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- blacklePublié le 19/06/11 à 11:58Le Nagra VI est un enregistreur 6 pistes, enregistrant sur disque-dur et/ou carte Compact Flash. Il dispose de 6 entrées analogiques dont quatre pré amplifiées pour micro qui sont bien entendus switchables en niveaux ligne.. Pour ma part, j'ai tout de même un petit regret, c'est qu'il n'y ait pas deux préamplis supplémentaires pour effectuer des prises multicanales avec des systèmes types Holophone ou DPA 1500, nécessitant au moins 5 entrées micro pour l'enregistrement du 5.0, c'est vraiment dommage..
Deux entrées numériques (format AES/EBU) sont également proposées en lieu et place des entrées analogiques 5 et 6, elles sont switchables via le soft de la machine. Au niveau des sorties, o…Lire la suiteLe Nagra VI est un enregistreur 6 pistes, enregistrant sur disque-dur et/ou carte Compact Flash. Il dispose de 6 entrées analogiques dont quatre pré amplifiées pour micro qui sont bien entendus switchables en niveaux ligne.. Pour ma part, j'ai tout de même un petit regret, c'est qu'il n'y ait pas deux préamplis supplémentaires pour effectuer des prises multicanales avec des systèmes types Holophone ou DPA 1500, nécessitant au moins 5 entrées micro pour l'enregistrement du 5.0, c'est vraiment dommage..
Deux entrées numériques (format AES/EBU) sont également proposées en lieu et place des entrées analogiques 5 et 6, elles sont switchables via le soft de la machine. Au niveau des sorties, on dispose de 2 sorties casque, d'une sortie haut parleur, qui est une réduction mono, d'une sortie AES/EBU en XLR et deux autres par le sub-D, et enfin d'une sortie stéréo symétrique appelée Mix. Le disque IDE d'origine fait 120 Go de capacité. Encore un petit regret, avec l'absence d'un graveur de DVD/BRD d'origine comme pour ses confrères de chez Sonosax et AATON, pourtant bien utile sur un tournage, ou en fin de journée si on ne dispose pas d'un ordinateur pour décharger les sons, ça arrive plus fréquemment qu'on ne le pense.. sur ce point Nagra propose un support de gravures externe via l'interface USB, mais à mon avis ça ne remplace pas la praticité d'un truc intégré à l'appareil, car personne n'a envie de se trimbaler divers périphériques externes, qu'on peut de plus oublier d'emporter dans la précipitation.
Côté routing Nagra fait simple, peut-être un peut trop d'ailleurs.. Il n'est pas possible de doubler l'enregistrement d'une même entrée sur deux pistes simultanément avec des traitements de filtrage ou de limitation différents, ou autres acrobaties parfois nécessaires. Par contre il est bien entendu possible d'enregistrer un prémix des 4 entrées post-gain sur par exemple les pistes 5 et 6, via une petite page dédiée présentant des panoramiques pour les 4 premières entrées. Il est alors possible de fournir un prémix bipiste perche/statiques par exemple pour le cinéma ou instrus/ambiance en enregistrement musique. Côté mixage, il est bien sûr possible de mixer les 6 entrées vers la sortie stéréo principale.
Dans le menu du soft une page permet de définir sur quoi agissent les 4 potentiomètres de la façade. Ils sont assignés par défaut au gain d'entrée, il est possible de les désactiver, ou de les définir en « mix gain », c'est à dire pour définir le niveau envoyé dans le prémix évoqué plus haut. En pratique, ce système permet certaines « fantaisies » comme de contrôler le gain d'entrée de la piste 1 avec le potentiomètre 1 tout en ajustant le « mix gain » de cette même piste dans le prémix avec le potentiomètre 2. Ceci dit, les limites sont vites atteintes, le nombre de potentiomètres n'étant bien entendu pas extensible.. Dans un monde idéal, 8 potentiomètres auraient permis d'assurer les gains d'entrée tout en offrant la possibilité de contrôler les niveaux d'un prèmix/mixdown, mais là, 4 potentiomètres, on est très vite limité si on utilise plus de 2 sources..
Nagra comme tous ses confrères a implémenté un dématriceur M/S pouvant agir sur les paires d'entrée 1 et 2 et 3 et 4, et n'affectant bien sur que le monitoring casque, à moins d'avoir choisi le mode « monitoring output » proposé pour la sortie MIX.
Je l'ai utilisé en enregistrement musical d'un piano acoustique et d'un ensemble de cuivres (très stylé jazz). La partie préamplification de ce Nagra est de très très haute qualité et d'une transparence absolue, et ne génère pratiquement pas de souffle même à gain très élevés. La conversion analogique vers numérique semble être de très haute qualité également (je n'ai que mes oreilles pour juger) mais à ce niveau de performance, il faudrait presque démonter l'engin pour étudier les circuits de préamplification et de conversion, et réaliser des mesures scientifiques avec divers appareils dédiés et réservés aux services de maintenance ou aux industriels. Mais si on fait confiance à ses oreilles, sur ce point c'est un sans faute!
Lire moins110 - laurent_mauryPublié le 07/10/08 à 15:53Voire en fin du texte deux tests de l'appareil en situation réelle d'enregistrement.
Et oui, il est là le nouveau Nagra VI. Je l'utilise depuis le milieu du mois d'août essentiellement pour enregistrer des concerts ou des prestations d'orchestres classiques, de jazz ou de musique de chambre. Pour rédiger cet avis, je tiens à préciser quelques points concernant le matériel que j'utilise en amont et en aval du NVI. En amont, je travaille beaucoup avec des micros statiques de marque Brauner (VM1 en particulier) et AKG (C414TLII XLS notamment). J'utilise souvent une paires principale configurée en X-Y ou en AB et deux micros complémentaires indépendants pour capter certains instruments plus fa…Lire la suiteVoire en fin du texte deux tests de l'appareil en situation réelle d'enregistrement.
Et oui, il est là le nouveau Nagra VI. Je l'utilise depuis le milieu du mois d'août essentiellement pour enregistrer des concerts ou des prestations d'orchestres classiques, de jazz ou de musique de chambre. Pour rédiger cet avis, je tiens à préciser quelques points concernant le matériel que j'utilise en amont et en aval du NVI. En amont, je travaille beaucoup avec des micros statiques de marque Brauner (VM1 en particulier) et AKG (C414TLII XLS notamment). J'utilise souvent une paires principale configurée en X-Y ou en AB et deux micros complémentaires indépendants pour capter certains instruments plus faibles d'intensité, notamment les pizz des violoncelles ou le pavillon d'une clarinette. Habituellement, je me sers d'un PD6 Fostex, voire d'un PD4M pour la partie enregistrement. En aval, je tente de réduire au minimum la chaîne de traitement du signal audionumérique. En particulier, bien que possédant des convertisseurs PrismSound Dream ADA, j'évite autant que faire se peut de retourner dans le domaine analogique pour appliquer des traitements de compression ou d'autres filtres. Je considère, avec plus de 20 ans d'expérience, qu'un bon enregistrement se passe totalement ou presque de post traitement.
Revenons donc au NVI. Le premier contact avec la bête est franchement rassurant : l'engin affiche la solidité de la marque. Pour un poids très raisonnable (même porté à l'épaule pendant plus de 2 heures, la masse du NVI reste plus qu'acceptable), la qualité de construction de l'appareil est irréprochable. Protégé dans sa housse dédiée, le NVI est prêt à affronter les pires conditions de captation sur le terrain.
L'écran TFT intégré et placé sur la face avant gauche de l'appareil est parfaitement lisible. Les connecteurs E/S sont idéalement répartis sur les faces latérales, le pack d'alimentation batterie venant s'emboîter à l'arrière de la machine. Les boutons en façade sont judicieusement disposés. Le haut-parleur de monitoring est situé sur le dessus du NVI, de taille raisonnable mais unique, contrairement à certaines illustrations qui circulent sur le Web et laissent croire que le NVI offre deux HP.
Deux petits ergots en plastiques durci peuvent être vissés sur le châssis avant du NVI afin d'installer l'appareil dans une position idéale pour son exploitation (inclinaison de la face avant de 20 degrés environ).
Avec la sortie le 10 septembre 2008 d'une nouvelle version du logiciel du NVI, Nagra vient de proposer une documentation complète et aisément lisible. Bien vu, car l'appareil propose de nombreuses possibilités et certaines subtilités d'utilisation requièrent une lecture assidue de la documentation. Je ne puis que recommander aux futurs utilisateurs du NVI de conserver ce précieux manuel tout près de leur machine et d'en faire leur livre de chevet au moins dans les premiers temps. L'apprentissage de l'utilisation du NVI est rapide et il est clair que ses concepteurs ont pris le temps d'en spécifier les principes de fonctionnement avec le plus grand soin. Toutefois, dans le feu de l'action, seule une pratique s'appuyant sur des automatismes permet de gagner du temps et d'éviter toute erreur de manipulation. Fort heureusement, les opérations "destructrices" ou "critiques" requièrent toutes une étape de confirmation très clairement décrite grâce à l'écran TFT de l'appareil.
Le NVI est livré sans housse de protection mais j'invite tous ses acheteurs à ne pas considérer cet accessoire comme optionnel. La housse est parfaitement adaptée à l'appareil, offrant des scratchs solides dont l'ouverture permet d'accéder aisément aux connecteurs et au panneau de la face avant, ainsi qu'au connecteur dédié au chargement de la batterie, au dos de l'engin. Un scratch spécial permet en outre de rabattre le plastique transparent protégeant les boutons de la face avant afin de faciliter le travail de l'opérateur. La housse n'est pas "offerte", son prix avoisinant les 400 euros mais c'est un accessoire indispensable tant il protège efficacement l'appareil contre les chocs et les intempéries.
Une fois installé, sa batterie chargée, il est temps de mettre le NVI en marche. La batterie livrée offre 3 heureus d'autonomie en enregistrement et davantage en lecture. NagraAudio propose une batterie optionnelle de capacité très supérieure (jusqu'à 12 heures aux dires du constructeur) dont j'ignore le tarif. Comme sur de nombreux appareils professionnels, batterie ne doit jamais totalement déchargée et ne craint pas les surcharges. N'ayez donc aucune crainte de recharger votre batterie dès que vous en avez l'occasion.
La première mise en marche du NVI ne dépaysera pas les habitués de la marque qui retrouveront notamment le large bouton rotatif à sélection discrète permettant de choisir entre les modes d'opération de l'appareil. Solidité, fiabilité, robustesse... tout est au rendez-vous, conforme aux exigences des pros. Un petit détail très judicieux concerne la protection du micro interne par le bouton rotatif lui-même lorsque celui-ci est placé sur OFF (le bouton vient tout simplement masquer le micro sur cette position).
Le logiciel qui pilote le NVI est évolutif et Nagra propose déjà des améliorations en libre téléchargement sur son site (la v 1.20 à l'heure de la rédaction de cet avis). Après chargement d'un upgrade sur une carte flash, il suffit d'insérer la carte dans le logement prévu à cet effet sur l'appareil et de mettre ce dernier sous tension pour procéder à la mise à jour de son logiciel interne. Un vrai plus compte tenu des demandes des futurs utilisateurs qui ne manqueront pas d'arriver, notamment les miennes... La mise à jour est instantanée et fonctionne à merveille. La procédure décrite par Nagra semble un peu plus complexe mais j'ai testé la simple insertion de la carte flash sans rencontrer la moindre difficulté.
L'écran est très agréable et Nagra propose plusieurs modes d'affichage, adaptés à tous les goûts et les besoins (cinéma, captation audio seule...). La navigation dans les réglages de l'appareil s'effectue selon un système de menus arborescents plutôt bien pensés mais dont la prise en mains exige un peu de pratique. Je conseille à tous les acquéreurs du NVI de prendre le temps nécessaire à cette familiarisation avant d'aller sur le terrain avec leur nouvel appareil, sous peine de vivre certains déboires que j'ai moi-même connus (par exemple au sujet de la copie de fichiers audionumériques depuis le disque dur interne vers une carte flash).
Remarquons que Nagra a prévu trois boutons réservés à l'utilisateur. Depuis la v1.20 du soft, ceux-ci sont désormais fonctionnels et permettent à l'utilisateur d'accéder directement aux entrées de son choix au coeur des menus de l'appareil. La navigation dans ces mêmes menus s'en trouve considérablement simplifiée.
Le NVI est capable d'enregistrer sur un disque dur interne dont la capacité est de 120GO et sur carte flash. Nagra déconseille cette seconde option. Je l'ai cependant testée avec 4 micros (donc 4 voies) sans rencontrer aucun problème. Le système offre un puissant dispositif de gestion de projets / fichiers / prises.
Le NVI peut enregistrer 6 pistes en simultané, 4 micros et 2 lignes. Pour la plupart des preneurs de son, 4 pistes permettent de répondre aux exigences de conditions classiques de captation. Dans certaines situation, il faudra avoir recours à plusieurs NVI (Nagra propose 3 couleurs d'appareil afin de simplifier la reconnaissance visuelle en cas d'utilisation de plusieurs unités). La gestion des options d'enregistrement est classique mais très bien pensée. Les préamps micros sont vraiment d'excellente facture et l'alimentation 48V est ultra stable. Un filtre de type vortex (à ne pas confondre avec un coupe bas) qui opère à 250 Hz permet d'enregistrer dans des conditions venteuses assez difficiles. Je déconseille totalement son utilisation si cette dernière n'est pas rendue absolument nécessaire par la difficulté des conditions de captation. Attention à n'armer dans la matrice de sélection que les pistes nécessaires car l'appareil ne fait pas de cadeau en terme de place consommée sur le disque dur ou sur la carte flash si vous armez des tracks inutiles.
En synchronisation externe (réalisable soit par l'une des entrée AES sur prise XLR - l'appareil en propose 2 - soit par un WCK TC) est très fiable, quelles que soient la fréquence et la qualité de l'horloge maître.
Le matriçage en lecture est classique : Left - Center - Right. Il est réalisé piste par piste par un ensemble de commutateurs miniatures. Un haut-parleur (de qualité correcte, sans plus) permet de procéder à un monitoring sommaire du signal enregistré ou en cours d'enregistrement. Le NVI dispose de deux prises casques (dont le niveau est commandé par le même bouton situé en face avant).
Les sorties de l'appareil sont Pro : sorties lignes sur connecteurs XLR, sorties numériques au format AES/EBU sur connecteurs XLR... Deux prises USB (format carré et format standard plat) permettent d'échanger des fichiers ou des projets complets entre le NVI et un Mac/PC. Cette procédure est même bidirectionnelle mais pas question de lire un fichier audionumérique transféré sur le NVI depuis un Mac ou un PC.
J'ai testé la résistance de la batterie fournie en conditions intensives d'enregistrement et de lecture. La bête supporte le choc avec une autonomie supérieure à 3 heures. En revanche, il serait bon pour Nagra de fournir un économiseur d'écran (équipé d'un dispositif de réveil en cas de dépassement d'un seuil par exemple en enregistrement), car l'écran consomme de d'énergie et n'est pas toujours discret dans une salle de concert noire. Le constructeur suisse a pensé à proposer un bouton de réduction de la luminosité (peu efficace d'ailleurs). Il pourrait parfaitement proposer plusieurs paliers...
La qualité des convertisseurs AN/NA est exeptionnelle, digne des meilleurs appareils professionnels actuels (comparables à ceux des produits Mytek ou PrismSound). En mode 24/96, le NVI passe les tests les plus exigeants haut la main.
En conclusion de cet avis encore sommaire, je dirais que le NVI est le digne successeur des produits Pro de la marque, avec toutes les fonctions attendues par les professionnels de l'enregistrement sur le terrain. A l'épaule d'un ingé son talentueux, le NVI peut produire des captations d'excellente qualité. Sa fiabilité de fonctionnement semble irréprochable. L'évolutivité du programme de pilotage de l'appareil confère à celui-ci un avantage sensible comparé aux produits portatifs tels que les Fostex PD4M ou PD6.
Un produit d'exception proposé au tarif de 6K€ TTC avec la housse, la batterie et l'adaptateur secteur permettant de la recharger, mais sans carte flash.
Bon son.
COMPLEMENT Software realease V 1.2
Nagra vient donc de proposer une nouvelle version du système d'exploitation du NVI : V 1.20, accompagnée d'un nouveau manuel d'utilisation bien plus circonstancié que la première version de ce dernier.
Parmi les principales améliorations proposées par cette nouvelle version, je citerais :
• l'implémentation des touches programmables par l'utilisateur. Au nombre de trois, ces touches permettent un accès immédiat à certaines options de menus (entrées, dossier de travail...)
• Nouvelle entrée de menu baptisée "Monitoring Boost” qui permet de régler un gain numérique du signal proposé par les sorties casque et haut-parleur de 6 ou 12 dB (merci Nagra pour cette brillante option que j'ai testée en situation d'enregistrement réelle et qui constitue un vrai plus pour le monitoring dans des situations difficiles)
• Augmentation de la vitesse de transfert du bus USB-2 pour le disque dur intern (7,5 Mbytes/sec)
• Nouveaux caractères tolérés dans les noms d'objets créés par l'utilisateur
• Nouveaux niveaux pour le beeper
Un grand bravo aux équipes de développement de Nagra pour ces améliorations si rapides. Je proposerai prochainement un banc d'essai complet du NVI sur Audiofanzine.
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Complément concernant le test de l'appareil en situation réelle d'enregistrement
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J'ai enfin eu l'occasion de tester le NVI en situation réelle, dans deux situations très différentes, S1 et S2.
S1 : prise de son avec un Brauner VM1S (stéréo), au parc naturel régional des Ecrins dans les Alpes, principalement des sons naturels : animaux, ruisseau, interview d'un berger...
S2 : captation d'un concert classique en exploitant un couple d'AKG C414XLII configurés en paire X-Y et 2 Sen MKH800 positionnés en cardio et configurés en paire AB ORTF. La formation comportait un petit ensemble à corde (musique de chambre) et un piano Steinway D. La première paire de micro était située à 3m des instrumentistes, légèrement décalée sur la partie gauche de la scène afin de ne pas trop capter le son du piano. La seconde paire s'intéressait au piano plus particulièrement et était placée en aplomb des marteaux, à 2m au-dessus de ces derniers, à 1,5m de l'instrument sur le plan horizontal. Les deux paires étaient alimentées par les préamps du NVI, sans filtre low-cut (vortex), avec alimentation phantom bien sûr.
Le résultat est tout simplement impressionnant, dans un cas comme dans l'autre. D'une part, la stabilité des alimentations du NVI est remarquable. La qualité des préamps micro n'a rien à envier aux plus grandes marques de tranches de console, à l'instar de GML ou de Neeve. J'utilisai un casque Grado RS1 (que je recommande à tous les preneurs de son qui ne le connaissent pas déjà) afin de procéder à mes réglages de niveaux et à la recherche des problèmes de phase entre les couples de micros lors de la captation du concert classique. La sortie qualité de la sortie casque du NVI est remarquable également, très fiable.
J'avais emporté des convertisseurs PrismSound Dream AD8XR afin d'apprécier la différence de qualité de conversion AN/NA entre le Prism et le NVI. Très sincèrement, je vous invite à économiser le transport (et pourquoi pas l'achat) d'un convertisseur supplémentaire pour vos prises de son avec le NVI. Je n'ai pu percevoir aucune différence de qualité, de dynamique et de précision entre les convertisseurs du NVI et ceux du Prism. J'irai même jusqu'à affirmer que la chaîne de traitement numérique du NVI est moins clinique et plus ronde que celle du Prism. En commutant vers un couple GML/Prism <-> NVI, je n'ai pu entendre de différence sensible de qualité et de précision dans le traitement du signal audio numérique.
Le temps de réaction de l'afficheur du NVI m'a cependant parfois laissé perplexe mais on s'y fait rapidement. La fonction de mémorisation (et d'effacement à la demande) des plus haut niveaux s'avère très pratique également. Le monitoring boosté (depuis la dernière version du soft) est ultra précieux pour détecter des problèmes d'équilibre entre les sources particulièrement audibles dans les passages pianos du message musical. La navigation dans les menus est vraiment conviviale et les 3 touches de fonction paramétrables sont indispensables.
Au final, un beau CD sortira prochainement, entièrement réalisé grâce au NVI (les 2 trios de Schubert, avec piano). En aval de la captation, le montage a été réalisé sur Mac avec Logic Studio 2, pas de plugin, pas de console, pas de post traitement sur le son. Un vrai bonheur. Il me tarde de tester le NVI avec des micros dynamiques.
LaurentLire moins130