SACEM et droits d'auteurs en diffusion radio ?
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Pikabond
Après avoir épluché longuement les forums, je n'ai trouvé aucune réponse à cette question :
- Est il possible de toucher des droits d'auteurs lors des passages radio ?
Cette question est déjà, en elle même, hallucinante non ?
Je suis inscrit à la Sacem et j'ai écrit et composé un titre qui à été diffusé plus de 700 fois sur un groupe de radios locale dans les stations de sports d'hiver.
Est il possible de contourner la méthode de répartition de la sacem qui devrait me verser 20 balles et filer le reste à Goldman et Obispo?
Par exemple, avec une attestation de diffusion de la part du programmateur? en mentionnant le nombre de diffusions?
Et qu'en est il pour les lives ? Nous jouons notre titre envion 90/100 fois par an dans les bars, pubs et autres représentations...
Merci d'avance pour vos retours !
Flo Jobb
Citation de Pikabond
Ce barême date de 2006, je le connaissait ... Il indique pour 230 seconde de passage radio locale, 19 euros de droits .... Mon titre est passé 700 fois ! Je pense vraiment avoir du mal à récupérer 14000 balle de droits d'auteur
Il indique aussi :
Pour une radio plus "petite", comme Fun Radio, ces taux sont respectivement de 0,0469 et 0,0084 (0,0553 euros la minute).
Ce qui fait, pour un morceau de 3'30 diffusé 700 fois... 122 euros. Faut pas se leurer, en radio locale, on est à 99% du temps sur ce cas là :)
Encore une fois, en supposant que tu aies pu récupérer les preuves de diffusion (plan média, etc...) et les aies fournies à la SACEM.
https://soundcloud.com/iamdejavu
Flo Jobb
Citation de youtou
c'est faux en théorie, mais hélas souvent vrai en pratique, et ce avec des sommes bien plus importantes que 0.05€ par semestre hein.
C'est là qu'est l'intérêt d'un éditeur, dont le taf est sur le papier de trouver un débouché à l'oeuvre (comme un passage radio), et s'il prend 50% sur les droits de diff, s'assure également qu'ils sont bien répartis.
Ca me semble compliqué pour un artiste d'assurer à la fois la casquette d'auteur, compositeur, mixeur, éditeur, manager... et j'en passe. En l'occurrence récupérer les droits, c'est le taf d'un éditeur (qui a les contacts des régies radios, SACEM, etc...). Sans éditeur, ça se tente, mais c'est plus dur, ça bouffe de l'énergie, pour peu de résultats.
Hors sujet :
On rejoint un peu le débat plus large de l'ubérisation de la société, etc... Avant les VTC, les compagnies de taxi s'en mettaient plein les fouilles avec parfois des arguments limite. Uber est arrivé et à tout défoncé, prônant l'individualisme, l'auto entrepreunariat, tout ça a des tarifs imbattables à l'époque (plus nécéssairement le cas aujourd'hui), engendrant précarité pour ses "pseudos" auto entrepeneurs. Pour le compositeur aujourd'hui, l'analogie (certes rapide) peut être faite : à l'époque les maisons de disque (éditeurs comme producteurs) c'était le seul pass vers l'enregistrement un peu pro, avec des dérives pompe à fric monstrueuses, aujourd'hui tout le monde peut créer voire mixer chez lui, plus besoin d'avance d'éditeurs/producteurs pour du matos ou des heures de studio, liberté totale (j'en suis le premier satisfait sur le papier), sauf que... on découvre la partie administrative, qui est un vrai boulot. Et opaque, à moins d'avoir passé des heures à se former sur le sujet. Morale : il vaut mieux avoir des gens pour se faire accompagner. Editeur, ou un très bon ami calé en SACEM.
https://soundcloud.com/iamdejavu
[ Dernière édition du message le 13/02/2019 à 16:04:39 ]
croulebarbe
C'est là qu'est l'intérêt d'un éditeur, dont le taf est sur le papier de trouver un débouché à l'oeuvre (comme un passage radio), et s'il prend 50% sur les droits de diff
L'éditeur prend 1/3 des droits d'exécution, l'auteur 1/3 et le compositeur 1/3.
C'est beaucoup mieux que dans les pays anglo-saxons où l'éditeur en prend la moitié.
<<<<<<<< Hú Li >>>>>>>>
Flo Jobb
L'éditeur prend 1/3 des droits d'exécution, l'auteur 1/3 et le compositeur 1/3.
C'est beaucoup mieux que dans les pays anglo-saxons où l'éditeur en prend la moitié.
En fait c’est un peu plus compliqué que ça :
https://createurs-editeurs.sacem.fr/sacem-et-moi/repartition-droits-auteur
Ça dépend si on parle d’une exécution publique, ou de l’utilisation d’un support enregistré, etc...
https://soundcloud.com/iamdejavu
the bubble
Ca me semble compliqué pour un artiste d'assurer à la fois la casquette d'auteur, compositeur, mixeur, éditeur, manager... et j'en passe. En l'occurrence récupérer les droits, c'est le taf d'un éditeur (qui a les contacts des régies radios, SACEM, etc...). Sans éditeur, ça se tente, mais c'est plus dur, ça bouffe de l'énergie, pour peu de résultats.
Hors sujet :
et qu'est ce que tu crois qu'on fait quand on a pas le choix, que personne ne vient t'aider (sauf quelques rares personnes) ? ben tu fais tout tout seul et du coup t'es dans la merde, comme moi.
et se former ça coûte trop cher, donc le cercle reste vicieux donc tu fais quoi? t'abandonnes l'idée de vouloir faire ce métier malgré tes envies démesurée de vouloir le faire, c'est pas plus compliqué que ça.
Flo Jobb
et se former ça coûte trop cher
Faux, si tu es sociétaire SACEM, voire cotise à l’Agessa, tu as un nombre conséquent de formations financées à ta disposition.
Après pour le reste de ton commentaire, je n’ai pas saisi si ton ton était simplement défaitiste, ou un peu plus énervé, mais mon propos n’est pas de décourager qui que ce soit, plus de soulever l’importance de chaque acteur dans ce secteur, ce qu’on oublie un peu trop souvent en plein bouleversement numérique, où chacun peut tout faire tout seul grâce à 15000 tutos sur YouTube, et se croit expert sur la base d’élucubrations san fin sur les forums internet (comme AF) à la sauce fake news (il n’y a qu’à voir les sujets sur la SACEM sur AF, où on voit régulièrement les mêmes remarques sur la SACEM qui ne fait rien, donne tout aux mêmes, blabla...).
Rien de personnel bien entendu (et en aucun cas en réponse à ton message), j’estime juste importante la place de l’information au lieu de l’intox, et c’était dans ce but que je soulevais l’importance de l’editeur, un peu mis de côté
https://soundcloud.com/iamdejavu
noizydon
En réalité, le problème que tu soulèves existe bien.
En effet, pour la SACEM, le décompte des radios locales n'est pas le même que pour les radios nationales.
En gros, les radios locales sont forfaitisées au global (sans playlists détaillées - parce que trop de boulot-) alors que les nationales sont décomptées au titre (playlists détaillées - parce que beaucoup d'argent-).
Souvent, ce truc n'est pas connu ou alors oublié.
--
Afin de faire partie des artistes dont les droits sont décomptés dans le cadre de la "forfaitisation" des radios locales, il est nécessaire de faire presser ses oeuvres sur un nombre de supports suffisant.
A l'époque de ma discussion avec la SACEM sur le sujet, le nombre de pressage nécessaire était de 500, mais cela a pu évoluer depuis.
Le diable est dans les détails.
@+
[ Dernière édition du message le 14/02/2019 à 11:24:37 ]
croulebarbe
En fait c’est un peu plus compliqué que ça :
https://createurs-ed…ion-droits-auteur
Ça dépend si on parle d’une exécution publique, ou de l’utilisation d’un support enregistré, etc...
J'ai bien parlé d'exécution publique. Si on parle des droits de reproduction mécaniques, c'est 50% pour l'éditeur et 50% pour l'auteur et le compositeur (ou les).. Donc ce n'est pas très compliqué
<<<<<<<< Hú Li >>>>>>>>
Pikabond
Pour une radio plus "petite", comme Fun Radio, ces taux sont respectivement de 0,0469 et 0,0084 (0,0553 euros la minute).
Ce qui fait, pour un morceau de 3'30 diffusé 700 fois... 122 euros. Faut pas se leurer, en radio locale, on est à 99% du temps sur ce cas là
Et pourtant, quand tu fais le test avec le calculateur, pour 1 minute fun radio, on est à 3,32 euros ... j'ai du mal à suivre
Et pour les radios locales, 5,64 ...
Pour les concerts, je peux moi même déclarer la liste des oeuvres jouées à la Sacem ? Je suis intermittent, et je me vois mal demander aux personnes qui m'embauchent de faire une démarche supplémentaire lors des concerts... Il y en a déjà que les démarches Guso font fuir !
the bubble
Faux, si tu es sociétaire SACEM, voire cotise à l’Agessa, tu as un nombre conséquent de formations financées à ta disposition.
oui je suis sociétaire sacem, sauf qu'une formation coûte au moins 1500 balles (la plus basique).
mon ton était plutôt énervé, quand tu contactes des radios locales qui ne te répondent même pas, alors que c'est leur rôle et que les programmeurs des smacs sont en mode intouchable (sauf pour leurs potes qui eux "le valent bien") pour te laisser une chance sur scène, rien qu'une fois histoire de faire tes preuves. tout c'est ça le monde réel.
puis des fois tu tombes sur des gens biens qui te donnent ta chance (mais c'est très rare) et là tu peux enfin te situer en tant qu'artiste et te dire qu'au moins t'auras essayé, mais c'est une fois sur mille. Et crois moi ça n'a rien à voir avec une quelconque idée d'avoir du "talent" ou pas.
(comme AF) à la sauce fake news (il n’y a qu’à voir les sujets sur la SACEM sur AF, où on voit régulièrement les mêmes remarques sur la SACEM qui ne fait rien, donne tout aux mêmes, blabla...).
le fait que les ressources soient mal réparties n'est en aucun cas une intox ni une fake news, et ce quel que soit le métier et mode de rémunération, c'est un fait encore une fois, sinon tout le monde vivrait bien, notoriété ou non. Je ne vais pas refaire le système de répartition à moi tout seul, c'est sûr, ni changer le système tout court.
sur les croyances populaires d'internet, je dirais aussi qu'en france, on croit un peu trop au diplôme et pas assez en l'expérience et formation continue. Attention: je n'ai pas dit que les diplômes étaient inutiles.
[ Dernière édition du message le 14/02/2019 à 18:25:20 ]
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