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Jacobacci JB 200
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Jacobacci JB 200
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« Mamie râleuse »

Publié le 11/04/17 à 21:03
Rapport qualité/prix : Correct
Cible : Les utilisateurs avertis
La Jaco a droit à un vieux Bassman ou un presque aussi vieil Ampeg pour faire entendre sa voix. Pas de pédale pour elle (alors que j'utilise parfois un preamp Sadowski puis un compresseur EHX black finger avec mes autres basses), elle n'en a pas besoin pour les sons que je recherche lorsque je l'utilise (rock et soul 70's).

Ma JB 200 n'a pas de numéro de série. Renseignements pris auprès de l'excellent site dédié à l'histoire des Jacobacci, c'est probablement le signe d'une fabrication du début des années 70. Corps et manche (vissé, au diapason Gibson) en acajou, touche palissandre. Frette 0, chevalet en tôle pliée bien costaud, mécaniques Schaller, l’accastillage était au top pour l’époque.

Côté électronique, c’est à la fois classique et innovant, là aussi pour l’époque : 2 gros humbuckers Benedetti, un switch par micro, un volume et une tonalité. On a donc moins de possibilités qu’avec une électronique classique, style Rickenbacker par exemple, puisqu’on ne peut pas mixer finement les 2 micros : c’est on ou off. Mais en revanche, on dispose d’un bypass qui permet de shunter l’égalisation, et dans le cas de ma JB200, d’un 4ème switch. Je ne connais pas exactement son rôle, je suppose qu’il permet de choisir une bobine du micro, ou les deux. A moins qu’il ne permette de les mettre en opposition de phase ? Je penche plutôt pour la 1ère solution. Dans tous les cas, l’utilisation de ce sélecteur modifie le son sans en diminuer le volume. De façon générale, l’électronique de cette Jaco est silencieuse, sélecteurs et potentiomètres ne crachotent pas malgré leur âge.

D’abord, on prend une première claque avec l’ergonomie générale : la basse est légère, bien équilibrée. Le manche est de profil plutôt rond, avec un radius peu prononcé. Comme son diapason est un peu plus court que les standards habituels, c'est une autoroute. La qualité de fabrication permet une action bien basse.

Les partis pris de lutherie donnent une idée du son qu’on pourrait obtenir : acajou, palissandre, diapason raccourci, gros micros, ça devrait sonner punchy, bas médiums et pas très précis.

Mais, étonnamment, malgré le diapason plus court et le "tout acajou", les notes restent assez définies.

Surtout, les humbuckers Benedetti sont monstrueux de puissance, de grain, de définition. La combinaison lutherie-Benedetti est une vraie réussite : ça grogne, c’est chaud et naturellement compressé, particulièrement en position manche. Le micro aigu apporte un peu de polyvalence, qu'il travaille seul ou combiné avec son poteau. En revanche, certaines configurations offertes par mon "switch mystère" sont moins convaincantes. Dans tous les cas, on a entre les pognes un instrument vintage, et les sons qui vont avec. On reste dans le domaine du rock, du blues, de la soul, et pourquoi pas, du jazz des 70's.

Avec ses double bobinages, elle n'a pas son pareil pour mettre en colère les lampes d'un Ampeg ou d'un Bassman, et comme toute basse de caractère, elle aime qu'on lui rentre dedans. Alors, elle grogne, mais sans le côté bas médiums baveux qu'on trouve parfois avec le "tout acajou". Le slap, on en parle ? Vous avez déjà demandé à votre chat d'aboyer ?

Bilan très positif pour cette mamie râleuse. Jacobacci est à la musique ce que Facel Vega était à l'automobile : un morceau d'histoire de France, Monsieur !

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