lorigginal
Publié le 03/07/13 à 04:27
Concept
Rien de neuf sous le soleil : la marque nous “sert” un ampli à lampes, un modèle qui, en soi, est très classique de par sa construction et ses fonctions. Pour en compléter les caractéristiques, Kustom a ensuite ajouté une série de fonctions plus contemporaines. Ainsi, il y a différents niveaux de gains, une sortie de “direct” en plus, etc. Et aussi, un avantage à ne pas négliger : le Defender V30 peut fonctionner avec deux types de lampes : des 6L6 ou des EL-34. En effet, à la sortie d’usine, ce sont des EL34 qui sont installées, mais on peut aussi les remplacer par des 6L6.
Esthétique
L’esthétique du Defender V30 peut être définie, sans le moindre doute, par l’adjectif ‘classique’, alors que Kustom est plutôt connu pour ses amplis aux couleurs vives et à la puissance impressionnante. Mais pour la série Defender, la firme a clairement opté pour une approche plus traditionnelle : du noir, de l’argenté et du gris, une combinaison grâce à laquelle on ne se fait jamais d’ennemis !
Notice d'emploi
Le fait que les fonctions du Defender V30 se limitent à l’essentiel se remarque immédiatement dans la notice d’emploi, car elle ne compte que quelques pages. Elle comporte une courte description de toutes les fonctions présentes sur le panneau des commandes et sur la face arrière. Les fonctions les plus importantes, ou en tout cas, celles avec lesquelles on doit être le plus prudent, se limitent à l’inverseur de polarisation (‘bias’), dont la position varie selon le type de lampes. A part cela, il y a peu de fonctions sur ce Defender V30 qui risquent de poser problème ...
Enceinte
On peut donc dire du Defender V30 qu’il a un look classique, mais ce n’est absolument pas un “vieux machin” : au contraire, cet ampli est construit comme un tank, avec des parois aussi épaisses que solides, et avec des coins de protection en métal à tous les endroits utiles. Manifestement, les concepteurs avaient la solidité en ligne de mire, ce qui se remarque également aux boutons et aux interrupteurs du panneau des commandes : chaque pièce montre sa robustesse, que ce soit les potentiomètres à la résistance “marquée” quand on les fait tourner, ou les interrupteurs, bien costauds. Tout, dans ce Defender V30, fait penser qu’il s’agit d’un ampli fait pour partir en tournée !
Finition
Quand on se trouve face à une construction de ce genre, ce n’est évidemment pas une surprise si la finition est, elle aussi, un “sans-faute” : car nulle part on ne trouve de composant mal fixé et/ou de négligence quelconque. Manifestement, chez Custom, on veille aux détails!
UTILISATION
Quand un panneau des commandes est aussi simple, l’utilisation l’est tout autant ! La seule chose qui puisse éventuellement prêter à confusion, c’est le terme ‘volume’ utilisé pour le premier potentiomètre : car ici, il s’agit en fait du volume d’entrée, et dans le vocabulaire “moderne”, on a plutôt tendance à utiliser le terme ‘gain’. Ensuite, on peut se poser des questions sur l’inverseur ‘master bypass’. Réponse : via cette fonction, le master volume est débrayé, et donc, le signal reçu par l’étage de puissance n’est piloté que par le potentiomètre de volume d’entrée. Grâce à cette possibilité, il vous est loisible d’utiliser cet ampli comme ceux des années 50 et 60 : car en ces temps héroïques, le concept des deux volumes (gain d’entrée et master de sortie) n’existait pas encore ...
Connexions
En concordance avec le caractère ‘vintage’ de ce Defender V30, les connexions restent assez limitées. Sur le panneau des commandes, pas grand-chose à se mettre sous la dent : juste le jack d’entrée pour la guitare. Mais en face arrière, c’est quand même un peu plus fourni : deux sorties pour les haut-parleurs, dont une est déjà utilisée pour le haut-parleur interne. On peut donc éventuellement raccorder une enceinte externe. Il y a également une connexion de type jack pour l’interrupteur à pied de la fonction ‘boost’, mais l’interrupteur à pied lui-même est en option. Et pour terminer, notons la présence d’une sortie de “direct” à la norme XLR. Cette sortie directe est pourvue d’une simulation de haut-parleur intégrée, une chose qui est indispensable pour retransmettre correctement le signal direct d’un ampli pour guitare.
SONORITÉS
Il est temps de mettre les lampes à température ! Nous mettons le Defender V30 sous tension, puis nous tournons le bouton de volume, petit à petit. Ce qui frappe immédiatement, c’est que l’ampli réagit très “proprement” : on n’entend pratiquement rien, je veux dire, des bruits du genre parasites, bruits de mise en route ou bruit de fond, et ce, en tout cas si on en reste à un niveau de volume “domestique”. Pour l’instant, le gain est toujours assez bas, nous essayons donc une série de sons clairs. Et nos oreilles ne manquent pas d’être charmées par les sons de l’ampli : ils sont ouverts, vifs et brillants. Que l’on utilise des simples bobinages ou des humbuckers, en un rien de temps, on trouve des sons utiles. Si nous augmentons légèrement le gain, le son devient un peu plus “sale”. Pour la plupart des amplis, il faut savoir qu’obtenir un tel son est une tâche difficile : si la distorsion produite par l’ampli est trop agressive, le son devient vite criard et il manque de musicalité. Mais le Defender V30 se défend bien sur ce terrain ! Quand nous continuons à “pousser” le réglage de gain, nous sommes amenés à constater l’un des rares défauts - peut être le seul ? - de ce V30 : en raison de la conception technique de l’ampli, le réglage de gain se modifie à différents endroits par où passe le signal audio. Cette approche permet d’accéder à un éventail de sons plus large, mais apparemment, cela a également comme effet collatéral que le gain n’augmente pas tout à fait de manière régulière. Exemple : une fois que le potentiomètre de gain arrive aux trois-quarts de sa course, on est surpris par une forte augmentation du taux de distorsion, alors que l’on préférerait évidemment une progression continue ... Par ailleurs, la réserve de gain de cet ampli est plus que suffisante pour un usage habituel, quoique j’imagine bien que les fanas de métal en voudraient encore un peu plus et y ajouteraient aussi quelques pédales ! Dans ce cas de figure, le Defender V30 n’a aucun problème, ici non plus : avec toute une panoplie de pédales à ma disposition, j’ai atteint le but recherché aussi facilement que rapidement. Et ne vous tracassez pas non plus pour le volume : bien que l’appellation V30 incite à croire autre chose, cet ampli possède une puissance de 50 watts diffusés par un haut-parleur unique (Kustom Celestion) de 12 pouces. Plus donc que ce qu’il n’en faut, quelle que soit la prestation ‘live’ envisagée !
Effets
La réverbe à ressorts embarquée possède un excellent son ; ceci dit, les possibilités de réglage sont trop grossières pour répondre efficacement à la plupart des situations. En effet, la réverbération se comporte bien aussi longtemps qu’on l’injecte avec modération. Mais dès qu’on augmente l’effet dans le mélange sonore, la réverbe devient trop envahissante, et en plus, le son propre à la réverbe n’est pas “transparent”. Bref, comme on dit souvent pour une bonne bière : “à déguster avec sagesse”!
Budget
A part pour quelques défauts mineurs au niveau des réglages, nous n’avons pas vraiment pu “coincer” le Defender V30, sur quelque plan que ce soit. Alors, sur le prix, peut être ? Oubliez-le ! En effet, il ne coûte que 498 euros (prix conseillé) : Kustom est donc parvenu à rester en dessous de la “barre magique” des 500 euros. Du point de vue du rapport qualité / prix, le Defender V30 se met donc en vedette, avec en atout absolu, le “vrai” son à lampes pour un prix inouï. Au niveau des fonctions à bord, peut être sommes nous habitués à plus, mais le résultat final proposé a de quoi impressionner!
AVIS GLOBAL
J’ai eu l’occasion de laisser ce Kustom à côté de mon bureau, et je l’ai utilisé “à tort et à travers”, pour une flopée de “bricoles” très différentes. Et très franchement, je suis en position d’affirmer que cet ampli va me manquer ! Je l’ai même pris plusieurs fois avec moi sur le podium et à plusieurs répétitions. D’un point de vue sonore, il a dû se mesurer à du matériel nettement plus cher que lui, mais jamais cela ne s’est ressenti.
Rien de neuf sous le soleil : la marque nous “sert” un ampli à lampes, un modèle qui, en soi, est très classique de par sa construction et ses fonctions. Pour en compléter les caractéristiques, Kustom a ensuite ajouté une série de fonctions plus contemporaines. Ainsi, il y a différents niveaux de gains, une sortie de “direct” en plus, etc. Et aussi, un avantage à ne pas négliger : le Defender V30 peut fonctionner avec deux types de lampes : des 6L6 ou des EL-34. En effet, à la sortie d’usine, ce sont des EL34 qui sont installées, mais on peut aussi les remplacer par des 6L6.
Esthétique
L’esthétique du Defender V30 peut être définie, sans le moindre doute, par l’adjectif ‘classique’, alors que Kustom est plutôt connu pour ses amplis aux couleurs vives et à la puissance impressionnante. Mais pour la série Defender, la firme a clairement opté pour une approche plus traditionnelle : du noir, de l’argenté et du gris, une combinaison grâce à laquelle on ne se fait jamais d’ennemis !
Notice d'emploi
Le fait que les fonctions du Defender V30 se limitent à l’essentiel se remarque immédiatement dans la notice d’emploi, car elle ne compte que quelques pages. Elle comporte une courte description de toutes les fonctions présentes sur le panneau des commandes et sur la face arrière. Les fonctions les plus importantes, ou en tout cas, celles avec lesquelles on doit être le plus prudent, se limitent à l’inverseur de polarisation (‘bias’), dont la position varie selon le type de lampes. A part cela, il y a peu de fonctions sur ce Defender V30 qui risquent de poser problème ...
Enceinte
On peut donc dire du Defender V30 qu’il a un look classique, mais ce n’est absolument pas un “vieux machin” : au contraire, cet ampli est construit comme un tank, avec des parois aussi épaisses que solides, et avec des coins de protection en métal à tous les endroits utiles. Manifestement, les concepteurs avaient la solidité en ligne de mire, ce qui se remarque également aux boutons et aux interrupteurs du panneau des commandes : chaque pièce montre sa robustesse, que ce soit les potentiomètres à la résistance “marquée” quand on les fait tourner, ou les interrupteurs, bien costauds. Tout, dans ce Defender V30, fait penser qu’il s’agit d’un ampli fait pour partir en tournée !
Finition
Quand on se trouve face à une construction de ce genre, ce n’est évidemment pas une surprise si la finition est, elle aussi, un “sans-faute” : car nulle part on ne trouve de composant mal fixé et/ou de négligence quelconque. Manifestement, chez Custom, on veille aux détails!
UTILISATION
Quand un panneau des commandes est aussi simple, l’utilisation l’est tout autant ! La seule chose qui puisse éventuellement prêter à confusion, c’est le terme ‘volume’ utilisé pour le premier potentiomètre : car ici, il s’agit en fait du volume d’entrée, et dans le vocabulaire “moderne”, on a plutôt tendance à utiliser le terme ‘gain’. Ensuite, on peut se poser des questions sur l’inverseur ‘master bypass’. Réponse : via cette fonction, le master volume est débrayé, et donc, le signal reçu par l’étage de puissance n’est piloté que par le potentiomètre de volume d’entrée. Grâce à cette possibilité, il vous est loisible d’utiliser cet ampli comme ceux des années 50 et 60 : car en ces temps héroïques, le concept des deux volumes (gain d’entrée et master de sortie) n’existait pas encore ...
Connexions
En concordance avec le caractère ‘vintage’ de ce Defender V30, les connexions restent assez limitées. Sur le panneau des commandes, pas grand-chose à se mettre sous la dent : juste le jack d’entrée pour la guitare. Mais en face arrière, c’est quand même un peu plus fourni : deux sorties pour les haut-parleurs, dont une est déjà utilisée pour le haut-parleur interne. On peut donc éventuellement raccorder une enceinte externe. Il y a également une connexion de type jack pour l’interrupteur à pied de la fonction ‘boost’, mais l’interrupteur à pied lui-même est en option. Et pour terminer, notons la présence d’une sortie de “direct” à la norme XLR. Cette sortie directe est pourvue d’une simulation de haut-parleur intégrée, une chose qui est indispensable pour retransmettre correctement le signal direct d’un ampli pour guitare.
SONORITÉS
Il est temps de mettre les lampes à température ! Nous mettons le Defender V30 sous tension, puis nous tournons le bouton de volume, petit à petit. Ce qui frappe immédiatement, c’est que l’ampli réagit très “proprement” : on n’entend pratiquement rien, je veux dire, des bruits du genre parasites, bruits de mise en route ou bruit de fond, et ce, en tout cas si on en reste à un niveau de volume “domestique”. Pour l’instant, le gain est toujours assez bas, nous essayons donc une série de sons clairs. Et nos oreilles ne manquent pas d’être charmées par les sons de l’ampli : ils sont ouverts, vifs et brillants. Que l’on utilise des simples bobinages ou des humbuckers, en un rien de temps, on trouve des sons utiles. Si nous augmentons légèrement le gain, le son devient un peu plus “sale”. Pour la plupart des amplis, il faut savoir qu’obtenir un tel son est une tâche difficile : si la distorsion produite par l’ampli est trop agressive, le son devient vite criard et il manque de musicalité. Mais le Defender V30 se défend bien sur ce terrain ! Quand nous continuons à “pousser” le réglage de gain, nous sommes amenés à constater l’un des rares défauts - peut être le seul ? - de ce V30 : en raison de la conception technique de l’ampli, le réglage de gain se modifie à différents endroits par où passe le signal audio. Cette approche permet d’accéder à un éventail de sons plus large, mais apparemment, cela a également comme effet collatéral que le gain n’augmente pas tout à fait de manière régulière. Exemple : une fois que le potentiomètre de gain arrive aux trois-quarts de sa course, on est surpris par une forte augmentation du taux de distorsion, alors que l’on préférerait évidemment une progression continue ... Par ailleurs, la réserve de gain de cet ampli est plus que suffisante pour un usage habituel, quoique j’imagine bien que les fanas de métal en voudraient encore un peu plus et y ajouteraient aussi quelques pédales ! Dans ce cas de figure, le Defender V30 n’a aucun problème, ici non plus : avec toute une panoplie de pédales à ma disposition, j’ai atteint le but recherché aussi facilement que rapidement. Et ne vous tracassez pas non plus pour le volume : bien que l’appellation V30 incite à croire autre chose, cet ampli possède une puissance de 50 watts diffusés par un haut-parleur unique (Kustom Celestion) de 12 pouces. Plus donc que ce qu’il n’en faut, quelle que soit la prestation ‘live’ envisagée !
Effets
La réverbe à ressorts embarquée possède un excellent son ; ceci dit, les possibilités de réglage sont trop grossières pour répondre efficacement à la plupart des situations. En effet, la réverbération se comporte bien aussi longtemps qu’on l’injecte avec modération. Mais dès qu’on augmente l’effet dans le mélange sonore, la réverbe devient trop envahissante, et en plus, le son propre à la réverbe n’est pas “transparent”. Bref, comme on dit souvent pour une bonne bière : “à déguster avec sagesse”!
Budget
A part pour quelques défauts mineurs au niveau des réglages, nous n’avons pas vraiment pu “coincer” le Defender V30, sur quelque plan que ce soit. Alors, sur le prix, peut être ? Oubliez-le ! En effet, il ne coûte que 498 euros (prix conseillé) : Kustom est donc parvenu à rester en dessous de la “barre magique” des 500 euros. Du point de vue du rapport qualité / prix, le Defender V30 se met donc en vedette, avec en atout absolu, le “vrai” son à lampes pour un prix inouï. Au niveau des fonctions à bord, peut être sommes nous habitués à plus, mais le résultat final proposé a de quoi impressionner!
AVIS GLOBAL
J’ai eu l’occasion de laisser ce Kustom à côté de mon bureau, et je l’ai utilisé “à tort et à travers”, pour une flopée de “bricoles” très différentes. Et très franchement, je suis en position d’affirmer que cet ampli va me manquer ! Je l’ai même pris plusieurs fois avec moi sur le podium et à plusieurs répétitions. D’un point de vue sonore, il a dû se mesurer à du matériel nettement plus cher que lui, mais jamais cela ne s’est ressenti.