Contrôle Des Comptes Comment La Sacem Se Goinfre ... ( Le Point.Fr)
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Anonyme
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Sinon plus bas:
" Les sociétés de perception, qui gèrent les droits des artistes et producteurs, n'avaient pas bonne réputation. Publié ces jours-ci, le rapport de la Commission permanente qui contrôle ces organismes ne va pas arranger les choses. Les rapporteurs jettent une lumière crue sur les rémunérations de leurs dirigeants. Accablant pour certains d'entre eux ! Un rapport qui devrait horrifier les artistes dont le travail nourrit la bête...
Les patrons ne connaissent pas la crise du disque
Une société est particulièrement dans le collimateur : la SCPP (Société civile des producteurs phonographiques), dont le directeur général, Marc Guez, perçoit le deuxième salaire le plus important du secteur (plus de 400.000 euros annuels, selon un tableau, page 279). Pourquoi pas ? Sauf que la SCPP n'emploie qu'une quarantaine de collaborateurs et ne traite qu'un peu plus de 60 millions d'euros de droits. C'est là que le bât blesse... "Cette même rémunération est plus de deux fois supérieure à celles de ses homologues dans des sociétés d'une échelle voisine ou supérieure, comme l'Adami ou la Spedidam", note le rapport. Autrement dit, le patron de la SCPP est trop payé pour le service qu'il rend à ses sociétaires. Toutefois, pour justifier une telle rémunération, la SCPP indique à la Commission que Marc Guez perçoit un salaire équivalent aux patrons des majors du disque . C'est bien là le problème : comment les patrons de l'industrie du disque peuvent-ils justifier de conserver des rémunérations très élevées, alors même que le marché de la musique s'est effondré de 50 % en cinq ans ? Comment peuvent-ils justifier de tels salaires, alors que l'âge d'or est désormais plus que révolu ?
De ce point de vue, il n'est pas étonnant de retrouver en tête du classement des gros salaires le patron de la Sacem, Bernard Miyet : un salaire plus élevé de + 143 % par rapport à celui de Marc Guez (le rapport ne mentionne pas les chiffres précis) et des notes de frais qui, en 2008, s'élèvent à 29.212 euros par carte bancaire. Face aux rapporteurs de la Commission, la Sacem a tenté de justifier cette forte rémunération : les émoluments de Bernard Miyet seraient "rattachés à une responsabilité internationale publique antérieure". Mais le rapport note que cette référence "n'a pas été fournie à la Commission permanente du contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits".
Les vacances en Guyane sur carte bancaire de la Sacem
L'examen approfondi des notes de frais des dirigeants de la Sacem révèle des abus non sanctionnés. Ainsi, en 2007, l'un des dirigeants (parti en 2008) avait pris ses aises avec la carte bancaire de la boîte : des repas seuls, des vacances en Guyane (entre le 27 décembre 2006 et le 6 janvier 2007), des frais de péage de week-end, 10.512 euros de "cadeaux"... La Commission souligne, avec euphémisme, que certaines de ces dépenses n'étaient sans doute pas effectuées dans l'intérêt de la société et n'ont pourtant fait l'objet d'aucun contrôle. "Elles n'ont pas été non plus de ce fait remboursées par l'intéressé", note, non sans ironie, le rapport.
Les dirigeants de la Sacem en prennent pour leur grade à propos des frais d'hôtel et de restaurant payés, pour l'essentiel, par carte bancaire. Les dirigeants "ne respectent guère la note interne relative" aux frais qui est pourtant assez généreuse : les cadres dirigeants doivent s'en tenir à des hôtels 3 étoiles, les repas à l'étranger ne doivent pas excéder 40 euros et pas plus de 70 euros par personne lorsqu'ils invitent. La Commission permanente n'a pas pu pousser plus loin ses investigations, car la Sacem ne dispose pas d'un suivi analytique des dépenses payées par carte. L'opacité "étonne" les rapporteurs...
Une rente assise sur un quasi-monopole
La situation est d'autant plus choquante que les artistes n'ont guère le choix. La loi les oblige à verser. Si bien que les sociétés de perception vivent sur une rente, "un quasi-monopole de fait sur le territoire national", note le rapport. Avec l'onctuosité qui sied au langage de la haute fonction publique, le rapport relève que "les rémunérations semblent, au moins pour quelques cas individuels, s'écarter notablement des normes de rémunération en vigueur dans les entreprises de taille comparable alors même que celles-ci sont, elles, pleinement exposées à la concurrence".
Le rapport observe également de grandes disparités entre les salaires des dirigeants et les salariés de ces sociétés. Par exemple, à la Sacem, les six salariés les mieux payés ont vu leurs revenus croître de 10 % entre 2005 et 2008 quand le personnel s'est contenté de + 6,5 % en moyenne sur la période. La Sacem n'a pas justifié cette différence de traitement. Le rapport entre le salaire de Bernard Miyet et le salaire le plus bas de la Sacem est de "30 à 40", note encore le rapport. Pour une société qui emploie 1.450 salariés...
Moyenne des cinq principaux salaires annuels en euros / effectif salarié / montants des sommes perçues
SACEM : 363.908 euros / 1448 / 961,3 millions d'euros
SACD : 149.775 euros / 232 / 179,6 millions d'euros
SCAM : 142.521 euros / 81 / 74,1 millions d'euros
SPP : 135.465 / 39 / 61,1 millions d'euros
CFC : 110.200 euros / 44 / 43,7 millions d'euros
ADAMI : 107.300 euros / 74 / 53 millions d'euros
SPEDIDAM : 96.020 euros / 32 / 32,9 millions d'euros
PROCIREP : 84.273 euros / 18 / 31,6 millions d'euros
La Commission permanente de contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits est présidée par Bernard Menasseyre, président de chambre honoraire à la Cour des comptes. Elle comprend pour membres : François Lavondès, conseiller d'État honoraire ; Marie-Claude Duvernier, conseillère honoraire à la Cour de cassation ; Claude Rubinowicz, inspecteur général des finances ; Lé Nhat Binh, inspecteur général des affaires culturelles. "
de Emmanuel Berretta
samy dread
http://www.deputes-ump.fr/index.php/article/items/que-la-sacem-rende-des-comptes-a-ceux-quelle-ponctionne-interview-de-yannick-favennnec.html
Non je ne mettrai pas de pull
[ Ce message faisait initialement partie de la discussion "Le Pub d'AutoProd & Business (Ex - marché du disque c'est la cata!)" qui a été fusionnée dans ce sujet le 05/04/11 ]
#Houba
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
slyooney
Merci Epebe de l'avoir sorti
___________________________
https://soundcloud.com/slymooremusic
piergynt
Ces gars mériteraient de se prendre un petit coup de pied par tous les artistes et payeurs de la SACEM...
fjgaston
Qu'il y ait mauvaise gestion ou abus est une chose, que des droits d'auteurs doivent être payés par les commerçants qui passent de la musique dans leur magasin en est une autre.
Non, justement, car dans ce cas on se demande si c'est vraiment des droits d'auteurs que l'on paye ou bien des vacances pour le PDG.
boogiedj
[ Dernière édition du message le 07/04/2011 à 17:58:59 ]
olix
Et nous qui avons une des plus grandes sociétés d'auteurs au monde, qui permet à des milliers d'auteurs/compositeurs de vivre (ou de survivre), nous ne faisons que la critiquer !
Bien sûr, je suis d'accord, certaines choses ne vont pas à la Sacem, il faut les rectifier.
Mon nouvel album "Zen Universe" vient de sortir :
http://www.qobuz.com/fr-fr/album/zen-universe-olivier-renoir/0806417200732
Dr Pouet
La sacem est une société privée
Le dirigeant est libre de se payer le salaire qu'il veut.
(...)
Tant qu'il y aura des artistes a la sacem, les dirigeants pourront toujours se payer ce qu'ils veulent car c'est une entreprise privée !
C'est bien de prendre environ 5 secondes pour se renseigner avant d'écrire totalement n'importe quoi. Surtout quand c'est pour jeter l'opprobre sur des gens ou des organismes.
D'ailleurs sinon ça s'appelle de la diffamation, et on peut être attaqué pour cela.
Wikipedia :
La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) est une Société de gestion des droits d'auteur. C'est une société civile à capital variable[1] reconnue et contrôlée par l'État français et chargée d'une mission de service public.
(...)
Forme juridique: Société civile
https://www.sacem.fr/ présentation :
La Sacem (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique) est une société de services, société civile à but non lucratif, gérée par les créateurs et éditeurs de musique.
Donc très clairement, non, ce n'est pas une société privée genre SARL, SA etc...
Message de modération :
Merci à l'avenir de te renseigner un minimum (un coup de Google et de Wikipedia au minimum) avant d'écrire des trucs complètement faux ; que d'autres gens pourraient croire, en plus.
[ Dernière édition du message le 07/04/2011 à 14:00:49 ]
olix
Mon nouvel album "Zen Universe" vient de sortir :
http://www.qobuz.com/fr-fr/album/zen-universe-olivier-renoir/0806417200732
boogiedj
@Dr Mea culpa...
En effet je croyais que c'etait une société privé, Et dans ce cas mon post était un temps soit peu interessant car il suggerait d'autres moyens.
Dire qu'une entreprise est privée au lieu de société collective ce n'est pas une diffamation non plus... Il n'y a rien de diffamatoire pour dire qu'un patron a le droit de se payer ce qu'il veut sur les bénéfices. Et aussi de suggerer aux boites dépendantes de la sacem comme les commercants de se tourner vers de la musique libre.
Mais je comprends pas trop ce post. C'est pour dire que la sacem se goinfre ? mais si vous faites rien a part "constater" vous subirez toujours et ca ne changera pas.
Voila pour mon droit de réponse. Si je post ici c'est pour discuter et pour apprendre. Je suis pas la pour me faire des ennemis virtuels ou semer la pagaille.
Merci et sans rancune j'espere.
[ Dernière édition du message le 07/04/2011 à 18:20:59 ]
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