles qui se sont barrés en enle­vant les supports de touches, revis­ser les touches, redé­mon­ter les touches pour réali­gner les plus récal­ci­trantes, revis­ser les touches redé­mon­tées, repla­cer et rebro­cher le clavier dans le synthé sans le revis­ser (gare à l’ex­cès de confiance !), allu­mer le synthé, tester les contacts (moment de vérité, de chance et/ou de grande soli­tude), soule­ver le clavier, régler les mauvais contacts, remettre le clavier en place une énième fois, refer­mer le synthé, retes­ter et revis­ser le clavier par en dessous…

L’autre partie de la restau­ra­tion concer­nait l’élec­tro­nique. D’abord la véri­fi­ca­tion de l’ali­men­ta­tion et des diffé­rentes capa, puis le rempla­ce­ment d’un VCO CEM3340 défec­tueux. Ensuite, les mises à jour de service (les fameuses « ECO »). Pour l’OB-Xa, il y en a eu une bonne quaran­taine suivant les révi­sions et les géné­ra­tions de cartes internes. Comme si 9 révi­sions ne suffi­saient pas, les géné­ra­tions de cartes n’ont pas toutes suivi à la même vitesse, si bien qu’il y a des pana­chages : par exemple trois types de cartes voix, sept types de cartes de contrôle (32 ou 120 mémoires, ancien ou nouvel Auto­tune, porta­mento analo­gique ou numé­rique), deux modèles de cartes de modu­la­tion (avec des ajus­tables placés diffé­rem­ment…), deux géné­ra­tions de cartes mères pour les voix (avec VCA finaux CEM3330 ou CEM3360 et valeurs de résis­tances diffé­rentes). Bref, il a fallu faire un tableur Excel pour déter­mi­ner quelles mises à jour de service étaient pres­crites et néces­saires (parce que certaines modi­fi­ca­tions tardives ne sont pas compa­tibles entre les modèles, d’autres s’an­nulent et d’autres enfin ne sont plus utiles si on met un kit Midi Encore Elec­tro­nics, ce que nous avons fait !).

Le kit Midi Encore Elec­tro­nics est une béné­dic­tion. Déjà parce qu’il règle un paquet de problèmes liés aux EPROM, aux RAM et à la pile de sauve­garde (on n’en a plus besoin). Ensuite parce qu’il est compa­tible avec tous les modèles d’OB-Xa. Ensuite, toujours, parce qu’il utilise un proces­seur Z80 cadencé plus vite. Enfin parce qu’il monte la mémoire à 120 programmes, 8 Splits et 8 Doubles quelle que soit la version d’ori­gine. Le kit est facile à instal­ler (quelques trous à faire dans la coque, 8 câbles à souder pour les prises Midi et quelques compo­sants numé­riques à reti­rer, en géné­ral sur support). Donc pas de char­cu­te­rie au menu… Il faut toute­fois être atten­tif aux instruc­tions tech­niques du site Encore Elec­tro­nics suivant le modèle d’OB-Xa concerné, notam­ment la version de l’Au­to­tune, sous peine de voir toutes les voix désac­ti­vées lorsqu’on lance la fonc­tion. Une fois installé et confi­guré, à nous les chan­ge­ments de programmes, les auto­ma­tions par CC Midi et les dumps de programmes via Sysex. Etape finale, la reca­li­bra­tion du synthé : DAC et LFO sur les cartes de contrôle, carte laté­rale de modu­la­tion, cartes mères et cartes voix, soit envi­ron 140 ajus­tables. Prévoir un oscil­lo­scope, un multi­mètre, un accor­deur, un mini-tour­ne­vis et une bonne demi-jour­née de travail. Mais au final, quelle satis­fac­tion de faire revivre une si belle machine !

01 Welcome Glide
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  • 01 Welcome Glide00:29
  • 02 Strings 2P00:18
  • 03 Strings 4P00:42
  • 04 Vague Souve­nir00:48
  • 05 My Life00:18
  • 06 Square Pulse00:56
  • 07 Soft Res01:01
  • 08 Bee Three00:36
  • 09 Croc Organ00:42
  • 10 Soft Sync00:37
  • 11 Res Sync00:22
  • 12 Filter Flow00:24
  • 13 Bronski Boy00:19
  • 14 Petite Fille01:07
  • 15 Jump Intro00:40
  • 16 Jump Bridge00:31
  • 17 Jump Solo01:06
  • 18 Jump Full04:05

 

Conclu­sion

L’OB-Xa est le plus emblé­ma­tique de la série OB. Il se démarque du carac­tère sonore de l’OB-X dont il conserve toute­fois le côté rustique et se révèle un peu plus turbu­lent que l’OB-8 qui lui succède, avec lequel il partage pour­tant la quasi-tota­lité de l’élec­tro­nique analo­gique. L’OB-Xa est moins stable et plus carac­té­riel. La grosse restau­ra­tion que nous avons faite à quatre mains a toute­fois démon­tré qu’avec de la prépa­ra­tion et de la patience, on peut refaire un OB-Xa 8 voix à la fois stable, perfor­mant et équipé du Midi dernier cri. Quant au son, voici l’une des signa­tures les plus marquantes de l’his­toire de la synthèse, avec ces magni­fiques timbres soyeux et géné­reux recon­nais­sables entre mille. Toute­fois, l’OB-Xa a ses lacunes (peu de possi­bi­li­tés de modu­la­tions, pas d’ar­pé­gia­teur) et se révèle fina­le­ment complexe à main­te­nir, avec ses nombreux connec­teurs et ajus­tables. Pour avoir enfin réuni une fratrie complète OB-X/OB-Xa/OB-8, il faut bien avouer qu’il est très diffi­cile de choi­sir entre ces machines si atta­chantes, dotées d’une signa­ture sonore commune tout en se révé­lant fina­le­ment bien diffé­rentes. Pourvu que l’ami Philou oublie son OB-Xa…

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Notre avis : 9/10

Award Légende
2021
Légende
Award
  • La signature sonore d’un très grand poly !
  • Nappes, cuivres et strings somptueux
  • Orgues et percussions bien claquants
  • Prise en main immédiate
  • Filtres résonants très musicaux
  • Différences appréciables entre les VCF 2 et 4 pôles
  • Routages astucieux des LFO
  • Modes Split/Double avec mémoires dédiées
  • Construit comme un tank
  • Excellente réponse du clavier (quand il est restauré)
  • Plutôt facile à Midifier (kit Encore Electronics)
  • Mixage trop simpliste des VCO
  • Clavier statique
  • Accordage parfois capricieux
  • Budget maintenance conséquent à prévoir

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