ThibDesLabs « Une bonne amie depuis presque 30 ans »
Publié le 22/12/20 à 00:06
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
Salut les amis,
Pas de bol je fais aujourd’hui l’article d’un produit que vous ne croiserez pas ou que vous ne regarderez pas si vous le croisez. Oui, une enieme copie Les Paul. Celle-ci a été fabriquée au début des années 90 par Cort, je l’ai acquise en première guitare électrique.
Je ne dirais pas qu’il s’agit d’un instrument exceptionnel, mais quand on voit qu’après 30 ans elle est en état impeccable, fonctionnelle, alors les petits défauts d’électronique que je vais vous raconter plus loin ne comptent pas. Voici l’explication de mes 4 étoiles.
Le look
La photo du produit et la photo que je joins à l’article ne reflètent pas exactement la réalité.
En vrai c’est une copie Les Paul Custom Black Beauty, noire avec plaque noire 3 plis, boutons noirs vitrés, accastillage doré, micros à cache doré aussi. Le binding integral est blanc crème, le manche collé propose une touche en palissandre et des repères nacrés en rectangle, comme il se doit. Sélecteur 3 positions et plaque Rythm / Lead.
Sur les photos donc on voit quelques modifications : sur la mienne (accrochée au mur), micros Seymour Duncan noirs et boutons hat top dorés, logo Cort maquillé en 1992 par mes soins ; sur une autre trouvée sur Reverb.com il y a des mécaniques tulipes vintage (pas d’origine, les vraies sont dorées et pas en tulipe), des micros Seymour aussi.
La lutherie
Excellente.
Voilà, je devrais m’arrêter là. Quand je l’ai achetée en 92 j’ai bien senti qu’elle vibrait bien, que le son à vide était excellent. Le bois n’a jamais bougé, pas une fente dans la laque noire, pas un mouvement sur les pièces assemblées. Et pourtant je l’ai malmenée, et je la malmène encore.
Le manche est de type C plutôt étroit, on le tient bien en main sans avoir une impression de manche de pioche, les frettes un peu trop larges à mon goût, sans que ça soit dérangeant. Le profil du manche autorise un jeu rapide, j’ai passé des heures dessus à apprendre les solos de Page ou Slash, sans me dire que la guitare était mauvaise. Le guitariste peut-être...!
L’électronique
Pourrie.
Je n’aurais pas acheté cette guitare aujourd’hui, mes oreilles savent qu’on ne joue pas avec un tel équipement.
Les micros d’origine étaient dégueulasses, il n’y a pas d’autre mot. Le son baveux laissait passer les notes aiguës à peu près correctement, et brouillait tout le reste. Face aux beaux amplis à lampe des studios bien équipés la guitare ne sortait que des sons infâmes, il fallait vraiment jouer de plein de réglages et de coup de bol pour trouver, parfois, un son correct. Le plus marrant c’était les Larsen. Je pensais à l’époque qu’un sustain qui terminait en joli Larsen était une technique de super pro, car ma guitare sortait une note arrivée de nul part en fin de sustain.
J’ai mis quelques temps à me rendre compte de tout ça. Et quand j’ai changé les micros en 96, j’ai eu enfin une vraie guitare.
Les potards d’origine étaient pourris aussi, sans course, et ont vite montré des craquements quand on les tournait.
Le sélecteur a lâché au bout de quelques années, 2 ou 3 pas plus, le premier prix acheté à la boutique du coin en remplacement n’a jamais lâché, lui.
La prise jack est morte au bout de 8 ou 10 ans.
Bref rien n’est d’origine dans cette guitare.
Mais les changements lui sont super bénéfiques. 2 doubles Seymour Duncan splitables (de mémoire j’ai mis un Pearly Gates en position manche, et un Rock quelque chose au chevalet). Une tuerie sur cette bonne lutherie. Les potards push pull et tous les fils furent difficile à installer, mais le résultat est vraiment au niveau. Ça sonne d’enfer, plutôt moderne, mais les sons traditionnels des LP sont accessibles en jouant avec les potards.
L’accastillage
C’est la bonne surprise de ce modèle, je ne suis tombé en panne de rien de ce côté. Enfin presque, parce que les pontets du chevalet sont cassés, mais une fois les cordes tendues dessus plus rien ne bouge. Le sillet est en plastoc nul mais je ne l’ai pas changé. Le reste est nickel, et les mécaniques à bain d’huile tiennent toujours l’accord après tant d’années.
Pour finir
Si la tête n’avait pas cette bête forme triangulaire je dirais que c’est une magnifique copie LP. Une fois les micros changés, on a affaire à un bon instrument, que je vais garder le plus longtemps possible. Je la sors parfois en répétition ou sur scène, et ceux qui s’y connaissent en guitare me demandent toujours ce que c’est.
Voilà, je voulais vous en parler, c’est fait.
Bisous.
Pas de bol je fais aujourd’hui l’article d’un produit que vous ne croiserez pas ou que vous ne regarderez pas si vous le croisez. Oui, une enieme copie Les Paul. Celle-ci a été fabriquée au début des années 90 par Cort, je l’ai acquise en première guitare électrique.
Je ne dirais pas qu’il s’agit d’un instrument exceptionnel, mais quand on voit qu’après 30 ans elle est en état impeccable, fonctionnelle, alors les petits défauts d’électronique que je vais vous raconter plus loin ne comptent pas. Voici l’explication de mes 4 étoiles.
Le look
La photo du produit et la photo que je joins à l’article ne reflètent pas exactement la réalité.
En vrai c’est une copie Les Paul Custom Black Beauty, noire avec plaque noire 3 plis, boutons noirs vitrés, accastillage doré, micros à cache doré aussi. Le binding integral est blanc crème, le manche collé propose une touche en palissandre et des repères nacrés en rectangle, comme il se doit. Sélecteur 3 positions et plaque Rythm / Lead.
Sur les photos donc on voit quelques modifications : sur la mienne (accrochée au mur), micros Seymour Duncan noirs et boutons hat top dorés, logo Cort maquillé en 1992 par mes soins ; sur une autre trouvée sur Reverb.com il y a des mécaniques tulipes vintage (pas d’origine, les vraies sont dorées et pas en tulipe), des micros Seymour aussi.
La lutherie
Excellente.
Voilà, je devrais m’arrêter là. Quand je l’ai achetée en 92 j’ai bien senti qu’elle vibrait bien, que le son à vide était excellent. Le bois n’a jamais bougé, pas une fente dans la laque noire, pas un mouvement sur les pièces assemblées. Et pourtant je l’ai malmenée, et je la malmène encore.
Le manche est de type C plutôt étroit, on le tient bien en main sans avoir une impression de manche de pioche, les frettes un peu trop larges à mon goût, sans que ça soit dérangeant. Le profil du manche autorise un jeu rapide, j’ai passé des heures dessus à apprendre les solos de Page ou Slash, sans me dire que la guitare était mauvaise. Le guitariste peut-être...!
L’électronique
Pourrie.
Je n’aurais pas acheté cette guitare aujourd’hui, mes oreilles savent qu’on ne joue pas avec un tel équipement.
Les micros d’origine étaient dégueulasses, il n’y a pas d’autre mot. Le son baveux laissait passer les notes aiguës à peu près correctement, et brouillait tout le reste. Face aux beaux amplis à lampe des studios bien équipés la guitare ne sortait que des sons infâmes, il fallait vraiment jouer de plein de réglages et de coup de bol pour trouver, parfois, un son correct. Le plus marrant c’était les Larsen. Je pensais à l’époque qu’un sustain qui terminait en joli Larsen était une technique de super pro, car ma guitare sortait une note arrivée de nul part en fin de sustain.
J’ai mis quelques temps à me rendre compte de tout ça. Et quand j’ai changé les micros en 96, j’ai eu enfin une vraie guitare.
Les potards d’origine étaient pourris aussi, sans course, et ont vite montré des craquements quand on les tournait.
Le sélecteur a lâché au bout de quelques années, 2 ou 3 pas plus, le premier prix acheté à la boutique du coin en remplacement n’a jamais lâché, lui.
La prise jack est morte au bout de 8 ou 10 ans.
Bref rien n’est d’origine dans cette guitare.
Mais les changements lui sont super bénéfiques. 2 doubles Seymour Duncan splitables (de mémoire j’ai mis un Pearly Gates en position manche, et un Rock quelque chose au chevalet). Une tuerie sur cette bonne lutherie. Les potards push pull et tous les fils furent difficile à installer, mais le résultat est vraiment au niveau. Ça sonne d’enfer, plutôt moderne, mais les sons traditionnels des LP sont accessibles en jouant avec les potards.
L’accastillage
C’est la bonne surprise de ce modèle, je ne suis tombé en panne de rien de ce côté. Enfin presque, parce que les pontets du chevalet sont cassés, mais une fois les cordes tendues dessus plus rien ne bouge. Le sillet est en plastoc nul mais je ne l’ai pas changé. Le reste est nickel, et les mécaniques à bain d’huile tiennent toujours l’accord après tant d’années.
Pour finir
Si la tête n’avait pas cette bête forme triangulaire je dirais que c’est une magnifique copie LP. Une fois les micros changés, on a affaire à un bon instrument, que je vais garder le plus longtemps possible. Je la sors parfois en répétition ou sur scène, et ceux qui s’y connaissent en guitare me demandent toujours ce que c’est.
Voilà, je voulais vous en parler, c’est fait.
Bisous.
