Sujet compositeurs pour le jeu video

Pourquoi ? je veux dire : quelle est la question liée au business et à l'autoproduction ?

en fait, cette demande est plus liée au business, qu'à l'autoproduction

pour les personnes concernées par cette industrie, la cour de cassation a rendu (juin 2009) un jugement concernant le jeu video,  qui en fait une oeuvre de collaboration, alors qu'elle etait considérée oeuvre collective jusqu'à present.

(si vous le desirez, je peux rentrer dans les details)

ce qui veut dire, que la jurisprudence pourrait , dans un avenir proche, donner des armes à la gestion collective pour partir à l'attaque d'un bastion extremement productif.(ce qui n'est pas un mal, bien évidement, mais doit se faire avec un minimum de concertation)

du coup, ça concerne tous les compositeurs français, membres de la sacem ou pas.

d'où mon post, pour essayer de se causer, de se compter, de temoigner, et de tenter de trouver des solutions pour que les français aient enfin la possibilité de recouvrer un travail qu'il leur est , à ce jour, plus ou moins interdit.

phoenix, si je ne l'ai pas créé au bon endroit sur le site, il va de soi que tu peux deplacer ce post à l'endroit qu'il te semblera être le plus approprié.

Aucun souci ! Le truc, c'est qu'il me semble judicieux de préciser le but le plus précis possible du topic, sinon il risque de rester vide ou de partir en sucette.

Voilà qui est donc fait, merci !

Salut,

Pourquoi est ce à ce jour plus ou moins interdit pour les français? Même si on est pas est adhérent à la sacem?

c'est un peu long à expliquer un dimanche ;) ,

mais en résumé,

les éditeurs de jeu video partent du principe que, si les premiers jeux integraient une "musique" générée par une puce, et qu'un programmeur "composait", cette "musique" n'etait en fait que du code informatique.

par ex, vers 1976, tous les jeux qu'on trouvait au bistrot du coin (pong, space invader, brickwall.....)

aujourd'hui, il est evident que la musique de jeu est devenue un peu plus riche que les signaux sinus et square des années 70, de plus, les juristes ont montré que si on pouvait jouer au jeu en coupant la musique dans un menu, c'est que celle ci ne faisait pas partie de l'infrastructure informatique du jeu, elle pouvait etre dissociée, et meme etre vendue sous forme de cd.

damned, la musique n'etait que de la musique :)

deuxiemement, historiquement,  l'industrie s'est developpée principalement aux US et au Japon, avec des systemes de protection et de gestion des droits d'auteur basés sur le copyright (à la manière des studios hollywoodiens pour le cinema), où parfois, le compositeur etait salarié du studio et cédait la totalité de ses droits (droit moral et droits patrimoniaux , exploitation et reproduction) à universal, paramount ou autre fox du XXieme....

on trouve encore ce shema du compositeur salarié en france. souvent on l'appelle "sound designer" pour ne pas lui rappeler qu'il pourrait prétendre à des droits d'auteur.

on trouve aussi , des compositeurs qui signent leur musique sous un pseudo

on trouve aussi des compositeurs qui ne sont pas mentionnés aux crédits du jeu, car ils passent par une société "ecran".

bref, tout ceci n'est pas tres joli joli.

les éditeurs préferent se tourner vers des solutions plus simples pour eux, c'est à dire aller chercher des compositeurs non européens qui acceptent de ceder la totalité de leurs droits .

aussi, il n'est pas question que les compositeurs qui travaillent en france pour des éditeurs français (ou pas) livrent ici , sur ce post , leur temoignage (sauf si ils le veulent) , mais juste qu'ils se signalent en postant un mot .

il n'est pas question de taper sur qui que ce soit, mais juste de commencer à réflechir au futur.

cet meme appel a été lancé sur compositeur.org ainsi que sur macmusic.org, il s'agit de notre metier, et pas de querelle de chapelle :)

bon dimanche

christophe heral

Merci pour la réponse! Je n'en attendais pas tant! Et moi qui pensais que les creatives commons pourraient permettre d'harmoniser les règles au niveau mondial... en particulier dans tout ce qui est musique à l'image. C'est toujours la même bataille: copyright contre droit moral inaliénable.