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xbassman_K
« Une légende... »
Publié le 15/04/13 à 02:19
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Est-il nécessaire de présenter cet illustre instrument ? Vous l'avez vue et entendue aux mains de non moins illustres bassistes... De Rick James à Lemmy en passant par Chris Squire, Paul Simonon et bien-sûr Paul McCartney.
Bon une petite présentation alors, car elle est particulière à plus d'un titre.
• D'abord parce qu'elle entièrement fabriquée en érable (à part certaines séries spéciales en noyer) mis à part sa touche en african rosewood vernis (connu aussi sous le nom de Bubinga), ce qui est finalement assez rare sur des basses de grande série.
• Ensuite parce que son manche est traversant et il me semble d'ailleurs que c'est la première basse électrique à avoir utilisé une telle architecture (mais je peux me tromper).
• Parce qu'elle est équipée d'un double truss-rod.
• Parce qu'elle jouit du fameux Rick-o-Sound qui est une sortie stéréo en plus du classique jack mono.
• Et enfin parce qu'elle a une gueule unique, mythique presque.
Le reste est plus classique mais embarque tout de même une bonne dose de forte personnalité, à commencer par ses 2 micros au son inimitable et son chevalet-cordier assez massif et équipé d'un étouffoir (ce dernier, s'il est joli à regarder, n'est pas très bien conçu, voire pénible pour plusieurs raisons, nous le verrons plus tard), des contrôles de volume et tonalité pour chacun des micros, d'un sélecteur de micros 3 positions, de mécaniques 2+2.
Les origines de la série 4000 remontent assez loin, en 1959, et c'est en 1961 qu'est née sa grande sœur la 4001 dont le design est identique, seules quelques modifications concernant l'électronique, le placement su micro grave mais aussi la modification du fameux double truss-rod et du profil du manche (officiellement pour rigidifier le manche alors que dans les années 70 de plus en plus de bassistes de rock se mettaient à utiliser les fameuses cordes Rotosound en acier à forts tirants demandant plus de tension que celle préconisées par Rickenbacker, ce qui provoqua beaucoup de soucis de manche sur pas mal de 4001 de l'époque), feront qu'elle adoptera le nom de 4003 à la fin des années 70, les stocks de 4001 seront eux vendus jusqu'en 83, mais cette dernière a fait depuis lors et jusqu'à aujourd'hui, l'objet de diverses rééditions. Des déclinaisons 5 cordes, 8 cordes ou encore fretless de la 4003 ont aussi été produites.
UTILISATION
Au niveau de la prise en main, cette basse a là aussi une personnalité qui lui est propre, pour vraiment l'apprécier, il faut prendre le temps de la découvrir, de la comprendre, et c'est un processus qui peut être plus ou moins long suivant les bassistes, si bien que certains ne s'y feront jamais ! Presque déroutante la première fois qu'on en essaye une, particulièrement lorsqu'on est habitué aux basses "Fenderoïdes". Les premiers temps on ne se sent pas "à la maison" du tout, mais au fil du temps on commence à piger le truc et là, c'est que du bonheur ! On ne joue plus de la basse, on joue de la "Rick"...
En effet rien n'est comme sur une autre basse sur une 4003 : le manche est plutôt étroit et épais, l'ergonomie pour la main droite est des plus bizarres à cause du capot sur le micro chevalet ; certains le retirent, mais je trouve ça moche et personnellement j'ai appris à jouer avec, ceci dit on a la possibilité de mettre un accessoire fort pratique qui s'appelle le "Treble Bezel" qui non seulement comble le trou autour du micro de manière fort élégante lorsque qu'on a retiré le capot, mais en plus propose des versions avec repose-pouce, très malin comme truc.
Le chevalet assez particulier, ne permet pas le style de jeu "mediator / palm muting", au lieu de ça il y a un étouffoir réglable intégré au chevalet qui peut s'avérer utile, mais moi perso, je ne m'y retrouve pas, je préfère contrôler très précisément mes mutes à l'aide de ma paume.
Question poids, elle se situe dans la moyenne, pas spécialement légère donc, mais plutôt bien équilibrée. Pour finir, je dirais que bien qu'on puisse la jouer aux doigts et même en slap (!), elle ne montre son vrai visage qu'au médiator. Mais attention à ne pas abuser sur les tirants car la 4003 aussi n'apprécie pas énormément les fortes tensions sur son manche qui obligent à tendre exagérément les truss-rods ! Heureusement, les 4003 ne sont pas toutes sujettes à ce problème, la mienne malheureusement oui, mais par mesure de précaution je suggère d'être prudent.
Malgré le fait que ce que je viens d'écrire peut sembler être un défaut, je note ce point avec un 10, car personnellement je pense que c'est une basse unique et exclusive, qui donne beaucoup de plaisir à qui sait la dompter. Pour la petit histoire, j'ai possédé il y a longtemps une des dernières 4001, j'adorais sa gueule, mais à l'époque je n'ai pas réussi à m'y faire si bien que je l'ai revendue. Je l'ai tellement regrettée que j'ai replongé récemment avec une 4003, et là j'ai vraiment pris le temps de la découvrir. Cette fois je sais que je ne la vendrai jamais !
SONORITÉS
Cette basse a un son bien à elle, et elle ne chante comme aucune autre ! J'ai bien dit "chante" car elle chante ! Comme je le dis plus haut, c'est avec un médiator qu'on obtient le son typique et si particulier qu'on lui connait, avec un haut-médium aux harmoniques exacerbés, des aigus très équilibrés, des basses profondes, et surtout ce sustain riche et étonnant harmoniquement parlant, le fameux "ringing sustain" comme disent les anglophones, un régal. Il est aussi possible d'avoir une palette de sons surprenante qui va du son McCartney période Sgt Pepper en utilisant l'étouffoir et des flats, à un son ultra méchant et agressif façon Lemmy, avec de la bonne vieille Rotosound acier, et entre les 2 il y a un univers de possibilités sonores ! Si l'on rajoute à ça la possibilité d'utiliser le boîtier Ric-O-Sound, qui permet une sortie stéréo (sur 2 canaux serait le terme plus adéquat) où chacun des micros a sa sortie séparée, on se retrouve avec un terrain de jeu assez monumental. Imaginez donc un ampli par micro ! Ouais, on imagine bien, mais très franchement j'ai dû tester la chose une seule fois en studio, ce n'est pas très pratique à mettre en place (voire c'est chiant), et je pense très honnêtement que ça reste assez anecdotique pour la plupart des utilisateurs. Mais quand même ça reste cool de savoir qu'on a cette possibilité.
Bon je mets 8/10, car d'une manière générale, elle n'est pas d'une polyvalence extrême comme pourrait l'être une basse moderne. C'est une basse qui est plutôt taillée pour le rock au sens large. Mais rien n'empêche de l'utiliser pour tout à fait autre chose... Du funk par exemple, n'est-ce pas Rick James ?
AVIS GLOBAL
J'ai une collection de basses assez variée, et habituellement je suis surtout un joueur de Musicman Stingray. Mais la Rickenbacker 4003 a pour moi une place toute particulière parce qu'elle est unique, et a une identité très forte. Il y des morceaux où je me dis "ça c'est un truc pour ma Rick", car elle seule est capable de certaines sonorités.
Le seul défaut que je pourrais lui trouver est qu'elle est difficile et délicate à régler, et il est impératif qu'une basse Rickenbacker (4001 ou 4003) soit toujours bien réglée pour sonner correctement. Par expérience, c'est un problème infiniment moins sensible sur une Fender par exemple, qui supportera sans trop de problèmes un réglage approximatif, mais une 4003 sûrement pas ! Et au chapitre réglage, bon nombre d'utilisateurs de 4001/4003 qui ont appris à entretenir eux-même leur basse, ont dans leur très grande majorité envie de pousser un énoooorme coup de gueule en ce qui concerne le réglage de l'intonation sur le chevalet : un truc qui a été conçu sans aucune intelligence (pour rester poli), puisqu'on doit démonter ce même chevalet et donc les cordes afin de pouvoir atteindre les vis de réglage des pontets... Tu parles d'une purge, faut travailler au jugé, et si ça ne va pas on est bon pour recommencer tout le processus. Vraiment nul ! Edit de 2020 : Rickenbacker a enfin décidé de jeter aux orties son chevalet débile, et a sorti l'année dernière une version 2.0 qui est semble-t'il réglable normalement, je veux dire par-là comme la très grande majorité des chevalets du marché. En mode Fender quoi ! Seul truc que je trouve dommage c'est qu'ils ont conservé l'étouffoir. Pour le coup, je pense que le chevalet de remplacement proposé par Hipshot est d'autant plus recommandable, s'il n'est pas aussi joli, il garde un semblant de look conforme qui ne dénote pas trop.
Si vous comptez en acquérir une, surtout si elle est d'occasion, je vous conseille de faire appel à un bon luthier qui sait régler les Rickenbacker et leurs double truss-rod, car si ce n'est pas le cas on peut se retrouver rapido avec un manche vrillé, et là on n'a plus que les yeux pour pleurer ! À ce propos, la littérature (surtout en anglais) sur le pourquoi du comment du B-A-BA du réglage des Rickenbacker est assez fournie sur le net, jettez y un œil, vous comprendrez de quoi je parle...
La 4003, vu son prix de vente élevé (même d'occaz), fait partie des instruments de luxe, et on ne peut pas dans ce cas là parler de bon rapport qualité / prix, mais tout ce que je peux dire c'est qu'elle mérite le détour. Détour que j'ai déjà fait 2 fois...
Bon une petite présentation alors, car elle est particulière à plus d'un titre.
• D'abord parce qu'elle entièrement fabriquée en érable (à part certaines séries spéciales en noyer) mis à part sa touche en african rosewood vernis (connu aussi sous le nom de Bubinga), ce qui est finalement assez rare sur des basses de grande série.
• Ensuite parce que son manche est traversant et il me semble d'ailleurs que c'est la première basse électrique à avoir utilisé une telle architecture (mais je peux me tromper).
• Parce qu'elle est équipée d'un double truss-rod.
• Parce qu'elle jouit du fameux Rick-o-Sound qui est une sortie stéréo en plus du classique jack mono.
• Et enfin parce qu'elle a une gueule unique, mythique presque.
Le reste est plus classique mais embarque tout de même une bonne dose de forte personnalité, à commencer par ses 2 micros au son inimitable et son chevalet-cordier assez massif et équipé d'un étouffoir (ce dernier, s'il est joli à regarder, n'est pas très bien conçu, voire pénible pour plusieurs raisons, nous le verrons plus tard), des contrôles de volume et tonalité pour chacun des micros, d'un sélecteur de micros 3 positions, de mécaniques 2+2.
Les origines de la série 4000 remontent assez loin, en 1959, et c'est en 1961 qu'est née sa grande sœur la 4001 dont le design est identique, seules quelques modifications concernant l'électronique, le placement su micro grave mais aussi la modification du fameux double truss-rod et du profil du manche (officiellement pour rigidifier le manche alors que dans les années 70 de plus en plus de bassistes de rock se mettaient à utiliser les fameuses cordes Rotosound en acier à forts tirants demandant plus de tension que celle préconisées par Rickenbacker, ce qui provoqua beaucoup de soucis de manche sur pas mal de 4001 de l'époque), feront qu'elle adoptera le nom de 4003 à la fin des années 70, les stocks de 4001 seront eux vendus jusqu'en 83, mais cette dernière a fait depuis lors et jusqu'à aujourd'hui, l'objet de diverses rééditions. Des déclinaisons 5 cordes, 8 cordes ou encore fretless de la 4003 ont aussi été produites.
UTILISATION
Au niveau de la prise en main, cette basse a là aussi une personnalité qui lui est propre, pour vraiment l'apprécier, il faut prendre le temps de la découvrir, de la comprendre, et c'est un processus qui peut être plus ou moins long suivant les bassistes, si bien que certains ne s'y feront jamais ! Presque déroutante la première fois qu'on en essaye une, particulièrement lorsqu'on est habitué aux basses "Fenderoïdes". Les premiers temps on ne se sent pas "à la maison" du tout, mais au fil du temps on commence à piger le truc et là, c'est que du bonheur ! On ne joue plus de la basse, on joue de la "Rick"...
En effet rien n'est comme sur une autre basse sur une 4003 : le manche est plutôt étroit et épais, l'ergonomie pour la main droite est des plus bizarres à cause du capot sur le micro chevalet ; certains le retirent, mais je trouve ça moche et personnellement j'ai appris à jouer avec, ceci dit on a la possibilité de mettre un accessoire fort pratique qui s'appelle le "Treble Bezel" qui non seulement comble le trou autour du micro de manière fort élégante lorsque qu'on a retiré le capot, mais en plus propose des versions avec repose-pouce, très malin comme truc.
Le chevalet assez particulier, ne permet pas le style de jeu "mediator / palm muting", au lieu de ça il y a un étouffoir réglable intégré au chevalet qui peut s'avérer utile, mais moi perso, je ne m'y retrouve pas, je préfère contrôler très précisément mes mutes à l'aide de ma paume.
Question poids, elle se situe dans la moyenne, pas spécialement légère donc, mais plutôt bien équilibrée. Pour finir, je dirais que bien qu'on puisse la jouer aux doigts et même en slap (!), elle ne montre son vrai visage qu'au médiator. Mais attention à ne pas abuser sur les tirants car la 4003 aussi n'apprécie pas énormément les fortes tensions sur son manche qui obligent à tendre exagérément les truss-rods ! Heureusement, les 4003 ne sont pas toutes sujettes à ce problème, la mienne malheureusement oui, mais par mesure de précaution je suggère d'être prudent.
Malgré le fait que ce que je viens d'écrire peut sembler être un défaut, je note ce point avec un 10, car personnellement je pense que c'est une basse unique et exclusive, qui donne beaucoup de plaisir à qui sait la dompter. Pour la petit histoire, j'ai possédé il y a longtemps une des dernières 4001, j'adorais sa gueule, mais à l'époque je n'ai pas réussi à m'y faire si bien que je l'ai revendue. Je l'ai tellement regrettée que j'ai replongé récemment avec une 4003, et là j'ai vraiment pris le temps de la découvrir. Cette fois je sais que je ne la vendrai jamais !
SONORITÉS
Cette basse a un son bien à elle, et elle ne chante comme aucune autre ! J'ai bien dit "chante" car elle chante ! Comme je le dis plus haut, c'est avec un médiator qu'on obtient le son typique et si particulier qu'on lui connait, avec un haut-médium aux harmoniques exacerbés, des aigus très équilibrés, des basses profondes, et surtout ce sustain riche et étonnant harmoniquement parlant, le fameux "ringing sustain" comme disent les anglophones, un régal. Il est aussi possible d'avoir une palette de sons surprenante qui va du son McCartney période Sgt Pepper en utilisant l'étouffoir et des flats, à un son ultra méchant et agressif façon Lemmy, avec de la bonne vieille Rotosound acier, et entre les 2 il y a un univers de possibilités sonores ! Si l'on rajoute à ça la possibilité d'utiliser le boîtier Ric-O-Sound, qui permet une sortie stéréo (sur 2 canaux serait le terme plus adéquat) où chacun des micros a sa sortie séparée, on se retrouve avec un terrain de jeu assez monumental. Imaginez donc un ampli par micro ! Ouais, on imagine bien, mais très franchement j'ai dû tester la chose une seule fois en studio, ce n'est pas très pratique à mettre en place (voire c'est chiant), et je pense très honnêtement que ça reste assez anecdotique pour la plupart des utilisateurs. Mais quand même ça reste cool de savoir qu'on a cette possibilité.
Bon je mets 8/10, car d'une manière générale, elle n'est pas d'une polyvalence extrême comme pourrait l'être une basse moderne. C'est une basse qui est plutôt taillée pour le rock au sens large. Mais rien n'empêche de l'utiliser pour tout à fait autre chose... Du funk par exemple, n'est-ce pas Rick James ?
AVIS GLOBAL
J'ai une collection de basses assez variée, et habituellement je suis surtout un joueur de Musicman Stingray. Mais la Rickenbacker 4003 a pour moi une place toute particulière parce qu'elle est unique, et a une identité très forte. Il y des morceaux où je me dis "ça c'est un truc pour ma Rick", car elle seule est capable de certaines sonorités.
Le seul défaut que je pourrais lui trouver est qu'elle est difficile et délicate à régler, et il est impératif qu'une basse Rickenbacker (4001 ou 4003) soit toujours bien réglée pour sonner correctement. Par expérience, c'est un problème infiniment moins sensible sur une Fender par exemple, qui supportera sans trop de problèmes un réglage approximatif, mais une 4003 sûrement pas ! Et au chapitre réglage, bon nombre d'utilisateurs de 4001/4003 qui ont appris à entretenir eux-même leur basse, ont dans leur très grande majorité envie de pousser un énoooorme coup de gueule en ce qui concerne le réglage de l'intonation sur le chevalet : un truc qui a été conçu sans aucune intelligence (pour rester poli), puisqu'on doit démonter ce même chevalet et donc les cordes afin de pouvoir atteindre les vis de réglage des pontets... Tu parles d'une purge, faut travailler au jugé, et si ça ne va pas on est bon pour recommencer tout le processus. Vraiment nul ! Edit de 2020 : Rickenbacker a enfin décidé de jeter aux orties son chevalet débile, et a sorti l'année dernière une version 2.0 qui est semble-t'il réglable normalement, je veux dire par-là comme la très grande majorité des chevalets du marché. En mode Fender quoi ! Seul truc que je trouve dommage c'est qu'ils ont conservé l'étouffoir. Pour le coup, je pense que le chevalet de remplacement proposé par Hipshot est d'autant plus recommandable, s'il n'est pas aussi joli, il garde un semblant de look conforme qui ne dénote pas trop.
Si vous comptez en acquérir une, surtout si elle est d'occasion, je vous conseille de faire appel à un bon luthier qui sait régler les Rickenbacker et leurs double truss-rod, car si ce n'est pas le cas on peut se retrouver rapido avec un manche vrillé, et là on n'a plus que les yeux pour pleurer ! À ce propos, la littérature (surtout en anglais) sur le pourquoi du comment du B-A-BA du réglage des Rickenbacker est assez fournie sur le net, jettez y un œil, vous comprendrez de quoi je parle...
La 4003, vu son prix de vente élevé (même d'occaz), fait partie des instruments de luxe, et on ne peut pas dans ce cas là parler de bon rapport qualité / prix, mais tout ce que je peux dire c'est qu'elle mérite le détour. Détour que j'ai déjà fait 2 fois...