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Sujet Editorial du 16 juillet 2011 : commentaires

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1 Editorial du 16 juillet 2011 : commentaires

Oyez, oyez, braves gens ! Tous nos problèmes sont réglés ! Il n'y a plus de guerres, plus de misère, plus de discriminations ! Tout le monde mange à sa faim, vit sous un toit et on a finalement trouvé des solutions à tous nos problèmes environnementaux et démographiques ! Comment expliquer sinon, qu'à moins d'un an d'une élection présidentielle, la majeure partie de nos élites politiques consacrent leur précieux temps à débattre d'une proposition de fond du programme d'Eva Joly ?

Bon, c'est vrai qu'à l'heure de la déforestation, de la fonte des glaciers et des questions sur le nucléaire tant civile que militaire, réformer le défilé du 14 juillet tient, même pour une candidate écolo, de la priorité absolue : c'est quand même le seul jour dans l'année où, face aux jambes écartées de l'Arc de triomphe, la France se prouve à elle-même que c'est elle qui a la plus large et la plus longue avenue du Monde. Et remplacer les militaires par des enfants et des personnes âgés, en terme de symbole électoral, c'est important.

Comme il est important de s'élever contre ce dangereux projet, en évoquant le "lien unique construit entre les Français et leur armée" pour certains parlementaires, ou en expliquant qu'Eva Joly, née en Suède, "n'a pas une culture très ancienne de la tradition française, de l'Histoire française et des valeurs françaises" pour certains autres premiers ministres.

Que dire ? Qu'en parlant d'attachement des Français à leur histoire, on serait peut-être sidéré de voir la proportion de gens qui pensent que ce jour férié commémore la prise de la Bastille du 14 juillet 1789 alors qu'on y célèbre la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790. Et que le bel Arc qui trône place de l'Etoile est aussi un magnifique symbole de la mégalomanie d'un empereur qui mit, autrefois, l'Europe à feu et à sang au nom de la France et de sa grandeur. Et que, tant qu'à débattre, dans un souci de démocratie, on aimerait vraiment savoir combien il coûte ce sympathique défilé, juste pour se faire une idée…

Une chose est sure, tout cela doit coûter un tout petit plus cher que le Mastering Bundle de Fabfilter, en test cette semaine sur AudioFanzine. Un EQ, un compresseur et un limiteur dotés d'une ergonomie juste parfaite. Et je sais de quoi je parle : c'est moi qui les ai testés.

Et ça doit même coûter encore un peu plus cher que le projet SuperHeavy qui réunit Dave Stewart (Eurythmics), Mick Jagger et Joss Stone, entre autres. Un disque enregistré par Ned Douglas. Et un Ned Douglas en interview sur AudioFanzine.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Oui depuis que Sarko a viré la police de proximité, sous Chirac... mais bon est-ce pour autant nécessaire de faire le procès d'un métier qui est obligé de suivre les ordres d'en haut? Même eux se plaignent et constatent la dégradation de leur conditions de travail depuis le démentèlement de toute tentative de dialogues dans les quartiers sensibles. Et puis les Gendarme comme tu le dis ce n'est plus l'Armée depuis leur "fusion" dans le ministère de l'intérieur.

Gaffe à pas faire d'amalgames, même si la République en prend un coup depuis le Sarkoland, la police/gendarmerie reste républicaine avec un puissant syndicat de gauche en son sein.
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Faut faire gaffe,  avec cette tendance, on s'y approche...

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Citation :
mais bon est-ce pour autant nécessaire de faire le procès d'un métier qui est obligé de suivre les ordres d'en haut?

Ça, c'est l'excuse de n'importe quel criminel de guerre : "je n'ai fait que suivre les ordres".
Je ne compare pas les flics ou les gendarmes à des criminels de guerre, hein. Juste pour rappeler que la clause de conscience existe et que par ailleurs, il y a quand même des façons de suivre ou pas les ordres.
Au passage, c'était aussi la défense des gendarmes qui avaient mis le feu à la paillote Chez Francis : "on a suivi les ordres".

Maintenant, je ne fais pas un procès des gendarmes en général. J'ai même un ami gendarme :-D

Les forces de l'ordre ont toujours été au service d'un certain ordre, en général celui des puissants.
Je me rappelle simplement les dernières manifs contre la réforme des retraites.
Les gendarmes bloquent le cortège qui avait apparemment changé de parcours au dernier moment, donc blocage en partie légitime. Mais blocage dans une sorte de cul de sac nécessitant de faire faire demi-tour à une manif de plusieurs dizaine de milliers de personne au lieu de la faire tourner dans une rue. Tu imagines déjà comment ça peut coincer.
Montent à l'avant les durs de la métallerie du coin, des dockers et les excités des mouvements anars.
Lesquels ont conspué les gendarmes, puis commencé à leur balancer quelques trucs (y'avait pas grand chose sous la main) sans que ceux-ci ne bougent (une quinzaine d'excités à tout casser à calmer), mais par contre, ils ont allègrement balancé leurs lacrimos bien plus loin en arrière, sur les mères de famille, des profs quinquas, des employé(e)s de bureau ou d'usine du coin et des étudiants on ne peut plus tranquilles.
C'est pas du maintien de l'ordre. C'est du cassage de grève et de la tentative pour que ça dégénère. Ce qui a faillis être le cas, les gens écoeurés par la situations devenant de plus en plus nombreux à être tenter de monter vers l'avant rejoindre les "durs" et en découdre.

La manif s'est dispersée tant bien que mal. Il était aux environs de midi. On a appris que les échauffourées avaient duré jusqu'au soir. Alors que lorsque je suis parti après la dispersion de la manif (j'étais resté à l'avant pour tenter de faire des photos), il y avait une quinzaine de virulents verbalement, une demi-douzaine de gus balançant des trucs sur les playmobils et quelques dizaines de manifestants-spectateurs partagés entre ceux qui encourageaient les durs et ceux qui cherchaient à calmer tout le monde refusant que ça dégénère. Je doute qu'il n'y avait pas moyen d'arrêter tout ça au plus vite en choppant les 5-6 plus virulents.
Donc, une fois de plus, pas de volonté de calmer les choses, mais au contraire de laisser dégénérer pour jeter l'opprobre sur les manifestants.
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Citation :
Ça, c'est l'excuse de n'importe quel criminel de guerre : "je n'ai fait que suivre les ordres".
Oui bien sûr mais on ne va pas frôler le point Godwin pour autant, j'ai jamais dis que "suivre les ordres d'en haut" donnait le droit de faire n'importe quoi... C'est la fonction du métier qui l'impose, mais entre ça et les criminels de guerre... on est d'accord.

Comme je ne nie pas que les forces de l'ordre sont utilisés par l'actuel gouvernement pour foutre un certain bordel, qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit. Le seul truc que je dis au fond c'est : l'armée et les forces de l'ordres sont un mal nécessaire, dans la mesure où elle reste dans le cadre strict de la République laïque et démocratique.

D'où l'interêt du symbole du 14 juillet, qui en rendant hommage, évite d'ostraciser l'armée et la police. Afin que la République puisse garder le respect et le contrôle de cette "arme" du pouvoir, de sorte que ce "pouvoir dans le pouvoir" ne puisse jamais, par sentiment d'exclusion et envie de revanche, un jour se retourner contre la République.
Et en disant ça je reconnais néanmoins que Sarko joue un jeu ambigüe et dangereux.
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