Larenion « Show devant ! »
Publié le 15/08/23 à 21:23
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
Ma toute première guitare électrique était la Sheraton 50th Anniversary 1962 en Cherry Red avec frequensator ; la précédente série limitée de 2012.
Je l’avais vendue pour passer à autre chose.
Mais ça faisait quelques années que j’attendais qu’Epiphone propose à nouveau une Sheraton avec mini-humbucker aussi belle.
C’est chose faite ; j’ai commandé dès que j’ai découvert son existence !
LA LUTHERIE / LA FINITION :
Epiphone monte en gamme ces dernières années. J’espèrerais ne pas être déçu sur ces points, surtout vu le prix demandé pour cet engin Made In China…
En fait j’ai juste été impressionné. Sincèrement !
D’abord les réglages :
Sur ma Epi es335 « Inspired by Gibson », j’ai dû tout reprendre.
Là , cette Sheraton est arrivée PARFAITEMENT réglée à la maison !
Je ne sais pas si c’est l’usine ou le magasin (où j’ai commandé la guitare) qui a finalisé les réglages, mais ça joue comme dans du beurre avec une action basse.
Pour chipoter et tirer tout le potentiel, j’ai descendu le chevalet de moins d’un millimètre, mais le manche était droit comme un « i » , le frettage bien plan, et les gorges du sillet de tête taillées à la profondeur idéale (c’est assez rare que je n’y retouche pas).
Les frettes sont parfaitement polies.
L’aspect des bois :
- On voit très bien les veines du bois sous le vernis ´Cherry Red’. D’habitude, j’aime bien quand les veines dessinent un motif assez figuratif … mais sans que ça ne tombe dans le côté « bois de cagette ».
Là, au contraire, le grain est très fin et régulier à certains endroits. Ça laisse l’impression de regarder une folk en bois massifs. Même si c’est le hasard, ça renforce l’impression de qualité.
- Pour la touche en laurier : bin de visu et au toucher, on dirait du palissandre
- Pour le manche, il est d’une seule pièce d’acajou (du tenon à la tête comprise).
Profil du manche : même si je m’adapte facilement, les GROS profils gardent ma préférence en général. Je préfère celui de ma es335 qui est plus imposant dans la main. Mais je dois bien concéder que ce profil Slim Taper 60’ est très rapide et ne fatigue pas la main gauche au jeu.
- Au contraire de ma es335 Inspired By Gibson, les cavités de micros sont propres.
Le vernis très brillant est de toute beauté. Elle est magnifique.
L’électronique & l’accastillage :
Epiphone a sorti le grand jeu pour « soigner ses clients » :
* tuners Grover,
* mini-humbucker Gibson,
* potards CTS,
* sélecteur de micros et jack Switchcraft !
* condensateur Orange Drop,
* cordes Elixir.
… et ça s’entend , ça se sent au toucher !
Le Tremotone est agréable à utiliser. Il n’a pas de jeu comme sur une Strat, il ne désaccorde pas la guitare, il ne gêne pas le jeu, et le levier reste en position. On peut l’orienter complètement vers l’arrière au besoin.
Par ailleurs, on peut aussi :
- régler la longueur du bras de levier. Il y a 3 trous pré percés et une vis pour ça,
- enlever le bras de levier et le ressort. Le système est alors fixé/« rigide » et on peut l’utiliser comme ça.
J’avais quelques craintes sur ces points, mais non, c’est un vrai plus sur cette guitare.
Je n’ai trouvé qu’un seul petit défaut anecdotique : voir photo à la jonction manche / corps. Du rouge qui déborde sur le binding.
COMMENT ÇA SONNE ET ÇA VIBRE ?
La guitare vibre très très bien avec un excellent sustain , c’est encore meilleur que sur ma Epi es335 « Inspired by Gibson ».
Quand je joue les cordes de E, A et D , l’attaque est puissante avec du thump (!) . Ça la fait vibrer bien fort.
Si elle suit le même chemin que ma es335, elle va se roder TRÈS vite pour donner un son rond avec plus de ´profondeur’ au niveau du corps.
Au niveau son , je redécouvre les mini-Humbucker Gibson. J’avais le souvenir de quelque chose de très ouvert mais plus « timide » que des humbuckers classiques. Là je les trouve juste excellent.
En résumé, par rapport à toute la panoplie de humbucker que j’ai à la maison, le mini-humbucker est plus bitty et clair, mais il garde un très beau grave sans être pâteux.
Les éléments marquants pour moi :
- une autorité de malade à l’attaque des cordes. Les notes sont ‘pleines’ et claires avec un bon GROS grave bien tendu. Je pense que je sens là le caractère thumpy au niveau des vibrations de la lutherie.
- la clarté du son. Ce n’est pas du tout muddy, même en baissant le volume.
- un côté « Bell like » , surtout en position 2 micros en parallèle.
- bizarrement, malgré le beau niveau de sortie et le son qui en impose en clean, ils ne drivent pas le préamplificateur de l’ampli à outrance en crunch. C’est très aéré et « grommelant » , avec ce qu’il faut de mordant sans devenir bright.
Ça répond parfaitement et avec dynamique aux intentions de la main droite avec un médiator.
Pour faire du Blues qui gronde et qui mord, c’est ma guitare préférée maintenant !.
Je suis hyper satisfait du rendu sonore qui complète bien toutes les autres config micros / lutherie que j’ai par ailleurs.
Je trouve que ça sonne plus rock’n roll typé 60’ que des humbuckers classiques. J’envoie un Johnny B. Goode , et c’est exactement ça ! … Retour vers le Futur …
Ecarts entre cette 150th Anniv et la 1962 50th Anniv ? :
Je n’en ai vu qu’une :
touche en palissandre sur la série limitée 1962 ; en laurier sur cette nouvelle série 150 th.
Le « coup de bol » … : à la différence de ma précédente Sheraton, cette 150th Anniversary ne présente aucun bruit parasite au niveau du chevalet, et elle ne se désaccorde pas. OUF !!!
Objectivement, seulement 1962 exemplaires pour la série 50th et 450 Eur moins cher… , je pense que la série de 2012 a « plus de valeur ».
EST-CE QUE ÇA VAUT SON PRIX ?
Il faut s’y faire, les Chinois savent assembler des guitares !
Je n’ai trouvé aucun défaut à cette guitare, et je suis même impressionné par la qualité de l’engin et toutes les bonnes choses qu’ils ont mis dedans.
En terme de prestation, elle n’est pas du tout décalée par rapport à des grattes de 1300 euros qu’on trouve sur le marché. Elle offre même un gros plaisir de jeu et elle est vraiment sexy !
Ça vaut clairement le prix demandé.
BILAN
Epiphone a exhaussé mes vœux en rééditant une copie de la série 50th Anniversary 1962.
Je suis content d’avoir re-signé en m’évitant au passage les défauts (agaçants) de la première. Une keeper pour moi !
Mais en 2012, cette guitare avec son case était vendue à 850 euros …
Complément 1 :
je n’ai jamais été fan des mécaniques Grover et de leur look moderne. En plus en Gold, elles amènent un excès de bling à mon goût.
Mais ces mécaniques d’origine sont « period correct » de la Sheraton des années 60.
J’ai remplacé par des « Schaller Original G-Series Keystone SR 3L3R Gold » (ratio 1:16) au look vintage avec boutons plastique en forme tulipe.
Il y a du perçage à faire pour les vis de boîtier, et il faut monter la rondelle sous écrou en force dans le bois. Mais le résultat d’ensemble est très sympa in fine. Voir photos.
Je l’avais vendue pour passer à autre chose.
Mais ça faisait quelques années que j’attendais qu’Epiphone propose à nouveau une Sheraton avec mini-humbucker aussi belle.
C’est chose faite ; j’ai commandé dès que j’ai découvert son existence !
LA LUTHERIE / LA FINITION :
Epiphone monte en gamme ces dernières années. J’espèrerais ne pas être déçu sur ces points, surtout vu le prix demandé pour cet engin Made In China…
En fait j’ai juste été impressionné. Sincèrement !
D’abord les réglages :
Sur ma Epi es335 « Inspired by Gibson », j’ai dû tout reprendre.
Là , cette Sheraton est arrivée PARFAITEMENT réglée à la maison !
Je ne sais pas si c’est l’usine ou le magasin (où j’ai commandé la guitare) qui a finalisé les réglages, mais ça joue comme dans du beurre avec une action basse.
Pour chipoter et tirer tout le potentiel, j’ai descendu le chevalet de moins d’un millimètre, mais le manche était droit comme un « i » , le frettage bien plan, et les gorges du sillet de tête taillées à la profondeur idéale (c’est assez rare que je n’y retouche pas).
Les frettes sont parfaitement polies.
L’aspect des bois :
- On voit très bien les veines du bois sous le vernis ´Cherry Red’. D’habitude, j’aime bien quand les veines dessinent un motif assez figuratif … mais sans que ça ne tombe dans le côté « bois de cagette ».
Là, au contraire, le grain est très fin et régulier à certains endroits. Ça laisse l’impression de regarder une folk en bois massifs. Même si c’est le hasard, ça renforce l’impression de qualité.
- Pour la touche en laurier : bin de visu et au toucher, on dirait du palissandre
- Pour le manche, il est d’une seule pièce d’acajou (du tenon à la tête comprise).
Profil du manche : même si je m’adapte facilement, les GROS profils gardent ma préférence en général. Je préfère celui de ma es335 qui est plus imposant dans la main. Mais je dois bien concéder que ce profil Slim Taper 60’ est très rapide et ne fatigue pas la main gauche au jeu.
- Au contraire de ma es335 Inspired By Gibson, les cavités de micros sont propres.
Le vernis très brillant est de toute beauté. Elle est magnifique.
L’électronique & l’accastillage :
Epiphone a sorti le grand jeu pour « soigner ses clients » :
* tuners Grover,
* mini-humbucker Gibson,
* potards CTS,
* sélecteur de micros et jack Switchcraft !
* condensateur Orange Drop,
* cordes Elixir.
… et ça s’entend , ça se sent au toucher !
Le Tremotone est agréable à utiliser. Il n’a pas de jeu comme sur une Strat, il ne désaccorde pas la guitare, il ne gêne pas le jeu, et le levier reste en position. On peut l’orienter complètement vers l’arrière au besoin.
Par ailleurs, on peut aussi :
- régler la longueur du bras de levier. Il y a 3 trous pré percés et une vis pour ça,
- enlever le bras de levier et le ressort. Le système est alors fixé/« rigide » et on peut l’utiliser comme ça.
J’avais quelques craintes sur ces points, mais non, c’est un vrai plus sur cette guitare.
Je n’ai trouvé qu’un seul petit défaut anecdotique : voir photo à la jonction manche / corps. Du rouge qui déborde sur le binding.
COMMENT ÇA SONNE ET ÇA VIBRE ?
La guitare vibre très très bien avec un excellent sustain , c’est encore meilleur que sur ma Epi es335 « Inspired by Gibson ».
Quand je joue les cordes de E, A et D , l’attaque est puissante avec du thump (!) . Ça la fait vibrer bien fort.
Si elle suit le même chemin que ma es335, elle va se roder TRÈS vite pour donner un son rond avec plus de ´profondeur’ au niveau du corps.
Au niveau son , je redécouvre les mini-Humbucker Gibson. J’avais le souvenir de quelque chose de très ouvert mais plus « timide » que des humbuckers classiques. Là je les trouve juste excellent.
En résumé, par rapport à toute la panoplie de humbucker que j’ai à la maison, le mini-humbucker est plus bitty et clair, mais il garde un très beau grave sans être pâteux.
Les éléments marquants pour moi :
- une autorité de malade à l’attaque des cordes. Les notes sont ‘pleines’ et claires avec un bon GROS grave bien tendu. Je pense que je sens là le caractère thumpy au niveau des vibrations de la lutherie.
- la clarté du son. Ce n’est pas du tout muddy, même en baissant le volume.
- un côté « Bell like » , surtout en position 2 micros en parallèle.
- bizarrement, malgré le beau niveau de sortie et le son qui en impose en clean, ils ne drivent pas le préamplificateur de l’ampli à outrance en crunch. C’est très aéré et « grommelant » , avec ce qu’il faut de mordant sans devenir bright.
Ça répond parfaitement et avec dynamique aux intentions de la main droite avec un médiator.
Pour faire du Blues qui gronde et qui mord, c’est ma guitare préférée maintenant !.
Je suis hyper satisfait du rendu sonore qui complète bien toutes les autres config micros / lutherie que j’ai par ailleurs.
Je trouve que ça sonne plus rock’n roll typé 60’ que des humbuckers classiques. J’envoie un Johnny B. Goode , et c’est exactement ça ! … Retour vers le Futur …
Ecarts entre cette 150th Anniv et la 1962 50th Anniv ? :
Je n’en ai vu qu’une :
touche en palissandre sur la série limitée 1962 ; en laurier sur cette nouvelle série 150 th.
Le « coup de bol » … : à la différence de ma précédente Sheraton, cette 150th Anniversary ne présente aucun bruit parasite au niveau du chevalet, et elle ne se désaccorde pas. OUF !!!
Objectivement, seulement 1962 exemplaires pour la série 50th et 450 Eur moins cher… , je pense que la série de 2012 a « plus de valeur ».
EST-CE QUE ÇA VAUT SON PRIX ?
Il faut s’y faire, les Chinois savent assembler des guitares !
Je n’ai trouvé aucun défaut à cette guitare, et je suis même impressionné par la qualité de l’engin et toutes les bonnes choses qu’ils ont mis dedans.
En terme de prestation, elle n’est pas du tout décalée par rapport à des grattes de 1300 euros qu’on trouve sur le marché. Elle offre même un gros plaisir de jeu et elle est vraiment sexy !
Ça vaut clairement le prix demandé.
BILAN
Epiphone a exhaussé mes vœux en rééditant une copie de la série 50th Anniversary 1962.
Je suis content d’avoir re-signé en m’évitant au passage les défauts (agaçants) de la première. Une keeper pour moi !
Mais en 2012, cette guitare avec son case était vendue à 850 euros …
Complément 1 :
je n’ai jamais été fan des mécaniques Grover et de leur look moderne. En plus en Gold, elles amènent un excès de bling à mon goût.
Mais ces mécaniques d’origine sont « period correct » de la Sheraton des années 60.
J’ai remplacé par des « Schaller Original G-Series Keystone SR 3L3R Gold » (ratio 1:16) au look vintage avec boutons plastique en forme tulipe.
Il y a du perçage à faire pour les vis de boîtier, et il faut monter la rondelle sous écrou en force dans le bois. Mais le résultat d’ensemble est très sympa in fine. Voir photos.
