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babouche369 « Enregistrement à l'ancienne »
Publié le 27/11/24 à 06:06
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Contexte
Acheté il y a 23 ans, c'était mon premier enregisteur. J'ai fait de nombreuses maquettes avec, puis il est tombé en panne et je l'ai relégué au placard pour passer sur carte SD (Zoom MRS-8, puis Tascam DP24). Je l'ai ressorti récemment de sa boîte, fait un bon nettoyage, réparé l'alimentation et mis un nouveau disque, et le voilà reparti.
Présentation
L'ensemble est assez généreusement dimensionné, les gros doigts sont bienvenus ! La qualité est correcte, le plastique beige de la coque est d'une bonne épaisseur. Par contre le plastique des boutons à tendance à jaunir; je lui ferai peut-être un coup de retrobright cet été.
J'adore l'afficheur fluorescent (VFD), très lisible. Par contre, cet afficheur ne possédant pas de section avec des caractères à 15-segments, voir matricielle (comme sur le D160, qui possède une section avec 16 caractères matriciels), certains messages affichés sont plutôt cryptiques. Difficile d'afficher un K, un V ou un M sur 7 segments !
A l'intérieur, l'électronique est divisée en deux sections superposée: la partie numérique (qui tient sur une seule carte), et la partie commande/analogique qui tient sur 3 cartes. Un blindage sépare les sections. L'alimentation est assez bien dimensionnée, les masses analogiques et numeriques sont séparées.
Concernant le disque, la taille maximum reconnue est 9 GB. On peut mettre un disque plus gros (le miens fait 20GB), mais seules 9GB seront utilisés ce qui donne plus de 3 heures d'enregistrement.
Noter que j'ai essayé d'utiliser une carte CompactFlash à la place du disque; la carte était bien vu, l'appareil m'a demandé de formater, ce que j'ai fait, mais à l'issue, il m'a redemandé à nouveau de formater, et ainsi de suite. Je pense que le formatage Fostex utilise des secteurs "particuliers" qui ne sont pas disponibles sur une CompactFlash.
Sur un disque, il n'y a que 9 morceaux(*), appelés curieusement "programmes" dans le manuel. Pour avoir plus de programmes, il faut soit changer le disque, soit sauvegarder les données sur un support externe grâce aux ports Data In et Data Out (dans le manuel, on parle d'un DAT).
(*) dépendemment de la version de ROM installée: 5 morceaux avec la 1.00, 9 morceaux avec la 2.00.
L'appareil peut-être synchronisé avec un D80 pour former un 16 pistes.
Utilisation
J'ai dû ressortir le mode d'emploi, car toutes les fonctions ne sont pas sérigraphiées sur le boîtier. L'ergonomie n'est pas super-simple, surtout concernant pour les réglages. Il n'y a pas de bouton "Menu" ou "System"; il faut passer par le bouton "Display Select", puis naviguer dans les menus avec la molettes Job/Dial.
L'enregistrement est très simple, similaire aux 4 pistes à cassette, dont on reprend la philosophie. On sélectionne la piste à enregistrer, on se branche sur une entrée en façade, on envoi le signal vers le bon bus (left ou right, dépendemment de la piste), REC+PLAY, et ça enregistre.
Noter qu'il n'y a que 2 bus: left ou right. Les pistes impaires (1, 3, 5 et 7) sont liées au bus left, les pistes paires au bus right.
Noter également qu'on peut enregistrer directement en numerique en utilisant l'entrée Data In; je n'ai jamais essayé.
Contrairement au systèmes plus récents (je pense au Roland VS880), il n'y a pas de notion de piste virtuelle: c'est 8 pistes, point. Il faut donc planifier un peu plus l'utilisation; encore une fois c'est très similaire aux enregistreurs à bande.
Parmis les irritants, je citerai l'impossibilité d'effacer un morceau (ni même une piste) au complet; il faut utiliser les locators et la fonction CUT sur toutes les pistes, puis ERASE pour effacer la première seconde de son qui reste après CUT.
MIDI
L'implémentation MIDI est assez complète. On sent que l'appareil est pensé pour la vidéo avec le MTC (MIDI TimeCode) intégré qui peut être calé sur des trames à 24, 25 ou 30 images / secondes.
En sortie, il est possible de caler un séquenceur via les messages MTC ou Clock et Song position. J'utilise les messages Clock avec un Atari et Cubase, aucun soucis. Le DMT8-vl permet de définir des tables de signature rythmique et de tempo avec jusqu'à 64 changements par table ! Le changements de tempo peuvent se faire même jusqu'au temps (Exemple: mesure 7, 3ème temps).
En entrée, outre la synchronisation, le DMT8-vl reconnait 14 commandes MMC (Stop, Play, Record, ...) et SYSEX qu'on pourra piloter par exemple avec Cubase. En théorie, on pourrait avec le MIDI utiliser les autre morceaux comme des pistes virtuelles en prenant une piste d'un morceau et la coller sur un autre, car toutes les commandes sont définies dans l'implémentation SYSEX.
Noter que, contrairement au Tascam DP24, seule la partie numérique est pilotable: impossible donc de changer le volume, le panoramique ou l'égalisation par MIDI.
Audio
La qualité est très bonne, avec une excellente dynamique, mais je trouve les basses un peu flateuses. Pas de souffle notable.
Il n'y a pas d'effet numérique au autre: c'est straight to the disk, encore une fois, la philosophie multipiste.
Une d'ailleurs des raisons qui m'ont poussées à ressortir l'appareil de sa dormance: les sorties séparées (malheureusement au format RCA) pour connecter sur la table de mixage et en utiliser la section effet.
Conclusion
C'est un appareil certe limité, mais encore tout à fait utilisable, qui se rapproche plus d'un multipiste à bande que d'un studio virtuel. Comme souvent, la limitation peut être une bonne source d'inspiration.
Referais-je ce choix ? Disons que mon choix se porterai sur un appareil plus récent (D160, D1624 ou D2424), qui supporte plus de morceaux (jusqu à 99), des disques plus gros et une façade détachable. Ils sont encore assez chers sur le marché de l'occasion.
J'utilise actuellement un Tascam DP24, qui comble mes besoins et à l'avantage d'utiliser des cartes SD, plus facilement manipulable. Mais le Tascam n'a pas les sorties séparées du Fostex (il comporte des effets intégrés). Enfin, d'une manière générale, je trouve la qualité de Fostex sensiblement supérieur à Tascam; on cible clairement une clientèle professionnelle.
Acheté il y a 23 ans, c'était mon premier enregisteur. J'ai fait de nombreuses maquettes avec, puis il est tombé en panne et je l'ai relégué au placard pour passer sur carte SD (Zoom MRS-8, puis Tascam DP24). Je l'ai ressorti récemment de sa boîte, fait un bon nettoyage, réparé l'alimentation et mis un nouveau disque, et le voilà reparti.
Présentation
L'ensemble est assez généreusement dimensionné, les gros doigts sont bienvenus ! La qualité est correcte, le plastique beige de la coque est d'une bonne épaisseur. Par contre le plastique des boutons à tendance à jaunir; je lui ferai peut-être un coup de retrobright cet été.
J'adore l'afficheur fluorescent (VFD), très lisible. Par contre, cet afficheur ne possédant pas de section avec des caractères à 15-segments, voir matricielle (comme sur le D160, qui possède une section avec 16 caractères matriciels), certains messages affichés sont plutôt cryptiques. Difficile d'afficher un K, un V ou un M sur 7 segments !
A l'intérieur, l'électronique est divisée en deux sections superposée: la partie numérique (qui tient sur une seule carte), et la partie commande/analogique qui tient sur 3 cartes. Un blindage sépare les sections. L'alimentation est assez bien dimensionnée, les masses analogiques et numeriques sont séparées.
Concernant le disque, la taille maximum reconnue est 9 GB. On peut mettre un disque plus gros (le miens fait 20GB), mais seules 9GB seront utilisés ce qui donne plus de 3 heures d'enregistrement.
Noter que j'ai essayé d'utiliser une carte CompactFlash à la place du disque; la carte était bien vu, l'appareil m'a demandé de formater, ce que j'ai fait, mais à l'issue, il m'a redemandé à nouveau de formater, et ainsi de suite. Je pense que le formatage Fostex utilise des secteurs "particuliers" qui ne sont pas disponibles sur une CompactFlash.
Sur un disque, il n'y a que 9 morceaux(*), appelés curieusement "programmes" dans le manuel. Pour avoir plus de programmes, il faut soit changer le disque, soit sauvegarder les données sur un support externe grâce aux ports Data In et Data Out (dans le manuel, on parle d'un DAT).
(*) dépendemment de la version de ROM installée: 5 morceaux avec la 1.00, 9 morceaux avec la 2.00.
L'appareil peut-être synchronisé avec un D80 pour former un 16 pistes.
Utilisation
J'ai dû ressortir le mode d'emploi, car toutes les fonctions ne sont pas sérigraphiées sur le boîtier. L'ergonomie n'est pas super-simple, surtout concernant pour les réglages. Il n'y a pas de bouton "Menu" ou "System"; il faut passer par le bouton "Display Select", puis naviguer dans les menus avec la molettes Job/Dial.
L'enregistrement est très simple, similaire aux 4 pistes à cassette, dont on reprend la philosophie. On sélectionne la piste à enregistrer, on se branche sur une entrée en façade, on envoi le signal vers le bon bus (left ou right, dépendemment de la piste), REC+PLAY, et ça enregistre.
Noter qu'il n'y a que 2 bus: left ou right. Les pistes impaires (1, 3, 5 et 7) sont liées au bus left, les pistes paires au bus right.
Noter également qu'on peut enregistrer directement en numerique en utilisant l'entrée Data In; je n'ai jamais essayé.
Contrairement au systèmes plus récents (je pense au Roland VS880), il n'y a pas de notion de piste virtuelle: c'est 8 pistes, point. Il faut donc planifier un peu plus l'utilisation; encore une fois c'est très similaire aux enregistreurs à bande.
Parmis les irritants, je citerai l'impossibilité d'effacer un morceau (ni même une piste) au complet; il faut utiliser les locators et la fonction CUT sur toutes les pistes, puis ERASE pour effacer la première seconde de son qui reste après CUT.
MIDI
L'implémentation MIDI est assez complète. On sent que l'appareil est pensé pour la vidéo avec le MTC (MIDI TimeCode) intégré qui peut être calé sur des trames à 24, 25 ou 30 images / secondes.
En sortie, il est possible de caler un séquenceur via les messages MTC ou Clock et Song position. J'utilise les messages Clock avec un Atari et Cubase, aucun soucis. Le DMT8-vl permet de définir des tables de signature rythmique et de tempo avec jusqu'à 64 changements par table ! Le changements de tempo peuvent se faire même jusqu'au temps (Exemple: mesure 7, 3ème temps).
En entrée, outre la synchronisation, le DMT8-vl reconnait 14 commandes MMC (Stop, Play, Record, ...) et SYSEX qu'on pourra piloter par exemple avec Cubase. En théorie, on pourrait avec le MIDI utiliser les autre morceaux comme des pistes virtuelles en prenant une piste d'un morceau et la coller sur un autre, car toutes les commandes sont définies dans l'implémentation SYSEX.
Noter que, contrairement au Tascam DP24, seule la partie numérique est pilotable: impossible donc de changer le volume, le panoramique ou l'égalisation par MIDI.
Audio
La qualité est très bonne, avec une excellente dynamique, mais je trouve les basses un peu flateuses. Pas de souffle notable.
Il n'y a pas d'effet numérique au autre: c'est straight to the disk, encore une fois, la philosophie multipiste.
Une d'ailleurs des raisons qui m'ont poussées à ressortir l'appareil de sa dormance: les sorties séparées (malheureusement au format RCA) pour connecter sur la table de mixage et en utiliser la section effet.
Conclusion
C'est un appareil certe limité, mais encore tout à fait utilisable, qui se rapproche plus d'un multipiste à bande que d'un studio virtuel. Comme souvent, la limitation peut être une bonne source d'inspiration.
Referais-je ce choix ? Disons que mon choix se porterai sur un appareil plus récent (D160, D1624 ou D2424), qui supporte plus de morceaux (jusqu à 99), des disques plus gros et une façade détachable. Ils sont encore assez chers sur le marché de l'occasion.
J'utilise actuellement un Tascam DP24, qui comble mes besoins et à l'avantage d'utiliser des cartes SD, plus facilement manipulable. Mais le Tascam n'a pas les sorties séparées du Fostex (il comporte des effets intégrés). Enfin, d'une manière générale, je trouve la qualité de Fostex sensiblement supérieur à Tascam; on cible clairement une clientèle professionnelle.