Dans ma vidéo, j'aborde de manière humoristique le thème de la respiration.
Nous y reviendrons encore dans les prochaines semaines, ne vous en faites pas!
Car oui, nous les chanteurs, nous sommes des « instruments à vent » et la maîtrise du souffle nous est indispensable.
Ce premier tuto est donc une initiation de base et nous développerons le sujet, lors d’épisodes ultérieurs.
Pour démarrer ce travail qui est une magnifique aventure (parce que bien respirer, c’est bien vivre), nous allons simplement débuter par quelques observations simples.
De même que je n’ai pas une voix pour chanter et une voix pour parler, je n’ai pas des poumons pour chanter et des poumons pour parler.
Respirer, c’est ce que nous faisons, de notre naissance jusqu’ à notre mort, et c’est un processus naturel.
Donc, l’expérience, nous l’avons tous et heureusement sinon, nous ne serions pas là (vous pour me lire et moi pour en parler).
Y penser peut parfois permettre de dédramatiser cet apprentissage.
Un bébé pleure et crie pour appeler sa maman, pour exprimer ses besoins vitaux.
Ses cris sont très puissants, parfois longs et il est étonnant de constater qu’on ne lui a pas appris à projeter sa voix, à maîtriser sa prise d’air…
Il le fait sans y penser et il le fait bien!
Autre exemple: quand je parle, instinctivement, mon corps prend la quantité d’air dont j’aurai besoin pour aller au bout de ma phrase ou de mon idée.
Ce n’est pas un processus conscient: je ne calcule pas.
Mais c’est l’intention qui m’anime au moment ou je respire (c’est à dire, ce que j’ai envie de raconter, mon envie de communiquer), qui va mettre la machine en route, de manière très efficace.
Il est donc essentiel de retrouver cette confiance, en se référant à des choses que nous faisons tous les jours sans y penser et que nous faisons bien.
Une bonne manière de penser:
Je réfléchis avant et après mais pas pendant!
Ainsi, « j’inspire, j’expire » dans un cycle ininterrompu plutôt que « j’inspire, je bloque, j’expire »!
Le moment où je bloque, c’est le moment où je laisse les doutes, la volonté de contrôle s’immiscer dans le processus.
Quand vous sentirez la fluidité de cet exercice vous pourrez y intégrer le chant:
« j’inspire, j’expire- j’inspire, je chante ».
N'oubliez pas: quand on bloque, le corps se crispe, il n’est plus connecté avec ce que l’on a envie de dire, avec le rythme intérieur (qui devient celui de la musique quand on chante) et l’on perd le bénéfice de la détente générée par l’inspiration. Le son est alors « préparé » et n’a plus cette spontanéité magnifique qui touche l’âme de l’auditeur et suscite l’émotion.
