Editorial du 16 mars 2013 : commentaires

Reconnu coupable d'homicide involontaire sur la personne de Michael Jackson et condamné par la justice américaine à 4 ans de prison, le docteur Conrad Murray va de nouveau devoir répondre de ses actes devant les tribunaux. Une centaine de membres de l’association française Michael Jackson Community le poursuit en effet pour "préjudice affectif et moral" devant le tribunal de Grande Instance d’Orléans, arguant du fait que certains d’entre eux ont fait des dépressions suite à la disparition du chanteur, voire pire, comme l’explique Myriam Walter, la présidente de l’asso :

"En ce qui me concerne, j’avais acheté mes billets pour aller le voir à Londres en juillet 2009. Ça aurait été pour moi une première de le voir sur scène. Mais je ne le verrai jamais."

Oui, je sais. Cette confession est à la limite du supportable tant on la sent chargée de souffrance. Je vous laisse donc faire une pause pour récupérer. J’en ai moi-même besoin…

(c’est la pause…)

(…encore un peu…)

(…c’est presque fini…)

(…ayé, c’est la fin de la pause !)

Certes, les mauvais esprits noteront que cette victime du terrible docteur Murray semble plus préoccupée par le fait de voir un chanteur plutôt que de l’entendre.

Certes, d’autres esprits chagrins souligneront que la justice française manque si cruellement de magistrats qu’il ne serait pas très citoyen de vouloir occuper le précieux temps de l’un d’entre eux sur une affaire comme celle-ci.

Mais tout de même : on espère que cette folle requête, qui ne vise aucunement à soutirer de l’argent à qui que ce soit, obtiendra gain de cause. Car alors s’ouvriront les portes de tous les possibles. On poursuivra l’Université qui a mal formé le docteur Murray, les parents Jackson pour avoir fait un fils à la santé si précaire, Michael pour ne pas avoir été fichu de survivre à ses fans, et la nature elle-même pour avoir fait de l’homme une espèce mortelle.

Avec un tel précédent juridique, je pense d’ailleurs qu’on pourrait envisager d’attaquer les fans de Michael Jackson, qui n’aurait jamais connu un tel succès sans eux, et qui n’aurait donc pas eu, sans eux, les moyens de recourir aux services du docteur Conrad Murray.

C’est en tout cas le 11 avril prochain que le tribunal devra se prononcer sur ce dossier crucial. Et pour ne pas vivre dans l’attente angoissée du verdict, je ne suis pas mécontent de devoir être en Allemagne à ce moment-là, en compagnie de 45 d’entre vous pour nous rendre, tous ensemble, au Musikmesse.

Mais il faudra bien patienter jusque-là… Alors je vous ai prévu de la lecture, à commencer par les trois articles de  cette semaine : un petit point sur l’iPad pour les musiciens, le test de 3 pédales Bogner très recommandables, et le banc d’essai du premier synthé développé par Waves, beaucoup moins recommandable si l’on en croit Sleepless.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
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