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Ensoniq PARIS
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Ensoniq PARIS
Bubbagump Bubbagump

« vintage digital ? »

Publié le 23/11/08 à 22:08
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Les utilisateurs avertis
Paris est une station digitale lancé en 1997 par Ensoniq, sèchement arrêté en 2002 par  creativelabs,  nouveau proprio d'ensoniq/emu qui n'avait pas l’intention d'aller braconner sur les terres de protools.

Comme son ex concurrent, Paris est basé sur du hardware dédié, intégré à un ordi :  Carte(s) PCI dite EDS, interface(s) IO en rack dite MEC,  et surface(s) de contrôle C16
A l'origine cela tournait sur Windows 95 et MacOs 9.

Une carte EDS = un "submix " de 16 pistes, et on peut aller jusqu'à 8 cartes. On peut également faire tourner des submixes natifs, donc sans carte, donc sans DSP, sans contrôleur C16, mais avec néanmoins les plugs VST et l'automation.

Cette architecture est assez ouverte, mais la division en submixes, et certaines contraintes de routage des signaux impliquent de fortes limitations.

Paris embarque en interne l’équivalent de plusieurs multieffet ensoniq DP4, et peut aussi faire tourner des plugins VST et DirectX, qui feront appel au CPU de l'ordi : soit dit en passant, mieux vaut s'en passer, c'est un facteur d'instabilité du logiciel.

La communauté d’utilisateur de paris est microscopique mais fait preuve d'un tel dynamisme que Paris est toujours utilisable aujourd'hui avec de nouveaux drivers qui permettent de le faire tourner sur Windows 64 bits avec des PC relativement récents (à condition d'avoir au moins un port PCI)  .... 16 ans après l’arrêt officiel du produit, ça peut mettre la puce à l'oreille.

Je l'ai depuis 2006. C’était la première fois que j'entendais un système tout digital qui ne sonnait pas comme une merde digitale. J'ai régulièrement mis à jour mon avis sur AF en fonction de mon retour d'expérience, car cela m'amuse de  jaspiner sur ce machin inconnu mais qui avait une telle avance sur son temps en matière de son.

Sans compter l'ergonomie ... les faders (certes pourris mais toujours plus rapides, instinctifs et efficace qu'une souris, c'est appréciable quand on fait des prises), les touches de transport, la molette jog shuttle, les touches de locators, 1.2 ms de latence effets compris ... On prend vite ses petites habitudes !

Les effets internes, c'est donc du DP4/DP PRO : a minima très corrects (EQ, delais), voire mortels (reverbs, chorus).

Paris marche bien pour enregistrer et faire les doigts dans le nez un mix de travail correct. Par contre pour un mix plus travaillé, aujourd'hui je m'en sors mieux avec Reaper.

//edit 12/2020 :
Pour 50$ canadiens, j'ai le driver ASIO de Mike Audet. Du coup le hardware PARIS est maintenant raccordé à reaper , et ça marche bien. Le C16 peut piloter reaper, enfin juste les faders, les mutes et le transport. 32 samples de buffer, la latence reste imperceptible mais il y en a surement plus qu'avec le software paris.
//FIN EDIT

Un dernier mot pour mentionner la fiabilité : Aucune panne en 13 ans et tout a été acheté d'occasion. La qualité de fabrication est taillé sur les standards professionnels des années 90, ce n’était pas un système grand public.
La maintenance consiste à changer de PC de temps en temps. C'est l'avantage du "vintage digital" : vous sortez du paradigme informatique et son cycle de vie hyper court.

// edit
Nous sommes en 2023. Je ne m'en sers plus depuis deux ans. Je trouve qu'en terme de son (AD/DA, FX) ce n'est pas dépassé. En terme de latence non plus. Mais le faire tourner aujourd'hui signifie utiliser de vieux pc, de vieux O.S, ce qui bloque l'accès à de nouveaux soft, de nouveaux produits intéressants. Il n'y a plus aucun intérêt à partir là dessus.
//fin edit