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Anonyme
Le fameux, l'archi classique, le distressor
Publié le 08/03/24 à 13:18À ce niveau de popularité, rarement atteint en compression sur des modèles modernes, et même le meilleur best seller of all Time de la compression à en croire empirical (près de 40.000 unités écoulées et ça continue), on est sur une machine à part qui a plein de qualités; néanmoins j'ai toujours été un peu décontenancé par son statut. Ça n'est pas seulement un succés retentissant, mais c'est depuis l'incontournable, le compresseur qui met tout le monde d'accord, l'indétrônable, l'indéboulonnable que n'importe quel studio petit ou grand se doit d'avoir, au moins en deux exemplaires etc. Le truc que tout le monde aime et valide, à tel point que c'est presque suspect.
Rappelons déjà le...…
Rappelons déjà le...…
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À ce niveau de popularité, rarement atteint en compression sur des modèles modernes, et même le meilleur best seller of all Time de la compression à en croire empirical (près de 40.000 unités écoulées et ça continue), on est sur une machine à part qui a plein de qualités; néanmoins j'ai toujours été un peu décontenancé par son statut. Ça n'est pas seulement un succés retentissant, mais c'est depuis l'incontournable, le compresseur qui met tout le monde d'accord, l'indétrônable, l'indéboulonnable que n'importe quel studio petit ou grand se doit d'avoir, au moins en deux exemplaires etc. Le truc que tout le monde aime et valide, à tel point que c'est presque suspect.
Rappelons déjà le projet initial de cette machine, sortie en 1996, (et oui bientôt trente ans!). Le but avoué est d'émuler, d'imiter les vintages hautement classiques, 1176 et la-Xa en tête (et d'autres...). Si aujourd'hui émulation et clonage sont des lieux communs particulièrement redondants, dans les 90s, soit les tout débuts de l'ère moderne: si t'étais pas capable de designer de l'innovation, du nouveau c'était moyennement séduisant en terme d'ingénierie. De plus à cette époque un 1176 original ou un la-2a ça valait pas forcément si cher. Certes, les ingés de l'époque avait un peu plus les pieds sur terre qu'aujourd'hui, l'occase c'était du vieux, outdaté et vieillissant donc probablement défaillant à moyen terme. On était moins dans le pawn shop délirant et la "collector"isation des machines, avec des prix aussi cher que du neuf ou pas loin, voir même plus avec une bécane qui a toujours tourner everyday depuis 10-15 ans qu'on tâche de refourguer (avant que ça lâche et sans révision) au clampin amateur prêt à économiser quelques pièces sur l'objet rêvé tant convoité. Parce que c'est là où nous en sommes (arrêtez de revendre au prix de votre investissement une machine sur la pente descendante, pour renouveller votre parc haut de gamme sans débourser un sous; on est pas des nigauds)... Un préamp Neve 70s vaut deux fois le prix d'une bagnole neuve; oui oui juste pour amplifier un micro j'te jure.
Donc si les vieux classiques, ils étaient fatigués, dépassés électroniquement en terme de spécifications, pas fiable à moyen ou long terme et sonnant différement d'une machine à l'autre. En même temps si à cette époque ils ne béneficiaient pas tout à fait du statut de légende qu'ils ont aujourd'hui (argument hautement commercial), les aficionados n'ignoraient néanmoins pas leurs qualités intrinsèques
Donc le distressor c'est l'ambition de remettre au goût du jour, ces vieux designs qui avaient fait leur preuve musicalement. C'était prendre à contre-pied ce train de la modernité, du clean, du "Can do it all" de l'époque. Et comme tout ceux qui ont prix ce contre-pied de la modernité dans les 90s, ça a boomé en laissant les autres sur le carreau. Pendant longtemps je suis rester circonspect quand à l'émulation "vintage" qu'il est censé représenter. S'il peut s'apparenter à un 1176 un peu moderne et plus "clean", disons plus défini (enfin on y reviendra), il a quand même pas grand chose à voir avec un la-2a, qui ne se résume pas à une simple courbe de compression et des Time constants. C'est tout un son de tubes et transfos, une texture inimitable, que là ton distressor est bien incapable de reproduire. Donc en pratique, ce projet d'émulation intéressant sur le papier, peut s'avérer un sérieux échec. Intéressant pourquoi? Parce qu'effectivement on a un VCA moderne, tout beau tout propre et hautement calibré qui est censé te permettre de retrouver les joies euphoniques passées, en t'assurant une fiabilité et une précision inégalée. Échec pourquoi, parce qu'effectivement ces vieilleries ont des sons tellement atypiques et colorées, que ton distressor est bien en peine de les reproduire, incapable même.
Alors bien ou pas? Bah au delà du concept, faut comprendre un peu le signal path et les options pour savoir à quoi on se frotte... Déjà dans le projet d'émulation, ça implique d'être feedback; et là tout est dit. Personne ne le notera vraiment dans ses longues éloges, oubliant de fait sa caractéristique principale: c'est le seul VCA qui est d'un design feedback!! C'est quand même un point très important à surligner avec ton stabilo fluo! La norme VCA étant le feedforward donc détecteur nourrit par l'input, et non l'output/son compressé comme un feedback. Feedforward est considéré moderne, plus obvious et nerveux, punchy. Feedback est considéré vintage, plus smooth, doux plus naturel et relax comme compression, moins audible. Alors oui depuis on a bien eu le 2500 ou le mbp qui proposait du feedback en option et maintenant le bus+ mais clairement le feedback est rare, même inconnu au bataillon dans la famille. Ce qui fait du distressor le rejeton bâtard de la famille VCA. Si on additionne à ça le fait qu'il est agrémenté de soft knees (en fait pleins de courbes différentes, plusieurs circuits qui influencent eux même les att/rel), celui qui a bien appris ses leçons va immédiatement se dire "attends feedback + soft knee = ultra smooth"; en théorie oui, mais rappelons qu'il est censé émuler un 1176; donc un compresseur nerveux connu pour son caractère. En fait c'est là l'équilibre du distressor, les contradictions apparentes du projet et de son design, le mélange vintage dans du moderne etc, font de lui une machine à part qui peut voguer sur pleins d'océans différents. On a finit par le décrire "swiss army knife" de la compression, sachant tout faire bien, avec des options avancées pour l'époque, aujourd'hui plus limitées ou normales dirons nous. En fait son coté smooth (feedback soft knee) permet de pousser très très loin sans que ça devienne inaudible et inutilisable. Le fait qu'il faille le pousser comme un gros bourrin pour en tirer du bénéfice voir son plein potentiel en font une machine qui ne fait pas dans la dentelle, bien que n'étant pas le plus nerveux ou punchy de la famille VCA de part son design... Un peu à part donc.
Ce qui est déroutant au demeurant c'est l'absence d'indication du timing att/rel. Au début mon attaque revenait tout le temps vers 9 (sur 10 donc) pour travailler mes drums et je me demandais si je faisais n'importe quoi. Justement non, j'allais naturellement chercher mes 30-40ms habituels. L'attaque va de 0,05 a 40/50 ms selon les informations constructeurs; release à partir de 50ms jusqu'à quelques secondes...
Donc des Time constants digne d'un VCA classique, étendus...
Des ratios fixes et plus spécifiques. D'un 1:1 encore inédit à l'époque pour ne profiter que de la couleur de la machine , à 2/3/4/6/10/20/nuke on a une variété de courbe, allant du soft knee large à du presque hard knee en limiting. Variant éventuellement les temps d'att/rel et leur styles eux mêmes (linear/logarithmique). Donc pas vraiment des degrés d'intensification du ratio, mais carrément des circuits différents, proposant des modes du compresseur bien différents en fonction des émulations ou goûts recherchés.
A tout cela s'ajoute des options donc qui paraissent normales aujourd'hui mais farfelues et nouvelles avant! Globalement deux options de distorsion paires/impaires, toujours dans l'esprit émulation tube/JFET/tape vintage quoi! Du filtre sidechain et un filtre signal path pour dégraisser gentiment avec 3db slope sur le grave.
Qu'en est-il du son??? Rappelons qu'il n'y a pas de bouton threshold, seuil fixe! (Vintage on a dit), donc input et output pour gérer les niveaux et donc la compression. La philosophie c'est bien de rentrer dedans, et clairement tu es invité à le faire avec la même subtilité qu'un bûcheron canadien. On te dis dans le manuel que les LEDs sont plus précises et réalistes que les vu-mètres à aiguille de papy et donc que 10-20db de GR c'est tout à fait normal (!!), au delà envisageable jusqu'à aller au delà à un niveau ou les LEDs ne peuvent plus suivre autrement dit au delà de 30-40db de GR, why not (lol!)... Le manuel prévient quand même que le signal a intérêt a être propre car ton noise sera relevé d'autant, LOL. À cette époque on utilisait encore des consoles, des bandes (début de la fin avec dat comme transition) et que les ampli et satu grundge t'envoyaient du sacré noise! Le digital encore naissant était largement méprisé et seul les jeunes aventuriers s'y plaisaient vraiment.
Les plages d'attaques sont assez étendues et plus communes on en fait ce qu'on veut. Les ratio rappellent aussi des choses familières, du très doux a du très nerveux et intense. Très large palette donc, un VCA après tout, donc aussi rapide que lent, souvent des combinaisons en fonction des goûts et des besoins. Moi je suis de la team att longues, rel courtes; drum shaper tout ça. (Du très court en parallèle parfois, ou du moyen a long sur du mélodique mellow. Of course mais par nécessité moins mes délires!).
Par contre si tu t'arrêtes a 1 ou 2db de GR avec distressor voir 3 soyons fou, tu vas rien comprendre à la machine. Certes il fera le job, mais tu te diras que son soit disant caractère est surévalué voir inexistant et que tout le monde fait partie d'une secte lui voyant un culte obscure. Va falloir que tu pousses la bécane et pas qu'un peu, en appuyant sur les deux distorsions pour entrevoir le truc. C'est pas un effet baffle crevée, ni même vraiment un fet de 1176 vintage poussé à fond, encore moins des tubes quoi qu'en dise le manuel. Mais effectivement tu vas entendre qu'il se passe un truc; c'est plus un clean VCA comme on les connais avec options de couleurs solid state. Alors oui quelques rares hurluberlus sont saoulés et n'en peuvent plus de l'entendre saccager des drums depuis trente ans, oui d'autres rares fétichistes de la couleur te diront que ses couleurs sont plastiques et artificielles, peu musicales (distorsion solid state à l'ancienne, l'expertise n'était pas la même question couleur à l'époque. C'est la machine qui a lancé la mode!), mais globalement (presque) tout le monde en fera les louanges techniquement et soniquement, un 4*4 de la compression prêt a rider des aventures épiques. Oui si t'aimes les 1176 et leurs types de compressions, pour smasher (même slasher) des drums, du vocal de caractère type rock avec du grain; tu t'y retrouveras avec un distressor, plus moderne, plus versatile avec ses paramètres étendus! Oui il est particulièrement adapté pour remplacer plusieurs très vieux dbx, encore faut-il que tu saches les settings à imiter et que tu sois conscient que la couleur sera pas la même, ni aussi prononcée ni aussi vieillotte. Oui il peut faire de la compression douce et musicale aussi, mais c'est pas son champ d'action favori et ça n'est clairement pas un la-2a bien qu'il pourra émuler ses caractéristiques de compression mais pas du tout le son. Oui tu peux t'en servir comme d'un VCA normal bien que son design feedback et ses ratios prédéfinis et spécifiques le rendent particulier dans la famille VCA et donc assez smooth, et moins nerveux à une utilisation raisonnable. Oui il peut beaucoup, il est versatile, compliqué de mal le faire sonner même en voyant 10db de GR sur le panneau (si si j'te jure), par contre non il émulera pas soniquement les vieilleries d'un autre siècle, mais oui il a un son bien à lui qui va du subtil au très coloré (on va de 0,02% de thd à 3% voir 20%!! Oui oui, nan mais vraiment faut pas hésiter à le pousser, il est fait pour cela; si tu n'essayes pas, tu ne feras que semblant de l'utiliser et n'aura pas compris la philosophie de la machine). Mais ouai sa couleur, bien volontaire, était avant gardiste pour l'époque, solid state et oui on fait beaucoup beaucoup mieux de nos jours. M'enfin à l'époque il était le seul à proposer ça et à lancer la mode presque à lui tout du Revival vintage (qui n'était pas si couru à l'époque, tout le monde voulait du neuf, clean et spécifications de fou), et même de l'émulation qui en fait donnera le cloning d'aujourd'hui. Il a crée à lui tout seul un segment marketing couleur/vintage, aujourdhui suranné...
Alors voilà, le pari un peu fou et payant de David Derr, ou l'exemple typique des choix risqués de couleur et de caractère a l'ère early moderne, comme Manley et Avalon (90s) qui se sont avérés payants et ont coulé ceux qui continuaient de courir après les specifications haute performance le top clean qui a ennuyé presque tout le monde. 40.000 unités vendus a 2k, ça fait du 80 millions de CA en moins de trente ans. On comprend pourquoi le catalogue empirical est pas le plus fournis du monde, avec un tel succés le David a dû profiter d'une belle vie aussi. Faut essayer, pas aussi indispensable qu'on le dit puisqu'émulant lui même, d'autres peuvent le remplacer surtout aujourd'hui avec les armées de clones, mais il a un son à lui.
Le point le plus critique, c'est bien le prix, plus de 2000eu à débourser pour un VCA mono, certes un peu atypique, intéressant et performant, sauf qu'aujourd'hui on en des floppées de haute qualité avec des personnalités en veux tu en voilà pour moins cher que ça et en stéréo! Si le distressor veut continuer a beaucoup se vendre, faudrait penser à revoir à la baisse le prix, le monde à évoluer... Même d'occase c'est très très cher pour ce que c'est. Un peu comme apple faut te ruiner pour te sentir faire partie du club, voir d'une élite alors qu'en fait c'est overpricé. Pas du tout obsolète ou dépassé, on a quand même beaucoup de choix de qualité à des prix bas, que ce soit pour du clone vintage ou du VCA moderne et versatile haut de gamme et abordable.
Rappelons déjà le projet initial de cette machine, sortie en 1996, (et oui bientôt trente ans!). Le but avoué est d'émuler, d'imiter les vintages hautement classiques, 1176 et la-Xa en tête (et d'autres...). Si aujourd'hui émulation et clonage sont des lieux communs particulièrement redondants, dans les 90s, soit les tout débuts de l'ère moderne: si t'étais pas capable de designer de l'innovation, du nouveau c'était moyennement séduisant en terme d'ingénierie. De plus à cette époque un 1176 original ou un la-2a ça valait pas forcément si cher. Certes, les ingés de l'époque avait un peu plus les pieds sur terre qu'aujourd'hui, l'occase c'était du vieux, outdaté et vieillissant donc probablement défaillant à moyen terme. On était moins dans le pawn shop délirant et la "collector"isation des machines, avec des prix aussi cher que du neuf ou pas loin, voir même plus avec une bécane qui a toujours tourner everyday depuis 10-15 ans qu'on tâche de refourguer (avant que ça lâche et sans révision) au clampin amateur prêt à économiser quelques pièces sur l'objet rêvé tant convoité. Parce que c'est là où nous en sommes (arrêtez de revendre au prix de votre investissement une machine sur la pente descendante, pour renouveller votre parc haut de gamme sans débourser un sous; on est pas des nigauds)... Un préamp Neve 70s vaut deux fois le prix d'une bagnole neuve; oui oui juste pour amplifier un micro j'te jure.
Donc si les vieux classiques, ils étaient fatigués, dépassés électroniquement en terme de spécifications, pas fiable à moyen ou long terme et sonnant différement d'une machine à l'autre. En même temps si à cette époque ils ne béneficiaient pas tout à fait du statut de légende qu'ils ont aujourd'hui (argument hautement commercial), les aficionados n'ignoraient néanmoins pas leurs qualités intrinsèques
Donc le distressor c'est l'ambition de remettre au goût du jour, ces vieux designs qui avaient fait leur preuve musicalement. C'était prendre à contre-pied ce train de la modernité, du clean, du "Can do it all" de l'époque. Et comme tout ceux qui ont prix ce contre-pied de la modernité dans les 90s, ça a boomé en laissant les autres sur le carreau. Pendant longtemps je suis rester circonspect quand à l'émulation "vintage" qu'il est censé représenter. S'il peut s'apparenter à un 1176 un peu moderne et plus "clean", disons plus défini (enfin on y reviendra), il a quand même pas grand chose à voir avec un la-2a, qui ne se résume pas à une simple courbe de compression et des Time constants. C'est tout un son de tubes et transfos, une texture inimitable, que là ton distressor est bien incapable de reproduire. Donc en pratique, ce projet d'émulation intéressant sur le papier, peut s'avérer un sérieux échec. Intéressant pourquoi? Parce qu'effectivement on a un VCA moderne, tout beau tout propre et hautement calibré qui est censé te permettre de retrouver les joies euphoniques passées, en t'assurant une fiabilité et une précision inégalée. Échec pourquoi, parce qu'effectivement ces vieilleries ont des sons tellement atypiques et colorées, que ton distressor est bien en peine de les reproduire, incapable même.
Alors bien ou pas? Bah au delà du concept, faut comprendre un peu le signal path et les options pour savoir à quoi on se frotte... Déjà dans le projet d'émulation, ça implique d'être feedback; et là tout est dit. Personne ne le notera vraiment dans ses longues éloges, oubliant de fait sa caractéristique principale: c'est le seul VCA qui est d'un design feedback!! C'est quand même un point très important à surligner avec ton stabilo fluo! La norme VCA étant le feedforward donc détecteur nourrit par l'input, et non l'output/son compressé comme un feedback. Feedforward est considéré moderne, plus obvious et nerveux, punchy. Feedback est considéré vintage, plus smooth, doux plus naturel et relax comme compression, moins audible. Alors oui depuis on a bien eu le 2500 ou le mbp qui proposait du feedback en option et maintenant le bus+ mais clairement le feedback est rare, même inconnu au bataillon dans la famille. Ce qui fait du distressor le rejeton bâtard de la famille VCA. Si on additionne à ça le fait qu'il est agrémenté de soft knees (en fait pleins de courbes différentes, plusieurs circuits qui influencent eux même les att/rel), celui qui a bien appris ses leçons va immédiatement se dire "attends feedback + soft knee = ultra smooth"; en théorie oui, mais rappelons qu'il est censé émuler un 1176; donc un compresseur nerveux connu pour son caractère. En fait c'est là l'équilibre du distressor, les contradictions apparentes du projet et de son design, le mélange vintage dans du moderne etc, font de lui une machine à part qui peut voguer sur pleins d'océans différents. On a finit par le décrire "swiss army knife" de la compression, sachant tout faire bien, avec des options avancées pour l'époque, aujourd'hui plus limitées ou normales dirons nous. En fait son coté smooth (feedback soft knee) permet de pousser très très loin sans que ça devienne inaudible et inutilisable. Le fait qu'il faille le pousser comme un gros bourrin pour en tirer du bénéfice voir son plein potentiel en font une machine qui ne fait pas dans la dentelle, bien que n'étant pas le plus nerveux ou punchy de la famille VCA de part son design... Un peu à part donc.
Ce qui est déroutant au demeurant c'est l'absence d'indication du timing att/rel. Au début mon attaque revenait tout le temps vers 9 (sur 10 donc) pour travailler mes drums et je me demandais si je faisais n'importe quoi. Justement non, j'allais naturellement chercher mes 30-40ms habituels. L'attaque va de 0,05 a 40/50 ms selon les informations constructeurs; release à partir de 50ms jusqu'à quelques secondes...
Donc des Time constants digne d'un VCA classique, étendus...
Des ratios fixes et plus spécifiques. D'un 1:1 encore inédit à l'époque pour ne profiter que de la couleur de la machine , à 2/3/4/6/10/20/nuke on a une variété de courbe, allant du soft knee large à du presque hard knee en limiting. Variant éventuellement les temps d'att/rel et leur styles eux mêmes (linear/logarithmique). Donc pas vraiment des degrés d'intensification du ratio, mais carrément des circuits différents, proposant des modes du compresseur bien différents en fonction des émulations ou goûts recherchés.
A tout cela s'ajoute des options donc qui paraissent normales aujourd'hui mais farfelues et nouvelles avant! Globalement deux options de distorsion paires/impaires, toujours dans l'esprit émulation tube/JFET/tape vintage quoi! Du filtre sidechain et un filtre signal path pour dégraisser gentiment avec 3db slope sur le grave.
Qu'en est-il du son??? Rappelons qu'il n'y a pas de bouton threshold, seuil fixe! (Vintage on a dit), donc input et output pour gérer les niveaux et donc la compression. La philosophie c'est bien de rentrer dedans, et clairement tu es invité à le faire avec la même subtilité qu'un bûcheron canadien. On te dis dans le manuel que les LEDs sont plus précises et réalistes que les vu-mètres à aiguille de papy et donc que 10-20db de GR c'est tout à fait normal (!!), au delà envisageable jusqu'à aller au delà à un niveau ou les LEDs ne peuvent plus suivre autrement dit au delà de 30-40db de GR, why not (lol!)... Le manuel prévient quand même que le signal a intérêt a être propre car ton noise sera relevé d'autant, LOL. À cette époque on utilisait encore des consoles, des bandes (début de la fin avec dat comme transition) et que les ampli et satu grundge t'envoyaient du sacré noise! Le digital encore naissant était largement méprisé et seul les jeunes aventuriers s'y plaisaient vraiment.
Les plages d'attaques sont assez étendues et plus communes on en fait ce qu'on veut. Les ratio rappellent aussi des choses familières, du très doux a du très nerveux et intense. Très large palette donc, un VCA après tout, donc aussi rapide que lent, souvent des combinaisons en fonction des goûts et des besoins. Moi je suis de la team att longues, rel courtes; drum shaper tout ça. (Du très court en parallèle parfois, ou du moyen a long sur du mélodique mellow. Of course mais par nécessité moins mes délires!).
Par contre si tu t'arrêtes a 1 ou 2db de GR avec distressor voir 3 soyons fou, tu vas rien comprendre à la machine. Certes il fera le job, mais tu te diras que son soit disant caractère est surévalué voir inexistant et que tout le monde fait partie d'une secte lui voyant un culte obscure. Va falloir que tu pousses la bécane et pas qu'un peu, en appuyant sur les deux distorsions pour entrevoir le truc. C'est pas un effet baffle crevée, ni même vraiment un fet de 1176 vintage poussé à fond, encore moins des tubes quoi qu'en dise le manuel. Mais effectivement tu vas entendre qu'il se passe un truc; c'est plus un clean VCA comme on les connais avec options de couleurs solid state. Alors oui quelques rares hurluberlus sont saoulés et n'en peuvent plus de l'entendre saccager des drums depuis trente ans, oui d'autres rares fétichistes de la couleur te diront que ses couleurs sont plastiques et artificielles, peu musicales (distorsion solid state à l'ancienne, l'expertise n'était pas la même question couleur à l'époque. C'est la machine qui a lancé la mode!), mais globalement (presque) tout le monde en fera les louanges techniquement et soniquement, un 4*4 de la compression prêt a rider des aventures épiques. Oui si t'aimes les 1176 et leurs types de compressions, pour smasher (même slasher) des drums, du vocal de caractère type rock avec du grain; tu t'y retrouveras avec un distressor, plus moderne, plus versatile avec ses paramètres étendus! Oui il est particulièrement adapté pour remplacer plusieurs très vieux dbx, encore faut-il que tu saches les settings à imiter et que tu sois conscient que la couleur sera pas la même, ni aussi prononcée ni aussi vieillotte. Oui il peut faire de la compression douce et musicale aussi, mais c'est pas son champ d'action favori et ça n'est clairement pas un la-2a bien qu'il pourra émuler ses caractéristiques de compression mais pas du tout le son. Oui tu peux t'en servir comme d'un VCA normal bien que son design feedback et ses ratios prédéfinis et spécifiques le rendent particulier dans la famille VCA et donc assez smooth, et moins nerveux à une utilisation raisonnable. Oui il peut beaucoup, il est versatile, compliqué de mal le faire sonner même en voyant 10db de GR sur le panneau (si si j'te jure), par contre non il émulera pas soniquement les vieilleries d'un autre siècle, mais oui il a un son bien à lui qui va du subtil au très coloré (on va de 0,02% de thd à 3% voir 20%!! Oui oui, nan mais vraiment faut pas hésiter à le pousser, il est fait pour cela; si tu n'essayes pas, tu ne feras que semblant de l'utiliser et n'aura pas compris la philosophie de la machine). Mais ouai sa couleur, bien volontaire, était avant gardiste pour l'époque, solid state et oui on fait beaucoup beaucoup mieux de nos jours. M'enfin à l'époque il était le seul à proposer ça et à lancer la mode presque à lui tout du Revival vintage (qui n'était pas si couru à l'époque, tout le monde voulait du neuf, clean et spécifications de fou), et même de l'émulation qui en fait donnera le cloning d'aujourd'hui. Il a crée à lui tout seul un segment marketing couleur/vintage, aujourdhui suranné...
Alors voilà, le pari un peu fou et payant de David Derr, ou l'exemple typique des choix risqués de couleur et de caractère a l'ère early moderne, comme Manley et Avalon (90s) qui se sont avérés payants et ont coulé ceux qui continuaient de courir après les specifications haute performance le top clean qui a ennuyé presque tout le monde. 40.000 unités vendus a 2k, ça fait du 80 millions de CA en moins de trente ans. On comprend pourquoi le catalogue empirical est pas le plus fournis du monde, avec un tel succés le David a dû profiter d'une belle vie aussi. Faut essayer, pas aussi indispensable qu'on le dit puisqu'émulant lui même, d'autres peuvent le remplacer surtout aujourd'hui avec les armées de clones, mais il a un son à lui.
Le point le plus critique, c'est bien le prix, plus de 2000eu à débourser pour un VCA mono, certes un peu atypique, intéressant et performant, sauf qu'aujourd'hui on en des floppées de haute qualité avec des personnalités en veux tu en voilà pour moins cher que ça et en stéréo! Si le distressor veut continuer a beaucoup se vendre, faudrait penser à revoir à la baisse le prix, le monde à évoluer... Même d'occase c'est très très cher pour ce que c'est. Un peu comme apple faut te ruiner pour te sentir faire partie du club, voir d'une élite alors qu'en fait c'est overpricé. Pas du tout obsolète ou dépassé, on a quand même beaucoup de choix de qualité à des prix bas, que ce soit pour du clone vintage ou du VCA moderne et versatile haut de gamme et abordable.
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floxaudiofanzine
DISTRESSOR
Publié le 22/03/23 à 02:07C'est une référence de compresseur analogique. J'aime beaucoup le 3 possibilités de "DETECTOR" surtout le coupe bas qui laisse passer le bas. Le coupe bas en input (AUDIO) est bien conçu aussi. Il y a beaucoup de réglages de la compression (pas de seuil mais un input) et la seule chose à partager qui aurait du sens pour moi est que quoiqu'on lui mette dedans on a que rarement une sensation de son abîmé mais plutôt d'un son enrobé. Tout sonne là dedans.
Matos très utilisé en live et en studio.
Matos très utilisé en live et en studio.
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coyote14
Efficace, polyvalent mais cher
Publié le 21/12/13 à 11:21Distressor signifie "Distortion Compressor". C'est donc avant tout un compresseur mono, mais aussi, et c'est ce qui en fait le principal intérêt selon moi, un générateur de distortion qui rajoute des harmoniques sur vos sources.
La machine est solide, légère, et ne chauffe absolument pas du tout. D'ailleurs, il n'y a ni radiateur, ni même une grille d'aération. Un très bon point.
Connectique réduite au minimum: une entrée et une sortie Mono, en Jack et en XLR. 2 Jacks sont dispos dans le cas d'une utilisation en stéréo (il est "linkable" avec un second Distressor). Attention, pas d'entrée Side-Chain, on ne peut donc commander l'appareil qu'avec les entrées audio, et non avec un signal...…
La machine est solide, légère, et ne chauffe absolument pas du tout. D'ailleurs, il n'y a ni radiateur, ni même une grille d'aération. Un très bon point.
Connectique réduite au minimum: une entrée et une sortie Mono, en Jack et en XLR. 2 Jacks sont dispos dans le cas d'une utilisation en stéréo (il est "linkable" avec un second Distressor). Attention, pas d'entrée Side-Chain, on ne peut donc commander l'appareil qu'avec les entrées audio, et non avec un signal...…
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Distressor signifie "Distortion Compressor". C'est donc avant tout un compresseur mono, mais aussi, et c'est ce qui en fait le principal intérêt selon moi, un générateur de distortion qui rajoute des harmoniques sur vos sources.
La machine est solide, légère, et ne chauffe absolument pas du tout. D'ailleurs, il n'y a ni radiateur, ni même une grille d'aération. Un très bon point.
Connectique réduite au minimum: une entrée et une sortie Mono, en Jack et en XLR. 2 Jacks sont dispos dans le cas d'une utilisation en stéréo (il est "linkable" avec un second Distressor). Attention, pas d'entrée Side-Chain, on ne peut donc commander l'appareil qu'avec les entrées audio, et non avec un signal externe.
UTILISATION
C'est le point fort de la machine, car des choix judicieux ont été faits.
Là où la plupart des compresseurs laissent les utilisateurs choisir un niveau de déclenchement, et, parfois, le Soft Knee, ici, on choisit le niveau d'entrée et de sortie. C'est aussi simple et efficace, puisqu'au lieu d'adapter un niveau de déclenchement à un signal qui serait fixe, on fait l'inverse: le niveau de déclenchement est fixe, et c'est le niveau d'entrée du signal qu'on fait varier. Cela permet aussi de faire varier le niveau souhaité pour le générateur de distortion: on calibre comment on lui "rentre dedans".
On trouve un potard d'attaque et de release, qui sont très bien calibrés en temps de réponse et en amplitude.
Le coeur de la machine est le choix du ratio, qui est le taux de compression. de 1:1 (oui, on verra après) jusqu'à "nuke" (un limiteur très particulier), on a une sorte de pré-sélection non seulement de ratio, mais cela se comporte un peu comme des programmes usine: en changeant le ratio, on ne modifie pas simplement un ratio, on a l'impression (et plus qu'une impression) de changer de compresseur à chaque fois: un des points forts de la machine, et qui en fait sa polyvalence).
On peut utiliser une courbe d'équalisation entre HP et BPF sur l'entrée, afin de choisir, en fonction de la source, quelle sera la plage de fréquences qui déclenchera le compresseur. Ainsi, sur un bus batterie, un réglage HPF évitera de faire pomper toute la batterie avec le seul pied de grosse caisse.
Le Bypass est juste parfait: c'est un true Bypass qui coupe l'effet du compresseur.
Ensuite, on arrive dans la partie "coloration" et saturation du signal de sortie: on peut sortir le signal "dry" dans aucune distortion, ou bien via un filtre HP, une distortion 1 et une distortion 2, l'une générant des harmoniques de 2nd rang, l'autres de 2ng rang et de 3ème rang. On peut ainsi simuler le comportement d'un appareil à lampes ou à transistors, et cette partie là est très bien réussie.
Je termine en parlant du "X" de EL8X: c'est le British Mode, qui reproduit une astuce du compresseur UA1176, où il était possible d'enclencher tous les ratios de compression en même temps. C'est un effet radical, mais musical!
L'appareil est surtout destiné aux régies live, plus encore qu'au studio. Son utilisation très simple, son ergonomie exemplaire et l'efficacité immédiate de ses réglages le prédestine avant tout à ce type d'utilisation. Les vu-mètres à led sont plus réactifs que des vu-mètres à aiguilles et donnent une meilleure visu, notamment des temps d'attaque et de release, on comprend vraiment ce qu'on fait.
QUALITÉ SONORE
Il faut voir l'appareil comme une compilation de compresseurs d'une part, et comme un générateur de distortion d'autre part. J'ai apprécié l'efficacité du compresseur, sans plus, j'ai davantage aimé la partie générateur de distortion.
J'ai longuement testé l'appareil sur toutes sortes de sources, voici les résultats auxquels je suis parvenu:
- Sur les batterie, il est très bon. On atteint une large palette sonore, de la batterie très dynamique, pleine de nuances, jusqu'au son rock. On produit tout ce dont on peut avoir besoin sur une batterie: modifier le contenu spectral en modifiant l'attaque, donner du corps en diminuant l'attaque et en remontant le reste, faire ressortir la couleur de la pièce, ou d'une réverb...Et sur les batteries, le générateur de distortion salope le son de façon efficace, parfois subtile, et jusqu'à la nausée si nécessaire.
- J'ai été moins convaincu sur les guitares et les basses, où il fait le job de façon efficace pour le compresseur. Par contre, il est précieux en rajout de distortion sur les basses.
- Sur les synthés, je l'ai trouvé excellent. Sur les numériques, il rajoute un supplément d'âme, permet d'araser la dynamique pour redonner de la pulpe à un signal trop ciselé, remonte l'ensemble des niveaux. Cela évite, comme souvent sur les numériques, d'avoir à doubler les pistes pour les faire ressortir du mix. Sur les synthés analo, il a fait merveille: sur un Minimoog, par exemple, les oscillateurs ne sont jamais complètement bien tunés (ce qui en fait le charme). Mais, ce faisant, les oscillateurs entrent en opposition de phase à certains moment. Le distressor conserve bien sûr cela, mais remonte le signal quand l'effet de phase le rend trop faible, et redonne la présence nécessaire au synthé, quelque soit le moment. La saturation fait là encore merveille.
Il peut aussi faire ressortir les basses en fond d'un signal, en remontant le niveau général d'un signal et en maîtrisant les attaques parfois violentes.
- Sur les voix, là aussi, il fait le job, mais je n'ai pas trouvé le résultat bien meilleur qu'avec de très bons plugs.
Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est, comme je l'indiquais plus haut, le choix des ratios est plus qu'un choix de ratios: même avec un ratio de 1:1, on sent déjà que le signal a subi quelque chose, qu'il dispose d'une plus forte présence. Ensuite, en parcourant les autres ratios, on a le sentiment de changer de compresseur à chaque fois. D'ailleurs, le manuel donne des réglages permettant de simuler tel ou tel compresseur, opto ou pas, à lampes ou à transistors, etc...Et, de fait, le résultat est globalement perceptible. Le British Mod finit de brutaliser le signal, l'écrase définitivement, et il faut clairement préférer l'EL8X à l'EL8 rien que pour cette raison.
L'autre point que j'ai bien aimé, c'est qu'il n'est pas vraiment possible d'avoir un mauvais son avec cet appareil. Même un réglage a priori inadapté procure un résultat parfois surprenant, mais toujours créatif. Il ne faut pas hésiter à sortir des sentiers battus!
AVIS GLOBAL
Puisque cet appareil procure un son au rendez-vous, qu'il est présent dans absolument tous les gros concerts (je suis allé voir la console du concert de Muse l'an dernier, il y avait des batteries de Distressors en pagaille dans les racks...et c'est comme cela à chaque concert que je vais voir, il devient une sorte de standard.), d'où vient le sentiment de déception globale?
Eh bien, je dirais que, quand on l'utilise seul, on n'y trouve que des avantages. Ensuite, on se souvient qu'il est mono et qu'il coûte (en 2013) plus de 1500€ en neuf, et environ 950€ en occasion.
Je l'ai loué pour une session d'enregistrement et de mixage, et il a tenu ses promesses. Je l'ai utilisé à la source, puis également en réamp. Et là, je l'ai comparé avec de bons plugs qui étaient installé sur la station de travail du studio. En compresseur, je suis presque toujours parvenu à faire aussi bien, ou équivalent. Disons qu'il garde un très léger avantage sur les instruments à contenu harmonique riche et varié, les sons percussifs. Sur les voix, les nappes de cordes, les instruments à vent, etc...il faisait bonne figure, sans plus.
La partie Distortion est plus singulière, on arrive à produire ces sons écrasés de basse très présent, ce côté un peu sale des prods actuelles. Là, je n'ai pas testé avec des plugs ou d'autres générateurs d'harmoniques, mais j'ai bien aimé le résultat, dont il ne faut pas abuser, néanmoins.
Je regrette qu'il n'ait pas d'entrée Side Chain, ce qui aurait grandement amélioré le ratio performance / prix.
Je garde le souvenir d'un appareil efficace, coloré, hyper-polyvalent (une sorte de couteau suisse), moderne dans le son et l'interface. Il est solide et va à l'essentiel, donc il est avant tout fait pour la scène. En studio, d'autres solutions hardware ou software, tout aussi efficaces et créatives, existent, et pour moins cher.
La machine est solide, légère, et ne chauffe absolument pas du tout. D'ailleurs, il n'y a ni radiateur, ni même une grille d'aération. Un très bon point.
Connectique réduite au minimum: une entrée et une sortie Mono, en Jack et en XLR. 2 Jacks sont dispos dans le cas d'une utilisation en stéréo (il est "linkable" avec un second Distressor). Attention, pas d'entrée Side-Chain, on ne peut donc commander l'appareil qu'avec les entrées audio, et non avec un signal externe.
UTILISATION
C'est le point fort de la machine, car des choix judicieux ont été faits.
Là où la plupart des compresseurs laissent les utilisateurs choisir un niveau de déclenchement, et, parfois, le Soft Knee, ici, on choisit le niveau d'entrée et de sortie. C'est aussi simple et efficace, puisqu'au lieu d'adapter un niveau de déclenchement à un signal qui serait fixe, on fait l'inverse: le niveau de déclenchement est fixe, et c'est le niveau d'entrée du signal qu'on fait varier. Cela permet aussi de faire varier le niveau souhaité pour le générateur de distortion: on calibre comment on lui "rentre dedans".
On trouve un potard d'attaque et de release, qui sont très bien calibrés en temps de réponse et en amplitude.
Le coeur de la machine est le choix du ratio, qui est le taux de compression. de 1:1 (oui, on verra après) jusqu'à "nuke" (un limiteur très particulier), on a une sorte de pré-sélection non seulement de ratio, mais cela se comporte un peu comme des programmes usine: en changeant le ratio, on ne modifie pas simplement un ratio, on a l'impression (et plus qu'une impression) de changer de compresseur à chaque fois: un des points forts de la machine, et qui en fait sa polyvalence).
On peut utiliser une courbe d'équalisation entre HP et BPF sur l'entrée, afin de choisir, en fonction de la source, quelle sera la plage de fréquences qui déclenchera le compresseur. Ainsi, sur un bus batterie, un réglage HPF évitera de faire pomper toute la batterie avec le seul pied de grosse caisse.
Le Bypass est juste parfait: c'est un true Bypass qui coupe l'effet du compresseur.
Ensuite, on arrive dans la partie "coloration" et saturation du signal de sortie: on peut sortir le signal "dry" dans aucune distortion, ou bien via un filtre HP, une distortion 1 et une distortion 2, l'une générant des harmoniques de 2nd rang, l'autres de 2ng rang et de 3ème rang. On peut ainsi simuler le comportement d'un appareil à lampes ou à transistors, et cette partie là est très bien réussie.
Je termine en parlant du "X" de EL8X: c'est le British Mode, qui reproduit une astuce du compresseur UA1176, où il était possible d'enclencher tous les ratios de compression en même temps. C'est un effet radical, mais musical!
L'appareil est surtout destiné aux régies live, plus encore qu'au studio. Son utilisation très simple, son ergonomie exemplaire et l'efficacité immédiate de ses réglages le prédestine avant tout à ce type d'utilisation. Les vu-mètres à led sont plus réactifs que des vu-mètres à aiguilles et donnent une meilleure visu, notamment des temps d'attaque et de release, on comprend vraiment ce qu'on fait.
QUALITÉ SONORE
Il faut voir l'appareil comme une compilation de compresseurs d'une part, et comme un générateur de distortion d'autre part. J'ai apprécié l'efficacité du compresseur, sans plus, j'ai davantage aimé la partie générateur de distortion.
J'ai longuement testé l'appareil sur toutes sortes de sources, voici les résultats auxquels je suis parvenu:
- Sur les batterie, il est très bon. On atteint une large palette sonore, de la batterie très dynamique, pleine de nuances, jusqu'au son rock. On produit tout ce dont on peut avoir besoin sur une batterie: modifier le contenu spectral en modifiant l'attaque, donner du corps en diminuant l'attaque et en remontant le reste, faire ressortir la couleur de la pièce, ou d'une réverb...Et sur les batteries, le générateur de distortion salope le son de façon efficace, parfois subtile, et jusqu'à la nausée si nécessaire.
- J'ai été moins convaincu sur les guitares et les basses, où il fait le job de façon efficace pour le compresseur. Par contre, il est précieux en rajout de distortion sur les basses.
- Sur les synthés, je l'ai trouvé excellent. Sur les numériques, il rajoute un supplément d'âme, permet d'araser la dynamique pour redonner de la pulpe à un signal trop ciselé, remonte l'ensemble des niveaux. Cela évite, comme souvent sur les numériques, d'avoir à doubler les pistes pour les faire ressortir du mix. Sur les synthés analo, il a fait merveille: sur un Minimoog, par exemple, les oscillateurs ne sont jamais complètement bien tunés (ce qui en fait le charme). Mais, ce faisant, les oscillateurs entrent en opposition de phase à certains moment. Le distressor conserve bien sûr cela, mais remonte le signal quand l'effet de phase le rend trop faible, et redonne la présence nécessaire au synthé, quelque soit le moment. La saturation fait là encore merveille.
Il peut aussi faire ressortir les basses en fond d'un signal, en remontant le niveau général d'un signal et en maîtrisant les attaques parfois violentes.
- Sur les voix, là aussi, il fait le job, mais je n'ai pas trouvé le résultat bien meilleur qu'avec de très bons plugs.
Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est, comme je l'indiquais plus haut, le choix des ratios est plus qu'un choix de ratios: même avec un ratio de 1:1, on sent déjà que le signal a subi quelque chose, qu'il dispose d'une plus forte présence. Ensuite, en parcourant les autres ratios, on a le sentiment de changer de compresseur à chaque fois. D'ailleurs, le manuel donne des réglages permettant de simuler tel ou tel compresseur, opto ou pas, à lampes ou à transistors, etc...Et, de fait, le résultat est globalement perceptible. Le British Mod finit de brutaliser le signal, l'écrase définitivement, et il faut clairement préférer l'EL8X à l'EL8 rien que pour cette raison.
L'autre point que j'ai bien aimé, c'est qu'il n'est pas vraiment possible d'avoir un mauvais son avec cet appareil. Même un réglage a priori inadapté procure un résultat parfois surprenant, mais toujours créatif. Il ne faut pas hésiter à sortir des sentiers battus!
AVIS GLOBAL
Puisque cet appareil procure un son au rendez-vous, qu'il est présent dans absolument tous les gros concerts (je suis allé voir la console du concert de Muse l'an dernier, il y avait des batteries de Distressors en pagaille dans les racks...et c'est comme cela à chaque concert que je vais voir, il devient une sorte de standard.), d'où vient le sentiment de déception globale?
Eh bien, je dirais que, quand on l'utilise seul, on n'y trouve que des avantages. Ensuite, on se souvient qu'il est mono et qu'il coûte (en 2013) plus de 1500€ en neuf, et environ 950€ en occasion.
Je l'ai loué pour une session d'enregistrement et de mixage, et il a tenu ses promesses. Je l'ai utilisé à la source, puis également en réamp. Et là, je l'ai comparé avec de bons plugs qui étaient installé sur la station de travail du studio. En compresseur, je suis presque toujours parvenu à faire aussi bien, ou équivalent. Disons qu'il garde un très léger avantage sur les instruments à contenu harmonique riche et varié, les sons percussifs. Sur les voix, les nappes de cordes, les instruments à vent, etc...il faisait bonne figure, sans plus.
La partie Distortion est plus singulière, on arrive à produire ces sons écrasés de basse très présent, ce côté un peu sale des prods actuelles. Là, je n'ai pas testé avec des plugs ou d'autres générateurs d'harmoniques, mais j'ai bien aimé le résultat, dont il ne faut pas abuser, néanmoins.
Je regrette qu'il n'ait pas d'entrée Side Chain, ce qui aurait grandement amélioré le ratio performance / prix.
Je garde le souvenir d'un appareil efficace, coloré, hyper-polyvalent (une sorte de couteau suisse), moderne dans le son et l'interface. Il est solide et va à l'essentiel, donc il est avant tout fait pour la scène. En studio, d'autres solutions hardware ou software, tout aussi efficaces et créatives, existent, et pour moins cher.
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blackle
DissSSstressSSiisSuussor...
Publié le 01/11/13 à 13:22Il est à la base un compresseur et un limiteur.. ça c'est vrai.. mais il est aussi et surtout un générateur de distorsion capable d'ajouter de manière dynamique et intelligente* des harmoniques paires ou impaires.
La bécane est pro, ça ne fait aucun doute. Lourde. Bien construite. La connectique est en XLR pour les entrées et les sorties et doublé en jack.
UTILISATION
Cet appareil est d'une commodité d'emploi exemplaire. Tout tombe immédiatement sous la main. Les huit grosses molettes : « Input », « Attack », « Release » et « Output » qui respectivement commandent les entrées, les temps d’attaques, les temps de relâchement et les sorties sont très agréables à utiliser. Les touches...…
La bécane est pro, ça ne fait aucun doute. Lourde. Bien construite. La connectique est en XLR pour les entrées et les sorties et doublé en jack.
UTILISATION
Cet appareil est d'une commodité d'emploi exemplaire. Tout tombe immédiatement sous la main. Les huit grosses molettes : « Input », « Attack », « Release » et « Output » qui respectivement commandent les entrées, les temps d’attaques, les temps de relâchement et les sorties sont très agréables à utiliser. Les touches...…
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Il est à la base un compresseur et un limiteur.. ça c'est vrai.. mais il est aussi et surtout un générateur de distorsion capable d'ajouter de manière dynamique et intelligente* des harmoniques paires ou impaires.
La bécane est pro, ça ne fait aucun doute. Lourde. Bien construite. La connectique est en XLR pour les entrées et les sorties et doublé en jack.
UTILISATION
Cet appareil est d'une commodité d'emploi exemplaire. Tout tombe immédiatement sous la main. Les huit grosses molettes : « Input », « Attack », « Release » et « Output » qui respectivement commandent les entrées, les temps d’attaques, les temps de relâchement et les sorties sont très agréables à utiliser. Les touches enclenchant séquentiellement des fonctions supplémentaires et complémentaires aux huit molettes, sont signalées par Led. Ce qui est rigoureusement obligatoire sur le Distressor.
Pour signaler la mise en service de chacune des options, une led de couleur renseigne sur le choix avec différentes couleurs. C'est simple et efficace.
Pour le signalement de la réduction de gain les échelles sont suffisamment dilatées pour pouvoir travailler de manière précise.
Il est également possible par exemple, en plus de générer de la distorsion, d'insérer dans les boucles de commande des VCA, par la touche idoine « Detector », plus de médium ou moins de grave, et ce, sans l'ajout d'une bécane externe. L’intérêt évident est de rendre le Distressor plus sensible ou moins sensible à une bande de fréquence, en évitant, par exemple un pompage déclenché par une grosse caisse à chaque coup de batte..
QUALITÉ SONORE
Une fois n'est pas coutume je vais commencer ce chapitre par un mise en garde : Le Distressor est capable de générer des harmoniques en très grand nombre sur les fréquences les plus hautes. Donc méfiance absolue si d'aventure vous insérez la bête dans une chaîne audio-numérique de second ordre.. certains convertisseurs numériques d'entrée de gamme n'aiment pas, mais alors n'aiment pas ça du tout, et peuvent se mettre littéralement à saturer sans crier gare.. vous voilà prévenu..
Pour en revenir au sujet, en mode de compression classique, le Distressor délivre quoi qu'il arrive ce qu'on a coutume d'appeler "un bon gros son propre". Le son n'est jamais tassé ou écrasé, y compris quand la réduction de gain est fortement sollicitée. Ça sonne vite et bien. À ce stade, sur certaines sources, il me fait penser immanquablement à ces illustres confrères les bien nommés dbx 160 L et Amek 9098 CL.. rien que ça.. étant évidemment entendu qu'il ne dispose toutefois pas de leurs puissances de réglages..
Quand les différentes fonctions de disSstorsSsion sont mises en route, là, les sonorités obtenues sont d'un tout autre registre. On aime ou on aime pas. Le Distressor se transforme alors en un compreSsSuSSiSSeur qui compresse tout aussi bien mais qui "distorssionne" (promis je ne le referai pas) tellement le signal que les applications sont déjà toutes trouvées. Par exemple sur une simple voix il épaissit avec une force peu commune le signal. Par contre le revers de la médaille c'est qu'il est souvent compliqué de rentrer le signal traité dans un mix devenu difficile par la multiplication de certaines sources aux contenus harmoniques complexes à gérer (cordes frottées ou cuivres par exemple).
Sur des sources autres que la voix, il est également capable de transfigurer par exemple une simple batterie et de "multiplier" les fûts.. de rendre un simple petit tambourin "gros et sale". Il est également possible de détruire un son de manière simple et efficace par l'ajout volontaire de la somme de moultes petits défauts, qui sont l’essence même du Distressor, et qui mis bout à bout, formeront la personnalité sonore de ce compresseur..
Je n'ai jamais eu véritablement l'occasion de le comparer directement et in situ à certains compresseurs à tubes hautement colorisant, mais je suis pratiquement persuadé que l'empreinte sonore reste tout de même moins coloré et peut-être moins repérable. Par contre il ne fait aucun doute que le Distressor sera beaucoup vivace à de forts taux de compression, puisque là ou le tube s’effondre, le VCA s'en sort irrémédiablement mieux de toutes façons..
AVIS GLOBAL
Ne comptez pas sur moi pour encenser plus que de raison la machine. Après tout, d'autres personnes le feront sans doute à ma place.. l'énorme défaut de cette bécane est ce qui en fait son point fort. À savoir son extrême polyvalence et sa créativité hors paire.. et que finalement, hélas, beaucoup d'utilisateurs en font/feront une utilisation plus qu'abusive et déraisonnée.
* Que ceux qui n'ont jamais entendu de SssSSiflantes trop mises en avant dans un mix lèvent la main. Que ceux qui n'ont jamais entendu des cymbales aiguisées comme des lames de rasoir lèvent la main également. Les utilisateurs de ce Distressor ont généralement la fâcheuse tendance à vouloir en mettre absolument partout, et c'est l'effet pervers de ce Distressor. L'oreille s'accoutume et gavée comme un palais par une pâtisserie orientale, demande de plus en plus de sucrerie pour finir immanquablement écœurée et par trouver tous les autres compresseurs fades voir pire sans intérêt.
Ceci posé, j'aime vraiment beaucoup le Distressor. Comme dit plus haut il est polyvalent, facile à utiliser à défaut d'être toujours simple à placer dans un mix. Il est également complet et surtout excellent d'un point de vue audio. Il peut évoluer et être tour à tour discret ou métamorphoser un signal en quelques secondes. Sachez simplement qu'avec lui il faudra absolument apprendre à se maitriser, sous peine de quelques sévères déconvenues..
La bécane est pro, ça ne fait aucun doute. Lourde. Bien construite. La connectique est en XLR pour les entrées et les sorties et doublé en jack.
UTILISATION
Cet appareil est d'une commodité d'emploi exemplaire. Tout tombe immédiatement sous la main. Les huit grosses molettes : « Input », « Attack », « Release » et « Output » qui respectivement commandent les entrées, les temps d’attaques, les temps de relâchement et les sorties sont très agréables à utiliser. Les touches enclenchant séquentiellement des fonctions supplémentaires et complémentaires aux huit molettes, sont signalées par Led. Ce qui est rigoureusement obligatoire sur le Distressor.
Pour signaler la mise en service de chacune des options, une led de couleur renseigne sur le choix avec différentes couleurs. C'est simple et efficace.
Pour le signalement de la réduction de gain les échelles sont suffisamment dilatées pour pouvoir travailler de manière précise.
Il est également possible par exemple, en plus de générer de la distorsion, d'insérer dans les boucles de commande des VCA, par la touche idoine « Detector », plus de médium ou moins de grave, et ce, sans l'ajout d'une bécane externe. L’intérêt évident est de rendre le Distressor plus sensible ou moins sensible à une bande de fréquence, en évitant, par exemple un pompage déclenché par une grosse caisse à chaque coup de batte..
QUALITÉ SONORE
Une fois n'est pas coutume je vais commencer ce chapitre par un mise en garde : Le Distressor est capable de générer des harmoniques en très grand nombre sur les fréquences les plus hautes. Donc méfiance absolue si d'aventure vous insérez la bête dans une chaîne audio-numérique de second ordre.. certains convertisseurs numériques d'entrée de gamme n'aiment pas, mais alors n'aiment pas ça du tout, et peuvent se mettre littéralement à saturer sans crier gare.. vous voilà prévenu..
Pour en revenir au sujet, en mode de compression classique, le Distressor délivre quoi qu'il arrive ce qu'on a coutume d'appeler "un bon gros son propre". Le son n'est jamais tassé ou écrasé, y compris quand la réduction de gain est fortement sollicitée. Ça sonne vite et bien. À ce stade, sur certaines sources, il me fait penser immanquablement à ces illustres confrères les bien nommés dbx 160 L et Amek 9098 CL.. rien que ça.. étant évidemment entendu qu'il ne dispose toutefois pas de leurs puissances de réglages..
Quand les différentes fonctions de disSstorsSsion sont mises en route, là, les sonorités obtenues sont d'un tout autre registre. On aime ou on aime pas. Le Distressor se transforme alors en un compreSsSuSSiSSeur qui compresse tout aussi bien mais qui "distorssionne" (promis je ne le referai pas) tellement le signal que les applications sont déjà toutes trouvées. Par exemple sur une simple voix il épaissit avec une force peu commune le signal. Par contre le revers de la médaille c'est qu'il est souvent compliqué de rentrer le signal traité dans un mix devenu difficile par la multiplication de certaines sources aux contenus harmoniques complexes à gérer (cordes frottées ou cuivres par exemple).
Sur des sources autres que la voix, il est également capable de transfigurer par exemple une simple batterie et de "multiplier" les fûts.. de rendre un simple petit tambourin "gros et sale". Il est également possible de détruire un son de manière simple et efficace par l'ajout volontaire de la somme de moultes petits défauts, qui sont l’essence même du Distressor, et qui mis bout à bout, formeront la personnalité sonore de ce compresseur..
Je n'ai jamais eu véritablement l'occasion de le comparer directement et in situ à certains compresseurs à tubes hautement colorisant, mais je suis pratiquement persuadé que l'empreinte sonore reste tout de même moins coloré et peut-être moins repérable. Par contre il ne fait aucun doute que le Distressor sera beaucoup vivace à de forts taux de compression, puisque là ou le tube s’effondre, le VCA s'en sort irrémédiablement mieux de toutes façons..
AVIS GLOBAL
Ne comptez pas sur moi pour encenser plus que de raison la machine. Après tout, d'autres personnes le feront sans doute à ma place.. l'énorme défaut de cette bécane est ce qui en fait son point fort. À savoir son extrême polyvalence et sa créativité hors paire.. et que finalement, hélas, beaucoup d'utilisateurs en font/feront une utilisation plus qu'abusive et déraisonnée.
* Que ceux qui n'ont jamais entendu de SssSSiflantes trop mises en avant dans un mix lèvent la main. Que ceux qui n'ont jamais entendu des cymbales aiguisées comme des lames de rasoir lèvent la main également. Les utilisateurs de ce Distressor ont généralement la fâcheuse tendance à vouloir en mettre absolument partout, et c'est l'effet pervers de ce Distressor. L'oreille s'accoutume et gavée comme un palais par une pâtisserie orientale, demande de plus en plus de sucrerie pour finir immanquablement écœurée et par trouver tous les autres compresseurs fades voir pire sans intérêt.
Ceci posé, j'aime vraiment beaucoup le Distressor. Comme dit plus haut il est polyvalent, facile à utiliser à défaut d'être toujours simple à placer dans un mix. Il est également complet et surtout excellent d'un point de vue audio. Il peut évoluer et être tour à tour discret ou métamorphoser un signal en quelques secondes. Sachez simplement qu'avec lui il faudra absolument apprendre à se maitriser, sous peine de quelques sévères déconvenues..
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Extraits audio
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Fiche technique
- Fabricant : Empirical Labs
- Modèle : Distressor EL8X
- Catégorie : Compresseurs de studio
- Poids du colis : 5.5 kg
- Fiche créée le : 26/01/2009
Nous n'avons pas de fiche technique sur ce produit
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Distribué par Floating Point Audio
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