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Anonyme
« Gretsch G7670 - BALDWIN GUITAR - CHET ATKINS - COUNTRYGENTLEMAN - 1977 »
Publié le 29/12/20 à 23:22
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
1. Un peu d'Histoire sur la période BALDWIN:
Fred Gretsch JUNIOR. ne trouve pas d'héritier digne de lui succéder et vend la société à Baldwin Piano Company en 1967.
La production est délocalisée, en 1970, dans une usine à Boonville, Arkansas pour des raisons comptables, l'administration quitte définitivement New York en 1972. Les problèmes se succédaient, d'incendies notamment de l'usine, de sabotages supposés de la part d'employés mécontents.
De nouveaux modèles arrivent, comme la Super Chet et la Atkins Axe, pendant que les anciens se voient transformés : les micros et l'accastillage change mais, surtout, la qualité générale de fabrication décline entre 79 et 81. Beaucoup pensent encore aujourd'hui que Baldwin n'avait pas réellement de stratégie pour la marque.
Le coup de grâce survient en 1979, juste après la mort de Fred Gretsch JUNIOR, Chet Atkins, écœuré par les guitares à son nom produite dès 1979, qu'il jugera indignes de leur gloire passée, de son image, il résilie dès lors son contrat avec Gretsch et décide de travailler avec la société Gibson, qu'il quittera ensuite pour revenir chez Gretsch dans les années 80, lors de la reprise par les Japonais.
De 1979 à 1981, une nouvelle série BST, surnommée « The Beast », propose des modèles solid body qui ressemble plus aux nouvelles factures Japonaises de marque comme ARIA année 70, notamment qu'aux design classiques de la marque. Cette dernière série, produite de 1979 à 1981, passe totalement inaperçue et est un échec commerciale, signant ainsi la fin de GRETSCH en 1981, pour une renaissance bien plus tard en 1989 au Japon.
Baldwin arrête la production en 1981 et GRETSCH disparaît donc pendant 8 longues années.
Beaucoup de "spécialistes" et surtout "puristes", les ayatollahs du bout de bois, ont critiqué cette période de GRETSCH de 1967 à 1981, en disant que l'esprit Gretsch c'est les années 50, l'esprit rock'n'roll etc. Oui dans les années 50, il y'a un truc qui s'appelait le rock'n'roll!.
Au final la critique fut aisée, car comme avec Fender et le rachat par CBS, il y'a eu d'excellentes productions aussi ces années-là chez Fender. J'ajouterait également pour souligner cette situation paradoxale de mécontentement envers la marque, comme beaucoup d'entre nous le savent, il y'a eu chez GRETSCH dans les années 60, puis 70, de superbes instruments sortit de l'usine de BOONVILLE, ARKANSAS, qui ont été joué par les plus connus, Malcom YOUNG (AC/DC), The Edge (U2), Jack WHITE (WHITE STRIPES, RACONTEURS, DEAD WHEATHER), Georges HARRISON (BEATLES, avec son modèle country gentleman de 1967 justement!) et bien d'autres, ces musiciens ont eu des instruments entre les mains de cette période en particulier, ne l'oublions pas, gardons-le en mémoire, car la critique peut-être facile.
2. Un peu d'Histoire sur ce modèle également:
Initialement...
La Gretsch Chet Atkins Country Gentleman était un corps creux électrique très respecté, lancé pour la première fois en 1957 et disponible en continu tout au long des années 1960 et 1970. Il variait naturellement au fil des années de production, mais il s'agissait essentiellement d'un corps creux de 17 "de large, 2" de profondeur, entièrement en érable - tout comme le White Falcon . C'était une grosse guitare. En revanche, la Gibson ES-335TD était plus petite et plus mince avec une largeur de corps de 16 "et une profondeur de seulement 1 3/4".
L'idée du nom du modèle...
Le guitariste country Chet Atkins a approuvé les guitares Gretsch pendant la majeure partie de sa carrière, et le Country Gentleman était l'une des guitares les plus associées à lui. L'instrument est, bien sûr, nommé d'après sa chanson de 1953 'Country Gentleman' qui est apparue sur son premier album Mister Guitar .
Lorsque le modèle a été lancé, il s'agissait en fait d'un seul instrument à pan coupé; la carrosserie est restée ainsi jusqu'en 1961, lorsqu'elle a été redessinée avec le double pan coupé (maintenant) plus familier. Il était disponible en acajou ou en noyer avec du matériel en or - à l'exception du cordier vibrato Bigsby, qui était en nickel.
L'évolution du modèles au file des années:
Gretsch Country Gentleman, 1957-1961 construit avec un pan coupé.
Gretsch Country Gentleman, 1962-1971 construit avec deux pans coupé dit "double cut" à l'image de sa cousine concurrente le modèle ES 335 chez Gibson
Le modèle a ensuite été redessiné, notamment avec un corps à double pan coupé, mais aussi un nouveau système de silencieux (muet), un dos rembourré et un interrupteur de veille. Ces caractéristiques ont été largement saluées et ont été au centre de la publicité de Gretsch pendant une grande partie du milieu des années 1960. Initialement, la sourdine était actionnée en vissant deux boutons métalliques, bien que cela se soit rapidement transformé en un interrupteur à bascule plus facile à utiliser.
A partir de 1967, le boom marketing sur les premières production de chez GRETSCH BALDWIN grâce aux BEATLES et Georges Harrison
Hormis Chet Atkins lui-même, George Harrison était le plus grand endosseur du Country Gent, et était responsable de l'incapacité de l'entreprise à répondre à la demande en 1964/65. Harrison a utilisé d'autres guitares Gretsch (auparavant le Duo-Tone à corps solide, et plus tard le Tennesean ), mais possédait deux exemples du Country Gentleman. Il a acheté le premier en 1963 à Ivor Arbiter's Sound City à Rupert St. Londres. Arbiter était le distributeur exclusif au Royaume-Uni. Ce premier exemple avait la vis vers le bas muette. Il a acheté une deuxième guitare à la fin de 1963, bien que cela ait été muet. Les deux étaient brun foncé et étaient largement utilisés au début et au milieu des années 1960.
Les évolutions à partir de 1972 à 1979:
Le modèle a été redessiné une fois de plus pour 1972, avec, de manière significative, un trou en F ouvert plutôt que peint. La finition brune a également été offerte à partir de 1972 avec la désignation de modèle 7670 équipée d'un vibrato Bigsby B6 estampillé Gretsch jusqu'en 1977, ne le sera en plus en 1978. En 1975, le vibrato a été également modifié, bien que brièvement, avec un bras tubulaire ajouté, bien que cela ait été changé de nouveau à un bras plat en 1979
3. Acquisition et aspect de l'instrument:
Racheté à un ancien professionnel, qui l'avait depuis les années 70, cette guitare a soufflé cette année 2020 ses 43 ans.
La mienne sort directement des lignes de production de BOONVILLE ARKANSAS, des usines GRETSCH BALDWIN. C'est une guitare qui a énormément joué, mais qui reste dans un état cosmétique tous bonnement incroyable pour ses 43 ans, l'accastillage lui a conservé son aspect doré, qui s'est oxydé de part et d'autres, lui offrant un vrais reliquage naturelle avec les années.
De plus le vernis est légèrement faïencé sur la jointure corps, manche, ce qui est du plus belle effet. La touche est en ébène, il y'a 22 frettes et une frette à 0. Elle est ouverte avec deux fin "ouïes" sur le corps, et avec une poutre centrale qui fait son poids et sa taille, ou appelée en anglais "center block". Cette dernière assure le sustain avec le manche traversant de la guitare. Le trussrod est quand à lui situé au dos de l'instrument, derrière un cache truss rodd en plastique fixé par 3 visses. Une démarche pour le moins inhabituel sur des guitares à manche collé. le Bigsby est un modèle B6 de l'époque. Les mécaniques sont des grovers gold Kinley d'époque. La couleur est de couleur "walnut".
4. Electronique et jouabilité:
Equipée de deux véritables micros dual filtertron humbucker, que la marque rééditera plus tard dans les années 2000, avec en rouge la signature du maître Chet Atkins. Les miens sont donc les vrais, les originaux. Il y'a donc 1 potard de volume et 2 autres de volumes contrôlant 1 micro après l'autre, ainsi que deux sélecteurs 1, de 3 positions reliés à chaque micros de la guitare. 1 de tonalité permettant d'aller notamment chercher de superbe sons Jazz avec, cela même dans un canal saturé d'amplis, pour dire la polyvalence et la qualité incroyable de cette guitare. Une sortie jack pour la guitare en mono bien sûr.
Joué par son ancien propriétaire sur un vieux SUN des années 70 et un Marshall JCM 800, je la joue sur un petit FENDER VIBROCHAMP de 1976.
Autant dire que sur les 3 amplis, la guitare se comporte très différemment, on aura énormément de carillon et de spatialité sur le SUN, le son est juste a tombé par terre. Un peu plus sec et plus feutré sur Marshall JCM800, AC/DC période Back In Black en saturation, et un son très carillonnant sur le VIBROCHAMP de 1976, avec un peu de spatialité, c'est un peu le son en plus "compressé" que l'on retrouve sur le SUN, ce qui d'ailleurs fut déterminant pour moi dans l'achat de ce magnifique instrument.
J'ai trouvé que cette guitare était hors du commun, et bien au-dessus des productions GRETSCH Japonaises actuelles, y compris le fameux modèle WHITE FALCON, japon, que tant de personne convoite, mais je dirai tous de même que ces deux gretsch appartiennent à deux époques différentes, et faut replacer l'instrument aussi avec son époque.
Elle peut pour ainsi dire tous faire dans un registre rock, blues, soul, Jazz, country, rock'n'roll. En saturation et distorsion, on a vraiment une vrais guitare de "hard rock" à la façon de QUEEN, ou encore TRUST, ou encore le son de rythmique du regretté Malcom YOUNG d'AC/DC, c'est d'ailleurs assez bluffant, sachant que l'on peut également avec une FUZZ, tapé du NEIL YOUNG période RAGGED GLORY ou un morceau comme VAMPIRE BLUES. Elle peut-être aussi une excellente guitare de Jazz, à la WES MONTGOMERY, Jimmy SMITH.
En clean, on peut même taper des sonorités à la BB KING, en fermant les yeux, on imaginerait que c'est une Gibson des années 60, un bon vieux Johnny B.GOODE comme dans Retours vers le futur, avec ce côté brillant et swing. C'est fou toutes les possibilités de cet instrument. On peut même aller en jouant sur l'une des tonalités, et l'un des deux sélecteurs, avoir un véritable son de Stratocaster ou de Telecaster, entre SRV et Rory Gallagher, très gras et rock'n'roll, mais avec ce côté carillonnant propre à la marque, à son époque.
Le manche est celui d'une demi-caisse, que l'on peut retrouver sur une 335, mais avec un radius plus plat, mais on ne tombera pas dans un manche en D, je vous rassure, il reste un manche en C, qui tombe dans la main.
Enfin le seul bémol, mais qui n'en ait pas tous fait un, de cet instrument c'est le poids, elle n'est pas aussi lourde qu'une LES PAUL année 50 Reissue VOS ou Black Beauty 3 micros, fort heureusement, mais elle est plus lourde qu'une Telecaster ou qu'une Stratocaster de maintenant custom shop ou non, elle est un poil plus lourde qu'une ES 335 GIBSON USA du début des années 2000, Memphis. Ce poids est notamment lié à la poutre central, pour assurer avec le traversant du manche, le sustain. Donc c'est peut-être un bémol, mais c'est aussi un avantage à quelque part. Au fur et à mesure je m'y habitue donc ce n'est réellement pas un soucis
5. Mon modèle:
Modèle: 7670
N° Série 5.7053 - Mai 1977 (7 dernier chiffre de l'année) - 53ème exemplaire.
Le Case a été faire à Brooklyn New York, puis transporté à BOONVILLE ARKANSAS, pour que l'on y place la guitare;
Hardware plaqué or 24 carats
Modèle: 1977 G7670 Gretsch Chet Atkins Country Gentleman
Corps: dos et éclisses en érable, largeur du corps de 17 "et profondeur de 1 7/8". Finition grain acajou.
Manche: Manche en érable en deux pièces avec touche en ébène liée matte. Logo Gretsch incrusté.
22 frettes, plus zéro frette, marqueurs de touche "Néoclassique". Écrou en os.
Echelle: 24 1/4 "
Matériel: vibrato Bigsby B-6 avec, mécaniques Grover et capuchons Kinley. Hardware Plaqué or
Micros: Dual FilterTron humbucker
6. Conclusion et bilan:
La guitare parfaite n'existe pas, mais cette guitare est de très loin l'une des guitares les plus parfaite avec laquelle j'ai pu jouer et un son, une spatialité incroyable, surnaturelle, je n'ai jamais entendu cela auparavant, c'est flippant et beau à la fois
Elle va devenir ma guitare principale d'ici ces prochains mois, j'ai actuellement en seconde guitare une Fender telecaster thinline 1972 custom shop, limitée, cette GRETSCH en terme d'assemblage, de construction, de choix des essences, d'électronique, la surpasse, cela bien que ce ne sont pas les mêmes guitares.
Je mettrai bientôt des photos et éventuellement un dernier avis pour conforter ou non ce premier avis à "chaud".
Avis du 5 Janvier 2021:
Après plusieurs fois branchés ces temps-ci ou même à vide pour son acoustique, je prends franchement beaucoup de plaisir à y jouer, c'est une machine à Riff, quel son incroyable. Avec cette Gretsch on peut sincèrement tous faire, tous envisagé de faire(exception pour le metal), quelle guitare, un véritable couteau suisse de son! Elle est parfaite, si vous avez l'occasion d'en choper une des années 70 ou de 67, par exemple, allez-y foncez c'est de la tuerie cette gratte. Seul autre bémol le Bigsby si comme le mien il n'a pu jouer, ne forcer pas trop les premiers temps, au pire aller le faire régler correctement avant utilisation. Juste pour finir, les modèles vintage sont vraiment différent des modèles japonais d'aujourd'hui, ils sonnent avec leur époque, et même avec ça, ils sont beaucoup plus polyvalent, souple que les Gretsch modernes nippon bien sûr. Les modèles modernes à mon avis sont "modernes", donc elle coïncide plus à une utilisation plus moderne, le son y est par exemple plus propre, en revanche au niveau finition on a également comme avec le vintage de très belles finitions. Après à vous de voir ce que vous voulez!
Lien audio et vidéo vers cet instrument:
Fred Gretsch JUNIOR. ne trouve pas d'héritier digne de lui succéder et vend la société à Baldwin Piano Company en 1967.
La production est délocalisée, en 1970, dans une usine à Boonville, Arkansas pour des raisons comptables, l'administration quitte définitivement New York en 1972. Les problèmes se succédaient, d'incendies notamment de l'usine, de sabotages supposés de la part d'employés mécontents.
De nouveaux modèles arrivent, comme la Super Chet et la Atkins Axe, pendant que les anciens se voient transformés : les micros et l'accastillage change mais, surtout, la qualité générale de fabrication décline entre 79 et 81. Beaucoup pensent encore aujourd'hui que Baldwin n'avait pas réellement de stratégie pour la marque.
Le coup de grâce survient en 1979, juste après la mort de Fred Gretsch JUNIOR, Chet Atkins, écœuré par les guitares à son nom produite dès 1979, qu'il jugera indignes de leur gloire passée, de son image, il résilie dès lors son contrat avec Gretsch et décide de travailler avec la société Gibson, qu'il quittera ensuite pour revenir chez Gretsch dans les années 80, lors de la reprise par les Japonais.
De 1979 à 1981, une nouvelle série BST, surnommée « The Beast », propose des modèles solid body qui ressemble plus aux nouvelles factures Japonaises de marque comme ARIA année 70, notamment qu'aux design classiques de la marque. Cette dernière série, produite de 1979 à 1981, passe totalement inaperçue et est un échec commerciale, signant ainsi la fin de GRETSCH en 1981, pour une renaissance bien plus tard en 1989 au Japon.
Baldwin arrête la production en 1981 et GRETSCH disparaît donc pendant 8 longues années.
Beaucoup de "spécialistes" et surtout "puristes", les ayatollahs du bout de bois, ont critiqué cette période de GRETSCH de 1967 à 1981, en disant que l'esprit Gretsch c'est les années 50, l'esprit rock'n'roll etc. Oui dans les années 50, il y'a un truc qui s'appelait le rock'n'roll!.
Au final la critique fut aisée, car comme avec Fender et le rachat par CBS, il y'a eu d'excellentes productions aussi ces années-là chez Fender. J'ajouterait également pour souligner cette situation paradoxale de mécontentement envers la marque, comme beaucoup d'entre nous le savent, il y'a eu chez GRETSCH dans les années 60, puis 70, de superbes instruments sortit de l'usine de BOONVILLE, ARKANSAS, qui ont été joué par les plus connus, Malcom YOUNG (AC/DC), The Edge (U2), Jack WHITE (WHITE STRIPES, RACONTEURS, DEAD WHEATHER), Georges HARRISON (BEATLES, avec son modèle country gentleman de 1967 justement!) et bien d'autres, ces musiciens ont eu des instruments entre les mains de cette période en particulier, ne l'oublions pas, gardons-le en mémoire, car la critique peut-être facile.
2. Un peu d'Histoire sur ce modèle également:
Initialement...
La Gretsch Chet Atkins Country Gentleman était un corps creux électrique très respecté, lancé pour la première fois en 1957 et disponible en continu tout au long des années 1960 et 1970. Il variait naturellement au fil des années de production, mais il s'agissait essentiellement d'un corps creux de 17 "de large, 2" de profondeur, entièrement en érable - tout comme le White Falcon . C'était une grosse guitare. En revanche, la Gibson ES-335TD était plus petite et plus mince avec une largeur de corps de 16 "et une profondeur de seulement 1 3/4".
L'idée du nom du modèle...
Le guitariste country Chet Atkins a approuvé les guitares Gretsch pendant la majeure partie de sa carrière, et le Country Gentleman était l'une des guitares les plus associées à lui. L'instrument est, bien sûr, nommé d'après sa chanson de 1953 'Country Gentleman' qui est apparue sur son premier album Mister Guitar .
Lorsque le modèle a été lancé, il s'agissait en fait d'un seul instrument à pan coupé; la carrosserie est restée ainsi jusqu'en 1961, lorsqu'elle a été redessinée avec le double pan coupé (maintenant) plus familier. Il était disponible en acajou ou en noyer avec du matériel en or - à l'exception du cordier vibrato Bigsby, qui était en nickel.
L'évolution du modèles au file des années:
Gretsch Country Gentleman, 1957-1961 construit avec un pan coupé.
Gretsch Country Gentleman, 1962-1971 construit avec deux pans coupé dit "double cut" à l'image de sa cousine concurrente le modèle ES 335 chez Gibson
Le modèle a ensuite été redessiné, notamment avec un corps à double pan coupé, mais aussi un nouveau système de silencieux (muet), un dos rembourré et un interrupteur de veille. Ces caractéristiques ont été largement saluées et ont été au centre de la publicité de Gretsch pendant une grande partie du milieu des années 1960. Initialement, la sourdine était actionnée en vissant deux boutons métalliques, bien que cela se soit rapidement transformé en un interrupteur à bascule plus facile à utiliser.
A partir de 1967, le boom marketing sur les premières production de chez GRETSCH BALDWIN grâce aux BEATLES et Georges Harrison
Hormis Chet Atkins lui-même, George Harrison était le plus grand endosseur du Country Gent, et était responsable de l'incapacité de l'entreprise à répondre à la demande en 1964/65. Harrison a utilisé d'autres guitares Gretsch (auparavant le Duo-Tone à corps solide, et plus tard le Tennesean ), mais possédait deux exemples du Country Gentleman. Il a acheté le premier en 1963 à Ivor Arbiter's Sound City à Rupert St. Londres. Arbiter était le distributeur exclusif au Royaume-Uni. Ce premier exemple avait la vis vers le bas muette. Il a acheté une deuxième guitare à la fin de 1963, bien que cela ait été muet. Les deux étaient brun foncé et étaient largement utilisés au début et au milieu des années 1960.
Les évolutions à partir de 1972 à 1979:
Le modèle a été redessiné une fois de plus pour 1972, avec, de manière significative, un trou en F ouvert plutôt que peint. La finition brune a également été offerte à partir de 1972 avec la désignation de modèle 7670 équipée d'un vibrato Bigsby B6 estampillé Gretsch jusqu'en 1977, ne le sera en plus en 1978. En 1975, le vibrato a été également modifié, bien que brièvement, avec un bras tubulaire ajouté, bien que cela ait été changé de nouveau à un bras plat en 1979
3. Acquisition et aspect de l'instrument:
Racheté à un ancien professionnel, qui l'avait depuis les années 70, cette guitare a soufflé cette année 2020 ses 43 ans.
La mienne sort directement des lignes de production de BOONVILLE ARKANSAS, des usines GRETSCH BALDWIN. C'est une guitare qui a énormément joué, mais qui reste dans un état cosmétique tous bonnement incroyable pour ses 43 ans, l'accastillage lui a conservé son aspect doré, qui s'est oxydé de part et d'autres, lui offrant un vrais reliquage naturelle avec les années.
De plus le vernis est légèrement faïencé sur la jointure corps, manche, ce qui est du plus belle effet. La touche est en ébène, il y'a 22 frettes et une frette à 0. Elle est ouverte avec deux fin "ouïes" sur le corps, et avec une poutre centrale qui fait son poids et sa taille, ou appelée en anglais "center block". Cette dernière assure le sustain avec le manche traversant de la guitare. Le trussrod est quand à lui situé au dos de l'instrument, derrière un cache truss rodd en plastique fixé par 3 visses. Une démarche pour le moins inhabituel sur des guitares à manche collé. le Bigsby est un modèle B6 de l'époque. Les mécaniques sont des grovers gold Kinley d'époque. La couleur est de couleur "walnut".
4. Electronique et jouabilité:
Equipée de deux véritables micros dual filtertron humbucker, que la marque rééditera plus tard dans les années 2000, avec en rouge la signature du maître Chet Atkins. Les miens sont donc les vrais, les originaux. Il y'a donc 1 potard de volume et 2 autres de volumes contrôlant 1 micro après l'autre, ainsi que deux sélecteurs 1, de 3 positions reliés à chaque micros de la guitare. 1 de tonalité permettant d'aller notamment chercher de superbe sons Jazz avec, cela même dans un canal saturé d'amplis, pour dire la polyvalence et la qualité incroyable de cette guitare. Une sortie jack pour la guitare en mono bien sûr.
Joué par son ancien propriétaire sur un vieux SUN des années 70 et un Marshall JCM 800, je la joue sur un petit FENDER VIBROCHAMP de 1976.
Autant dire que sur les 3 amplis, la guitare se comporte très différemment, on aura énormément de carillon et de spatialité sur le SUN, le son est juste a tombé par terre. Un peu plus sec et plus feutré sur Marshall JCM800, AC/DC période Back In Black en saturation, et un son très carillonnant sur le VIBROCHAMP de 1976, avec un peu de spatialité, c'est un peu le son en plus "compressé" que l'on retrouve sur le SUN, ce qui d'ailleurs fut déterminant pour moi dans l'achat de ce magnifique instrument.
J'ai trouvé que cette guitare était hors du commun, et bien au-dessus des productions GRETSCH Japonaises actuelles, y compris le fameux modèle WHITE FALCON, japon, que tant de personne convoite, mais je dirai tous de même que ces deux gretsch appartiennent à deux époques différentes, et faut replacer l'instrument aussi avec son époque.
Elle peut pour ainsi dire tous faire dans un registre rock, blues, soul, Jazz, country, rock'n'roll. En saturation et distorsion, on a vraiment une vrais guitare de "hard rock" à la façon de QUEEN, ou encore TRUST, ou encore le son de rythmique du regretté Malcom YOUNG d'AC/DC, c'est d'ailleurs assez bluffant, sachant que l'on peut également avec une FUZZ, tapé du NEIL YOUNG période RAGGED GLORY ou un morceau comme VAMPIRE BLUES. Elle peut-être aussi une excellente guitare de Jazz, à la WES MONTGOMERY, Jimmy SMITH.
En clean, on peut même taper des sonorités à la BB KING, en fermant les yeux, on imaginerait que c'est une Gibson des années 60, un bon vieux Johnny B.GOODE comme dans Retours vers le futur, avec ce côté brillant et swing. C'est fou toutes les possibilités de cet instrument. On peut même aller en jouant sur l'une des tonalités, et l'un des deux sélecteurs, avoir un véritable son de Stratocaster ou de Telecaster, entre SRV et Rory Gallagher, très gras et rock'n'roll, mais avec ce côté carillonnant propre à la marque, à son époque.
Le manche est celui d'une demi-caisse, que l'on peut retrouver sur une 335, mais avec un radius plus plat, mais on ne tombera pas dans un manche en D, je vous rassure, il reste un manche en C, qui tombe dans la main.
Enfin le seul bémol, mais qui n'en ait pas tous fait un, de cet instrument c'est le poids, elle n'est pas aussi lourde qu'une LES PAUL année 50 Reissue VOS ou Black Beauty 3 micros, fort heureusement, mais elle est plus lourde qu'une Telecaster ou qu'une Stratocaster de maintenant custom shop ou non, elle est un poil plus lourde qu'une ES 335 GIBSON USA du début des années 2000, Memphis. Ce poids est notamment lié à la poutre central, pour assurer avec le traversant du manche, le sustain. Donc c'est peut-être un bémol, mais c'est aussi un avantage à quelque part. Au fur et à mesure je m'y habitue donc ce n'est réellement pas un soucis
5. Mon modèle:
Modèle: 7670
N° Série 5.7053 - Mai 1977 (7 dernier chiffre de l'année) - 53ème exemplaire.
Le Case a été faire à Brooklyn New York, puis transporté à BOONVILLE ARKANSAS, pour que l'on y place la guitare;
Hardware plaqué or 24 carats
Modèle: 1977 G7670 Gretsch Chet Atkins Country Gentleman
Corps: dos et éclisses en érable, largeur du corps de 17 "et profondeur de 1 7/8". Finition grain acajou.
Manche: Manche en érable en deux pièces avec touche en ébène liée matte. Logo Gretsch incrusté.
22 frettes, plus zéro frette, marqueurs de touche "Néoclassique". Écrou en os.
Echelle: 24 1/4 "
Matériel: vibrato Bigsby B-6 avec, mécaniques Grover et capuchons Kinley. Hardware Plaqué or
Micros: Dual FilterTron humbucker
6. Conclusion et bilan:
La guitare parfaite n'existe pas, mais cette guitare est de très loin l'une des guitares les plus parfaite avec laquelle j'ai pu jouer et un son, une spatialité incroyable, surnaturelle, je n'ai jamais entendu cela auparavant, c'est flippant et beau à la fois
Elle va devenir ma guitare principale d'ici ces prochains mois, j'ai actuellement en seconde guitare une Fender telecaster thinline 1972 custom shop, limitée, cette GRETSCH en terme d'assemblage, de construction, de choix des essences, d'électronique, la surpasse, cela bien que ce ne sont pas les mêmes guitares.
Je mettrai bientôt des photos et éventuellement un dernier avis pour conforter ou non ce premier avis à "chaud".
Avis du 5 Janvier 2021:
Après plusieurs fois branchés ces temps-ci ou même à vide pour son acoustique, je prends franchement beaucoup de plaisir à y jouer, c'est une machine à Riff, quel son incroyable. Avec cette Gretsch on peut sincèrement tous faire, tous envisagé de faire(exception pour le metal), quelle guitare, un véritable couteau suisse de son! Elle est parfaite, si vous avez l'occasion d'en choper une des années 70 ou de 67, par exemple, allez-y foncez c'est de la tuerie cette gratte. Seul autre bémol le Bigsby si comme le mien il n'a pu jouer, ne forcer pas trop les premiers temps, au pire aller le faire régler correctement avant utilisation. Juste pour finir, les modèles vintage sont vraiment différent des modèles japonais d'aujourd'hui, ils sonnent avec leur époque, et même avec ça, ils sont beaucoup plus polyvalent, souple que les Gretsch modernes nippon bien sûr. Les modèles modernes à mon avis sont "modernes", donc elle coïncide plus à une utilisation plus moderne, le son y est par exemple plus propre, en revanche au niveau finition on a également comme avec le vintage de très belles finitions. Après à vous de voir ce que vous voulez!
Lien audio et vidéo vers cet instrument: