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Décès de Fred Chichin

On apprend le décès aujourd'hui de Fred Chichin, le guitariste des Rita Mitzouko.

Fred Chichin serait mort aujour­d’hui des suites d’un cancer foudroyant. Cela faisait quelque temps que le bruit courait sur une mala­die qui l’au­rait déjà touché avant l’en­re­gis­tre­ment de « Variety », leur dernier album.
Ces derniers temps, sa compagne et autre moitié du groupe Cathe­rine Ringer avait dû assu­rer sans Fred certains concerts et, plus récem­ment, annu­ler carré­ment certaines dates devant la néces­sité d’être auprès de son vieux compa­gnon.

Leur rela­tion date en effet de la fin des années 70. Ils forment alors le duo « les Rita Mitsouko » avec un partage des rôles qui fait mouche : à Fred l’es­sen­tiel de la compo­si­tion et des inter­pré­ta­tions instru­men­tales (guitares, mais aussi basse, batte­rie, claviers…) et à Cathe­rine le chant et le devant de la scène où sa voix éton­nante et son explo­si­vité font merveille. Le résul­tat donne une musique rock sans oeillères, avec une affi­lia­tion à la chan­son française côté textes (jusqu’à des reprises de Ferré, Trenet ou Gains­bourg) bercée d’un esprit non confor­miste et souvent déjanté, sans doute en partie hérité du passé punk de Fred Chichin.


Le groupe y gagne rapi­de­ment une renom­mée avec un premier hit « Marcia Baila » qui, noire ironie de l’his­toire, évoque déjà une mort par cancer. Malgré ces paroles sombres (à côté desquelles il est vrai beau­coup d’au­di­teurs sont passés), le titre fera un carton. Le plus grand tube du groupe restant sans doute « c’est comme ça » sur le second album « The no comprendo » où la ryth­mique et le son de Fred sur une simple grille a enchanté au moins une géné­ra­tion de danseurs et fait les doigts de nombreux guita­ristes en herbe. Cet album compor­tera égale­ment deux autres grands tubes : « les histoires d’A, » et « Andy ».
Suivront 5 autres albums studios, deux albums live, des remix et une compi­la­tion « le Bestov ».

C’est donc à 53 ans que le grand Fred tire bien trop tôt sa révé­rence. Rela­ti­ve­ment discret à côté de la flam­boyante Cathe­rine, cet être longi­ligne aux atti­tudes de pier­rot lunaire ne passait cepen­dant pas inaperçu, que ce soit les mains vides ou derrière sa guitare. Et n’hé­si­tait pas non plus à « l’ou­vrir », sans soucis de langue de bois et d’as­su­rer des amitiés dans le métier.

Si un para­dis des musi­ciens existe, il doit y avoir déjà une Tele Thin Line bran­chée et un ampli qui chauffe pour un grand boeuf.
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