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Mercredi51
Publié le 13/02/07 à 22:35
Le Marshall 2040 délicieusement nommé "Artisté" est un ampli à lampes fabriqué de 72 à 79, si je me souviens bien (celui que je possède est né en 77), d'une puissance de 50 watts (une paire d'EL34) doté de deux canaux indépendants bridgeables : un normal (volume-bass-treble) et un bright (volume-bass-treble-reverb) avec un potard de presence commun aux deux. Pas de master.
Le préamp est constitué de trois ecc83 (on en compte 4 en tout avec la déphaseuse).
Le combo embarque une paire de Celestions Vintage 30 (sous licence Marshall, selon les années), classiques et efficaces, et propose une sortie supplémentaire avec sélecteur d'impédance, ainsi qu'une prise footswitch que je n'ai jamais testée...
UTILISATION
Peu de choses à dire sur l'utilisation, ça restait simple à l'époque, surtout avec une égalisation bass/treble et pas de master... Le potard de presence est très efficace et peut remédier relativement bien au côté "light" de l'égalisation, si on est pas trop pinailleur sur la couleur du son. L'ampli a besoin de chauffer longtemps pour brailler correctement (comptez une grosse demi-heure).
SONORITÉS
C'est là que réside toute la polémique... Si vous êtes adepte du son SuperLead ou MK II et leur patate légendaire, vous serez déçu par le 2040. C'est une véritable usine à gaz pour l'époque (surtout chez Marshall, habitués à la simplicité), le son est précis et crunche difficilement.
Le premier canal a un son très gras avec beaucoup de médiums et médiums graves. C'est principalement celui que j'utilise en groupe (Powerpop/Grunge à la Dinosaur Jr) avec une grosse LesPaul studio de 92, ce qui donne un son faisant à peu près l'effet d'une bonne cuite à la bière ! Un son "plein" avec une bonne compression, qui commence à vraiment dégueuler à partir de 4. Le problème étant que de 5 à 10, on ne gagne pas vraiment en crunch... Ni en volume ! Le son s'épaissit, bave un peu plus sans franchement saturer. J'utilise une petite satu de chez Boss (level à fond, gain entre 0 et 2) pour remédier à ce manque de patate : en dosant bien, on obtient une grosse overdrive semi-naturelle très correcte, mais ça reste garage !
Le second canal est au premier ce que le jour est à la nuit. Un son clair, cristalin très sec et précis mais, du coup, moins puissant. La reverb est très correcte pour l'époque et pour la marque (à condition de la mettre au dessus de 7...) et offre une sonorité très différente à l'ampli. A volume moyen, on obtient un résultat fabuleux en rajoutant une petite overdrive.
En bridgeant les 2 canaux, il est possible de mixer les deux canaux et de les doser comme on le souhaite, ce qui ouvre encore la palette de son mais fait perdre encore un peu de patate à l'ampli.
Je mets 7 car c'est un ampli qui a quand même un son très intéressant, même s'il a le volume d'un 25-30 watts...
AVIS GLOBAL
Il s'agit donc d'un ampli un peu étrange (ce qui lui vaut d'ailleurs sa mauvaise réputation) qui offre un son très intéressant malgré un manque de patate évident. Celà dit, tout le monde ne joue pas (attention c'est mon cas) dans un groupe avec deux batteurs bûcherons au possible et un gratteux jouant sur Hiwatt Custom 100 de 78 qui provoque l'implosion du cerveau humain au-delà de 1,5 au master (si, si, j'ai essayé)... C'est à mon avis dans le surf rock, le garage, le blues un peu crade (voire même propre lol) ou le jazz, avec une petite Tele ou une Epiphone d'époque que cet ampli trouve vraiment sa place, même je m'en sers pour de la low-fi et du grunge qui bourre !
Le dernier point concerne les composants... Tout dépend évidemment des mains entre lesquelles est passé l'ampli mais il est nécessaire de bien faire attention à l'état de l'électronique (et il y en a pas mal dans celui là...) et des transfos. En ce qui concerne le mien, j'ai été obligé de remplacer le transfo d'alim qui n'envoyait plus assez de jus dans les EL34 (350 volts au lieu de 420). Donc check up de rigueur sur ces amplis !
Le préamp est constitué de trois ecc83 (on en compte 4 en tout avec la déphaseuse).
Le combo embarque une paire de Celestions Vintage 30 (sous licence Marshall, selon les années), classiques et efficaces, et propose une sortie supplémentaire avec sélecteur d'impédance, ainsi qu'une prise footswitch que je n'ai jamais testée...
UTILISATION
Peu de choses à dire sur l'utilisation, ça restait simple à l'époque, surtout avec une égalisation bass/treble et pas de master... Le potard de presence est très efficace et peut remédier relativement bien au côté "light" de l'égalisation, si on est pas trop pinailleur sur la couleur du son. L'ampli a besoin de chauffer longtemps pour brailler correctement (comptez une grosse demi-heure).
SONORITÉS
C'est là que réside toute la polémique... Si vous êtes adepte du son SuperLead ou MK II et leur patate légendaire, vous serez déçu par le 2040. C'est une véritable usine à gaz pour l'époque (surtout chez Marshall, habitués à la simplicité), le son est précis et crunche difficilement.
Le premier canal a un son très gras avec beaucoup de médiums et médiums graves. C'est principalement celui que j'utilise en groupe (Powerpop/Grunge à la Dinosaur Jr) avec une grosse LesPaul studio de 92, ce qui donne un son faisant à peu près l'effet d'une bonne cuite à la bière ! Un son "plein" avec une bonne compression, qui commence à vraiment dégueuler à partir de 4. Le problème étant que de 5 à 10, on ne gagne pas vraiment en crunch... Ni en volume ! Le son s'épaissit, bave un peu plus sans franchement saturer. J'utilise une petite satu de chez Boss (level à fond, gain entre 0 et 2) pour remédier à ce manque de patate : en dosant bien, on obtient une grosse overdrive semi-naturelle très correcte, mais ça reste garage !
Le second canal est au premier ce que le jour est à la nuit. Un son clair, cristalin très sec et précis mais, du coup, moins puissant. La reverb est très correcte pour l'époque et pour la marque (à condition de la mettre au dessus de 7...) et offre une sonorité très différente à l'ampli. A volume moyen, on obtient un résultat fabuleux en rajoutant une petite overdrive.
En bridgeant les 2 canaux, il est possible de mixer les deux canaux et de les doser comme on le souhaite, ce qui ouvre encore la palette de son mais fait perdre encore un peu de patate à l'ampli.
Je mets 7 car c'est un ampli qui a quand même un son très intéressant, même s'il a le volume d'un 25-30 watts...
AVIS GLOBAL
Il s'agit donc d'un ampli un peu étrange (ce qui lui vaut d'ailleurs sa mauvaise réputation) qui offre un son très intéressant malgré un manque de patate évident. Celà dit, tout le monde ne joue pas (attention c'est mon cas) dans un groupe avec deux batteurs bûcherons au possible et un gratteux jouant sur Hiwatt Custom 100 de 78 qui provoque l'implosion du cerveau humain au-delà de 1,5 au master (si, si, j'ai essayé)... C'est à mon avis dans le surf rock, le garage, le blues un peu crade (voire même propre lol) ou le jazz, avec une petite Tele ou une Epiphone d'époque que cet ampli trouve vraiment sa place, même je m'en sers pour de la low-fi et du grunge qui bourre !
Le dernier point concerne les composants... Tout dépend évidemment des mains entre lesquelles est passé l'ampli mais il est nécessaire de bien faire attention à l'état de l'électronique (et il y en a pas mal dans celui là...) et des transfos. En ce qui concerne le mien, j'ai été obligé de remplacer le transfo d'alim qui n'envoyait plus assez de jus dans les EL34 (350 volts au lieu de 420). Donc check up de rigueur sur ces amplis !