Creative X-Fi : l’avenir du son ?

Basé sur la toute nouvelle archi­tec­ture modu­laire AMA (Active Modal Archi­tec­ture), ce dernier permet à l’uti­li­sa­teur de choi­sir entre trois modes de fonc­tion­ne­ment du circuit : jeu, loisirs et créa­tion. La plate­forme est ainsi conçue pour s’adap­ter à tous les scéna­rios d’uti­li­sa­tion envi­sa­geables et pour opti­mi­ser n’im­porte quelle carac­té­ris­tique néces­saire à ces scéna­rios.

Mais ce sont surtout ses capa­ci­tés de calcul qui laissent rêveur : compor­tant 51.1 millions de tran­sis­tors, gravé en 0.13 microns et cadencé à 400 MHz, le X-Fi affiche une puis­sance de 10 340 MIPS (Millions d’Ins­truc­tions Par Seconde). Impres­sion­nant lorsqu’on sait que l’Au­digy plafonne à 424 MIPS et qu’un P4 à 3.6 GHz affiche une puis­sance de trai­te­ment de 10 224 MIPS.

Le X-Fi devrait égale­ment se montrer tolé­rant pour toutes les évolu­tions futures des cartes mères ou des systèmes d’ex­ploi­ta­tion. Dans ce contexte, on notera qu’il n’est pas – contrai­re­ment aux précé­dentes réali­sa­tions de Crea­tive – lié à la plate­forme PC : des appli­ca­tions pour l’élec­tro­nique grand public sont ainsi envi­sa­geables.

On connait déjà quelques détails sur les fonc­tion­na­li­tés inté­res­sant les musi­ciens : contrai­re­ment au 10Kx jusqu’ici utilisé, le X-Fi ne devrait plus avoir à rééchan­tillo­ner le signal en 48 KHz en interne pour le trai­ter. Le célèbre format Sound­Font devrait aussi passer en 24 bits, cepen­dant qu’une tech­no­lo­gie MIDI 3D permet­trait de gérer le multi­ca­nal à partir du MIDI. On évoquera encore l’ap­pa­ri­tion de la tech­no­lo­gie '24-bit Crys­ta­li­zer’ simu­lant un rendu type DVD-Audio à partir de simple CD ou de MP3 (cela reste à voir…). Outre la cinquième version de l’EAX, on nous promet enfin un pilote ASIO offrant une latence infé­rieure à 1 ms pour une charge CPU nulle.

Atten­dues pour l’au­tomne, les premières cartes X-Fi devraient a priori être au format PCI (même si une version PCI-Express n’est pas exclue) et embarquer, selon le modèle, de 2 à 64 Mo de SDRAM. Reste à voir comment cette avan­cée tech­no­lo­gique se réper­cu­tera sur l’offre d’E-MU, la marque audio pro de Crea­tive Labs, et comment la concur­rence va accu­ser le coup.

Parce qu’il est de loin le leader mondial de la carte son, Crea­tive Labs dispose en effet, en terme de produc­tion indus­trielle comme de puis­sance écono­mique et marke­ting, d’une force de frappe nette­ment supé­rieure à celle des autres construc­teurs de DSP Audio. Voilà qui nous promet, sinon une guerre tech­no­lo­gique, au moins une guerre des prix. Guerre qui rappel­lera aux plus anciens la bataille Gravis contre Sound­Blas­ter… dont Gravis ne s’est d’ailleurs pas relevé ! Affaire à suivre de très près donc…