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Sujet de la discussion Avez-vous connu une expérience réussie d’un groupe de compos partant de zéro avec 6 musiciens ?
Bonjour à tous

J’ai rejoint un projet de compositions début avril 2012 en tant que guitariste, l’idée de base était séduisante : composer un set aux diverses influences d’une manière démocratique, chaque musicien crée sa propre partie d’instrument à partir d’une idée qu’un des membres à apporter.

Bien qu’à la base je n’étais pas convaincu de l’efficacité de cette manière de créer en groupe, surtout avec 6 musiciens réunis d’un seul coup, je me suis laissé tenter par l’aventure.

A la grande surprise générale, la mayonnaise a pris facilement et au bout de deux mois, à raison de 1 répétition/semaine, on est arrivé à un set de 10 de morceaux, il y a plein de bonnes idées mais ça reste des débuts de morceaux et il faut encore les travailler, seulement je suis le seul membre du groupe à me demander comment va-t-on réussir à finir ces morceaux, personnes ne se préoccupent d’écrire les structures, il n’y a quasiment pas de concertation sur comment finir les morceaux, il n’y a aucune implication en dehors des répètes, l’ambiance est très détendue, un peu trop sans doute.

Je me dis qu’à ce rythme là, si il n’y a pas une méthode de travail mise en place pour la composition en groupe, dans 3 mois on en sera surement au même point, on aura improvisé 10 versions du set sans qu’aucune ne soit identique.
Sans parler de la consommation de cannabis et d’alcool pendant les répètes (heureusement que cela concerne que 3 membres) qui n’arrange pas la cohérence de la communication.

Je suis confronté à un cas de conscience, j’hésite entre quitter le groupe où essayer d’instaurer plus de rigueur, les gens sont sympa alors on s’attache et on n’a pas envie de s’engueuler avec eux mais d’un autre côté je les entends parler que de scène et d’enregistrement alors que musicalement tout reste à faire, j’ai tenté de faire passé mon point de vue mais il semblerait que je sois le seul à trouver cela préoccupant.

Est-ce que quelqu’un a déjà rencontré ce genre de situation ? Si oui, avez-vous réussi à redresser la barre du navire ?

Musicalement

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j'en suis un peu au même stade... tu as envie d'être moteur ? va-z-y, pousse les autres à plus de rigueur, exige que vous vous fixiez des délais pour des choses précises, demande que vous écriviez les partoches, que vous fassiez des enregistrements... l'important, c'est de motiver les gens et les inciter à être plus sérieux.

si on te reproche de jouer au petit chef, réponds que tu es disposé à écouter toutes les iniatives, mais que pour l'instant, y'en a pas... ils le prendront mal seulement s'ils sont absolument pas motivés, ou si tu fixes des objectifs irréalistes, évidemment...

bon courage !!!

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Bonjour, tu as déjà le mode d'emploi des bonnes répètes : https://fr.audiofanzine.com/on-stage-backstage/editorial/dossiers/repetitions-mode-d-emploi.html

 

Sinon, pour mon expérience à assez nombreux : un groupe de 5, un groupe de 7, et un groupe de 8.

Dans 2 cas ça a marché, dans un, non. Déjà, voit la motivation : les gens sont là pour faire des boeufs et des reprises, ou des vrais compos en vu de concerts ?

 

Ensuite, pour les compos, notre fonctionnement (dans les groupes qui marchent) : un type apportent une idée, disons un riff.

Le parolier (ou le bonhomme qui a eu l'idée) fait des paroles, et donc, pour le besoin du texte, fait une structure (intro, couplet, riff1, refrain, riff2, etc...). En répète, chaque musicien fait ses arrangements. chacun compose sa partie. et en discutant, on peut rajouter des bouts, sans rapport avec le texte (une instru, un solo), ou donner son avis sur la partie de tel ou tel bonhomme.

Mais donc, ça par soit d'une structure par le compositeur du riff, soit d'une structure par le parolier. Même si la structure évolue, même si chacun à son mot à dire, on considère que le gars qui a apporté l'idée, ou celui qui a fait le texte donne la structure.

 

Un autre point important : Tant que vous n'avez pas de Deadline, les morceaux bougent, évoluent, c'est le bordel. trouvez une date de concert, ou un studio pour faire une maquette en une semaine. et là, tout va se stabiliser : vous allez vous dire : "on a une heure de concert à préparer, sur nos 15 morceaux, 5 sont presque finis, 5 pourris, et 5 avec un fort potentiel, mais pas calés. on va finalisé les 5 bons, et bosser à fond les 5 derniers (quitte à les simplifier, à virer un solo trop dur), et abandonner pour l'instant les 5 pourris".

J'ai jamais bossé autant qu'avant une date de concert. Donc même si vous êtes pas près, trouvez un moyen de jouer pour la fête de la musique, et là, votre set list se "nettoiera" d'elle même.

 

 

Pour alcool + chichon, si vous payez un studio, explication simple : c'est cher, donc on est efficace. par contre une fois la répète finie, là, apéro pour ceux qui le veulent. mais pas avant ni pendant. (si vous payez pas, précise que comme t'es là quepour les 3h de répète,  t'aimerais en profiter à fond, sans devoir faire pause clope ou pause vomi tout le temps)

 

 

Edit : ça rejoint ce que dis sobotonoj : il faut un gars qui dirige (quitte à ne pas avoir de leader, mais un leader par morceau), et il faut un objectif, une motivation.

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

[ Dernière édition du message le 11/06/2012 à 17:16:02 ]

4
On n'a pas de frais de salle vu qu'on répète dans des combles aménagés, ça laisse une certaine liberté d'action et pas de contraintes de temps, par contre comme la propriété appartient aux consommateurs de pétards et de boissons, ils se laissent aller comme ce n’est pas permis et ça commence sérieusement à me gaver le pétard et la boisson pendant la répète, je trouve ça complètement contre-productif et ça crée une atmosphère assez déstabilisante et mal saine, mais comme je ne suis pas certain que les intéressés soient prêts à changer leur habitude, ça risque d'aller au clash tôt ou tard.

Des objectifs scènes ont été fixés pour début octobre, on est tous d'accord pour ne pas faire un truc bâclé.

Pour ce qui de la structure des morceaux, c'est beaucoup moi qui ait apporté les idées de départs, souvent des thèmes de guitares avec au moins 3 parties différentes afin d'avoir déjà un début de structure mais comme chacun donne son avis et décide de la structure à finaliser, ça devient un gros bordel, surtout que personne ne se donne la peine de re-écouter les enregistrements des répètes que je mets à disposition et de faire des propositions de structure écrites…..

De plus il y a un autre facteur qui vient pourrir encore un peu plus la situation, le noyau du groupe est composé de batteur/chanteuse/Harmoniciste, sont ressortis frustrés de leur précédente expérience de groupe où ils se faisaient mener à la baguette par un vrai leader qui décidait quasiment de tout, se sentant réduit et frustré par leur rôle de subalterne, il se sont séparés de leur précédents partenaires. Seulement j’ai compris que l’ex leader était surtout celui qui avait les compétences pour composer et orchestrer et je m’aperçois avec le temps que les dissidents ne sont pas du tout arrangeurs et savent tout juste gérer leur instrument.

[ Dernière édition du message le 11/06/2012 à 18:16:16 ]

5

je n'ai pas tout à fait dit qu'il fallait quelqu'un qui dirige ; mais je n'ai rien contre. un groupe ne fonctionne pas forcément comme démocratie...

 

Citation de Djardin :

  quitte à ne pas avoir de leader, mais un leader par morceau

 là par contre, je trouve que c'est génial : le type a une idée, il sait coment la concrétiser, y' a plus qu'à le suivre ! du coup la notion de leader change, ça devient plus naturel et mieux accepté.

 

 

6

Et ça permet de faire des morceaux variés, selon le style de chacun.

Pour les répètes non productive, fait leur remarquer subtilement que tu as une vie à côté (un job ? une famille ? des amis ? des études ?) donc que si tu passes 3h avec eux, c'est pour une bonne ambiance certe, mais aussi pour être productif. Donc tente de proposer le "pas de join avant la répète". ou alors "pas de join en répète, mais une pause de 15 min au milieu pour fumper et décompresser".

 

Mais si personne ne veut de leader, et que personne ne veut proposer pour faire avancer, ça sent pas bon.

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

7
Il m'est arrivé de jouer dans un groupe de reggae, déjà ça démarre fort, dont je n'ai jamais vraiment su le nombre de musiciens qui le composaient, vous allez comprendre pourquoi.

Pour planter le décor : Un batteur, deux guitaristes, bassiste, claviériste, accompagné d'une section de cuivre de trois musiciens, d'une section de trois percussionnistes, de deux choristes féminines et d'un chanteur lead. Soit un collectif, le mot m'apparaît pas trop exagéré, de 13 musiciens "officiels".

Dans ce collectif nous avions donc, notre batteur dont l'égo n'avait d'égal que le talent, notre percussionniste rastafari dont la simple évocation de "Djah" dans les textes était sujet à embrouilles et polémique philosophiques, notre choriste black à moitié chamane qui exorcisait nos amplis, notre autre percussionniste qu'on ne voyait qu'aux concerts avec cachets et notre "responsable des arrangements section cuivre" qui 9 fois sur 10 se tapait le front pour justifier un oubli de répet.
D'où une géométrie assez variable du groupe selon les humeurs, les oublis et les disponibilités de chacun.

Voilà la joyeuse troupe !

Un jour en plein morceau sur scène d'un festival local, le guitariste se tourne vers moi et me demande d'un air inquiet : "tu les connais ?" en pointant derrière de la tête.
Je me retourne et la stupeur : "les potes djumbé mandingues, que je n'avais jamais vu, d'un des percus s'en donnaient à cœur joie au fond de la scène".

Ce soir là je crois bien que nous avons atteint notre record : 25 musiciens ! Pas mal pour un trio.

Vouloir mettre de l'ordre dans tout ça aurait été peine perdue, nous avons donc joué, pour mon plus grand plaisir, comme ça pendant plusieurs saisons ; car au final ça le faisait grave. Et le public aimait ce côté impro permanente.



Autre temps, autre expérience : Un trio de punk dont l'intérêt certain était le nombre idéal de musiciens pour se partager un pack de 24. UN an de répet, un morceau : la quintessence du punk quoi ! :mdr:

[ Dernière édition du message le 11/06/2012 à 22:51:36 ]

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Citation de Djardin :

 Pour les répètes non productive, fait leur remarquer subtilement que tu as une vie à côté

 

je plussoie. et puis, une répète non productive, ok, mais deux répètes non productives = groupe qui s'enlise, qui se démotive. 

  il y a aussi trop de musiciens qui comprennent pas que la bonne zique, c'est le fruit d'un bon travail.

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@ Sobotonoj et Djardin, d'accord avec vous, ça fait très longtemps que j'ai compris que les paradis artificiels n'apportent rien du tout et que l'inspiration induite est purement illusoire, ça devient un vrai problème à la longue, pas facile à gérer surtout avec une bande de fumeurs invétérés qui glorifie le joint.

Ils connaissent déjà mon point de vue, que ce soit sur le manque de méthode ou la défonce, je vais tenter une conciliation, je me laisse encore un peu de temps mais je sens qu'il n'y aura pas d'autre issue que la séparation.

@ anathonh :
Merci pour ce partage d'expérience, c'est assez marrant à lire.

Il y a 7ans, j'ai eu aussi un groupe de reggae expérimental pendant un an et j'étais le seul qui ne fumais pas de pétard, à chaque répétition je me demandais ce que je faisais là, comme c'était mon premier groupe, ça me faisait plaisir de pouvoir jouer en groupe mais mon seuil de tolérance à vite été soudoyé par l'effronterie de ces illuminés de la drogue douce.

Tout ça pour dire que je n'en suis pas à première confrontation à la drogue et je retiens que c'est bien souvent la personne sobre qui doit se mettre au niveau du toxico et non l'inverse....

[ Dernière édition du message le 11/06/2012 à 21:00:03 ]