Initié par le Collectif Culture Bar-Bars, le SNAM CGT, l’UMIH, la CPIH, La ville de Nantes au nom de l’association des Maires des Grandes Villes de France, les régions Pays de Loire et Aquitaine, le Pole, le RAMA et le Ministère de la culture, le protocole des cafés cultures a pour but d’aider les musiciens professionnels et amateurs et les débitants de boisson possesseurs d’une licence I-IV à organiser des évènements musicaux sans les contraintes actuelles liées à leurs activités (rémunération des musiciens, nuisances sonores, etc.).
Le projet s’organise sur plusieurs axes :
- Préciser le cadre de la programmation et de la diffusion d’artistes à travers la signature du Protocole de bonnes pratiques concernant la programmation et la diffusion d’artistes interprètes et leurs rémunération dans les cafés et/ou restaurants
- Encadrer la réglementation via une circulaire interministérielle et la mise en place d’un nouveau module de formation de deux jours pour la sécurité des spectacles (normes législatives, droit du travail, etc.) pour les organisateurs de spectacles
- Aider au financement de l’emploi grâce à un fonds d’aide à l’emploi artistique direct privé et public
Pour connaitre le contenu du protocole, consultez le dossier de presse en bas de cette page.
-
J-Luc FabrePosteur·euse AFfolé·ePosté le 07/06/2011 à 18:04:49Très intéressant, il faut voir en quoi cela consiste. Un allègement ou une aide au financement des charges pour les cafés-culture pour qu'on puisse y enfin être déclarés dans des conditions régulières? Etant donné que la norme dans les bars est de plus en plus le paiement aux entrées en liquide.
-
olvibPosteur·euse AFfolé·ePosté le 07/06/2011 à 20:28:17Je pense que c'est très bien pour les groupes amateurs qui pourront jouer dans des conditions un peu moins précaire d'un point de vue légal.
Pour les pros, intermittents, je ne sais pas si c'est vraiment intéressant.
Et aussi, ce sont les petits lieux de diffusion qui risqueront moins de se prendre l'ursaf sur le dos.
L'url du collectif bar-bars qui a particpé à ce protocole.
http://bar-bars.com -
TehanorPosteur·euse AFfranchi·ePosté le 07/06/2011 à 20:53:30Si j'ai bien compris, il s'agit d'une aide publique pour défrayer légalement les musiciens amateurs. En gros le café concert s'occupe des frais internes, la manne publique défraie les musiciens.
Je doute que tous les café concert puissent en profiter. D'une part parce que l'Etat ne s'est pas engagé et que ça dépendra du bon vouloir de la région. Mais aussi parce qu'on va leur demander de respecter un certain nombre de règle en terme de sécurité et de son. Et quand bien même le café concert y aurait droit, il ne peut défrayer que des musiciens locaux et n'a pas le droit de faire de billetterie. Car ceux qui ont pondu ce truc veulent être bien sûr que ça ne fera pas de concurrence aux grosses structures.
Ca changera peut-être la donne pour les quelques cafés-concert qui auront la chance d'être aidés, mais pour les 90 % restant, le problème de fond restera le même : l'impossibilité d'organiser un petit concert à 3 € l'entrée (pour payer l'essence des musiciens) en toute légalité. Parce qu'à partir du moment où on fait payer une entrée, les musiciens sont présumés salariés (ce qui couterait 150 € par tête au patron). Bref, les concerts au black ont encore de beaux jours devant eux. -
J-Luc FabrePosteur·euse AFfolé·ePosté le 07/06/2011 à 21:53:26Je n'ai pas encore tout lu et analysé, mais il semble qu'il y ait un volet concernant les professionnels, sinon la CGT spectacle ne serait pas dans le coup. On a tous joué dans des groupes contenant des musiciens au statut d'amateurs et d'autres de professionnels, c'est assez pénible à gérer, parce qu'il y a un flou qui ne sera d'ailleurs pas résolu ici. Tout au moins ce système semble offrir des conditions différentes aux groupes 100%
amateurs et les 100% pros, ce qui lève un petit peu l'ambigüité.
Mais le peu que j'ai compris, c'est que les professionnels vont pouvoir jouer en tant que tels dans de tels lieux, ce qui est un changement par rapport à la politique de ces dernières années, où les professionnels c'était Zénith & co (avec la CNV qui taxe tous les lieux de musique vivante pour financer les Zénith, un comble) et les autres considérés juste des traine-misères. Si maintenant il est admis (et non pas seulement philosophiquement, mais aussi au niveau de notre statut et en terme de conditions de rémunération) qu'être musicien n'est pas uniquement jouer dans ces grands temples, peut-être c'est un progrès. J'espère ne pas me tromper, il faudra que je relise tout ça, que je n'ai fait que survoler