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Pucelle_Dabidjan
« Je ne suis pas pour, ni contre mais son contraire »
Publié le 18/07/21 à 21:28
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Cranborne audio est une petite boite anglaise qui fait pas mal parler d'elle en ce moment, en développant du matériel studio plutôt bien pensé, dans son petit atelier anglais. La sous-traitance se fait, naturellement, à divers endroits, et il y a certains composants venus d'asie dans ce truc, mais on n'est pas dans une approche à la Line6, par exemple.
Qu'est-ce que c'est qu'ce binz :
La 500R8 est une mangeoire API, qui est aussi un sommateur, qui est aussi une carte son, qui est aussi un contôleur de moniteur et de talkback. Le tout dans un petit boitier 4U.
Fabrication :
La qualité ne casse pas trois pattes à un canard mais ne choque pas non-plus. Le machin est en tôle stable. Les alims sont puissantes et le découplage de tranches bien réussi. Il est extrêmement difficile d'avoir un vrombissement sur cette machine, ou alors c'est le préamp qui foire. On a suffisamment de courant pour faire tourner même les préamps les plus exigeants. Seul la connectique pour brancher l'alim me paraît ratée. Pas de verrouillage et une fiche difficile à emboiter... ça ne promet pas une forte longévité et c'est peut-être le point faible de l'engin à long terme.
Ergonomie :
Comme pour tout appareil, il y a une prise en main particulière. Encore plus avec ce matos de fabrication britannique. Mais une fois habitué, on peut développer un workflow rapide et efficace.
Cependant, n'attendez rien du fascicule qui accompagne cet appareil. Il est criant d'inutilité. Vous apprendrez que le bouton CAST commande la fonction CAST, que le bouton volume permet d'augmenter le volume et le bouton Mix Level contrôle le niveau du mix dans le signal. Si vous voulez rentrer plus profondément dans les fonctions, systématiquement tout passera par des tutoriels longs, et parfois incomplets, sur les fonctionnalités fines de la bête. Ca c'est très con, et c'est très chiant. On est aux antipodes d'un mode d'emploi "clé en main" comme c'était le cas chez Soundcraft. C'est ma plus grosse remarque négative sur ce matos. Car même un initié va forcément chercher comment enclencher une fonction où l'autre.
La pépite du truc :
Ce sont les convertisseurs de l'engin. Il y en a partout, sur chaque entrée et sur les bus sommés. On voit vraiment que la machine est de toute dernière génération. Moi je me souviens du fric de fou qu'on claquait pour des AD de qualité parfois moyennes, il y a à peine dix ans et des poussières. Et maintenant, t'as des convertisseurs qui tiennent la comparaison avec du Lavry, sur des solutions intégrées comme celle-là. Et c'est un plaisir à utiliser dans un contexte créatif. Tu peux entendre une mouche péter, reprendre le caractère des préamplis que tu lui greffes et vraiment bosser ton son avec ta pièce. Tu n'as pas la sensation d'être passé par une solution tout en un, mais par un ensemble de studio à éléments séparés spécialisés.
La souplesse :
Est un sacré autre point fort du machin. Tout décrire en détail me prendrait des plombes. Mais beaucoup de choses qui paraissent normal dans un environnement de prise de son ont été pensés. On retrouve les grands classiques avec un sommateur à niveau réglable + pan réglable. La possibilité d'enregistrer chaque piste non-sommée à côté du bus sommé. On peut envoyer jusqu'à 4 fois, le signal entier via une connection type câble de serveur, à des petits boitiers qui vont alors restituer le mix, mais peuvent aussi reprendre du contenu, ce qui permet d'avoir des stations d'écoutes/rec détachées de l'unité. On peut connecter la machine à une autre cranborne ADAT, ce qui fait monter le nombre de pistes enregistrables à 16...
....mais pas que. Il n'est pas nécessaire d'avoir une piste chargée avec un préamp pour pouvoir l'exploiter. On peut y router ce qu'on veut depuis son board externe, pour ma part un clône de Redd47.
Il est possible d'insérer des éléments entre le préamp et la partie hardware de la cranborne. Ce qui veut dire que vous pouvez, par exemple, préamplifier, sortir sur un eq ou un compresseur externe et re-rentrer dans la cranborne à ce point, qui va alors sommer ou enregistrer en fonction.
Il est possible de chainer un canal avec son voisin, pour, par exemple, avoir une chaîne complète preamp+eq+compresseur, et on peut enregistrer chaque canal, ou le résultat de la combinaison.
... et je suis sûr que j'en oublie.
Mot de la fin :
La Cranborne est une solution complète bien qu'un peu chère, mais qui parlera à des studistes professionnels qui recherche une solution compacte et puissante pour du travail de qualité, les homes studios et petits studios qui ne peuvent pas forcément se permettre le grand écart d'une Trident 88 ou autre console API. Mais, ce produit conviendra aussi aux forces de l'ordre, qui trouveront, ici, un produit transportable, capable de haute performance sonore, facile à mettre en oeuvre après un écolage minimal, et qui permettra d'enregistrer le son de divers crimes à distance.
Qu'est-ce que c'est qu'ce binz :
La 500R8 est une mangeoire API, qui est aussi un sommateur, qui est aussi une carte son, qui est aussi un contôleur de moniteur et de talkback. Le tout dans un petit boitier 4U.
Fabrication :
La qualité ne casse pas trois pattes à un canard mais ne choque pas non-plus. Le machin est en tôle stable. Les alims sont puissantes et le découplage de tranches bien réussi. Il est extrêmement difficile d'avoir un vrombissement sur cette machine, ou alors c'est le préamp qui foire. On a suffisamment de courant pour faire tourner même les préamps les plus exigeants. Seul la connectique pour brancher l'alim me paraît ratée. Pas de verrouillage et une fiche difficile à emboiter... ça ne promet pas une forte longévité et c'est peut-être le point faible de l'engin à long terme.
Ergonomie :
Comme pour tout appareil, il y a une prise en main particulière. Encore plus avec ce matos de fabrication britannique. Mais une fois habitué, on peut développer un workflow rapide et efficace.
Cependant, n'attendez rien du fascicule qui accompagne cet appareil. Il est criant d'inutilité. Vous apprendrez que le bouton CAST commande la fonction CAST, que le bouton volume permet d'augmenter le volume et le bouton Mix Level contrôle le niveau du mix dans le signal. Si vous voulez rentrer plus profondément dans les fonctions, systématiquement tout passera par des tutoriels longs, et parfois incomplets, sur les fonctionnalités fines de la bête. Ca c'est très con, et c'est très chiant. On est aux antipodes d'un mode d'emploi "clé en main" comme c'était le cas chez Soundcraft. C'est ma plus grosse remarque négative sur ce matos. Car même un initié va forcément chercher comment enclencher une fonction où l'autre.
La pépite du truc :
Ce sont les convertisseurs de l'engin. Il y en a partout, sur chaque entrée et sur les bus sommés. On voit vraiment que la machine est de toute dernière génération. Moi je me souviens du fric de fou qu'on claquait pour des AD de qualité parfois moyennes, il y a à peine dix ans et des poussières. Et maintenant, t'as des convertisseurs qui tiennent la comparaison avec du Lavry, sur des solutions intégrées comme celle-là. Et c'est un plaisir à utiliser dans un contexte créatif. Tu peux entendre une mouche péter, reprendre le caractère des préamplis que tu lui greffes et vraiment bosser ton son avec ta pièce. Tu n'as pas la sensation d'être passé par une solution tout en un, mais par un ensemble de studio à éléments séparés spécialisés.
La souplesse :
Est un sacré autre point fort du machin. Tout décrire en détail me prendrait des plombes. Mais beaucoup de choses qui paraissent normal dans un environnement de prise de son ont été pensés. On retrouve les grands classiques avec un sommateur à niveau réglable + pan réglable. La possibilité d'enregistrer chaque piste non-sommée à côté du bus sommé. On peut envoyer jusqu'à 4 fois, le signal entier via une connection type câble de serveur, à des petits boitiers qui vont alors restituer le mix, mais peuvent aussi reprendre du contenu, ce qui permet d'avoir des stations d'écoutes/rec détachées de l'unité. On peut connecter la machine à une autre cranborne ADAT, ce qui fait monter le nombre de pistes enregistrables à 16...
....mais pas que. Il n'est pas nécessaire d'avoir une piste chargée avec un préamp pour pouvoir l'exploiter. On peut y router ce qu'on veut depuis son board externe, pour ma part un clône de Redd47.
Il est possible d'insérer des éléments entre le préamp et la partie hardware de la cranborne. Ce qui veut dire que vous pouvez, par exemple, préamplifier, sortir sur un eq ou un compresseur externe et re-rentrer dans la cranborne à ce point, qui va alors sommer ou enregistrer en fonction.
Il est possible de chainer un canal avec son voisin, pour, par exemple, avoir une chaîne complète preamp+eq+compresseur, et on peut enregistrer chaque canal, ou le résultat de la combinaison.
... et je suis sûr que j'en oublie.
Mot de la fin :
La Cranborne est une solution complète bien qu'un peu chère, mais qui parlera à des studistes professionnels qui recherche une solution compacte et puissante pour du travail de qualité, les homes studios et petits studios qui ne peuvent pas forcément se permettre le grand écart d'une Trident 88 ou autre console API. Mais, ce produit conviendra aussi aux forces de l'ordre, qui trouveront, ici, un produit transportable, capable de haute performance sonore, facile à mettre en oeuvre après un écolage minimal, et qui permettra d'enregistrer le son de divers crimes à distance.