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blackle
« Convulation et modélisation.. »
Publié le 08/07/12 à 13:49Le Focusrite Liquid Channel héberge un vrai préampli micro analogique, suivit d'une section compresseur et préampli (40 choix pour chacune) utilisant les techniques de convulation, puis un égaliseur numérique modélisé sur l' ISA 110..
UTILISATION
Le Liquid Channel est un processeur plutôt imposant (2 unités de hauteur) et de par sa taille son utilisation en est agréable. De interrupteur secteur à la section d'entrée, accueillant un vumètre, un sélecteur micro/ligne et le potentiomètre de gain, sans oublier le témoin (indispensable!) d'écrêtage. Mais aissi dans cette même section d'entrée on y retrouve l'activation de l'alim' fantôme, l'inverseur de phase et le filtre passe-haut. Plusieurs Led indiquent l'entrée choisie (micro, ligne, numérique, avec ou sans insertion du transformateur d'entrée intégré selon le type de préampli émulé). Il y a aussi une touche et deux indicateurs baptisés « Session Saver » : cette fonction très utile détecte toute situation où le signal analogique d'entrée risque de surcharger les convertisseurs numériques, et en réduit le niveau, si nécessaire, par pas de 1dB, jusqu'à 3dB. Très pratique, voir indispensable lors de séances à haute tension, où les retakes sont inenvisageables ! Sur cette même section il y a également les touches/indicateurs de choix de référence numérique : interne/AES ou Worldclock externe, et de la fréquence d'échantillonnage ( jusqu'à 192 kHz, Focusrite oblige..).
La section centrale de la machine permet l'exploitation de ses fonctions d'émulation de préamplis et de compresseurs. L'écran LCD, les 6 encodeurs et les 4 touches, sont pour moi suffisant pour travailler. Les « répliques » (appareils émulés) se choisissent en appuyant sur les touches Pre et Compressor implantées juste au-dessus de l'écran, puis en faisant défiler la liste des choix possibles via la molette de données, puis en appuyant dessus pour valider. De gauche à droite, les encodeurs permettent d'intervenir sur les harmoniques, une façon d’introduire une certaine « chaleur » de distorsion dont le type varie selon le modèle de préampli utilisé. Nous y reviendrons plus tard.. Mais aussi de régler le seuil, le release et le rattrapage de gain. Appelé « Make-Up ». Pas de doute on est bien en présence d'une bécane Focusrite.
Viens ensuite la section de l'égaliseur numèrique, qui lui est modélisé et non obtenu par convulation. Il offre trois bandes : correcteur de type Shelve pour les bandes grave/aigu et correcteur paramétrique pour le médium (Q commutable), basé sur les circuit de l'ISA 110. Mais surtout conçu pour des interventions mineures !
La dernière section de la face avant assure quant à elle la configuration globale du processeur : entrée des noms et enregistrement des programmes.. Petite subtilité tout de même. C'est dans cette section que l'on retrouve le moyen d’accéder à la fréquence de coupure du filtre passe-haut du préampli hardware de l'appareil.. Vous trouverez ça dans le menu « Setup ».
QUALITÉ SONORE
Nous voilà dans le vif du sujet.. En tant qu'utilisateur régulier de certaines machines qu'il est censé reproduire, et en explorant les douzaines de combinaisons de compresseurs et de préampli micro, à lampes ou à transistors, les « répliques » vont de satisfaisantes à réussis en passant par le « ..je suis perplexe.. ». Le son est tour à tour neutre ou coloré, chaud ou analytique, riche ou un peu décharné, brillant ou terne. Le tout avec un contrôle fin de la dynamique. Le son va du subtile au féroce, mais comparé aux vrais machines il demeure tout de même une certaine frustration. La convulation a encore beaucoup de progrès a faire, même si certains résultats sont parfaitement utilisables. La modélisation de l'égalisation basé, je le rappel sur l'ISA 110, est aussi par moment sujet à caution. En numérique il est encore très très difficile d'obtenir toutes les caractéristique d'une égalisation analogique. Comparativement à l'ISA 110, le son est plus étriqué. Cet état de fait est particulièrement sensible quand on applique des corrections dites musclées. Les harmoniques sont nettement moins agréables.. Ceci posé, l'ISA 110 du Liquid Channel n'est pas fait pour ça.. Donc contentez-vous, comme dit plus haut d'interventions subsidiaires.
Inutile de souligner que les convertisseurs sont excellents. Le préampli micro est de haute volée, et constitue presque à lui seul le fait que l'on peut ranger ce Liquid Channel dans les machines de tout premier ordre.
AVIS GLOBAL
Le Liquid Channel possède une interface solide et bien pensée. Les principaux accès sont immédiats. La qualité sonore est au dessus de tout soupçon. En revanche les convulations des différentes machines, comme dit précédemment, peuvent vous laisser sur votre faim. La véritable habilité réside dans le choix de l'utilisateur et de l'application de la couleur sonore recherchée. Les configurations sont très faciles à enregistrer. Ceux qui travaillent dans la postproduction peuvent tirer parti de cette fonction pour faire correspondre les voix refaites en postsynchro et celles enregistrées lors d'un tournage.
En usage studio musique, le grand intérêt de cette bécane réside dans le fait de pouvoir sélectionner une machine particulière non présente dans les racks. Mais il ne faudra pas oublier que ce Focusrite ne pourra hélas pas complétement palier à un manque. Il faut aussi impérativement se rappeler qu'il y a aussi un temps de réaction aux commandes, bien sûr absent dans les appareils originaux, qui réagissent pour leurs part instantanément, et une égalisation (je sais, je me répète) un peu timide mais restant néanmoins utilisable.
En revanche en studio domestique l'apport d'une telle machine me semble assez restreint. Tout comme pour les tranches de console, les compresseurs, etc.. hauts de gamme (comprenez professionnels). Pour pouvoir tirer pleinement toute la quintessence de ce Focusrite il faudra impérativement que le reste de votre studio soit à l'avenant. Sinon à mon avis peu voir pas d’intérêt.
UTILISATION
Le Liquid Channel est un processeur plutôt imposant (2 unités de hauteur) et de par sa taille son utilisation en est agréable. De interrupteur secteur à la section d'entrée, accueillant un vumètre, un sélecteur micro/ligne et le potentiomètre de gain, sans oublier le témoin (indispensable!) d'écrêtage. Mais aissi dans cette même section d'entrée on y retrouve l'activation de l'alim' fantôme, l'inverseur de phase et le filtre passe-haut. Plusieurs Led indiquent l'entrée choisie (micro, ligne, numérique, avec ou sans insertion du transformateur d'entrée intégré selon le type de préampli émulé). Il y a aussi une touche et deux indicateurs baptisés « Session Saver » : cette fonction très utile détecte toute situation où le signal analogique d'entrée risque de surcharger les convertisseurs numériques, et en réduit le niveau, si nécessaire, par pas de 1dB, jusqu'à 3dB. Très pratique, voir indispensable lors de séances à haute tension, où les retakes sont inenvisageables ! Sur cette même section il y a également les touches/indicateurs de choix de référence numérique : interne/AES ou Worldclock externe, et de la fréquence d'échantillonnage ( jusqu'à 192 kHz, Focusrite oblige..).
La section centrale de la machine permet l'exploitation de ses fonctions d'émulation de préamplis et de compresseurs. L'écran LCD, les 6 encodeurs et les 4 touches, sont pour moi suffisant pour travailler. Les « répliques » (appareils émulés) se choisissent en appuyant sur les touches Pre et Compressor implantées juste au-dessus de l'écran, puis en faisant défiler la liste des choix possibles via la molette de données, puis en appuyant dessus pour valider. De gauche à droite, les encodeurs permettent d'intervenir sur les harmoniques, une façon d’introduire une certaine « chaleur » de distorsion dont le type varie selon le modèle de préampli utilisé. Nous y reviendrons plus tard.. Mais aussi de régler le seuil, le release et le rattrapage de gain. Appelé « Make-Up ». Pas de doute on est bien en présence d'une bécane Focusrite.
Viens ensuite la section de l'égaliseur numèrique, qui lui est modélisé et non obtenu par convulation. Il offre trois bandes : correcteur de type Shelve pour les bandes grave/aigu et correcteur paramétrique pour le médium (Q commutable), basé sur les circuit de l'ISA 110. Mais surtout conçu pour des interventions mineures !
La dernière section de la face avant assure quant à elle la configuration globale du processeur : entrée des noms et enregistrement des programmes.. Petite subtilité tout de même. C'est dans cette section que l'on retrouve le moyen d’accéder à la fréquence de coupure du filtre passe-haut du préampli hardware de l'appareil.. Vous trouverez ça dans le menu « Setup ».
QUALITÉ SONORE
Nous voilà dans le vif du sujet.. En tant qu'utilisateur régulier de certaines machines qu'il est censé reproduire, et en explorant les douzaines de combinaisons de compresseurs et de préampli micro, à lampes ou à transistors, les « répliques » vont de satisfaisantes à réussis en passant par le « ..je suis perplexe.. ». Le son est tour à tour neutre ou coloré, chaud ou analytique, riche ou un peu décharné, brillant ou terne. Le tout avec un contrôle fin de la dynamique. Le son va du subtile au féroce, mais comparé aux vrais machines il demeure tout de même une certaine frustration. La convulation a encore beaucoup de progrès a faire, même si certains résultats sont parfaitement utilisables. La modélisation de l'égalisation basé, je le rappel sur l'ISA 110, est aussi par moment sujet à caution. En numérique il est encore très très difficile d'obtenir toutes les caractéristique d'une égalisation analogique. Comparativement à l'ISA 110, le son est plus étriqué. Cet état de fait est particulièrement sensible quand on applique des corrections dites musclées. Les harmoniques sont nettement moins agréables.. Ceci posé, l'ISA 110 du Liquid Channel n'est pas fait pour ça.. Donc contentez-vous, comme dit plus haut d'interventions subsidiaires.
Inutile de souligner que les convertisseurs sont excellents. Le préampli micro est de haute volée, et constitue presque à lui seul le fait que l'on peut ranger ce Liquid Channel dans les machines de tout premier ordre.
AVIS GLOBAL
Le Liquid Channel possède une interface solide et bien pensée. Les principaux accès sont immédiats. La qualité sonore est au dessus de tout soupçon. En revanche les convulations des différentes machines, comme dit précédemment, peuvent vous laisser sur votre faim. La véritable habilité réside dans le choix de l'utilisateur et de l'application de la couleur sonore recherchée. Les configurations sont très faciles à enregistrer. Ceux qui travaillent dans la postproduction peuvent tirer parti de cette fonction pour faire correspondre les voix refaites en postsynchro et celles enregistrées lors d'un tournage.
En usage studio musique, le grand intérêt de cette bécane réside dans le fait de pouvoir sélectionner une machine particulière non présente dans les racks. Mais il ne faudra pas oublier que ce Focusrite ne pourra hélas pas complétement palier à un manque. Il faut aussi impérativement se rappeler qu'il y a aussi un temps de réaction aux commandes, bien sûr absent dans les appareils originaux, qui réagissent pour leurs part instantanément, et une égalisation (je sais, je me répète) un peu timide mais restant néanmoins utilisable.
En revanche en studio domestique l'apport d'une telle machine me semble assez restreint. Tout comme pour les tranches de console, les compresseurs, etc.. hauts de gamme (comprenez professionnels). Pour pouvoir tirer pleinement toute la quintessence de ce Focusrite il faudra impérativement que le reste de votre studio soit à l'avenant. Sinon à mon avis peu voir pas d’intérêt.