Tous les avis sur Yamaha GA1

J’écris cet avis en tant qu’autodidacte tardif mais persévérant, intéressé par le jazz et le baroque, découvrant le piano à queue. Si vous êtes un pianiste chevronné, amateur de romantique, et fortuné, vous aurez sûrement un avis différent…

Je cherchais depuis quelques années l’instrument qui pût remplacer le modeste mais honnête piano droit B1 de la même marque. Dans une période qui devenait peu propice en raison des difficultés d’approvisionnement en pianos asiatiques (les délais avoués par les vendeurs sont de l’ordre d’un an en neuf), j’ai jeté mon dévolu sur une belle occasion de 2004, origine japon, en parfait état.
Pour déclencher ce choix, il m’a fallu me concentrer sur, et confirmer, le style musical qui m’intéresse, et peut-être pas tant essayer de nombreux pianos (quoique je l’aie fait, mais sans arriver pour autant à me décider), qu’avoir une conversation éclairante avec un professionnel à l’écoute qui, sans avoir rien à me vendre dans cette gamme, a fourni sans hésiter un conseil avisé dont je lui sais gré (Pianos Roy à Lyon).

Comparé à de plus grands formats, ce piano a une "franchise" de son qui le rend très net et clair pour du jazz comme pour du baroque. Le toucher, pas particulièrement léger (ni comparé au B1 ni à de jolis Schimmels bien plus haut-de-gamme essayés simultanément), apporte une variété de couleurs que n’avait pas le B1, et que je dois apprendre à maîtriser. Contrôler les nuances entre le feutré très intime des pianissimos, l’éclat des fortes, requiert une qualité de doigté que je n’ai pas encore. Mais cela prend plein de sens dans les morceaux que j’interprète, et m’ouvre à ce titre une expressivité entièrement nouvelle. Le côté assez percussif de l’instrument est aussi nouveau pour moi, surtout dans les graves, et très sympa en jazz. Joué dans un salon de 55m2 et 3m50 de haut, il est vraiment beaucoup plus puissant et sonore que le B1.
Bonus : mon fils de 17 ans s’est remis au piano depuis que le GA1 est arrivé…
Pourquoi 4 étoiles seulement ? Eh bien c’est tout de même un luxe, en ce moment.