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questions existencielles pour la distribution d'un EP

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Sujet de la discussion questions existencielles pour la distribution d'un EP
Salut,
Je fais partie d'un groupe de death metal - musique extrêmement populaire s'il en est -, on a pondu un EP entièrement auto-produit et on est en discussion avec quelques labels plus ou moins obscurs pour le distribuer (CD et digital).
Notre prétention est relativement limitée : quelques CD pour nous (en gros, un % sur la fabrication), histoire d'en vendre un peu pendant les concerts, et le droit de vendre notre musique et notre merch sur notre bandcamp.
Juste quelques interrogations, car je m'y perds parfois un peu :
- au niveau protection, nos morceaux sont d'ores et déjà dispo sur un lien soundcloud privé, et non téléchargeables. Le cas échéant, en cas de pb, est-ce suffisant (antériorité, toussa, toussa...) ?
- généralement, les labels demandent un droit d'exploitation sur l'EP. Je suppose que tout est négociable, mais j'ai ouï dire qu'une durée de 5 ans était classique. Un éventuel avis ?
- question sur notre musique : si on souhaite un jour la remixer et la remastériser (à nos frais) pendant la durée d'exploitation de l'EP, je suppose que rien ne nous l'interdit. Par contre, quid de la distribution ? Est-ce que le label avec qui on a éventuellement un deal peut nous "embêter" ? Si je pose la question, c'est que dans le milieu, retravailler ses premiers albums (et les ressortir) est monnaie courante. Tout simplement parce qu'au début, on fait souvent avec les moyens du bord, avec un résultat parfois/souvent perfectible ou ne correspondant pas au souhait initial.
- quid de la SACEM ? J'ai la forte impression que dans notre cas, elle ne nous est pas d'une très grande utilité.
- il y a quelques labels qui, après nous avoir fait des compliments plus qu'élogieux sur notre musique (en n'écoutant la plupart du temps qu'un seul morceau...), nous proposent des contrats "50/50". Par exemple, on paie 50 % du pressage, et on récupère 50 % des CDs, mais rien sur la partie distro du label (du coup, je vois pas trop l'intérêt par rapport à une auto-prod). Les revenus digitaux sont également partagés en 2... à partir d'un certain seuil. Bien évidemment, moyennant un "petit" surcoût (un label nous demande 1900 euros...), ils font de la pub, toussa, toussa... Je trouve que c'est une arnaque totale, et à la rigueur, ils auraient écouté tous les morceaux sans nous faire une lèche pas possible, j'aurais regardé plus attentivement. Mais là... mais peut-être me trompe-je !
- de façon générale, si vous avez des conseils sur les points à impérativement vérifier, ou qui sont non-négociables, ce qui peut-être toléré ou pas, comment vérifier le sérieux d'un label, ce qu'il faut demander... je suis preneur !
Merci d'avance pour votre aide.


[ Dernière édition du message le 29/11/2021 à 00:13:26 ]

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Hello,
Attention, niveau termes, un label n’est pas une distrib (pas le même rôle) le label c’est le producteur. Pas besoin de label ou de distrib pour vendre en merch de concert ou sur bandcamp si ?
-Pour la protection de tes morceaux, c’est la Sacem qui les protège justement. A priori en l’état ils ne sont pas protégés.
C’est la sacem qui te donnera des sous si tu fais des lives aussi, alors go t’inscrire.
Attention la sacem n’a rien à voir avec les labels hein.
-je ne connais pas ce genre de contrat, c’est de l’artist service dont tu parles ? Un contrat avec un label c’est en général en nombre d’album, pas en temps ( même si un album= environ 1,5an). Enfin tout doit être écrit noir sur blanc dans le contrat.
- pour les remix, ça dépend de ce qui est négocié dans le contrat, ils peuvent bloquer s’ils sont responsables de votre « image » et qu’ils trouvent ça pas cohérent etc dans le cadre d’un contrat d’artiste. Si c’est de l’artist service à priori ils n’ont pas leur mot à dire. Et puis si t’es coincé par le label, go écrire un autre album (attention aux pactes de préférence et exclusivités)
-partager les coups est pas degueulasse comme idée. Du coup partager les résultats est cohérents. A titre d’exemple, pour un contrat d’artiste les royautés sont aux alentours de 15% pour un premier album (en général). Par contre attention, visiblement tu as pris en charge la production de ton ep et ceci a un coût important et la première mission du label est d’aider à la prod, un label c’est un peu un banquier en fait, il te fait une avance, il met des sous pour la Prod etc. Là en gros les mecs se pointent, te disent « ton album, on le prend, on presse et on partage, t’as pas d’avance, on te fait pas d’image, de photo, rien, mais tiens voilà une sucette » la tu te fais voler. Un pressage ça coûte rien en vrai. Si on te demande 1900eu en plus ça pue l’arnaque.
A mon avis, il vaut mieux rester indés, commencer en montant une asso qui récupère les sous, auto produire, choper un deal avec tunecore ou autre et mettre 1000eu dans une mission d’attachés de presse. Choper un manager au courant des pratiques et qui a du réseau (ou te former toi et tes collègues >> site de l’irma, la felin la GAM etc).
Toujours lire les contrats, quitte à payer un avocat pour l’occasion, y’en a des biens.
Bon courage !
3
Merci pour ta réponse.
Là, on recherche vraiment un label pour la fabrication et la distribution, et non la production (les producteurs, c'est nous !). Donc un contrat de licence, si je dis pas de bêtise. Dans le milieu dans lequel on gravite (métal extrême), c'est très courant. Il n'y a pas beaucoup de labels qui produisent, à part les gros pour les gros groupes...
Quant à la SACEM, il me semblait que pour des groupes comme nous, l'intérêt est plus que limité, voire totalement nul :
- au niveau protection (même si franchement, le risque pour qu'on nous "pique" qqchose est ridicule), il y a d'autres moyens et dans ce cadre, je voulais savoir si le dépôt d'une œuvre à un temps T sur le net en était un qui pouvait tenir la route (l'idée étant de prouver éventuellement l'antériorité de l’œuvre)
- au niveau rémunération : eh, on fait du death metal, pas du rap ou de la pop, haha ! Donc franchement, à part les ventes de nos CD et sur notre bandcamp, pas grand chose à espérer au niveau recette pour l'instant. Et pour les concerts, c'est à chaque fois l'organisateur qui nous a rémunéré, on a jamais eu affaire à la SACEM.
Disons qu'au présent stade, j'aimerais bien qu'on me prouve l’intérêt d'adhérer à la SACEM.

En fait, ce qui me fait le plus gamberger, c'est de juger de la qualité d'un label à bien distribuer et promouvoir notre musique, et dans ce cadre, j'aimerais bien quelques "outils" me permettant d'appréhender le sérieux dudit label : communication FB/Insta, réseau de distrib, etc..

Les arnaques, et sans prétention de ma part, je commence un peu les flairer dès que l'emballement en face est hors de proportion ^^.

[ Dernière édition du message le 29/11/2021 à 14:30:09 ]

4
La sacem est utile. Perso c’est ma principale source de revenus. Au niveau des concerts, l’organisation doit déclarer le concert. S’ils ne le font pas (et je crois que c’est illégal) c’est normal que tu n’aies pas à faire à eux. Quand tu feras le Hellfest, t’inquiète qu’il y aura la fiche de déclaration dans tes loges et tu seras bien content d’être à la sacem car jouer devant 10000 personnes est très, très rémunérateur.
Mettre une chanson sur soundcloud ne protège en rien. Tu peux t’envoyer ton Cd par la poste et le garder scellé. Ça ça marche mais tu ne profiteras pas des avantages de la sacem, ils ont beaucoup de subventions très intéressantes à l’autoprod par exemple. Ils vont chercher tes droits à l’étranger, ont des accords dans le monde entier, ils te RÉMUNÈRENT bref… à mes yeux énorme erreur de pas y etre.

Pour le reste,
Citation :
c'est de juger de la qualité d'un label à bien distribuer

Ça mec, ça n’existe pas. Un label n’est pas un distrib (a part believe a ma connaissance, idol a peut être un label aussi). Si un label te dit qu’ils distribuent ce sera un mensonge et ça suffit à te parler du sérieux. Par contre tu peux leur demander avec quel distributeur ils sont associés. C’est pt être jouer sur les mots, mais les mots ont une valeur juridique et légale. Pour moi c’est le premier critère à regarder. Leur connaissance légale du milieu, et la façon dont ils t’en parlent. S’ils font ça bien, il y a des chances qu’ils fassent le reste bien, par contre s’ils sont déjà dans les choux… Ça montrera aussi que c’est une de tes exigences et que tu t’es renseigné.
En revanche le label est censé faire de la promo. Contacte les groupes qu’ils ont et tu verras leur avis sur ce label et ça te fera du réseau.

Mais si tu ne cherches pas à être tout de suite dans les rayonnages de la Fnac, t’as juste besoin d’une promo, mets toi sur tunecore ou distrokid, paye un PR ou essaie groover ( ma PR est dessus et travaille très bien) en faisant de ton côté des sponso insta, fb, ou le réseau social préféré des metaleux. Tu garderas 100% de tes royautés ainsi.
5
OK, merci pour ces compléments d'information.

Pour les concerts, effectivement, je pense qu'ils n'ont jamais été déclarés à la SACEM. En même temps, si aucun groupe produit n'y est, n'est-ce pas logique ?
Et puis, je serais curieux de voir combien ça peut coûter à l'organisateur, et combien ça peut ramener aux groupes... Mon petit doigt me dit que pour le type de concerts auxquels on participe, personne n'y est gagnant.
Après, entre nous, le Hellfest devant 10000 personnes, c'est pas demain la veille, haha.

Pour la distribution, pourquoi un label ne pourrait pas en faire ? À moins de jouer sur les mots, les labels contactés vendent tous les CD qu'ils pressent (suffit d'aller voir sur leur bandcamp, FB ou site). Après, ils s'arrangent également avec d'autres labels pour diffuser leurs CD. C'est pas de la distribution, ça ? Ou alors, je saisis pas un truc...

En tout cas, merci pour tes conseils, je vais creuser ça !

[ Dernière édition du message le 30/11/2021 à 21:47:07 ]