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Sujet C'est quoi une auto-prod?

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Sujet de la discussion C'est quoi une auto-prod?
Prenons deux artistes sans label

Le premier, artiste en herbe, travaille dans un coin de sa chambre avec une config mini, fait tout tout seul, éventuellement avec l'aide gratuite de quelques potes. Et se débrouille pour vendre son petit album comme il peut.

Le second, grosse fortune, s'installe un vrai studio pro dans le vaste grenier de sa villa avec piscine. Il fait appel aux meilleurs ingénieurs, arrangeurs, musiciens de session, réalisateur de clip vidéo, attaché de presse, agence de com etc...

Dans les deux cas il n'y a ni label, ni producteur et tout le financement a été assuré par l'artiste lui-même. On peut parler dans les deux cas d'auto-production.

Mais j'ai l'impression que tout le monde ne sera pas d'accord. Alors, elle est où la limite?

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


2
aucune différence sinon de budget entre les 2 cas ...
néanmoins ce n'est pas parce que tu finances ou non ton album que tu es ou pas ton propre producteur , pour être producteur il faut avoir la capacité de vendre , à un utilisateur final ou un intermédiaire ...

Label cela ne veut rien dire non plus en fait , ce terme est utilisé mais n'a pas de sens et ne traduit pas ce que fait réellement une société... (éditeur , producteur ? ect ce n'est pas la même chose ), un label c'est juste une marque , pas la définition d'une activité ... nike est un label , cleanex aussi ...
3
La question n'est pas vraiment là. Producteur, éditeur, manager, label, maison de disques sont aujourd'hui des notions extrêmement perméables et imbriquées. Le producteur ne doit pas nécessairement avoir la capacité de vendre lui même. Il existe aussi des personnes dont le métier est le record deal, des placeurs  qui vivent de leur carnet d'adresses et prennent leur commission au passage.

Je lis souvent sur AF et ailleurs "l'avenir est à l'auto-production, à bas les majors, on n'a plus besoin des maisons de disques, etc" Mais tu reconnais que certaines autoproductions sont réalisées dans des conditions professionnelles, avec les mêmes intervenants et souvent les mêmes intermédiaires, pour finir parfois distribuées par une major.

Aors la question est : Qu'est-ce qui a changé? Qu'est-ce que la fin du monopole des maisons de disques a apporté? Qu'est-ce que la disparition (très hypothétique selon moi ) des majors souhaitée par certains va améliorer? Pour le moment je ne vois qu'une différence et elle n'est pas positive. Avant un artiste fauché avait une chance de trouver un investisseur. Maintenant c'est lui qui doit payer pour se faire connaître, tant pis pour lui s'il n'a pas les moyens.

Parce que, honnêtement, à talent égal, tu crois que le bidouilleur dans sa cave a une chance par rapport au gars qui peut s'entourer des meilleurs?

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


4
Dans les deux cas que tu décris il s'agit bel et bien d'autoproduction.
Mais bon, finalement, d'ici 5 ans à peu prêt tout les artistes seront autoproduits sous une forme ou sous une autre.

Le distinguo ne devrait-il pas se faire autour d'auto promu ou auto distribué?
5
Disons que la démocratisation du matos va permettre au mec perdu dans la campagne de mettre en boîte ses idées et des les proposer à tout le monde via myspace ou autre, donc en quelque sorte l'auto-prod va se développer, mais je pense pas voir des mecs auto-produits gagnant des awards à la télé dans 10 ans !!
Shadowblink
6
La distribution n'est plus vraiment un problème aujourd'hui. N'importe qui peut trouver un distributeur au moins numérique sans avoir besoin d'un label. Par contre pour la promotion encore moins que pour la production, je ne crois pas qu'il y ait de place pour l'amateurisme, ni aujourd'hui, ni demain. La fin du monopole des maisons de disque a signifié une surabondance de l'offre. Il faut se faire à l'idée que beaucoup de productions, même de qualité, ne trouveront jamais leur public. Trouver le public c'est le rôle de la promotion.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


7
Je lis de partout que la promotion d'un artiste passe par la scène ,la scène et la scène !
Je vois de partout des artistes qui tournent et ne visent que la scène ! avec un parterre de fans dansants et fètards ! le milieu apprécie cette démarche et considère que la musique ne devient intéressante qu'interprétée sur scène ! donc dans cet esprit, ne pas faire de scène est rédhibitoire et ferme les portes de la distribution-labellisation-promotion à tout artistes qui ne se prète pas à ce petit jeu !

Raisonnablement, ce n'est pas de posséder des supports physiques (CD) dans les bacs ,qui fera la différence et ,c'est donc, pour ceci que la mise en ligne des oeuvres a pu générer autant d'espoirs pour certains ,afin d'avoir une éventuelle audience !
Du reste toutes les musiques ne se prètent pas à la scène et d'autre part , ce n'est pas tout les artistes qui désirent se produire devant un parterre de fans conditionnés par la promo . 

   
Citation de shadowblink :
mais je pense pas voir des mecs auto-produits gagnant des awards à la télé dans 10 ans !!

Rest à savoir, ce que l'on recherche dans le fait de commettre de la musique !
D'ailleur, il faudrait poser une question annexe : qu'est-ce qu'on entend par réussite :

-un petit fonctionnariat dans la musique ,une petite rente régulière avec placement  de ces oeuvres ici ou là ,?
- une grosse montagne d'euro ,tout d'un coup suite à un tube énaauurme qu'il faudra jouer lamentablement sur toutes les scène d'europe pendant six mois puis plus rien ?
- un vedettariat à vie  improbable de nos jours , avec contrats stipulants qu'on est signé pour X albums quite à faire n'importe quoi au bout du troisième (inspiration )...

Citation de epebe :
Dans les deux cas il n'y a ni label, ni producteur et tout le financement a été assuré par l'artiste lui-même. On peut parler dans les deux cas d'auto-production.

Mais j'ai l'impression que tout le monde ne sera pas d'accord. Alors, elle est où la limite?

la limite,c'est Savoir, si les artistes en quète de scène pour se promouvoir trouvent ce qu'ils cherchent ,c'est à dire un public qui pourra influer sur leur éventuel avenir ou pas . Parce que ,la promotion pour la promotion avec investissement financier de l'artiste ou pas , ça peut déboucher sur pas grand chose ou, ça peut faire la différence , et si le public est au RdV ,alors , la machine peut éventuellement se mettre en route ,welcome to ...! 

Pour le reste , internet ainsi que la démocratisation des outils du musicens n'ont rien changé si ce n'est susciter des milliers de vocations pas toujour légitimes !

[ Dernière édition du message le 18/11/2009 à 08:13:40 ]

8
Je considère la réussite comme le fait de pouvoir vivre décemment et durablement de sa musique.

Ceci ne prend ni en compte la qualité, ni le nombre d'albums vendus.

Concernant la démocratisation et les vocations suscitées et pas toujours légitimes, l'auditeur fera le tri.
Shadowblink
9
Citation de shadowblink :
Concernant la démocratisation et les vocations suscitées et pas toujours légitimes, l'auditeur fera le tri.

Oui, précisément, pour que l'auditeur puisse faire le tri au milieu de l'empilement d'offre musicale d'auto-produits ,notamment, il faudrait avoir une visibilité-lisibilité suffisante ,ce qu'internet pourrait  ou aurait pu permettre mais, ce n'est pas le cas ! dans les faits ,ça ne le fait pas sans une promo de qualité donc,chère !
10
Certes !

Encore que je connais des petits groupes qui à force de scènes locales, festivals, 1ères parties d'artistes plus renommés, etc... montent petit à petit et commencent à avoir des rentrées d'argent acceptables.

Évidemment pour passer un niveau supérieur, une promo correcte est indispensable !
Shadowblink