Sujet Droits voisins, je suis dans le brouillard !
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Harlequin
3236
Squatteur·euse d’AF
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Sujet de la discussion Posté le 19/02/2021 à 13:49:12Droits voisins, je suis dans le brouillard !
J'aimerais revenir sur les droits voisins du point de vue d'un compositeur. (abordé rapidement sur un autre sujet il y a quelques semaines)
J'ai l'impression que je n'ai pas saisi quelquechose car ça me parait contreproductif.
Ce que je pense avoir compris :
- le compositeur engage un interprète pour exécuter la partition sur l'enregistrement
- il déclare l'interprète en déposant le morceau
- l'interprète touchera ses droits automatiquement via les organismes concernés en cas de diffusion (s'il s'est inscrit, ce qui semble ne pas courir les rues !)
- l'interprète conserve le droit de ne pas autoriser la diffusion de l'oeuvre à laquelle il a participé : S'il ne veut pas que le compositeur dépose le morceau sur deezer au autre, il peut refuser et le compositeur se met sa création sur l'oreille. Ou il ne veut pas que le morceau soit vendu pour une pub par la suite, idem.
J'ai l'impression d'avoir raté quelquechose car dans ce cas ça dissuaderait totalement de faire appel à des artistes interprètes, même juste dans le doute, non ?
Il suffit de se fâcher avec quelqu'un pour voir toute une oeuvre partir à la poubelle, ou d'avoir "embauché" l'ab... de service sans l'avoir vu venir et il dira toujours non à tout, juste parcequ'il peut le faire donc pourquoi se gêner ^^
S'il a touché son cachet et qu'il sait qu'une diffusion ne lui rapportera pas grand chose car on ne travaille pas tous pour Disney le compositeur n'a pas beaucoup d'arguments à lui opposer.
Sans compter qu'en cas de grosse session avec de très nombreux interprètes les démarches pour recueillir les consentements de tout le monde seront déjà laborieuses.
Ca me parait délirant
Quelqu'un pourrait-il m'expliquer ?
J'ai l'impression que je n'ai pas saisi quelquechose car ça me parait contreproductif.
Ce que je pense avoir compris :
- le compositeur engage un interprète pour exécuter la partition sur l'enregistrement
- il déclare l'interprète en déposant le morceau
- l'interprète touchera ses droits automatiquement via les organismes concernés en cas de diffusion (s'il s'est inscrit, ce qui semble ne pas courir les rues !)
- l'interprète conserve le droit de ne pas autoriser la diffusion de l'oeuvre à laquelle il a participé : S'il ne veut pas que le compositeur dépose le morceau sur deezer au autre, il peut refuser et le compositeur se met sa création sur l'oreille. Ou il ne veut pas que le morceau soit vendu pour une pub par la suite, idem.
J'ai l'impression d'avoir raté quelquechose car dans ce cas ça dissuaderait totalement de faire appel à des artistes interprètes, même juste dans le doute, non ?
Il suffit de se fâcher avec quelqu'un pour voir toute une oeuvre partir à la poubelle, ou d'avoir "embauché" l'ab... de service sans l'avoir vu venir et il dira toujours non à tout, juste parcequ'il peut le faire donc pourquoi se gêner ^^
S'il a touché son cachet et qu'il sait qu'une diffusion ne lui rapportera pas grand chose car on ne travaille pas tous pour Disney le compositeur n'a pas beaucoup d'arguments à lui opposer.
Sans compter qu'en cas de grosse session avec de très nombreux interprètes les démarches pour recueillir les consentements de tout le monde seront déjà laborieuses.
Ca me parait délirant
Quelqu'un pourrait-il m'expliquer ?
[ Dernière édition du message le 19/02/2021 à 13:54:39 ]
Eric Music Strasbourg
4596
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 17 ans
2 Posté le 19/02/2021 à 21:30:01
ben oui j'ai compris la même chose...
quand tes interprètes décident de te faire c... ben t'es comme un con... du coup un contrat d'engagement avec promesse de ne pas s'opposer à l'utilisation des prises... mais bon faut pas le faire à la fin...
quand tes interprètes décident de te faire c... ben t'es comme un con... du coup un contrat d'engagement avec promesse de ne pas s'opposer à l'utilisation des prises... mais bon faut pas le faire à la fin...
Eric
phoenix (was acapela)
2795
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 19 ans
3 Posté le 19/02/2021 à 21:30:53
Je reprends ton post :
1/ le compositeur engage un interprète pour exécuter la partition sur l'enregistrement
2a/ il dépose le morceau >> SACEM (l'interprète n'est pas concerné par cette procédure)
2b/ il déclare l'interprète sur le feuillet ADAMI ou SPEDIDAM
3/ l'interprète touchera des droits, d'emblée, dès lors que l'enregistrement est édité, pressé, etc, via la SDRM qui a été payée à la fabrication des supports édités.
3/ par ailleurs, l'interprète touchera des droits lors de la diffusion.
Ha, là non : dès lors que l'interprète a été engagé, qu'il a un contrat de travail et qu'il a été rémunéré pour son travail d'interprétation, il ne peut pas empêcher l'exploitation de l'oeuvre, il n'en a pas le droit.
Au même titre que si tu vas faire réparer ta voiture, l'employé du garagiste ne pourra pas "défaire" la réparation de ta voiture au motif qu'il s'est engueulé avec son patron.
Les mecs vont être rémunérés, donc ils doivent donner leurs coordonnées sociales et ils auront un contrat de travail (contenant le consentement) qu'ils devront signer pour pouvoir jouer et être rémunérés... et, accessoirement, toucher des droits voisins.
C'est simple : tu veux bosser ? tu donnes tes infos, et tu signes le contrat de travail ainsi que la feuille d'émargement Spedidam ou Adami. Sinon, tu ne joues pas, et tu n'es donc pas payé. Eh ben je t'assure que là, ça va tout de suite beaucoup plus vite pour récupérer toutes les infos !
Citation :
- le compositeur engage un interprète pour exécuter la partition sur l'enregistrement
- il déclare l'interprète en déposant le morceau
- l'interprète touchera ses droits automatiquement via les organismes concernés en cas de diffusion (s'il s'est inscrit, ce qui semble ne pas courir les rues !)
1/ le compositeur engage un interprète pour exécuter la partition sur l'enregistrement
2a/ il dépose le morceau >> SACEM (l'interprète n'est pas concerné par cette procédure)
2b/ il déclare l'interprète sur le feuillet ADAMI ou SPEDIDAM
3/ l'interprète touchera des droits, d'emblée, dès lors que l'enregistrement est édité, pressé, etc, via la SDRM qui a été payée à la fabrication des supports édités.
3/ par ailleurs, l'interprète touchera des droits lors de la diffusion.
Citation :
Il suffit de se fâcher avec quelqu'un pour voir toute une oeuvre partir à la poubelle, ou d'avoir "embauché" l'ab... de service sans l'avoir vu venir et il dira toujours non à tout, juste parcequ'il peut le faire donc pourquoi se gêner ^^
S'il a touché son cachet et qu'il sait qu'une diffusion ne lui rapportera pas grand chose car on ne travaille pas tous pour Disney le compositeur n'a pas beaucoup d'arguments à lui opposer.
Ha, là non : dès lors que l'interprète a été engagé, qu'il a un contrat de travail et qu'il a été rémunéré pour son travail d'interprétation, il ne peut pas empêcher l'exploitation de l'oeuvre, il n'en a pas le droit.
Au même titre que si tu vas faire réparer ta voiture, l'employé du garagiste ne pourra pas "défaire" la réparation de ta voiture au motif qu'il s'est engueulé avec son patron.
Citation :
Sans compter qu'en cas de grosse session avec de très nombreux interprètes les démarches pour recueillir les consentements de tout le monde seront déjà laborieuses.
Ca me parait délirant
Les mecs vont être rémunérés, donc ils doivent donner leurs coordonnées sociales et ils auront un contrat de travail (contenant le consentement) qu'ils devront signer pour pouvoir jouer et être rémunérés... et, accessoirement, toucher des droits voisins.
C'est simple : tu veux bosser ? tu donnes tes infos, et tu signes le contrat de travail ainsi que la feuille d'émargement Spedidam ou Adami. Sinon, tu ne joues pas, et tu n'es donc pas payé. Eh ben je t'assure que là, ça va tout de suite beaucoup plus vite pour récupérer toutes les infos !
Harlequin
3236
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
4 Posté le 20/02/2021 à 01:22:52
Citation de phoenix :
Je reprends ton post :
Citation :- le compositeur engage un interprète pour exécuter la partition sur l'enregistrement
- il déclare l'interprète en déposant le morceau
- l'interprète touchera ses droits automatiquement via les organismes concernés en cas de diffusion (s'il s'est inscrit, ce qui semble ne pas courir les rues !)
1/ le compositeur engage un interprète pour exécuter la partition sur l'enregistrement
2a/ il dépose le morceau >> SACEM (l'interprète n'est pas concerné par cette procédure)
2b/ il déclare l'interprète sur le feuillet ADAMI ou SPEDIDAM
3/ l'interprète touchera des droits, d'emblée, dès lors que l'enregistrement est édité, pressé, etc, via la SDRM qui a été payée à la fabrication des supports édités.
3/ par ailleurs, l'interprète touchera des droits lors de la diffusion.
Citation :Il suffit de se fâcher avec quelqu'un pour voir toute une oeuvre partir à la poubelle, ou d'avoir "embauché" l'ab... de service sans l'avoir vu venir et il dira toujours non à tout, juste parcequ'il peut le faire donc pourquoi se gêner ^^
S'il a touché son cachet et qu'il sait qu'une diffusion ne lui rapportera pas grand chose car on ne travaille pas tous pour Disney le compositeur n'a pas beaucoup d'arguments à lui opposer.
Ha, là non : dès lors que l'interprète a été engagé, qu'il a un contrat de travail et qu'il a été rémunéré pour son travail d'interprétation, il ne peut pas empêcher l'exploitation de l'oeuvre, il n'en a pas le droit.
Au même titre que si tu vas faire réparer ta voiture, l'employé du garagiste ne pourra pas "défaire" la réparation de ta voiture au motif qu'il s'est engueulé avec son patron.
Citation :Sans compter qu'en cas de grosse session avec de très nombreux interprètes les démarches pour recueillir les consentements de tout le monde seront déjà laborieuses.
Ca me parait délirant
Les mecs vont être rémunérés, donc ils doivent donner leurs coordonnées sociales et ils auront un contrat de travail (contenant le consentement) qu'ils devront signer pour pouvoir jouer et être rémunérés... et, accessoirement, toucher des droits voisins.
C'est simple : tu veux bosser ? tu donnes tes infos, et tu signes le contrat de travail ainsi que la feuille d'émargement Spedidam ou Adami. Sinon, tu ne joues pas, et tu n'es donc pas payé. Eh ben je t'assure que là, ça va tout de suite beaucoup plus vite pour récupérer toutes les infos !
Ca me parait beaucoup mieux ta version
Mais j'aurais donc mal interprété ça :
Citation :
1. Les droits patrimoniaux
1.1. Le droit d’autoriser (ou d’interdire)
Avant 1985, aucune loi ne reconnaissait officiellement aux artistes-interprètes de droits sur leurs prestations enregistrées et leurs exploitations ultérieures.
C’est-à-dire que les artistes ne tiraient aucune rémunération de la diffusion et de l’exploitation de l’enregistrement auquel ils avaient pourtant participé.
La loi du 3 juillet 1985, dite “Loi Lang” dont tu as entendu ou tu entendras souvent parler, a finalement reconnu “officiellement” à l’artiste-interprète un droit de PROPRIÉTÉ sur son interprétation. (Je dis “officiellement, parce qu’avant ça, c’était plutôt du cas par cas disons).
C’est-à-dire que l’interprète a désormais le droit d’autoriser ou d’interdire l’exploitation, la diffusion de son travail, ET SURTOUT il a le droit de le faire contre rémunération.
Donc, l’artiste a le droit d’autoriser (ou d’interdire) :
l’enregistrement de sa prestation
la reproduction de sa prestation (= faire des copies, fabriquer de multiples exemplaires)
la communication au public de sa prestation (= vente dans le commerce, diffusion par la radio, télévision,…)
toutes utilisations secondaires de sa prestation ( = musique de publicité, de film, sonneries, etc.)
Par conséquent, chaque fois qu’un producteur voudra exploiter ou diffuser une prestation de l’artiste-interprète, il devra obtenir l’autorisation écrite de celui-ci.
En principe, sans l’autorisation de l’artiste, un producteur n’a pas le droit d’utiliser sa prestation.
https://droit-de-la-musique.com/droits-artistes-interpretes/
?
Concernant la paperasse je parlais pas du moment de travailler, là effectivement je me doute que les mecs se dépêchent de fournir leurs papiers ^^ Mais au moment de rassembler les autorisations de tous les interprètes pour la diffusion/l'exploitation ultérieure d'une composition. Ca me parait absurde et pourtant c'est bien comme ça que je comprends le texte en lien
Citation de Ericmusicstrasbourg :
Tu penses que c'est légal comme clause ? Ce serait pas en contradiction avec la loi de 1985 ?ben oui j'ai compris la même chose...
quand tes interprètes décident de te faire c... ben t'es comme un con... du coup un contrat d'engagement avec promesse de ne pas s'opposer à l'utilisation des prises... mais bon faut pas le faire à la fin...
[ Dernière édition du message le 20/02/2021 à 01:25:03 ]
Eric Music Strasbourg
4596
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 17 ans
5 Posté le 20/02/2021 à 07:22:20
Ben je n'en sais rien mais les réponses qui ont été données me disent que c'est inutile... Tu payes la séance et cela te permet d'acquérir les droits d'utilisation...
Sauf que si tu prends un groupe de rock par exemple ben lors des répétitions personne n'est rémunéré parce que c'est souvent ou amateur ou autoproduit... (Sauf si il y a un producteur).
Dans ce cas rien ne peut te protéger si l'un musiciens et compositeur les autres deviennent interprètes mais dans l'esprit groupe de rock tu ne vas quand même pas payer tes potes pour acquérir le droit d'utiliser les enregistrements... A moins que tu ne sois très fortuné alors là tant mieux pour eux et pour toi...
Donc souvent ça devient compliqué par le manque de moyens.... Et ce qui est fabuleux au départ (création d'un groupe...) Peut devenir une galère si les autres n'ont pas l'âme du musicien...
Derrière tout ça y a juste un truc qui mène ce monde à sa perte : l'argent... La convoitise.. la jalousie...
Même les plus grands y ont été confrontés.
Regarde Supertramp... Quand Roger hogson écrit l'album "in the eye if the Roger" c'est juste pour faire du Supertramp tout seul et dire le cuisinier de Supertramp : c'est moi... Dans le fond peut être n'a t'il pas tort. Il faut rendre a César ce qui est a César...
Mais sera il assez intelligent pour voir que là encore, la perte de Supertramp pour nous (je suis fan) viens de cette envie de reconnaissance des autres membre du groupe qui ont peut être participé (je n'y étais pas donc je ne sais pas), des droits qu'on se dispute... Si demain des interprètes t'interdisent l'utilisation des enregistrements de tes compo alors tu sauras que même dans la musique la jalousie a pris place... qu'il n'aime ni toi ni ta musique mais ce qu'elle peut générer...
Mais lorsque tu prendras ton instrument pour jouer... Oublie tout ça... et reviens à l'essentiel : l'important ça n'est pas d'être reconnu par les autres mais d'être plus qu'un avec son instrument (et son stylo pour les auteurs) quand ton âme veut crier quelque chose (a toi même et aux autres).
Bonne musique.
Sauf que si tu prends un groupe de rock par exemple ben lors des répétitions personne n'est rémunéré parce que c'est souvent ou amateur ou autoproduit... (Sauf si il y a un producteur).
Dans ce cas rien ne peut te protéger si l'un musiciens et compositeur les autres deviennent interprètes mais dans l'esprit groupe de rock tu ne vas quand même pas payer tes potes pour acquérir le droit d'utiliser les enregistrements... A moins que tu ne sois très fortuné alors là tant mieux pour eux et pour toi...
Donc souvent ça devient compliqué par le manque de moyens.... Et ce qui est fabuleux au départ (création d'un groupe...) Peut devenir une galère si les autres n'ont pas l'âme du musicien...
Derrière tout ça y a juste un truc qui mène ce monde à sa perte : l'argent... La convoitise.. la jalousie...
Même les plus grands y ont été confrontés.
Regarde Supertramp... Quand Roger hogson écrit l'album "in the eye if the Roger" c'est juste pour faire du Supertramp tout seul et dire le cuisinier de Supertramp : c'est moi... Dans le fond peut être n'a t'il pas tort. Il faut rendre a César ce qui est a César...
Mais sera il assez intelligent pour voir que là encore, la perte de Supertramp pour nous (je suis fan) viens de cette envie de reconnaissance des autres membre du groupe qui ont peut être participé (je n'y étais pas donc je ne sais pas), des droits qu'on se dispute... Si demain des interprètes t'interdisent l'utilisation des enregistrements de tes compo alors tu sauras que même dans la musique la jalousie a pris place... qu'il n'aime ni toi ni ta musique mais ce qu'elle peut générer...
Mais lorsque tu prendras ton instrument pour jouer... Oublie tout ça... et reviens à l'essentiel : l'important ça n'est pas d'être reconnu par les autres mais d'être plus qu'un avec son instrument (et son stylo pour les auteurs) quand ton âme veut crier quelque chose (a toi même et aux autres).
Bonne musique.
Eric
[ Dernière édition du message le 20/02/2021 à 07:29:59 ]
Harlequin
3236
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
6 Posté le 20/02/2021 à 22:22:29
Ah oui mais je suis pas du tout dans l'optique groupe, je veux juste faire du sound design et de la compo pour les médias donc pas de problème de ce genre ! Il s'agit limite d'une embauche d'un intérimaire ^^ Sauf que le droit semble confus, ou alors trop touffu pour moi être ^^
Je vais essayer de trouver directement l'article sur legifrance ça ira peut-être mieux en fait !
Je vais essayer de trouver directement l'article sur legifrance ça ira peut-être mieux en fait !
noizydon
505
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 20 ans
7 Posté le 22/02/2021 à 12:13:26
Salut,
Inutile de vous monter le bourrichon.
Comme phoenix l'a indiqué, les droits de l'interprète se résument en la capacité de percevoir des droits voisins dans le cadre de la diffusion de leur interprétations. A priori rien d'autre.
--
Il est vrai que les auteurs d'une oeuvre peuvent exercer, même après cession, leur "droit moral" qui revient à pouvoir empêcher la dégradation de l'oeuvre dans le cadre d'une utilisation inappropriée (film pornographique, association à des visuels dégradants...etc).
--
Pour revenir au post d'origine :
C'est plutôt le producteur qui engage un interprète.
Négatif Ghost Rider
Avec un producteur, sûrement.
Avec un compositeur pointilleux, à la rigueur et encore,
Avec un interprète, je dirais pas possible et serais bien curieux de voir ça.
@+
Inutile de vous monter le bourrichon.
Comme phoenix l'a indiqué, les droits de l'interprète se résument en la capacité de percevoir des droits voisins dans le cadre de la diffusion de leur interprétations. A priori rien d'autre.
--
Il est vrai que les auteurs d'une oeuvre peuvent exercer, même après cession, leur "droit moral" qui revient à pouvoir empêcher la dégradation de l'oeuvre dans le cadre d'une utilisation inappropriée (film pornographique, association à des visuels dégradants...etc).
--
Pour revenir au post d'origine :
Citation :
- le compositeur engage un interprète pour exécuter la partition sur l'enregistrement
C'est plutôt le producteur qui engage un interprète.
Citation :
- l'interprète conserve le droit de ne pas autoriser la diffusion de l'oeuvre à laquelle il a participé :
Négatif Ghost Rider
Citation :
Il suffit de se fâcher avec quelqu'un pour voir toute une oeuvre partir à la poubelle,
Avec un producteur, sûrement.
Avec un compositeur pointilleux, à la rigueur et encore,
Avec un interprète, je dirais pas possible et serais bien curieux de voir ça.
@+
Harlequin
3236
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
8 Posté le 22/02/2021 à 21:24:35
Citation de noizydon :
Salut,
Inutile de vous monter le bourrichon...
J'espère que c'est bien ça oui.
Comment tu interprètes le passage que j'ai copié du site droitdelamusique ?
[ Dernière édition du message le 22/02/2021 à 21:31:01 ]
noizydon
505
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 20 ans
9 Posté le 22/02/2021 à 21:38:06
Salut,
Oui, évidemment.
A ma connaissance, l'artiste-interprète n'est pas un simple interprète.
Je m'explique, si le "simple interprète" est le violoncelliste qui joue une partition sur un album de Johnny, l'artiste-interprète est Johnny.
Les contrats ne sont donc pas les mêmes puisque ce sont avant tout des contrats d'artiste...
--
Bon, après, avec un contrat d'artiste qui tient la route, tous les droits sont cédés à l'exception du droit morale, alors...
Pour les interprètes, je pense que la question ne se pose pas, et quelque part heureusement d'ailleurs.
@+
Oui, évidemment.
A ma connaissance, l'artiste-interprète n'est pas un simple interprète.
Je m'explique, si le "simple interprète" est le violoncelliste qui joue une partition sur un album de Johnny, l'artiste-interprète est Johnny.
Les contrats ne sont donc pas les mêmes puisque ce sont avant tout des contrats d'artiste...
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Hors sujet :Là, si je me goure, je vais passer pour un âne !
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Bon, après, avec un contrat d'artiste qui tient la route, tous les droits sont cédés à l'exception du droit morale, alors...
Pour les interprètes, je pense que la question ne se pose pas, et quelque part heureusement d'ailleurs.
@+
phoenix (was acapela)
2795
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 19 ans
10 Posté le 23/02/2021 à 12:30:28
Citation :
La loi du 3 juillet 1985, dite “Loi Lang” dont tu as entendu ou tu entendras souvent parler, a finalement reconnu “officiellement” à l’artiste-interprète un droit de PROPRIÉTÉ sur son interprétation. (Je dis “officiellement, parce qu’avant ça, c’était plutôt du cas par cas disons).
Oui ! l'interprète reste propriétaire de son interprétation, c'est-à-dire qu'on ne peut pas le spolier de ce droit (à minima de mention). Exemple : si une chanson est interprétée par le sosie vocal de Johnny (je ne connais pas son nom au moment où j'écris), on ne pourra pas l'attribuer à Johnny himself et vice-versa. Au niveau de l'attribution des droits voisins, c'est important que les choses soient claires !
Cette précision est très importante dans le cas où on est face à de "faux-interprètes", par exemple ici :
https://www.lesinrocks.com/2010/07/28/musique/musique/plastic-bertrand-milli-vanilli-boney-m-eloge-du-playback/
Quid des droits des VRAIS interprètes ?
C'est l'idée de cette loi.
Pour autant, quand bien même l'interprète est propriétaire de son interprétation et voilà que le législateur acte cet état de fait, la règle de Droit va permettre, voire obliger le producteur (ou le compositeur qui devient tacitement producteur, comme le souligne opportunément noizydon) à contractualiser avec l'interprète pour que ce dernier cède ses droits d'interprétariat et bénéficie en conséquence de droits voisins.
Il est préférable (mais pas obligatoire) que l'interprétation elle-même fasse l'objet d'un contrat, dit, de travail, avec rémunération, pour que la prise en charge de la cession soit encore plus flagrante.
Il va sans dire que la signature des feuilles de présence Spédidam ou Adami sont une preuve supplémentaire de l'accord de l'interprète. Accord sur lequel il n'aura pas la possibilité de revenir ensuite, sauf à prouver un préjudice.
Le préjudice dont parle noizydon :
Citation :
Il est vrai que les auteurs d'une oeuvre peuvent exercer, même après cession, leur "droit moral" qui revient à pouvoir empêcher la dégradation de l'oeuvre dans le cadre d'une utilisation inappropriée (film pornographique, association à des visuels dégradants...etc).
Ne relève que très rarement de la responsabilité du producteur, mais de celle d'un diffuseur à postériori, auquel cas l'interprète pourra effectivement se retourner, contre donc le diffuseur en question (par exemple le producteur exécutif du film porno) (mais en général, c'est plutôt l'éditeur du combo auteur/compositeur/interprète qui fait le job).
En résumé, l'interprète, qui a été rémunéré, qui touche des droits au titre de son interprétation, et qui a signé tous les documents idoines prouvant son accord, sera toujours infondé à vouloir retirer son droit d'interprétation au producteur.
En revanche, l'interprète, lui, va causer un préjudice évident et quantifiable facilement (au niveau financier notamment) au producteur... CQFD
[ Dernière édition du message le 23/02/2021 à 12:32:36 ]
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