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ssugoer
« Tous les avantages d'une basse "moderne" »
Publié le 11/11/14 à 15:17
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
Sur cette finition "Open Pore Natural", le corps est en frêne des marais (il est en acajou sur les finitions "Tobacco Burst" et "Open Pore Mahogany"). Pas de vernis à proprement parler. Je dirais plutôt que le bois a été huilé, encore que ce n'est pas très clair (ni documenté sur le site de Cort). Toujours est-il que la sensation qui reste est celle d'être en contact direct avec le bois ; c'est très agréable. L'inconvénient est la fragilité du revêtement : le bois reste assez tendre, et les petits chocs et autres griffures marquent assez vite. Sur mon modèle, le plus visible reste les nombreuses marques sous la corde de sol, liées au jeu en slap. Les ongles (même courts) ont tendance à creuser la couche supérieure du bois lors d'un slap frénétique. Anecdotique. Mais visible. Mais anecdotique. Mais visible quand même.
Pour le manche, on est sur du vissé (4 points), avec un talon fin, et tout en rondeurs. Pour avoir un manche traversant, il faut monter en gamme (Artisan A5). Le manche de la B5 est constitué de 5 pièces, alternant palissandre et wengé (également un bois assez sombre, ce qui donne beaucoup d'allure à l'ensemble). La touche est classiquement en palissandre, avec des repères nacrés en abalone.
Pour le reste, on a 24 frettes jumbo et un diapason de 34 pouces.
Côté tête, des mécaniques classiques Hipshot qui font le job. De l'autre côté, un chevalet assez massif (EB12(5), de son petit nom).
La bête est équipée d'une électronique active Bartolini : 2 micros MK1-5/F et MK1-5/R, associés à un préampli MK1-EQ. La pile 9v dispose d'une trappe dédiée. Facile à changer, même si le capot plastique semble un peu fragile...
Pour les potards, on a un volume, un blend (=balance micro manche / micro chevalet), ainsi que 3 réglages pour l'égalisation : graves, médiums, aigus.
A noter : tous les potentiomètres disposent d'un point dur à mi-course, très pratique pour se repérer.
Contrairement aux basses Ibanez (qui boxent un peu - beaucoup - dans la même catégorie), l'ordre des potards de l'equalizer est inversé : le réglage des graves est côté chevalet ; celui des aigus côté manche. Et ça, c'est très bête, parce que c'est totalement contre-intuitif.
Pour terminer sur l'électronique, je précise que l'utilisateur dispose également d'un switch actif-passif. Du moins, c'est l'idée. En pratique, l'action sur le sélecteur permet simplement de déconnecter l'égaliseur... Mais ce n'est pas une véritable bascule vers un mode 100% passif : il faudra toujours une pile chargée dans la basse pour que les micros fonctionnent. Comme tous les modèles actifs, il faudra donc dans tous les cas débrancher systématiquement le jack de la basse quand on ne s'en sert plus, sous peine de décharger la pile à toute vitesse.
Enfin, la B5 est légère, c'est un gros plus à mon avis.
UTILISATION
Forcément plus large que celui d'une 4 cordes (j'enfonce des portes ouvertes, là), le manche de la B5 reste celui d'une basse moderne. A savoir :
- Pas si large que ça pour une 5 cordes
- Pas épais du tout ; on est très loin du gros rondin injouable, bien au contraire, la finesse de ce manche est étonnante.
Attention : cette B5 propose des cordes très peu espacées. Le jeu est en conséquence très rapide, même s'il demande davantage de précision en slap. À titre de comparaison, je dispose de 2 autres basses 5 cordes (Ibanez ATK305 et Rockbass Corvette $$) et une Jazz Bass 4 cordes. En slap, le passage de l'une à l'autre ne pose aucun problème, l'espacement des cordes étant sensiblement le même. En revanche
la Cort B5 demande un petit temps de réadaptation, et requiert une plus grande précision dans le jeu. L'avantage, c'est qu'une fois les repères pris, vous pouvez repasser sur d'autres modèles, ce sera royal. Mais les habitués de la 4 cordes qui veulent s'essayer au Si grave sont prévenus : ce n'est pas le meilleur modèle pour une transition.
Concernant le slap, le fait de ne pas avoir de pickguard change légèrement la manière d'attaquer les tirés. Sur ce point, je préfère la Jazz Bass ou l'ATK ; l'épaisseur supplémentaire ajoutée par le pickguard permet de caler l'index entre la plaque et la corde, sans aucun espace rédiduel, avec un meilleur feeling à la clé. Question d'habitude, évidemment, car certains préféreront au contraire avoir plus d'espace sous la corde de Sol. Mais bon, c'est ma critique, hein, je dis ce que je veux !
Cela étant, l'espace entre le manche et le micro est assez généreux, et permet un jeu en slap malgré tout très confortable.
La partie arrière du manche est en bois huilé. C'est un revêtement satiné, extrêmement confortable, qui n'accroche pas et a même tendance à se patiner avec le temps. Une réussite.
La B5 possède tous les avantages d'une basse moderne : elle est parfaitement équilibrée, ne pique jamais de la tête. Elle peut se jouer assis ou debout sans aucune différence. Son manche offre deux octaves, l'accès aux aigus est excellent... Et elle a le look typique de la basse contemporaine made in Asia (formes douces, courbes sensuelles, petite tête, petites mécaniques, etc). Esthétiquement (et sur le plan de l'ergonomie) on est dans le même registre que la série SR d'Ibanez (elle-même disponible avec la même électronique sur certains modèles, d'ailleurs...), ou sur les Tobias des années 90.
SONORITÉS
Côté son, on a là encore tous les avantages d'une basse moderne (mais aussi les inconvénients, du coup).
Les avantages, c'est le côté couteau Suisse de l'instrument : ne cherchez pas, vous pourrez jouer absolument de tout avec. En jouant sur la balance, l'égaliseur 3 bandes, le switch actif/passif... Tous les sons sont accessibles (ou presque) avant même d'attaquer les réglages sur l'ampli.
En contrepartie, les amoureux des sons très typés pourront évidemment trouver à redire. Ainsi, retrouver le grain particulier d'une Precision ou d'une Thunderbird sera quelque chose d'impossible. Pour ça, il faudra avoir l'instrument en question. Donc, certains pourront trouver le son trop neutre en comparaison. Mais n'allez pas me dire qu'il est trop asseptisé, ou sans âme. La B5 a son propre univers sonore (je devrais utiliser le pluriel, tant les possibilités sont variées) : celui d'une basse contemporaine qui sait tout faire. Son rond et chaud à tendance contrebasse, son froid et claquant façon métal, ou un mix des deux (la basse sonne terrible en slap), tout est possible.
Electronique active oblige, le niveau de sortie est très bon. L'égaliseur est très efficace, et tous les potentiomètres sont très sensibles et réactifs, avec un point dur à mi-course. Au chapitre des défauts, on note un léger buzz quand le potard de volume est en milieu de course. Le buzz disparaît quand on tourne le volume à fond... Difficile de trouver beaucoup d'infos sur les micros et le préampli qui équipent la B5. A priori, les mk1 au format soapbar sont des micros à double bobinage, mais je n'en sais pas plus.
Enfin, côté sustain, c'est pas mal, mais il manque quand même un petit quelque chose. D'ailleurs, en jouant sans brancher l'instrument, on se rend compte que la B5 transmet assez peu les vibrations. Rien à voir avec ma Jazz Bass (un modèle Squier coréen des années 90). Avec elle, même "unplugged", ça résonne, ça sonne, et ça passe dans le corps du bassiste. Avec la B5, c'est beaucoup plus en retrait, dommage.
AVIS GLOBAL
Achetée en 2012, cette basse a été fabriquée en Indonésie, mais elle a tout d'une grande. Elle a une belle gueule, le choix des matériaux est très bon, les sonorités offertes couvrent un spectre très large et la qualité de la lutherie est excellente.
Bref, c'est un modèle à recommander à tous ceux qui s'intéressent à autre chose que le duo Jazz-bass / Precision-bass. En contrepartie, oubliez le côté vintage : on est sur du contemporain, aussi bien dans la conception que dans les sonorités offertes.
Finalement, cet avis intéressera peut-être ceux qui hésitent entre la Cort et son équivalent chez Ibanez (a priori, je dirais la SR605 : même électronique, même corps en frêne, même philosophie et grosso-modo, même gamme de prix - même si, me concernant, j'ai bénéficié d'une promo lors de l'achat de la B5).
Pour ma part, je recommande chaudement la B5. D'abord parce qu'elle reste légèrement moins chère. Ensuite parce qu'on en croise certes quelques unes, mais pas à tous les coins de rue comme les Ibanez. Enfin parce que la Cort est vaaaaachement plus belle. Oui, c'est subjectif ! Et alors ?
Ah oui, dernier point : la basse est arrivée très bien réglée, avec notamment une action basse juste comme il faut. Que demande le peuple ?
Pour le manche, on est sur du vissé (4 points), avec un talon fin, et tout en rondeurs. Pour avoir un manche traversant, il faut monter en gamme (Artisan A5). Le manche de la B5 est constitué de 5 pièces, alternant palissandre et wengé (également un bois assez sombre, ce qui donne beaucoup d'allure à l'ensemble). La touche est classiquement en palissandre, avec des repères nacrés en abalone.
Pour le reste, on a 24 frettes jumbo et un diapason de 34 pouces.
Côté tête, des mécaniques classiques Hipshot qui font le job. De l'autre côté, un chevalet assez massif (EB12(5), de son petit nom).
La bête est équipée d'une électronique active Bartolini : 2 micros MK1-5/F et MK1-5/R, associés à un préampli MK1-EQ. La pile 9v dispose d'une trappe dédiée. Facile à changer, même si le capot plastique semble un peu fragile...
Pour les potards, on a un volume, un blend (=balance micro manche / micro chevalet), ainsi que 3 réglages pour l'égalisation : graves, médiums, aigus.
A noter : tous les potentiomètres disposent d'un point dur à mi-course, très pratique pour se repérer.
Contrairement aux basses Ibanez (qui boxent un peu - beaucoup - dans la même catégorie), l'ordre des potards de l'equalizer est inversé : le réglage des graves est côté chevalet ; celui des aigus côté manche. Et ça, c'est très bête, parce que c'est totalement contre-intuitif.
Pour terminer sur l'électronique, je précise que l'utilisateur dispose également d'un switch actif-passif. Du moins, c'est l'idée. En pratique, l'action sur le sélecteur permet simplement de déconnecter l'égaliseur... Mais ce n'est pas une véritable bascule vers un mode 100% passif : il faudra toujours une pile chargée dans la basse pour que les micros fonctionnent. Comme tous les modèles actifs, il faudra donc dans tous les cas débrancher systématiquement le jack de la basse quand on ne s'en sert plus, sous peine de décharger la pile à toute vitesse.
Enfin, la B5 est légère, c'est un gros plus à mon avis.
UTILISATION
Forcément plus large que celui d'une 4 cordes (j'enfonce des portes ouvertes, là), le manche de la B5 reste celui d'une basse moderne. A savoir :
- Pas si large que ça pour une 5 cordes
- Pas épais du tout ; on est très loin du gros rondin injouable, bien au contraire, la finesse de ce manche est étonnante.
Attention : cette B5 propose des cordes très peu espacées. Le jeu est en conséquence très rapide, même s'il demande davantage de précision en slap. À titre de comparaison, je dispose de 2 autres basses 5 cordes (Ibanez ATK305 et Rockbass Corvette $$) et une Jazz Bass 4 cordes. En slap, le passage de l'une à l'autre ne pose aucun problème, l'espacement des cordes étant sensiblement le même. En revanche
la Cort B5 demande un petit temps de réadaptation, et requiert une plus grande précision dans le jeu. L'avantage, c'est qu'une fois les repères pris, vous pouvez repasser sur d'autres modèles, ce sera royal. Mais les habitués de la 4 cordes qui veulent s'essayer au Si grave sont prévenus : ce n'est pas le meilleur modèle pour une transition.
Concernant le slap, le fait de ne pas avoir de pickguard change légèrement la manière d'attaquer les tirés. Sur ce point, je préfère la Jazz Bass ou l'ATK ; l'épaisseur supplémentaire ajoutée par le pickguard permet de caler l'index entre la plaque et la corde, sans aucun espace rédiduel, avec un meilleur feeling à la clé. Question d'habitude, évidemment, car certains préféreront au contraire avoir plus d'espace sous la corde de Sol. Mais bon, c'est ma critique, hein, je dis ce que je veux !
Cela étant, l'espace entre le manche et le micro est assez généreux, et permet un jeu en slap malgré tout très confortable.
La partie arrière du manche est en bois huilé. C'est un revêtement satiné, extrêmement confortable, qui n'accroche pas et a même tendance à se patiner avec le temps. Une réussite.
La B5 possède tous les avantages d'une basse moderne : elle est parfaitement équilibrée, ne pique jamais de la tête. Elle peut se jouer assis ou debout sans aucune différence. Son manche offre deux octaves, l'accès aux aigus est excellent... Et elle a le look typique de la basse contemporaine made in Asia (formes douces, courbes sensuelles, petite tête, petites mécaniques, etc). Esthétiquement (et sur le plan de l'ergonomie) on est dans le même registre que la série SR d'Ibanez (elle-même disponible avec la même électronique sur certains modèles, d'ailleurs...), ou sur les Tobias des années 90.
SONORITÉS
Côté son, on a là encore tous les avantages d'une basse moderne (mais aussi les inconvénients, du coup).
Les avantages, c'est le côté couteau Suisse de l'instrument : ne cherchez pas, vous pourrez jouer absolument de tout avec. En jouant sur la balance, l'égaliseur 3 bandes, le switch actif/passif... Tous les sons sont accessibles (ou presque) avant même d'attaquer les réglages sur l'ampli.
En contrepartie, les amoureux des sons très typés pourront évidemment trouver à redire. Ainsi, retrouver le grain particulier d'une Precision ou d'une Thunderbird sera quelque chose d'impossible. Pour ça, il faudra avoir l'instrument en question. Donc, certains pourront trouver le son trop neutre en comparaison. Mais n'allez pas me dire qu'il est trop asseptisé, ou sans âme. La B5 a son propre univers sonore (je devrais utiliser le pluriel, tant les possibilités sont variées) : celui d'une basse contemporaine qui sait tout faire. Son rond et chaud à tendance contrebasse, son froid et claquant façon métal, ou un mix des deux (la basse sonne terrible en slap), tout est possible.
Electronique active oblige, le niveau de sortie est très bon. L'égaliseur est très efficace, et tous les potentiomètres sont très sensibles et réactifs, avec un point dur à mi-course. Au chapitre des défauts, on note un léger buzz quand le potard de volume est en milieu de course. Le buzz disparaît quand on tourne le volume à fond... Difficile de trouver beaucoup d'infos sur les micros et le préampli qui équipent la B5. A priori, les mk1 au format soapbar sont des micros à double bobinage, mais je n'en sais pas plus.
Enfin, côté sustain, c'est pas mal, mais il manque quand même un petit quelque chose. D'ailleurs, en jouant sans brancher l'instrument, on se rend compte que la B5 transmet assez peu les vibrations. Rien à voir avec ma Jazz Bass (un modèle Squier coréen des années 90). Avec elle, même "unplugged", ça résonne, ça sonne, et ça passe dans le corps du bassiste. Avec la B5, c'est beaucoup plus en retrait, dommage.
AVIS GLOBAL
Achetée en 2012, cette basse a été fabriquée en Indonésie, mais elle a tout d'une grande. Elle a une belle gueule, le choix des matériaux est très bon, les sonorités offertes couvrent un spectre très large et la qualité de la lutherie est excellente.
Bref, c'est un modèle à recommander à tous ceux qui s'intéressent à autre chose que le duo Jazz-bass / Precision-bass. En contrepartie, oubliez le côté vintage : on est sur du contemporain, aussi bien dans la conception que dans les sonorités offertes.
Finalement, cet avis intéressera peut-être ceux qui hésitent entre la Cort et son équivalent chez Ibanez (a priori, je dirais la SR605 : même électronique, même corps en frêne, même philosophie et grosso-modo, même gamme de prix - même si, me concernant, j'ai bénéficié d'une promo lors de l'achat de la B5).
Pour ma part, je recommande chaudement la B5. D'abord parce qu'elle reste légèrement moins chère. Ensuite parce qu'on en croise certes quelques unes, mais pas à tous les coins de rue comme les Ibanez. Enfin parce que la Cort est vaaaaachement plus belle. Oui, c'est subjectif ! Et alors ?
Ah oui, dernier point : la basse est arrivée très bien réglée, avec notamment une action basse juste comme il faut. Que demande le peuple ?