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Guide d’achat
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Guide d’achat des amplis basse

Quel ampli basse acheter ?

J’ai lu quelque part que le génie de Léo Fender concernait surtout ses choix commerciaux. Il a été un des premiers constructeurs à avoir compris que le succès d’un instrument électrique passe par la qualité de son amplification. Il a donc accompagné chaque nouveau modèle de guitare d’un équivalent au rayon des amplis. Sans le Bassman, la Précision aurait certainement mis plus de temps à connaître le succès ! C’est avec cette même logique que nous donnons suite au guide d’achat sur les basses par un second, concernant cette fois, les amplis.

Guide d’achat des amplis basse : Quel ampli basse acheter ?

Watt for ?

Il n’y a pas si long­temps, vous avez acheté votre première basse et un petit combo pour jouer chez vous. Vous avez fait vos premières armes, mais l’heure est grave, car vous allez devoir main­te­nant faire vos preuves : vous voilà dans un groupe ! ça y est, on va enfin pouvoir vous entendre ! La pratique de votre art va pouvoir sortir des quatre murs de votre chambre pour s’ex­pri­mer collec­ti­ve­ment, dans la joie et la bonne humeur. Là, en fonc­tion de la situa­tion géogra­phique de mes lecteurs, il y a deux types de situa­tions possibles : vous êtes un rat des villes, vous vivez en appar­te­ment et vos frères d’armes partagent le même type de loge­ment. Parce que la mamie du haut est cardiaque et votre voisin du bas, un ancien cham­pion de boxe pas mélo­mane du tout, vous avez aban­donné l’idée d’in­vi­ter votre groupe à se produire dans votre salon. Vous êtes donc contraints d’al­ler dans un studio de répé­ti­tion pour pouvoir jouer. Second cas de figure, au moins un des membres du groupe est un rat des champs et goûte à la douceur de la vie rurale, dans une maison avec un grand garage ou un sous-sol. Du coup, le groupe en profite pour inves­tir les lieux.

Eh bien dans les deux cas, chers amis bassistes, il va vous falloir un ampli, un poil plus costaud que votre vingt watts ména­ger. Dans le premier cas, cet ampli vous servira à vous produire sur scène ; dans le second, il vous servira à vous faire entendre en répé­ti­tion comme en concert. Eh oui, il va encore falloir sacri­fier quelques écono­mies sur l’au­tel de votre passion ! Mais je préfère parler d’in­ves­tis­se­ment et vais même essayer de vous guider vers une bonne affaire. Commençons par un peu de théo­rie, dont le premier mérite et d’aver­tir et de permettre par la suite, un raison­ne­ment logique dans votre achat. 

So Watt ?

Je vais donc commen­cer par rappe­ler quelques éléments de base concer­nant l’am­pli­fi­ca­tion de votre instru­ment. Ô combien impor­tante, puisqu’elle consti­tue le dernier chaî­non dans la produc­tion de votre son, avant qu’il ne s’in­si­nue au creux des oreilles du public et surtout, des vôtres !  

Comment fonc­tionne un ampli ? Sché­ma­tique­ment, il est composé de trois éléments distincts :

Égali­seur stan­dard à trois bandes

Le préam­pli : Il reçoit le signal élec­trique de la basse (très faible dans son inten­sité et fort en impé­dance) et l’adapte avant de passer à l’étage de puis­sance. En fait, on pour­rait presque consi­dé­rer ce dernier comme un premier étage de puis­sance. Pour cela, il est doté d’un gain et d’un égali­seur plus ou moins sophis­tiqué pour corri­ger au besoin le grain de l’ins­tru­ment, en modi­fiant ses fréquences. On utili­sera pour cela les bandes d’éga­li­sa­tion, qui permettent de pous­ser ou de couper des ensembles de fréquences. Il y a trois types de bandes : basse, médium et aigüe. Sur la plupart des façades embarquées, on retrouve ce clas­sique de l’éga­li­sa­tion.

Il est cepen­dant possible de voir cet étage agré­menté d’une double bande de médiums (bas médiums et hauts médiums) d’un semi-para­mé­trique toujours affecté aux médiums (balayage de la fréquence et niveau) ou d’une inter­face graphique pour régler cette tâche.

Egali­seur à 4 bandes Égali­seur semi-para­mé­trique avec sélec­teur de fréquence médium
Égali­seur graphique

Certains préam­plis proposent à leur utili­sa­teur la possi­bi­lité d’user de “raccour­cis”, filtres et autres boost, sous la forme simple d’un switch permet­tant de pous­ser ou de couper le gain des fréquences dédiées au graves (boost), aux médiums (contour) et aux aigus (boost).

à droite juste avant le master, le “Shape” Control

Enfin, à l’ins­tar des préam­pli­fi­ca­teurs dédiés à la guitare élec­trique, nos préam­plis comportent parfois plusieurs étages permet­tant de jouer sur la couleur du son, la distor­sion du signal, en mettant à contri­bu­tion un circuit compor­tant des éléments spéci­fiques, tels que des lampes de préam­pli­fi­ca­tion (12Ax7, ECC83, ECC82…) ou une simu­la­tion de ces dernières. Il est alors possible de choi­sir un canal ou un second et parfois de mixer les deux. 

Préam­pli à deux canaux

La satu­ra­tion peut aussi se propo­ser en passant le signal par un second gain qui vient pous­ser le signal jusqu’à le faire gerber. 

Préam­pli avec étage de satu­ra­tion

L’am­pli­fi­ca­teur : Son rôle est des plus élémen­taires, il ampli­fie le signal suffi­sam­ment pour qu’il soit diffusé par le ou les haut-parleurs. Depuis 1975, grâce à l’ini­tia­tive de la compa­gnie Marshall, les amplis disposent d’un gain supplé­men­taire à celui du préam­pli. On l’ap­pelle Master, ou volume géné­ral. Son avan­tage premier est de pouvoir gérer les niveaux de sortie des deux étages en simul­tané et d’ob­te­nir un son saturé, sans avoir à pous­ser le volume géné­ral.

Il existe plusieurs classes de fonc­tion­ne­ment d’am­pli­fi­ca­teur de basse. Afin de vous éclai­rer sur ce point sans me répé­ter, je vous renvoie au chapitre qui lui est dédié au sein d’un précé­dent test. Notre ampli­fi­ca­teur génère de la puis­sance élec­trique, cette dernière étant expri­mée en watts, c’est cette puis­sance qui défi­nira an grande partie, votre volume de sortie maxi­mal.

En plus des diffé­rentes classes d’am­pli­fi­ca­tion, les compo­sants qui génèrent la puis­sance peuvent varier. De la lampe aux tran­sis­tors (de type clas­sique ou MOSFET), les fabri­cants proposent diffé­rentes solu­tions pour des coûts et des avan­tages variables et plus ou moins discu­tables.

Enfin, les bassistes que nous sommes peuvent dispo­ser d’un système en bi-ampli­fi­ca­tion. Cela ne veut pas dire que leur ampli tourne à voile et à vapeur, mais implique que le signal qui sort de l’am­pli est scindé en deux parties (hautes fréquences et basses fréquences) grâce à un filtre cros­so­ver pour les diri­ger sur des enceintes diffé­rentes. De cette manière, le musi­cien pourra répar­tir les aigus et les graves sur une enceinte ou l’autre en fonc­tion de leur spéci­fi­cité propre. Nous verrons un peu plus bas les carac­té­ris­tiques sonores des confi­gu­ra­tions types que vous trou­ve­rez sur le marché de l’en­ceinte. 

L’en­ceinte : appe­lée aussi cais­son ou baffle (ou cab), elle consti­tue le dernier maillon de votre chaine sonore. Compo­sée d’un ou plusieurs haut-parleurs et d’une struc­ture conso­li­dée (faite de panneaux en bois agglo­méré ou d’al­liage). Les haut-parleurs répondent à l’acro­nyme HP et au surnom de gamelle, ils se proposent aux bassistes en plusieurs tailles. Allant géné­ra­le­ment de huit à dix-huit pouces (la norme dans ce domaine étant d’ou­blier notre système métrique pour adop­ter des unités de mesure anglaises), les confi­gu­ra­tions qui nous concernent se concentrent géné­ra­le­ment sur le quinze pouces, le dix pouces et le douze pouces. Leur rôle est de produire le son à partir du signal élec­trique sortant de l’am­pli via un procédé simple : un aimant servant de géné­ra­teur de champ magné­tique continu fait bouger une bobine de cuivre en fonc­tion de la tension du courant qui la parcourt, comme cette bobine est ratta­chée à une membrane, son mouve­ment entraine une vibra­tion de cette dernière, produi­sant un son. 

 À droite, deux versions du 4X10 pouces, à gauche de bas en haut, un 15 pouces, un 2X10 et un douze pouces

Plus le diamètre d’une gamelle est impor­tant, plus sa surface vibra­toire (la membrane) sera large et à même de faire des mouve­ments amples, afin de repro­duire correc­te­ment les basses fréquences. On consi­dè­rera donc le quinze pouces comme un boomer (haut-parleur pour les graves), le dix pouces et le douze comme des enceintes médiums et les tailles infé­rieures prépo­sées aux aigus. Autre type de haut-parleur spécia­lisé dans la repro­duc­tion des aigus et que l’on retrouve souvent sur la façade de nos amplis : le twee­ter (que l’on traduira par “corne d’ai­gus” dans la langue de Molière et que l’on ne confon­dra pas avec le site commu­nau­taire homo­phone). Il existe des twee­ters à cône (réduc­tion d’un HP clas­sique), les twee­ters à dôme (on remplace la membrane par un élément solide) et les twee­ters piézo-élec­triques (un cris­tal de quartz ou de baryum voit sa taille varier en fonc­tion de la tension qui le parcourt, ces varia­tions mettent en mouve­ment une membrane pour produire le son). 

Le choix du ou des haut-parleurs ne se limite pas à leur taille, mais aussi à leur concep­tion : du type d’ai­mant utilisé à la membrane, le rendu ne sera pas le même en fonc­tion de la nature de ces éléments. 

 

Connec­tiques d’une enceinte de 2X10 pouces, avec contrôle du volume de twee­ter

A l’ori­gine, nos enceintes ne compor­taient qu’un gros boomer de quinze pouces pour encais­ser surtout les fréquences graves, mais les fabri­cants ne tardèrent pas à propo­ser des confi­gu­ra­tions asso­ciant plusieurs gamelles. Ainsi, Fender déclina le premier ampli pour basse équipé de quatre haut-parleurs de dix pouces (appelé commu­né­ment 4X10) à peine deux ans après le premier Bass­man, dès 1954. Depuis, ce type d’en­ceinte s’est démo­cra­tisé, on retrouve dans tous les cata­logues de fabri­cants d’am­plis ce clas­sique, avec le 2X10 (deux HP de 10 pouces), le tradi­tion­nel 1X15 (une gamelle de quinze pouces) et parfois du douze pouces, seul ou appairé (1X12 ou 2X12). Enfin les ajus­te­ments du cais­son et le posi­tion­ne­ment des enceintes sont tout aussi impor­tants pour permettre une bonne diffu­sion, car un cais­son ne se cantonne pas au simple rôle de support pour les HP. Sa fonc­tion prin­ci­pale est de diri­ger les ondes sonores, d’abord en façade et surtout à l’in­té­rieur de ses parois. Car un haut-parleur produit aussi une onde sonore vers l’ar­rière et il est très impor­tant de préve­nir cette onde de venir inter­fé­rer avec celle proje­tée en façade. Le volume de l’en­ceinte encaisse donc cette onde qui résulte sur une pres­sion acous­tique (en gros, un dépla­ce­ment de l’air). On l’amé­nage d’ailleurs à cet effet en usant de panneaux internes et de la laine acous­tique. Une astuce carac­té­rise nos enceintes, qui se doivent d’as­su­rer du volume et une bonne couver­ture des fréquences graves : il s’agit du cais­son Bass reflex. Le prin­cipe est simple, on renvoie la pres­sion acous­tique en façade par un ou plusieurs évents (en géné­ral en bas du cais­son, à distance du HP). Voilà pourquoi on retrouve de larges ouver­tures sur les cais­sons de basse.

Ces dernières n’ayant rien d’une chatière, n’en déplaise aux facé­ties de votre animal de compa­gnie préféré.   

Pour résu­mer les choses en une phrase, le préam­pli­fi­ca­teur défi­nit le signal, l’am­pli four­nit la puis­sance élec­trique et l’en­ceinte diffuse un volume sonore.

Le préam­pli, l’am­pli­fi­ca­teur de puis­sance et l’en­ceinte peuvent se propo­ser en version combi­née, on parlera alors de « combo ». Mais il est aussi possible de jouer sur une tête d’am­pli (compor­tant ampli et préam­pli) disso­ciée des enceintes, il s’agit alors d’un « stack » (ou un deux-corps). Certaines marques proposent même des préam­pli­fi­ca­teurs indé­pen­dants de leur ampli­fi­ca­teur.

Combo ou Stack ?

Voilà la première bonne ques­tion à se poser et pour y répondre, nous nous penche­rons sur les avan­tages et incon­vé­nients de chaque système.

Le combo : le tout-en-un, c’est avant tout une solu­tion pratique permet­tant gain d’es­pace, faci­lité logis­tique et écono­mie de connec­tiques. On allume le combo, on y branche sa basse et il suffit de monter le volume pour pouvoir jouer. Le marché du combo est aujour­d’hui étendu et propose une variété de confi­gu­ra­tions de HP, un large panel de préam­plis et d’am­plis, pour des puis­sances allant aujour­d’hui jusqu’à 750 watts ! Mais de mon point de vue, on ne choi­sit pas une solu­tion combo pour taper dans la grosse puis­sance, il y a pour cela les deux corps qui proposent géné­ra­le­ment de meilleures perfor­mances sur les gros volumes de sortie. Commu­né­ment, on choi­sit cette solu­tion pour son acces­si­bi­lité tari­faire et pour le côté pratique de ses propor­tions. Jusqu’à 300 watts, c’est un choix à la portée d’un large public. Au-delà de cette puis­sance, un combo a ses limites dues à son format, surtout pour notre instru­ment (rappe­lez vous, l’onde sonore, la pres­sion acous­tique, tout ça…). Quand il y a moins de place, l’air circule plus diffi­ci­le­ment et cela bride les perfor­mances des haut-parleurs. Les combos de gamme supé­rieure et de forte puis­sance proposent des alter­na­tives à ce défaut (raccor­de­ment à une enceinte supplé­men­taire, perfor­mances accrues de leur diffu­sion en multi­pliant ses pôles), mais ils se heurtent alors à la rude concur­rence des systèmes en deux corps.

Exemple d’ali­men­ta­tion à décou­page avec dissi­pa­teur de chaleur

Le Stack : le deux corps élimine les problèmes de volume précé­dem­ment cités. La tête d’am­pli­fi­ca­tion est sépa­rée des HP qui jouissent plei­ne­ment du volume du cais­son. On peut aussi consi­dé­rer le fait que les vibra­tions subies par l’am­pli et le préam­pli sont amoin­dries, du fait que ces compo­sants ne sont pas ratta­chés à l’en­ceinte. Mais la qualité prin­ci­pale de la solu­tion en deux corps réside dans sa modu­la­rité. Vous pouvez ache­ter une tête d’am­pli et faire varier sa diffu­sion au gré de vos besoins. Contrai­re­ment au combo, rien ne vous empêche de chan­ger d’en­ceinte ou d’am­pli si l’un ou l’autre ne vous convient plus.

Le deux corps propose ainsi des puis­sances supé­rieures à la solu­tion combo et une alter­na­tive au rachat d’un système complet, quand vos besoins viennent à chan­ger. Certaines têtes (amplis de Classe D compre­nant une alimen­ta­tion à décou­page) peuvent même fonc­tion­ner sans baffle et donc être utili­sées seules pour s’en­re­gis­trer, pas besoin de trim­bal­ler son enceinte au studio. Mais atten­tion ! Dans la plupart des cas, une tête doit être connec­tée à un baffle pour ne pas surchauf­fer et se voir trans­for­mer en fumi­gène impro­visé (et coûteux).  

Les défauts d’une solu­tion en deux corps : son prix, géné­ra­le­ment supé­rieur, et son encom­bre­ment, les dimen­sions des cais­sons indé­pen­dants étant légè­re­ment augmen­tés. 

Il existe cepen­dant des cais­sons indé­pen­dants de moindre volume et poids, à perfor­mances égales. C’est tout l’enjeu des tech­no­lo­gies actuelles telles que l’ai­mant en néody­mium qui équipe de plus en plus nos haut-parleurs ou le recours à l’en­ceinte isoba­rique, pour ne citer que ces deux solu­tions.

Les critères de choix

Main­te­nant que vous avez acquis les prin­cipes de bases et pour ceux qui n’ont pas aban­donné cette lecture fasti­dieuse, je vais tenter de vous conseiller dans le choix de votre maté­riel. Il est diffi­cile pour moi de donner des solu­tions à chacun de vos besoins person­nels et cet article n’a pas pour fonc­tion de faire la publi­cité d’une marque ou d’un modèle en parti­cu­lier. Je me limi­te­rai donc à vous four­nir les clés d’un bon inves­tis­se­ment. Vous appren­drez donc à choi­sir votre ampli­fi­ca­tion en fonc­tion des éléments précé­dem­ment décrits. Le plus dur sera de pouvoir réunir toutes ces quali­tés dans un seul combo si vous choi­sis­sez cette solu­tion d’am­pli­fi­ca­tion, il sera pour­tant néces­saire d’es­ti­mer sépa­ré­ment ses compo­sants.

Un bon préam­pli­fi­ca­teur

Le choix d’un préam­pli doit répondre à votre goût quant à sa défi­ni­tion. En tant que bassistes, nous avons un penchant natu­rel pour un rendu linéaire (qui repro­duit au mieux le grain natu­rel de l’ins­tru­ment) avec un peu de chaleur en plus. Mais certains d’entre nous, à l’ins­tar de nos faux frères guita­ristes, vont cher­cher une couleur parti­cu­lière : un grain un peu plus rock ou carré­ment rond, la teinte carac­té­ris­tique de la distor­sion qui passera au besoin par un étage à lampes. Il existe donc des préam­plis plus ou moins neutres et dans le cas ou ces derniers viennent colo­rer le son, leur inci­dence est consi­dé­rable à l’écoute. Il faut souvent essayer un maxi­mum de marques pour se rendre compte des grains qu’elles proposent. L’idéal pour cela serait de pouvoir entendre le signal d’un préam­pli sans passer par l’am­pli et l’en­ceinte, en utili­sant un casque ou une sortie ligne. 

À ce sujet, j’en viens sur un autre point impor­tant concer­nant les connec­tiques embarquées. Voilà ce que l’on peut trou­ver sur un étage de préam­pli­fi­ca­tion et qui peut se rendre bien pratique pour l’uti­li­sa­teur :

L’en­trée jack : c’est le mini­mum, sauf pour les amplis belges ! (Je peux me permettre hein, étant wallon, une fois) C’est donc là que l’on branche sa basse. Cette entrée peut être double, pour permettre de bran­cher deux instru­ments (l’un actif, l’autre passif), elle peut aussi être simple et dispo­ser d’un switch faisant bais­ser le gain d’en­trée de 10 déci­bels (pour les basses actives). Dans quel but ? Simple­ment pour réduire les diffé­rences de gain entre ses deux types d’élec­tro­nique équi­pant nos basses chéries.

 - Sortie casque (mini-jack) : pratique sur les amplis de salon, plus rare sur les gros systèmes qui ne sont pas forcé­ment faits pour cela. 

Entrée auxi­liaire (mini-jack ou RCA) : permet de bran­cher une source exté­rieure (lecteur, ordi­na­teur, etc.) pour pouvoir s’en servir à l’en­traî­ne­ment. Comme pour le casque, on la trouve rare­ment sur les amplis de scène. Mais c’est une option qui se croise de plus en plus sur les façades des amplis de cent watts.

Détail du Direct Out avec post EQ et Ground/lift

Line out (jack) : une sortie non symé­trique (qui en géné­ral ne passe pas par l’éga­li­seur du préam­pli) qui vous permet d’en­voyer le signal vers un autre ampli, pour multi­plier votre pôle de diffu­sion.

Direct out (XLR) : Permet d’en­voyer un signal symé­trique vers une table de mixage ou un enre­gis­treur, très commode en studio comme sur scène pour « repiquer » le son. Elle est souvent  accom­pa­gnée de deux switch (Ground/lift et post Eq) qui permettent respec­ti­ve­ment d’évi­ter le phéno­mène des boucles de masse* et bypas­ser l’éga­li­seur du préam­pli pour égali­ser sur la table. 

Boucle d’ef­fet (deux jacks) : permet de monter ses effets en paral­lèle, pour pouvoir modu­ler leur niveau sur le signal et surtout placer la chaîne d’ef­fet après l’éga­li­seur. Quand vous bran­chez vos pédales entre l’ins­tru­ment et l’am­pli, on appelle ça un montage en série, l’éga­li­seur vient alors corri­ger le signal modulé par l’ef­fet. De plus, le signal sonore partant de votre instru­ment passant obli­ga­toi­re­ment par les circuits de vos pédales, il s’en trou­vera modi­fié. C’est la raison pour laquelle on a inventé le concept de True Bypass qui n’équipe malheu­reu­se­ment pas toutes nos pédales.

Détail d’une boucle d’ef­fet, ici doublée

Ceci est une liste exhaus­tive des raccor­de­ments de votre étage de préam­pli­fi­ca­tion. Vous remarque­rez cepen­dant que tous les fabri­cants ne proposent pas forcé­ment l’en­semble de ces connec­tiques.  À vous d’es­ti­mer quels sont réel­le­ment vos besoins afin d’es­ti­mer l’offre et de prévoir les câbles en consé­quence. Pour ce qui est des réglages du préam­pli, à commen­cer par l’éga­li­seur, le marché est assez varié. Les fabri­cants n’ont pas tous la même philo­so­phie sur ce point, certains se limi­tant à un égali­seur à trois bandes, d’autres passant par le semi-para­mé­trique, quand ils n’usent pas de la solu­tion graphique. Mon conseil serait de vous lais­ser choi­sir un système qui vous ressemble. Pour ma part, j’aime les choses simples : Une bande grave, sa sœur en médium et une dernière pour les aigus et je suis capable de faire ma popote. Main­te­nant, il peut m’ar­ri­ver d’avoir besoin de pous­ser certaines fréquences dans les médiums et dans ce cas, un semi-para­mé­trique sera le bien­venu (dans les faits, je m’en passe tout à fait). Pour tous mes amis bassistes un peu éner­vés et qui aiment les amplis qui saturent, je vous invite à bien véri­fier que votre ampli dispose d’un gain en plus du volume géné­ral ou au mieux qu’il propose un étage séparé attri­bué à la chose, avec pourquoi pas, une ou deux lampes de drive pour donner un joli grain à votre son de trublion à quatre cordes. 

On utilise aussi les lampes en préam­pli­fi­ca­tion pour appor­ter un lot d’har­mo­niques propres à la distor­sion de cette dernière, atten­tion il ne faut pas confondre distor­sion du signal et satu­ra­tion. Dans le cas présent, le son restera clair, mais verra son signal teinté par le truche­ment des lampes.

La puis­sance ?

Avan­tages de la class D couplée à une alimen­ta­tion à décou­page : la minia­tu­ri­sa­tion, ici une tête de 400 watts RMS !

Ici, il suffit de choi­sir la puis­sance qui vous convient. Pour commen­cer à jouer en groupe, on vous conseillera de ne pas descendre en dessous de 80 watts pour la basse. Pour ma part, je ne peux que vous encou­ra­ger à prévoir plus, afin de toujours dispo­ser d’une réserve de puis­sance et de ne pas jouer conti­nuel­le­ment en pous­sant votre système dans ses limites. Un ampli propo­sant de 150 à 200 watts me paraît idéal pour bien commen­cer, après tout, qui peut le plus peut le moins. Vous pour­rez ainsi faire face à des besoins impon­dé­rables en puis­sance si cela s’avère néces­saire et vous allon­ge­rez la durée de vie de votre ampli.  

En plus de la puis­sance, il y a un autre facteur à souli­gner, celui de l’en­com­bre­ment et de la logis­tique. Car dans une tête d’am­pli, ce qui pèse le plus lourd et prend beau­coup de place reste l’ali­men­ta­tion. Il existe aujour­d’hui des alims à décou­page, qui réduisent consi­dé­ra­ble­ment les problèmes de poids et de format. J’en utilise moi-même une et j’adore pouvoir glis­ser mes 400 watts dans ma housse de basse. Il n’est pas rare aujour­d’hui de tomber sur des systèmes minia­tures qui proposent un son de qualité pour la basse, employant la classe D. À nous d’en profi­ter puisque ce type d’am­plis est surtout fait pour la guitare basse !

 Sorties pour enceintes sur une tête descen­dant jusqu’à 2 ohms. Il lui faudra deux enceintes de 4Ohms pour déve­lop­per toute sa puis­sance 

Sur certains combos comme sur les têtes d’am­pli de manière géné­rale, vous remarque­rez qu’un ampli propose des seuils de puis­sance (expri­més en watts) en fonc­tion de son impé­dance (expri­mée en Ohms). Comme je n’aime pas para­phra­ser les autres et qu’il existe déjà un excellent dossier sur le sujet, je vous renvoie à Une histoire d’Ohms de Doktor Sven pour vous culti­ver sur le sujet.  

À propos du tout lampes

Il existe de nombreux incon­di­tion­nels du tout lampes, nostal­giques du son vintage ou idolâtres de têtes de légendes comme les premières SVT, la Fender Bass­man de 59 ou la mythique DR201 d’Hi­watt. Si le maté­riel peut faci­le­ment plaire à un public averti pour son grain chaleu­reux, il est néces­saire de rappe­ler qu’il ne s’adresse pas à toutes les bourses. Et que son utili­sa­tion requiert moult précau­tions : temps de chauffe, de refroi­dis­se­ment, fragi­lité au trans­port, main­te­nance des lampes. Person­nel­le­ment, je ne suis pas  sensible aux charmes des lampes, je n’ai rien contre bien sûr, mais je trouve la tech­no­lo­gie des tran­sis­tors contem­po­rains tout à fait à même de four­nir un grain chaleu­reux, sans encom­brer le musi­cien de la logis­tique du tout lampes. Aujour­d’hui l’al­ter­na­tive des systèmes hybrides (à la fois à lampes pour le préamp et à tran­sis­tors pour l’am­pli) permet de jouer sur les deux tableaux. Je conseille­rais donc pour un premier achat de choi­sir un système à tran­sis­tor ou l’entre-deux précé­dem­ment cité.

Choi­sir son enceinte

Si vous optez pour un combo, vous n’au­rez qu’à choi­sir la bonne confi­gu­ra­tion parmi celles propo­sées par la marque. Le ou les HP embarqués dans votre combo sont prévus pour marcher en binôme avec l’am­pli inté­gré. Indis­pen­sable à votre deux corps, une enceinte peut aussi complé­ter la diffu­sion de votre combo s’il prévoit une sortie à cet effet. Les combos qui proposent ce type de raccord ne déve­lop­pe­ront leur pleine puis­sance qu’une fois reliés à une exten­sion. Dans le cas de l’achat d’un cab, il est impor­tant de respec­ter les critères de puis­sance d’en­cais­se­ment et d’im­pé­dance. Évidem­ment comme vous êtes des lecteurs modèles et que vous avez parfai­te­ment retenu les préceptes du Doktor Sven, je n’au­rai pas à reve­nir sur ce chapitre (je reste cepen­dant à dispo­si­tion des cancres sur le forum).

Je tiens à souli­gner le fait qu’une bonne enceinte pourra rele­ver le niveau d’une mauvaise tête et qu’un choix judi­cieux en la matière s’im­pose pour abou­tir au son dont vous rêvez. 

Ne lési­nez donc pas sur son budget. Vous êtes tout à fait libre de pana­cher les marques pour abou­tir à vos fins, je serais même enclin à vous encou­ra­ger à le faire. Il me reste donc à vous éclai­rer sur les spéci­fi­ci­tés sonores des confi­gu­ra­tions de base, que l’on retrou­vera dans tout bon cata­logue de construc­teur.  

1X15 pouces : C’est la réfé­rence de base, propo­sant l’ap­pui d’un gros boomer pour donner le change dans les basses. Le 1X15 pouces, c’est un peu la genèse de l’am­pli­fi­ca­tion de basse et cette confi­gu­ra­tion, bien que rudi­men­taire fonc­tionne toujours de nos jours. De nombreux bassistes se satis­fe­ront de son emploi exclu­sif et à cet égard, bon nombre de fabri­cants ajoutent un twee­ter au boomer pour l’ai­der à retrans­crire les aigus. Car si la membrane d’un HP de quinze pouces fera toujours le travail dans les fréquences graves en produi­sant de larges vibra­tions, elle reste peu perfor­mante en matière de temps de réponse, juste­ment à cause de l’am­pli­tude de son batte­ment. C’est pourquoi je conseille l’em­ploi du quinze pouces comme enceinte de complé­ment, surtout si le musi­cien est du genre à pratiquer un jeu percus­sif. Je suis pour ma part un fan incon­di­tion­nel de l’as­so­cia­tion du 1X15 et du 2X10.  

2X10 pouces : parfaites pour assu­rer de jolis médiums, crever votre plafond à coup d’ai­gus, assu­rer une réponse effi­cace en slap ou donner du mordant à un jeu au média­tor. Les enceintes équi­pées de deux haut-parleurs de dix pouces sont aussi appré­ciées pour le faible encom­bre­ment qu’elles proposent. Elles peuvent donc s’uti­li­ser seules pour leur ergo­no­mie et leur signa­ture sonore, qui favo­ri­sera plus la dyna­mique que les infras. Mais c’est en complé­ment d’un quinze pouces que l’on jouira au mieux de leurs perfor­mances. Dispo­ser de ces deux enceintes permet­tra aussi de modu­ler au mieux votre équi­pe­ment en fonc­tion de vos besoins. Utili­sées seules elle peuvent subli­mer un style de jeu imposé par un genre, en colla­bo­ra­tion elles assurent une confi­gu­ra­tion des plus effi­caces, assu­rant la diffu­sion d’un signal très large dans ses fréquences. 

4X10 pouces : Il faut savoir que le bon rendu ampli­fié de notre instru­ment repose certes sur une diffu­sion perfor­mante des fréquences graves, mais la capa­cité d’un Cab à retrans­crire la pulsion est tout aussi impor­tante. Car si vous écou­tez une ligne de basse, vous remarque­rez que les musi­ciens que nous sommes ne passent pas leur temps à jouer des rondes. Bien au contraire, nous nous éver­tuons à calque notre jeu sur celui de la grosse caisse. Le 4X10 pouces a donc été déve­loppé au fil du temps pour pouvoir assu­rer un rendu correct dans les graves, tout en assu­rant un temps de réponse perfor­mant. Pour se faire, on asso­cie quatre HP de moindre taille et cela marche depuis des décen­nies. 

Contrai­re­ment au 1X15 et au 2X10, je consi­dère le 4X10 comme la meilleure solu­tion de diffu­sion en solo avec le 2X12. Une bonne enceinte dans cette caté­go­rie pourra assu­rer seule la retrans­crip­tion d’un large bouquet de fréquences tout en répon­dant à la plupart des impé­ra­tifs de temps de réponse et de puis­sance. C’est un peu le couteau suisse de l’am­pli­fi­ca­tion pour basse, qui fonc­tionne très bien en asso­cia­tion d’un boomer de 15 pouces.

2X12 pouces : C’est mon cab favori. À la fois peu encom­brant et aussi perfor­mant par sa bande passante que par la dyna­mique qu’il propose. Il peut descendre très bas tout en restant précis dans les médiums et les aigus. Cette confi­gu­ra­tion a pour­tant deux défauts : elle n’est pas vrai­ment complé­men­taire du 1X15 ou du 2X10 et elle est bien plus rare sur le marché. 

C’est donc un bon parti à consi­dé­rer pour un usage isolé, comme cab unique.  

Pour illus­trer ce compa­ra­tif, voici un tableau qui expose les diffé­rentes carac­té­ris­tiques sonores de ces confi­gu­ra­tions au sein de la gamme Pro Line chez EBS. Vous y trou­ve­rez les diffé­rentes bandes passantes propo­sées en fonc­tion du type d’en­ceinte. 

EBS PROLINE
SERIES

Proline 115

Proline 210

Proline 410

Proline 212

Bande Passante

De 35 Hz à 3KHz

De 70 Hz à
18 kHz

De 70 Hz à
18 kHz

De 30 Hz à
18KHz

Sensi­bi­lité

103 Db

100 Db

103 Db

99 Db

Et quelques exemples sonores de ces quatre types d’en­ceinte :

8×10
00:0000:19
  • 8×1000:19
  • 1×1500:19
  • 2×1000:19
  • 1×15+2×1000:19
  • 2×1200:19
  • 4×1000:19
 

Watt else ?

Voici mes conseils en quelques points :

Pour l’achat d’un combo : 

– Pensez à vous assu­rer une bonne réserve de puis­sance, il sera diffi­cile d’en ajou­ter par la suite.

– Évitez de consi­dé­rer les gadgets en tout genre. Les acces­soires (effets, proces­seur DSP, simu­la­tions, accor­deur, etc.) peuvent toujours servir, mais ne doivent pas vous détour­ner de l’es­sen­tiel. À savoir la qualité sonore et le volume de sortie.

– Ses dimen­sions et son poids doivent rester pratiques, c’est l’at­trait prin­ci­pal de la solu­tion combo.

– Bien choi­sir les haut-parleurs qui l’équipent en fonc­tion de votre jeu.

– Fuir toute forme de distor­sion non dési­rée, si un combo bave en maga­sin à volume moyen, ne l’ache­tez pas.

– Consi­dé­rez les connec­tiques embarquées, une boucle d’ef­fets et une sortie DI ne sont plus un luxe de nos jours et s’avèrent très vite pratiques.

– Si le combo est puis­sant (au-delà de 200 watts) véri­fiez avant son achat que cela ne se fera pas au prix d’une enceinte supplé­men­taire. Auquel cas, il vous faudra prévoir un budget en plus. 

– Consi­dé­rez chaque élément (préam­pli, ampli et cais­son) du combo de manière sépa­rée avant d’en appré­cier la synthèse.

– Les réglages en façade doivent être acces­sibles et faciles à lire, vous devez pouvoir en juger sur scène et ainsi pouvoir corri­ger rapi­de­ment votre son dans des condi­tions d’éclai­rage parfois limites. 

– Si le combo est massif, consi­dé­rez les faci­li­tés de trans­port qu’il propose (ajout de roulettes, bras téles­co­pique et autre commo­dité n’ont rien d’un luxe pour vos lombaires) 

Pour l’achat d’un Stack : 

– Ne pas lési­ner sur le prix des enceintes, avoir une super tête c’est bien, lui assu­rer une diffu­sion correcte doit rester une prio­rité pour profi­ter de l’in­ves­tis­se­ment.

– Ne pas hési­ter à pana­cher les marques, c’est aussi l’avan­tage d’un système en deux corps. 

– Ne pas se plan­ter dans le choix de la puis­sance et de l’im­pé­dance de ces enceintes. La règle d’or étant de ne jamais descendre en dessous de l’im­pé­dance mini­male d’une tête (c’est comme le port-salut, c’est écrit dessus, enfin géné­ra­le­ment derrière) et d’uti­li­ser des enceintes qui encaissent un plus de puis­sance que ne four­nira l’am­pli­fi­ca­teur. Si vous descen­dez en-dessous de l’im­pé­dance d’une tête, elle se trans­for­mera en chauf­fage d’ap­point avant de faire une jolie fumée blanche. Si vous envoyez trop de puis­sance à votre enceinte, ses haut-parleurs connaî­tront des dommages aussi irré­ver­sibles. 

– Toujours essayer ces futures enceintes avec sa propre tête ou un modèle iden­tique, avant d’ache­ter.

– Si vous dési­rez plusieurs enceintes, favo­ri­sez leur complé­men­ta­rité, surtout en matière de bande passante.

– Les réglages en façade doivent être acces­sible et faciles à lire, vous devez pouvoir en juger sur scène et ainsi pouvoir corri­ger faci­le­ment votre son dans des condi­tions d’éclai­rage parfois limites. 

– Pensez au budget des câbles, une tête d’am­pli se raccorde avec des câbles HP, leur qualité sera un gage de sécu­rité élec­trique. N’ou­bliez pas qu’entre votre ampli et vos enceintes, c’est bien du courant qui passe et non du son…

– Une enceinte avec des roulettes amovibles est un plus (j’in­siste à nouveau pour vous éviter des séances de kiné), sinon prévoyez l’achat d’un chariot diable (préfé­rez un modèle de type esca­lier) ou l’aide d’un pote démé­na­geur qui s’im­pro­vi­sera back­li­ner. 

Dans les deux cas, je vous conseille d’évi­ter tous les préju­gés. Il est néces­saire d’es­sayer moult choses avant de trou­ver bonheur. Ce que dit votre pote musi­cien ou les infor­ma­tions que vous glane­rez sur les forums ont bien une valeur en soi, mais rien ne vaudra l’ex­pé­rience de votre conduit audi­tif et de la masse céré­brale qui se trouve (en prin­cipe) derrière ce dernier.  

Seul votre juge­ment person­nel sera à même de savoir ce qui est bon pour vous, n’ou­bliez pas qu’on n’en­tend pas tous un son de la même manière. La percep­tion sonore est un ressenti indi­vi­duel, n’ache­tez pas un ampli parce qu’il plait à votre voisin, mais parce que vous l’avez essayé et pris le temps d’en appré­cier les quali­tés intrin­sèques. Prenez votre temps, ne vous préci­pi­tez pas lors de l’achat et soyez plei­ne­ment convaincu avant de faire chan­ter votre carte de crédit. Je vous souhaite de faire du bruit et par tous les diables, qu’il soit joli !!!  

Lexique Bonus

Bande Passante : C’est la four­chette de fréquences que votre ampli­fi­ca­tion est à même de couvrir. Elle s’ex­prime en Hertz (Hz) et Kilo Hertz (kHz). Pour vous donner quelques repères, l’oreille humaine perçoit des sons allant de 20 Hz à 20 kHz, la voix d’un indi­vidu couvre en moyenne de 50 Hz à 3 kHz.

Bi-ampli­fi­ca­tion : Ampli­fi­ca­tion permet­tant de scin­der le signal entre deux amplis et de répar­tir ses fréquences sur des pôles de diffu­sion adap­tés. On passera par exemple la partie grave du signal sur une enceinte de 15 pouces et le reste sur un 2X10 pouces. 

Boomer : Haut-parleur spécia­lisé dans la diffu­sion des graves.

Cab : C’est le dimi­nu­tif de “cabi­net” en anglais. C’est la struc­ture qui accueille les HP dans un combo ou une enceinte. 

Cais­son : Voir Cab

Combo : Équi­pe­ment qui combine l’étage de préam­pli­fi­ca­tion, l’am­pli de puis­sance et l’en­ceinte.

Cross-over : Permet de sépa­rer les fréquences sur les systèmes bi-ampli­fiés. Ce bouton va situer le point de rupture du signal en deux bouquets de fréquences. 

Distor­sion du signal : C’est la modi­fi­ca­tion du signal d’ori­gine, par les compo­sants qu’il traverse. On consi­dère que la distor­sion est une consé­quence inévi­table dans le cadre de l’am­pli­fi­ca­tion. Plutôt que de conce­voir la chose comme un défaut sur le rendu, on préfère l’em­ployer à son avan­tage en culti­vant la distor­sion, pour qu’elle vienne subli­mer le signal d’ori­gine. C’est en tout cas une pratique courante chez les fabri­cants d’am­plis qui ne visent pas le côté Hi-Fi, mais un carac­tère sonore défini (on parlera de couleur).

Gamelle : Syno­nyme de haut-parleur

Haut-parleur : Élément moteur de l’en­ceinte, il conver­tit un signal élec­trique en vibra­tion pour abou­tir à la produc­tion du son. 

Impé­dance : Voir Une Histoire d’Ohms pour un exposé complet sur la chose. Pour faire court, impé­dance vient du mot anglais  “To impede” qui signi­fie faire obstacle, le terme décrit l’op­po­si­tion d’un circuit élec­trique au passage du courant qui le traverse. Quand un ampli envoie un signal à une enceinte, cette dernière retient à ses bornes une partie du courant. Ainsi l’am­pli­fi­ca­teur voit sa puis­sance bridée. Pour lui permettre de  déve­lop­per toute sa puis­sance, il faut bais­ser la résis­tance induite par les enceintes, soit en choi­sis­sant des cabs de moindre impé­dance, soit en multi­pliant le nombre des baffles pour divi­ser la résis­tance qu’ils provoquent. Tous les détails se trouvent dans le dossier précé­dem­ment cité. 

MOSFET : Nouvelle géné­ra­tion de tran­sis­tors équi­pant les ampli­fi­ca­teurs de puis­sance et permet­tant leur minia­tu­ri­sa­tion.

Néodyme : Nouveau type d’ai­mants compo­sant les nouvelles géné­ra­tions de HP. Bien plus puis­sants que les aimants en céra­mique, ils permettent de limi­ter le poids des HP.

Pres­sion acous­tique : C’est l’onde atmo­sphé­rique (un dépla­ce­ment d’air) qui se produit lorsqu’un son est généré. Dans une enceinte, quand le haut-parleur entre en action, il génère un mouve­ment d’air qu’il faut cana­li­ser ou au mieux, exploi­ter.  

Puis­sance RMS, puis­sance en crête et puis­sance program­mable : Sont trois normes de tests effec­tués afin d’éva­luer les limites d’en­cais­se­ment d’un ou de plusieurs haut-parleurs au sein d’une enceinte. Au-delà de cette limite, une gamelle peut se mettre à fumer avant de se taire à jamais. On mesure une puis­sance RMS en balançant pendant un mini­mum de huit heures, un bruit blanc (un signal sonore compre­nant toute la gamme des fréquences, à valeur égale) dans l’en­ceinte, de manière conti­nue et à une puis­sance constante esti­mée comme maxi­male. Une puis­sance program­mable (Program) veut simple­ment dire que l’on a utilisé une autre méthode pour éprou­ver le cais­son : au lieu de tester la membrane avec un bruit blanc, on balance de la musique dans l’en­ceinte. Le signal étant moins diffi­cile à suppor­ter pour les HP, puisqu’ils ne chauffent pas en continu, la valeur d’en­cais­se­ment est supé­rieure. Le but premier étant d’éprou­ver un maté­riel dans des condi­tions proches de son emploi. La puis­sance en crête (Peak), quant à elle, corres­pond à un test employant des sons courts, à niveau très élevé. On peu parler de pulsions ne dépas­sant pas le couple de secondes. 

Sensi­bi­lité : C’est l’in­di­ca­teur de capa­cité de l’en­ceinte à trans­for­mer le courant fourni par l’am­pli en volume sonore. Il exprime donc le nombre de déci­bels (dB) obte­nus pour une puis­sance donnée de 1 watt.

Stack : Solu­tion d’am­pli­fi­ca­tion dont les éléments (préam­pli/ampli et enceintes) sont sépa­rés. 


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