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moixjj
« Les qualités de ses défauts »
Publié le 04/08/17 à 19:52
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Rêve de gosse!!! Je suis (enfin) tombé sur une Explorer Bass, il faut dire que ce n'est pas une forme courante neuve comme sur le marché de l'occasion. La mienne est une Epiphone Limited Edition Ebony black fabriquée en Corée avec un corps en Korina il doit y avoir une petite dizaine d'années. Le hardware est doré, ainsi que le pickguard. En général je trouve le doré plutôt moche sauf quand il est monté avec du noir ou du blanc. Pour le reste j'y reviendrai par après.
Je l'utilise avec 2 amplis simultanément actuellement: un vénérable combo SWR Silverado II 2x12 et une extension Chillbass Classic 2x15 avec une OD Mazzette et une OD/FUZZ Arts in Bloodshed, ainsi qu'un préampli Darkglass vintage; un ampli Ashdown Rootsmaster 420 avec un baffle 410 Ampeg, une OD/Fuzz Zender et un préampli Darkglass moderne (B7quelquechose). Mon pedalbard est un Rolf et je crois que j'ai un peu fait le tour. Je joue un mélange de sludge (qui est un style de Metââââl plutôt lent, glauque et pas mal agressif), de grunge tendu du C string et de Punk hardcore. Niveau références côté son c'est Mutoid Man, Black Tusk, Shellac et en gros le son de power trio ricain plutôt sale et brut.
Bon, parlons Explorer. La lutherie sur cette série souffre d'un défaut majeur. L'attache de la sangle est hyper mal placée: sur la tranche de la guitare, comme le 98% des basses. Mais avec cette forme, la basse pique du nez directement. Il faut donc percer avec une mèche fine sous le talon et y fixer une nouvelle attache. Le jeu devient beaucoup plus confortable. Sur les nouvelles séries (de cette année) l'attache a directement été mise sous le talon. Autre souci, il n'y a pas de chanfrein pour le bras (la découpe pour adoucir l'angle du corps). S'il y en avait un, ce serait moche. Donc ce n'est pas rédhibitoire mais prévoir une bonne grosse protection pour le poignet si on joue avec un mediator. Sinon je ne donne pas cher de la peau de votre avant-bras. Mis à part ça, après avoir déplacé l'attache de la sangle, la basse est relativement bien équilibrée, pas trop lourde (non, non, promis) et assez agréable à jouer pour quelqu'un comme moi qui saute un peu dans tous les sens avec les jambes méga écartées. Après l'envergure demande une prise en main assez virile mais avec mes 175 cm et mes mains de fillette pas de souci. Les mécaniques tiennent plutôt bien l'accord et, dieu merci, le chevalet n'est pas une de ces saloperies flottantes de Gibson... ce n'est pas pour autant le point fort de l'instrument. Le sillet est en laiton (enfin ça ressemble à du laiton) ce qui est une demi-bonne surprise. C'est incassable mais pas très "customable" pour de gros tirants. Comme je joue en drop C j'ai de bons gros tirant (55-75-100-120) et c'est vraiment vraiment à la limite de ce que le sillet peut tolérer. Idem pour le chevalet qui est à la limite de ses possibilités. Pourtant ce n'est pas une basse pour jouer avec du super light. Le manche glisse bien malgré qu'il soit peint. Il est... moyen. Jouant sur Ibanez ATK jap normalement je suis en terrain connu, c'est plutôt pour le rock mais ce n'est pas une bûche non plus.
Allez zou! Le son! Bon... le potard tone n'a été mis là que pour faire joli. Le son est très gras, bas et puissant, clairement orienté vintage. Aux doigts c'est parfait pour du doom, même avec le tone complètement ouvert. Au mediator, avec le matos qui suit, on peut approcher un son à la Motörhead mais avec un peu moins de hauts medium. A part pour du gros rock je ne vois pas trop comment utiliser autrement cette basse. Il y a bien un sélecteur de micro (un peu curieux d'ailleurs... il y a bien un potard volume par micro mais en position centrale chaque potard coupe complètement le son... il y a peut-être un souci de connectique) mais il n'y a que la position centrale qui soit exploitable. C'est une basse qui ne fait qu'un son intéressant MAIS c'est un super son. J'ai fait un blind test avec 2 autres basses à mon chanteur: une Ibanez precision de 79 avec un micro Seymour Duncan quarter pound et une Ibanez ATK jap dont j'ai remplacé l'électronique par du Aguilar... ben la Explo les explosées. Idem ensuite lors de la répétition, tout le monde a trouvé le son terrible: beaucoup de grain, du gras, des basses puissantes, plus de difficulté à perce dans un mix mais une présence dans son spectre absolument monstrueuse. La résonance du Korina doit y être pour quelque chose car c'est à la fois un bois assez léger comme du tilleul mais dur (j'ai transpiré pour installer l'attache de la sangle, malgré une perceuse/visseuse) qui a une personnalité assez intéressante. Le spectre n'est pas équilibré mais on a un son vraiment typé. Elle réagit aussi très différemment selon où l'on attaque les cordes.
Au final, je suis hyper content de mon achat même s'il s'agit d'une basse bourrée de défauts et pas du tout passe-partout que ce soit au niveau du son et du look (il faudra supporter les quolibets). Elle a une personnalité très forte mais c'est ce qui me plaît, un peu comme ma Danelectro cheap et mal foutue dont l'unique son est génial. Le hard!
Edit: après quelques répétitions "sportives", on peut constater que: les mécaniques tiennent bien l'accordage; le potard "volume" a une course catastrophique, c'est soit tout, soit rien au micro-poil près; la galère à transporter!!! Oubliez les housses conventionnelles, il vous faut du sur-mesure. Et même en la portant le plus bas possible sur le dos, vous vous prendrez les cadres de porte à tous le coups; c'est également la galère pour trouver un bidule pour la faire tenir debout, les "stand" traditionnels ne feront pas l'affaire. Mais au final toujours autant de plaisir de jeu.
Je l'utilise avec 2 amplis simultanément actuellement: un vénérable combo SWR Silverado II 2x12 et une extension Chillbass Classic 2x15 avec une OD Mazzette et une OD/FUZZ Arts in Bloodshed, ainsi qu'un préampli Darkglass vintage; un ampli Ashdown Rootsmaster 420 avec un baffle 410 Ampeg, une OD/Fuzz Zender et un préampli Darkglass moderne (B7quelquechose). Mon pedalbard est un Rolf et je crois que j'ai un peu fait le tour. Je joue un mélange de sludge (qui est un style de Metââââl plutôt lent, glauque et pas mal agressif), de grunge tendu du C string et de Punk hardcore. Niveau références côté son c'est Mutoid Man, Black Tusk, Shellac et en gros le son de power trio ricain plutôt sale et brut.
Bon, parlons Explorer. La lutherie sur cette série souffre d'un défaut majeur. L'attache de la sangle est hyper mal placée: sur la tranche de la guitare, comme le 98% des basses. Mais avec cette forme, la basse pique du nez directement. Il faut donc percer avec une mèche fine sous le talon et y fixer une nouvelle attache. Le jeu devient beaucoup plus confortable. Sur les nouvelles séries (de cette année) l'attache a directement été mise sous le talon. Autre souci, il n'y a pas de chanfrein pour le bras (la découpe pour adoucir l'angle du corps). S'il y en avait un, ce serait moche. Donc ce n'est pas rédhibitoire mais prévoir une bonne grosse protection pour le poignet si on joue avec un mediator. Sinon je ne donne pas cher de la peau de votre avant-bras. Mis à part ça, après avoir déplacé l'attache de la sangle, la basse est relativement bien équilibrée, pas trop lourde (non, non, promis) et assez agréable à jouer pour quelqu'un comme moi qui saute un peu dans tous les sens avec les jambes méga écartées. Après l'envergure demande une prise en main assez virile mais avec mes 175 cm et mes mains de fillette pas de souci. Les mécaniques tiennent plutôt bien l'accord et, dieu merci, le chevalet n'est pas une de ces saloperies flottantes de Gibson... ce n'est pas pour autant le point fort de l'instrument. Le sillet est en laiton (enfin ça ressemble à du laiton) ce qui est une demi-bonne surprise. C'est incassable mais pas très "customable" pour de gros tirants. Comme je joue en drop C j'ai de bons gros tirant (55-75-100-120) et c'est vraiment vraiment à la limite de ce que le sillet peut tolérer. Idem pour le chevalet qui est à la limite de ses possibilités. Pourtant ce n'est pas une basse pour jouer avec du super light. Le manche glisse bien malgré qu'il soit peint. Il est... moyen. Jouant sur Ibanez ATK jap normalement je suis en terrain connu, c'est plutôt pour le rock mais ce n'est pas une bûche non plus.
Allez zou! Le son! Bon... le potard tone n'a été mis là que pour faire joli. Le son est très gras, bas et puissant, clairement orienté vintage. Aux doigts c'est parfait pour du doom, même avec le tone complètement ouvert. Au mediator, avec le matos qui suit, on peut approcher un son à la Motörhead mais avec un peu moins de hauts medium. A part pour du gros rock je ne vois pas trop comment utiliser autrement cette basse. Il y a bien un sélecteur de micro (un peu curieux d'ailleurs... il y a bien un potard volume par micro mais en position centrale chaque potard coupe complètement le son... il y a peut-être un souci de connectique) mais il n'y a que la position centrale qui soit exploitable. C'est une basse qui ne fait qu'un son intéressant MAIS c'est un super son. J'ai fait un blind test avec 2 autres basses à mon chanteur: une Ibanez precision de 79 avec un micro Seymour Duncan quarter pound et une Ibanez ATK jap dont j'ai remplacé l'électronique par du Aguilar... ben la Explo les explosées. Idem ensuite lors de la répétition, tout le monde a trouvé le son terrible: beaucoup de grain, du gras, des basses puissantes, plus de difficulté à perce dans un mix mais une présence dans son spectre absolument monstrueuse. La résonance du Korina doit y être pour quelque chose car c'est à la fois un bois assez léger comme du tilleul mais dur (j'ai transpiré pour installer l'attache de la sangle, malgré une perceuse/visseuse) qui a une personnalité assez intéressante. Le spectre n'est pas équilibré mais on a un son vraiment typé. Elle réagit aussi très différemment selon où l'on attaque les cordes.
Au final, je suis hyper content de mon achat même s'il s'agit d'une basse bourrée de défauts et pas du tout passe-partout que ce soit au niveau du son et du look (il faudra supporter les quolibets). Elle a une personnalité très forte mais c'est ce qui me plaît, un peu comme ma Danelectro cheap et mal foutue dont l'unique son est génial. Le hard!
Edit: après quelques répétitions "sportives", on peut constater que: les mécaniques tiennent bien l'accordage; le potard "volume" a une course catastrophique, c'est soit tout, soit rien au micro-poil près; la galère à transporter!!! Oubliez les housses conventionnelles, il vous faut du sur-mesure. Et même en la portant le plus bas possible sur le dos, vous vous prendrez les cadres de porte à tous le coups; c'est également la galère pour trouver un bidule pour la faire tenir debout, les "stand" traditionnels ne feront pas l'affaire. Mais au final toujours autant de plaisir de jeu.