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Anonyme

« SONOR, un mythe qui prend l'eau.  »

Publié le 24/03/16 à 08:59
Rapport qualité/prix : Mauvais
Cible : Tout public
SONOR bénéficie auprès de beaucoup de batteurs d’un a priori favorable, principalement pour ses batteries des gammes moyenne et haute (Prolite, SQ2). Le sérieux allemand, les multiples options, les essences sélectionnées…etc. Le mythe, quoi.
Eh bien le mythe vient d’en prendre un sacré coup. Encore un.
Aujourd’hui, test de la pédale Jojo Mayer, modèle perfect balance. J’en vois qui ricanent… Jojo, Jojo, est-ce bien sérieux ? Bon. Ne pas oublier qu’on est en Allemagne. Un autre batteur se prénomme Benny (Greb). Pas d’attaque ad hominem, s’il vous plaît.
La pédale Jojo Mayer, donc, présentée à sa sortie comme révolutionnaire. Bon, même chose, la révolution en Allemagne peut porter à la galéjade. Mais pas d’ostracisme envers nos amis européens.
La pédale Jojo Mayer, disais-je, eh bien la pédale Jojo Mayer, elle est fabriquée en Chine. Premier choc. Et dans des usines où le contrôle qualité semble ne pas exister et où le cahier des charges est rien moins que draconien. Métal terne, coulures, enfoncement, aspect grumeleux, éclats du revêtement. Deuxième choc. Une fois dépliée, il faut se rendre à l’évidence : c’est très très laid et ça fait toc. Troisième choc. Aussitôt après l’avoir installée sur la grosse caisse, on n’a qu’une envie, l’enlever tellement ce gris uniforme et falot agresse l’esthète qui sommeille en tout batteur (chez certains, c’est d’un sommeil de plomb).
Au plan des innovations, le pliage/dépliage n’offre pas grand intérêt pour la majorité des batteurs. Il ne constitue pas en outre un gage de solidité d’autant que la pédale est très légère. Le système d’entraînement par sangle figure déjà, mais en option, sur la majorité des pédales de la concurrence, sans avoir entamé jusqu’à l’heure la suprématie de la double chaîne. Il doit bien y avoir une raison.
C’est quand on veut fixer la pédale sur le cerclage de la grosse caisse qu’on s’aperçoit de la baisse terrible du niveau des ingénieurs allemands. Chez les autres constructeurs, le cerclage (lui-même protégé) repose sur une partie protégée (caoutchouc) de la pédale, le serrage étant effectué par une sorte de patte plus ou moins mobile d’environ 2 cm. Chez Sonor, on n’a rien trouvé de mieux que de faire un reposoir de 9 cm qui déborde largement les protections de toutes les grosses caisses, et une partie qui presse à peine moins large. Vous avez donc un arc de cercle qui va être compressé par un truc de presque 9 cm. On peut facilement imaginer ce qui va se passer quand vous allez serrer la pédale. Vous allez endommager votre cerclage. Pour couronner le tout, la pression n’est pas uniforme, la faute à un usinage à la-va-comme-je-te-pousse des tampons en caoutchouc (trop durs, d’ailleurs).
Le pauvre Jojo Mayer, qu’on ne peut rendre responsable de tout, a l’honnêteté de le dire dans la vidéo suivante, à partir de 2mn33 :
pour ceux que ça intéresse.
En clair, si vous serrez, vous flinguez votre cerclage. Et il faut qu’une pédale soit suffisamment serrée, sinon elle avance et vous flinguez votre bord de cerclage. La vie des batteurs est un calvaire.
Précautionneux comme je suis (on le serait à moins, vu le prix du matériel), je m’en étais rendu compte avant de découvrir la vidéo et l’expérience s’est arrêtée très vite. Retour de la pédale dans son emballage, pour un remboursement.