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Pédago
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Comment sont construites les gammes majeures et mineures ?

Les bases de l’harmonie - 2e partie

On rentre cette semaine dans le vif du sujet, avec les différents modes, majeur ou mineur, mélodiques ou harmoniques, ainsi que les gammes relatives.

Accéder à un autre article de la série...

Le mode majeur

Voici le mode de construc­tion d’une gamme majeure :

1 ton + 1 ton + ½ ton + 1 ton + 1 ton + 1 ton + ½ ton

Si l’on fait le compte, on retombe bien sur nos pattes : on a douze demi-tons et huit notes. Chaque gamme majeure est donc compo­sée de certaines notes bien précises. Pour infor­ma­tion, sachez que chaque élément d’une gamme possède égale­ment un numéro de degré et une fonc­tion au sein de cette même gamme.

Comme nous le voyons dans l’exemple, Ré est ainsi le second degré de la gamme de Do majeur, et il porte la fonc­tion de « sus-tonique ». Nous verrons dans un prochain article à quoi corres­pondent ces fonc­tions.

l'harmonie musicale
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Les gammes rela­tives

Nous avons pu obser­ver dans l’exemple précé­dent que la gamme de Do majeur est compo­sée exclu­si­ve­ment de notes non alté­rées (ni dièse, ni bémol, unique­ment les touches blanches d’un clavier). Mais il existe égale­ment une gamme mineure qui n’uti­lise que ces notes-là, c’est la gamme de La mineur, dont la tonique est située très exac­te­ment à 1 ton et demi en dessous de la tonique de la gamme de do majeur.

Deux gammes qui partagent le même ensemble de notes et dont les toniques sont situées à un ton et demi d’écart sont dites « rela­tives ». Toute gamme majeure possède sa gamme rela­tive mineure, et vice versa.

Le mode mineur (et ses trois drôles de gammes)

Comme si ce n’était pas assez compliqué comme cela, le mode mineur ne propose pas qu’un seul type de gammes, comme le mode majeur, mais trois. Nous allons voir lesquels.

La gamme mineure rela­tive d’une gamme majeure s’ap­pelle une gamme mineure « natu­relle ». Atten­tion, ce n’est pas parce que les toniques sont à un ton et demi d’écart que toutes les autres notes le sont ! Si c’était le cas, la gamme rela­tive d’une gamme majeure serait… une autre gamme majeure ! Voici donc le mode de construc­tion d’une gamme mineure : 

1 ton + ½ ton + 1 ton + 1 ton + ½ ton + 1 ton + 1 ton

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Ici aussi, lorsque nous comp­tons, nous retrou­vons 12 demi-tons et 8 notes (7 + la tonique repor­tée à l’oc­tave). La première grande diffé­rence avec une gamme majeure est que la tierce, à comp­ter de la tonique, est main­te­nant mineure. L’autre grande diffé­rence avec la gamme majeure réside dans le fait que le second demi-ton n’est plus entre les 7e et 8e degrés de la gamme, mais entre le 5e et le 6e. Le dernier inter­valle est donc consti­tué main­te­nant d’un ton entier, et non plus d’un demi-ton. On dit qu’il n’y a plus de sensible. On n’a plus alors cette même sensa­tion de fin que provoque le demi-ton final. 

Et juste­ment, le second type de gamme mineure, appelé gamme mineure harmo­nique, est né de la volonté qu’ont eu certains de le repro­duire, ce demi-ton final. Ils ont ainsi créé la « gamme mineure harmo­nique » :

1 ton + ½ ton + 1 ton + 1 ton + ½ ton + 1 ton et demi + 1/2 ton

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À l’écoute toute­fois, d’autres encore ont jugé trop impor­tant l’in­ter­valle d’un ton et demi entre le 6e et le 7e degré, et un peu déran­geant à l’oreille. Ils ont donc décidé de le réduire en augmen­tant le 6e degré d’un demi-ton. Et c’est ainsi qu’est né le troi­sième type de gamme mineure, la « gamme mineure mélo­dique, dont on peut dire qu’elle débute comme une gamme mineure et se termine comme une gamme majeure.

Sa construc­tion :

1 ton + ½ ton + 1 ton + 1 ton + 1 ton + 1 ton + ½ ton

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À noter que si la gamme mélo­dique « fonc­tionne » en montant vers les aigus, elle sonne de manière plus étrange en redes­cen­dant vers les graves, car dans ce cas l’oreille s’at­tend à avoir une gamme majeure. On emploie alors plutôt la gamme mineure natu­relle pour descendre, ce qui vaut à cette dernière sa seconde déno­mi­na­tion de « gamme mineure mélo­dique descen­dante », comme on peut l’en­tendre dans cet exemple (montée en mineur mélo­dique et descente en mineur natu­relle) :

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Dans le prochain article, nous verrons comment déter­mi­ner la tona­lité géné­rale d’un morceau.

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Les gammes et les modes
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