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linn134
« Le remède contre la perte de temps (et d'argent) »
Publié le 06/12/23 à 19:45
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
Changer d'interface audio n'est pas véritablement un plaisir.
S'il y a bien un objet purement utilitaire dans les (home) studios c'est elle.
En 2023, l'offre est pléthorique sous la barre des 500€.
Elle est relativement conséquente concernant les interface proposant 6 entrées et plus.
Mais elle est microscopique dès que l'on aborde les points qui fâchent, ceux qui font réellement la différence de l'entrée et millieu de gamme au vraiment sérieux. Si en plus vous n'utilisez pas de Mac, bon courage.
Heureusement il y a une marque qui met tout le monde d'accord depuis presque 30 ans, c'est RME.
On pourrait résumer la philosophie RME à "pas spécialement beau, pas franchement hype, carrément solide".
Et tout est dit.
J'ai eu par le passé de nombreuses interfaces audio RME: DIGI96, HDSP9632, HDSPe RayDat, HDSP 9652.
Pourtant, depuis que je suis devenu semi-nomade de l'audio, j'ai malheureusement mis de côté les gros PC qui acceptent les cartes internes PCI/PCIe. Alors, comme tout le monde ou resque, je suis passé à l'USB (2,3,C).
Et il faudrait être mauvaise langue pour affirmer que les interfaces audio USB sont trop lentes ou instables. Elles ne le sont pas toutes et pas tout le temps. C'est bien là le problème. Quand on achète une interface audio, on a envie de l'oublier : elle ne doit pas être une source de problème.
Il suffit d'aller lire les forums pour se rendre compte que toutes les marques qui proposent des interfaces audio en USB ou TB ont droit aux critiques concernant la fiabilité de ces produits. C'est un peu mieux pour les utilisateurs de Mac paraît-il. Justement j'avais envisagé cette possibilité. Heureusement je n'y ai pas été contraint.
Avant d'acquérir la Digiface USB, j'ai pris le temps de lire énormément de forums, de tests d'utilisateurs, de benchmarks, etc. Je n'étais pas pressé d'investir plus de 400€ dans un objet "secondaire" mais pourtant essentiel.
Donc, comme presque tout le monde, j'ai réduit ma liste de favoris à une poignée de références.
Les critères étaient simples:
- un tarfif gérable (dans mes moyens)
- une interface aussi facile à transporter que possible
- une stabilité à toute épreuve
- au moins 16 entrées
Chacun de ces critères étant indispensable et donc discriminatoire.
Après écrémage, il ne restait plus que Focusrite, Antelope et RME.
Chez Focusrite c'est évidemment la Scarlett 18i20 qui semblait cocher les cases. Mais j'avais quand même l'option Clarett sous le coude au cas où.
Les Antelope de la série Zen me semblaient intéressantes, surtout la Q et la Tour.
RME arrivant en outsider avec la Digiface USB et potentiellement un format desktop d'occasion.
Ce qui sortit définitivement Focusrite de la liste furent les retours plus que mitigés sur la stabilité des drivers, l'encombrement du rack 19" et la limitation à une seule entrée/sortie ADAT à la fois. La 18i20 dispose bien de 2 entrées et 2 sorties optiques, mais le nombre de canaux supplémentaires reste à 8 : c'est du SMUX (chaque port optique descend à 4 canaux mono mais la résolution est doublée).
Pour Antelope, ce furent les mauvais retours sur la partie logicielle et le souci d'être connecté à Internet à chaque démarrage pour valider les licenses. En plus d'un tarif assez costaud, peu justifiable pour moi car je n'ai aucun besoin des effets embarqués. Et cette aberration incompréhensible : pas de sortie horloge pour l'ADAT (ni BNC, ni ADAT Out). Venant d'une marque qui a fait un marketing assommant sur la qualité incomparable de ses horloges, c'est aberrant.
D'habitude je ne suis pas intraitable sur la séparation entre le matériel Pro et le matériel Amateur. C'est pour cela que la Scarlett ne me semblait pas incongrue. Je ne fais pas de captation avec des micros, tout est au niveau ligne chez moi. Alors la qualité "chauve-souris compliant" des préamplis, je m'en fous un peu. Je sais que ça râle dans les forums. Certains n'hésitent pas à se moquer un peu de ces interfaces pour amateurs éclairés, tout en oubliant qu'elles ont de quoi faire passer les grosses interfaces Digidesign de l'époque HD pour des dictaphones en terme de qualité globale. Évidemment ça n'est pas à ce point, je veux juste relativiser un peu. L'entrée de gamme d'aujourd'hui est très sensiblement le haut de gamme d'hier : la démocratisation par le volume.
La Digiface USB s'est très vite imposée comme l'outil le plus adapté dans mon cas. Petite, avec une excellente sortie casque pour toutes les situations, et d'une stabilité/fiabilité qui couvre de honte les autres constructeurs.
Je l'ai donc mise en place dans une configuration "nomadisable".
Avec deux racks de convertisseurs ADAT de chez Tonton Uli. Un qui reste sur mon bureau et l'autre qui demeure à 400 kms. Il me reste assez d'I/O pour des outils de contrôle (Clarity M) et pour ajouter un convertisseur D/D afin de remettre en service une paire de Lavry Blue (AES seulement). Je suis assez impatient de me faire jeter des tomates en comparant l'ADA 8200 et le Lavry Blue. Pour l'instant ils dorment dans un flycase, je les garde surtout pour calmer les snobs.
On se calme. Oui, les convertisseurs très haut de gamme ont une utilité : pour la captation de sources critiques et le mastering. Ne faisant ni l'un, ni l'autre, je n'ai pas un réel besoin de 24 bits / 192kHz et encore moins de perfection absolue. Dans mon cas d'utilisation il est pratiquement impossible de percevoir la différence.
Je ne vous ai pas dit grand chose de la Digiface USB. C'est normal : il n'y a rien à dire puisque ça tourne extrêmement bien, ne consomme rien (en terme de ressources CPU et électricité) et se fait oublier immédiatement. Le seul point à prendre en considération c'est le TotalMix, pas forcément évident si vous n'avez jamais manipulé ce genre d'outil.
La Digiface USB est la seule dans sa catégorie. On pourrait la penser hyper spécifique mais c'est faux : c'est juste un boîtier qui permet de faire entrer 32 in (24/48) dans l'ordinateur sans aucun souci. C'est du matériel professionnel fabriqué en Allemagne, on le paie mais sans excès. La tranquilité n'a pas de prix. Enfin si, c'est le prix d'une interface audio RME. Mon meilleur investissement depuis longtemps.
S'il y a bien un objet purement utilitaire dans les (home) studios c'est elle.
En 2023, l'offre est pléthorique sous la barre des 500€.
Elle est relativement conséquente concernant les interface proposant 6 entrées et plus.
Mais elle est microscopique dès que l'on aborde les points qui fâchent, ceux qui font réellement la différence de l'entrée et millieu de gamme au vraiment sérieux. Si en plus vous n'utilisez pas de Mac, bon courage.
Heureusement il y a une marque qui met tout le monde d'accord depuis presque 30 ans, c'est RME.
On pourrait résumer la philosophie RME à "pas spécialement beau, pas franchement hype, carrément solide".
Et tout est dit.
J'ai eu par le passé de nombreuses interfaces audio RME: DIGI96, HDSP9632, HDSPe RayDat, HDSP 9652.
Pourtant, depuis que je suis devenu semi-nomade de l'audio, j'ai malheureusement mis de côté les gros PC qui acceptent les cartes internes PCI/PCIe. Alors, comme tout le monde ou resque, je suis passé à l'USB (2,3,C).
Et il faudrait être mauvaise langue pour affirmer que les interfaces audio USB sont trop lentes ou instables. Elles ne le sont pas toutes et pas tout le temps. C'est bien là le problème. Quand on achète une interface audio, on a envie de l'oublier : elle ne doit pas être une source de problème.
Il suffit d'aller lire les forums pour se rendre compte que toutes les marques qui proposent des interfaces audio en USB ou TB ont droit aux critiques concernant la fiabilité de ces produits. C'est un peu mieux pour les utilisateurs de Mac paraît-il. Justement j'avais envisagé cette possibilité. Heureusement je n'y ai pas été contraint.
Avant d'acquérir la Digiface USB, j'ai pris le temps de lire énormément de forums, de tests d'utilisateurs, de benchmarks, etc. Je n'étais pas pressé d'investir plus de 400€ dans un objet "secondaire" mais pourtant essentiel.
Donc, comme presque tout le monde, j'ai réduit ma liste de favoris à une poignée de références.
Les critères étaient simples:
- un tarfif gérable (dans mes moyens)
- une interface aussi facile à transporter que possible
- une stabilité à toute épreuve
- au moins 16 entrées
Chacun de ces critères étant indispensable et donc discriminatoire.
Après écrémage, il ne restait plus que Focusrite, Antelope et RME.
Chez Focusrite c'est évidemment la Scarlett 18i20 qui semblait cocher les cases. Mais j'avais quand même l'option Clarett sous le coude au cas où.
Les Antelope de la série Zen me semblaient intéressantes, surtout la Q et la Tour.
RME arrivant en outsider avec la Digiface USB et potentiellement un format desktop d'occasion.
Ce qui sortit définitivement Focusrite de la liste furent les retours plus que mitigés sur la stabilité des drivers, l'encombrement du rack 19" et la limitation à une seule entrée/sortie ADAT à la fois. La 18i20 dispose bien de 2 entrées et 2 sorties optiques, mais le nombre de canaux supplémentaires reste à 8 : c'est du SMUX (chaque port optique descend à 4 canaux mono mais la résolution est doublée).
Pour Antelope, ce furent les mauvais retours sur la partie logicielle et le souci d'être connecté à Internet à chaque démarrage pour valider les licenses. En plus d'un tarif assez costaud, peu justifiable pour moi car je n'ai aucun besoin des effets embarqués. Et cette aberration incompréhensible : pas de sortie horloge pour l'ADAT (ni BNC, ni ADAT Out). Venant d'une marque qui a fait un marketing assommant sur la qualité incomparable de ses horloges, c'est aberrant.
D'habitude je ne suis pas intraitable sur la séparation entre le matériel Pro et le matériel Amateur. C'est pour cela que la Scarlett ne me semblait pas incongrue. Je ne fais pas de captation avec des micros, tout est au niveau ligne chez moi. Alors la qualité "chauve-souris compliant" des préamplis, je m'en fous un peu. Je sais que ça râle dans les forums. Certains n'hésitent pas à se moquer un peu de ces interfaces pour amateurs éclairés, tout en oubliant qu'elles ont de quoi faire passer les grosses interfaces Digidesign de l'époque HD pour des dictaphones en terme de qualité globale. Évidemment ça n'est pas à ce point, je veux juste relativiser un peu. L'entrée de gamme d'aujourd'hui est très sensiblement le haut de gamme d'hier : la démocratisation par le volume.
La Digiface USB s'est très vite imposée comme l'outil le plus adapté dans mon cas. Petite, avec une excellente sortie casque pour toutes les situations, et d'une stabilité/fiabilité qui couvre de honte les autres constructeurs.
Je l'ai donc mise en place dans une configuration "nomadisable".
Avec deux racks de convertisseurs ADAT de chez Tonton Uli. Un qui reste sur mon bureau et l'autre qui demeure à 400 kms. Il me reste assez d'I/O pour des outils de contrôle (Clarity M) et pour ajouter un convertisseur D/D afin de remettre en service une paire de Lavry Blue (AES seulement). Je suis assez impatient de me faire jeter des tomates en comparant l'ADA 8200 et le Lavry Blue. Pour l'instant ils dorment dans un flycase, je les garde surtout pour calmer les snobs.
On se calme. Oui, les convertisseurs très haut de gamme ont une utilité : pour la captation de sources critiques et le mastering. Ne faisant ni l'un, ni l'autre, je n'ai pas un réel besoin de 24 bits / 192kHz et encore moins de perfection absolue. Dans mon cas d'utilisation il est pratiquement impossible de percevoir la différence.
Je ne vous ai pas dit grand chose de la Digiface USB. C'est normal : il n'y a rien à dire puisque ça tourne extrêmement bien, ne consomme rien (en terme de ressources CPU et électricité) et se fait oublier immédiatement. Le seul point à prendre en considération c'est le TotalMix, pas forcément évident si vous n'avez jamais manipulé ce genre d'outil.
La Digiface USB est la seule dans sa catégorie. On pourrait la penser hyper spécifique mais c'est faux : c'est juste un boîtier qui permet de faire entrer 32 in (24/48) dans l'ordinateur sans aucun souci. C'est du matériel professionnel fabriqué en Allemagne, on le paie mais sans excès. La tranquilité n'a pas de prix. Enfin si, c'est le prix d'une interface audio RME. Mon meilleur investissement depuis longtemps.