Sujet Commentaires sur la news : Compos inspirées saison 71
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Nous n'hésiterons pas !
Tout d'abord : bienvenue !
Je cite ci-dessus ta présentation - in extenso.
En effet, c'est une belle "mise en condition". Il y aurait à dire, sur la façon dont une présentation préalable, ou même simplement le titre, cherche à préparer l'auditeur éventuel, de façon à ce qu'il réceptionne (perçoive) l'objet dans les conditions les plus favorables.
Mais, continuons sur l'objet sonore tel qu'en lui-même.
Certains ont évoqué la "longueur" de la pièce. Mais, bien sûr, la question n'est la dimension elle-même. Elle n'est que dans le rapport entre cette dimension du "contenant", et la densité, et la diversité des contours, du "contenu".
De mon point de vue, cela se joue exactement entre 3'45 et 4'00
Le moment où intervienne ces effets de voix... Très intéressante rupture de ton !
On s'attend (moi, je m'attends) à tout un développement dans cette nouvelle direction, et matière...
Mais non, en fait, très vite (là, pour le coup, c'est très court...) on retourne à l'ambiance précédente.
C'est ce que j'ai un peu regretté. Non pas la qualité de ce qui revenait alors, mais juste l'impression de redite - surtout après cette promesse (entre 3'45 et 4'00) d'aller voir... ailleurs !
Merci Patrick de mettre le doigt d'une façon aussi pertinente, en l'exprimant clairement, sur ce que j'ai maladroitement et très grossièrement formulé (faute de temps et de disponibilité à ce moment-là)
Merci Stéphane... de m'avoir donné envie de réécouter ce titre publié il y a... 6 semaines !
Boudiou... comme les choses passent vite !
Je me suis donc souvenu du concept préliminaire...
Comment compter le temps ?
En musique, et ailleurs, c'est toujours compter les temps : les jours, ou les secondes, les "croches", ou les "noires pointées", etc. On additionne ou on divise des "unités de temps", des durées, mais - le temps ?
Le temps, tel qu'en lui-même rien ne peut le faire passer...
Compter le temps ? N'y pensons pas !
Alors, comment suggérer musicalement cet état de fait ?
"... le temps est présenté comme un flux qui s'écoule indéfiniment mais pas toujours de façon uniforme."
En effet, pratiquement parlant (musicalement, donc), il y a bien la présence comme d'une horloge (d'un compte-temps), manifestée, entre autres, au moyen de ces pizzicati d'une contrebasse. Et puis, juxtaposé à cet imperturbable flux métronomique, il y a ce méli-mélo de mélismes contournés, comme une généralisation du principe des "notes inégales" du baroque ? En tout cas, tous très travaillés pour sembler toujours en porte-à-faux par rapport à une pulsation... insupportablement totalitaire !
Le Temps lui-même n'est pas un flux à proprement parler. Il est plutôt comme une masse immobile et comblant absolument toutes les portions de l'espace, l'imaginable comme l'impensable. En fait, il est inconcevable humainement.
C'est pourquoi, parfois, la sensation - toute humaine - que nous pouvons avoir d'une régularité de sa manifestation, est sujette à des perturbations incontrôlables...
Oui, je disposais d'un contrebassiste particulièrement bien "calé sur le temps". C'est ce qui a permis qu'il joue si bien (pour moi) le délitement du "tempo", à la fin - tout comme je voulais.
Celest1
4343
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 8 ans
sesquialtera "Chronophonia" : j'ai beaucoup aimé c'est super planant et relaxant ni trop court ni trop long 
Simonte Leson - Times Ain't Imagination : super ton style c'est l'usine là dedans excellent
Patrick G: l'incontournable vacuité du temps : Tu arrives même à faire "parler" tes instruments pour raconter cette histoire : de la littérature musicale .. très bien vu
Yoshed - Le poids du temps : wouahh mais quelle claque à chaque fois tes morceaux c'est plein d'émotion Bravo !
KALAK : Lost in Labyrinth of Time : j'aime beaucoup c'est cristallin et arpénergisant
Punkrider : vieux tableau : Juste j'adore (ça me rappel tellement ma vie
)
Des Baies feat. Patrick_G : Tout est calme : bel exercice, un peu trop court quand on sent votre potentiel
Simonte Leson - Times Ain't Imagination : super ton style c'est l'usine là dedans excellent
Patrick G: l'incontournable vacuité du temps : Tu arrives même à faire "parler" tes instruments pour raconter cette histoire : de la littérature musicale .. très bien vu
Yoshed - Le poids du temps : wouahh mais quelle claque à chaque fois tes morceaux c'est plein d'émotion Bravo !
KALAK : Lost in Labyrinth of Time : j'aime beaucoup c'est cristallin et arpénergisant
Punkrider : vieux tableau : Juste j'adore (ça me rappel tellement ma vie
) Des Baies feat. Patrick_G : Tout est calme : bel exercice, un peu trop court quand on sent votre potentiel
101112
[ Dernière édition du message le 31/08/2023 à 23:05:23 ]
patrick_g75
8375
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
une publication un peu... spéciale ?
Stef59 : CHRONOTONE (played by PG)
https://patrickg.bandcamp.com/track/chronotone-st-phane-vandewynckele-pg
Après avoir ici découvert ce morceau tel que publié par Stéphane (https://soundcloud.com/stefvande/), et avoir illico déclaré mon admiration (*) pour un si savant et attrayant exercice d'écriture, je lui ai proposé mon "interprétation" - avec les moyens dont je dispose.
Il s'en est suivi un échange extrêmement intéressant et... productif !
Le compositeur et l’interprète ont ici agi « de concert », jusque dans les moindres détails de la production de l’objet sonore.
C'est dans le courant de cet échange que Stéphane a voulu ajouter des 'ornements' qui ne se trouvaient pas dans sa première version.
Le compositeur était en régie, faisant office de "directeur artistique" - ce qui est bien le moins !
Par exemple, j'avais d'abord pensé à placer les instrumentistes dans une "chapelle"... Réverbération plutôt standard.
Mais Stéphane souhaitant plus d'intimisme (et de proximité, et de précision, dans la perception des lignes mélodiques entrecroisées), nous nous sommes déplacés vers un "salon"...
(*)
Stef59 : CHRONOTONE (played by PG)
https://patrickg.bandcamp.com/track/chronotone-st-phane-vandewynckele-pg
Après avoir ici découvert ce morceau tel que publié par Stéphane (https://soundcloud.com/stefvande/), et avoir illico déclaré mon admiration (*) pour un si savant et attrayant exercice d'écriture, je lui ai proposé mon "interprétation" - avec les moyens dont je dispose.
Il s'en est suivi un échange extrêmement intéressant et... productif !
Le compositeur et l’interprète ont ici agi « de concert », jusque dans les moindres détails de la production de l’objet sonore.
C'est dans le courant de cet échange que Stéphane a voulu ajouter des 'ornements' qui ne se trouvaient pas dans sa première version.
Le compositeur était en régie, faisant office de "directeur artistique" - ce qui est bien le moins !
Par exemple, j'avais d'abord pensé à placer les instrumentistes dans une "chapelle"... Réverbération plutôt standard.
Mais Stéphane souhaitant plus d'intimisme (et de proximité, et de précision, dans la perception des lignes mélodiques entrecroisées), nous nous sommes déplacés vers un "salon"...
(*)
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 01/09/2023 à 18:13:02 ]
patrick_g75
8375
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
Citation de sesquialtera :
Voici ma première participation : "Chronophonia", dans un style electro ambiant ...
Dans cette peinture, la vue n'est pas dégagée, pas d'horizon. Mais il y a les plumes, qui m'évoquent l'envol, l'évasion, malgré l'omniprésence du temps et du fatal compte à rebours, malgré le poids du destin (titre du livre, livre bien fermé, verrouillé par les poids de l'horloge). Ces plumes sont naturelles, souples et légères. C'est l'évasion de l'écrivain ou du compositeur, (même s'il n'y a plus d'encre) loin de la rigidité du fil à plomb qui représente selon moi le côté carré et maîtrisé que l'Homme souhaiterait imposer partout.
https://fr.audiofanzine.com/membres/162035/tracks/
N' hésitez pas pour les commentaires ... positifs ou négatifs.
Nous n'hésiterons pas !
Tout d'abord : bienvenue !
Je cite ci-dessus ta présentation - in extenso.
En effet, c'est une belle "mise en condition". Il y aurait à dire, sur la façon dont une présentation préalable, ou même simplement le titre, cherche à préparer l'auditeur éventuel, de façon à ce qu'il réceptionne (perçoive) l'objet dans les conditions les plus favorables.
Mais, continuons sur l'objet sonore tel qu'en lui-même.
Certains ont évoqué la "longueur" de la pièce. Mais, bien sûr, la question n'est la dimension elle-même. Elle n'est que dans le rapport entre cette dimension du "contenant", et la densité, et la diversité des contours, du "contenu".
De mon point de vue, cela se joue exactement entre 3'45 et 4'00
Le moment où intervienne ces effets de voix... Très intéressante rupture de ton !
On s'attend (moi, je m'attends) à tout un développement dans cette nouvelle direction, et matière...
Mais non, en fait, très vite (là, pour le coup, c'est très court...) on retourne à l'ambiance précédente.
C'est ce que j'ai un peu regretté. Non pas la qualité de ce qui revenait alors, mais juste l'impression de redite - surtout après cette promesse (entre 3'45 et 4'00) d'aller voir... ailleurs !
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Des Baies
296
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 19 ans
Citation de patrick_g75 :
Certains ont évoqué la "longueur" de la pièce. Mais, bien sûr, la question n'est la dimension elle-même. Elle n'est que dans le rapport entre cette dimension du "contenant", et la densité, et la diversité des contours, du "contenu".
De mon point de vue, cela se joue exactement entre 3'45 et 4'00
Le moment où intervienne ces effets de voix... Très intéressante rupture de ton !
On s'attend (moi, je m'attends) à tout un développement dans cette nouvelle direction, et matière...
Mais non, en fait, très vite (là, pour le coup, c'est très court...) on retourne à l'ambiance précédente.
C'est ce que j'ai un peu regretté. Non pas la qualité de ce qui revenait alors, mais juste l'impression de redite - surtout après cette promesse (entre 3'45 et 4'00) d'aller voir... ailleurs !
Merci Patrick de mettre le doigt d'une façon aussi pertinente, en l'exprimant clairement, sur ce que j'ai maladroitement et très grossièrement formulé (faute de temps et de disponibilité à ce moment-là)
punkrider
36
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 11 ans
Celest1
4343
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 8 ans
Vraiment top ton morceau punkrider
101112
punkrider
36
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 11 ans
Celest1
4343
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 8 ans
C'est nous qui te remercions
101112
Stef59
138
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 20 ans
patrick_g75
8375
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
Citation de Stef59 :
Pour une fois que j'ai du temps...
- Patrick G: l'incontournable vacuité du temps L'idée que j'en retiens c'est que le temps est présenté comme un flux qui s'écoule indéfiniment mais pas toujours de façon uniforme. Une mention spéciale à la contrebasse (?).
....
Merci Stéphane... de m'avoir donné envie de réécouter ce titre publié il y a... 6 semaines !
Boudiou... comme les choses passent vite !
Je me suis donc souvenu du concept préliminaire...
Comment compter le temps ?
En musique, et ailleurs, c'est toujours compter les temps : les jours, ou les secondes, les "croches", ou les "noires pointées", etc. On additionne ou on divise des "unités de temps", des durées, mais - le temps ?
Le temps, tel qu'en lui-même rien ne peut le faire passer...
Compter le temps ? N'y pensons pas !
Alors, comment suggérer musicalement cet état de fait ?
"... le temps est présenté comme un flux qui s'écoule indéfiniment mais pas toujours de façon uniforme."
En effet, pratiquement parlant (musicalement, donc), il y a bien la présence comme d'une horloge (d'un compte-temps), manifestée, entre autres, au moyen de ces pizzicati d'une contrebasse. Et puis, juxtaposé à cet imperturbable flux métronomique, il y a ce méli-mélo de mélismes contournés, comme une généralisation du principe des "notes inégales" du baroque ? En tout cas, tous très travaillés pour sembler toujours en porte-à-faux par rapport à une pulsation... insupportablement totalitaire !
Le Temps lui-même n'est pas un flux à proprement parler. Il est plutôt comme une masse immobile et comblant absolument toutes les portions de l'espace, l'imaginable comme l'impensable. En fait, il est inconcevable humainement.
C'est pourquoi, parfois, la sensation - toute humaine - que nous pouvons avoir d'une régularité de sa manifestation, est sujette à des perturbations incontrôlables...
Oui, je disposais d'un contrebassiste particulièrement bien "calé sur le temps". C'est ce qui a permis qu'il joue si bien (pour moi) le délitement du "tempo", à la fin - tout comme je voulais.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
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