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Electrocig « Le meilleur des deux mondes pour un tarif abordable »
Publié le 08/10/17 à 19:35
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Caracteristiques:
- console de mixage analogique à contrôle digital. Américaine, fin des années 90.
- 24 canaux inlines, donc 48 faders et entrées. 8 sous-groupes.
- 6 aux, 12 retours, qui peuvent être routés vers les sous-groupes et pas seulement vers le master comme c'est souvent le cas.
- Inserts, aux et retours symétriques. Pas de prise de tête à souder des cables en Y.
- Routage ultra-complet. N'importe quelle entrée vers n'importe quelle sortie, n'importe quel égaliseur.
- "stéréofication" de n'importe quelle paire de canaux à la volée. Les pans peuvent être programmés pour réagir de n'importe quelle façon, par exemple rester indépendants ou ouvrir/fermer l'image stéréo.
- egaliseur 3 bandes avec medium 100% paramétrique et graves et aigus semi-paramétrique switchable entre plateau et peak. L'EQ est bypassable. Les inserts aussi d'ailleurs.
- Passe-haut deux positions (seulement sur l'entrée micro, malheureusement)
- 4x100 mémoires de scènes, possibilités de mémoriser encore plus de scènes via disquette à l'ancienne. Génial aussi bien pour les producteurs qui pourront bosser à l'arrache sur différents morceaux, pour les ingénieurs de studio qui pourront rappeler un mix à la demande du client, ou les sondeurs sur les festivals avec une config toute prête pour chaque groupe/interprete.
- Pour chaque scènes, 4 boutons A/B/C/D pour rappel instantané de 4 mix différents. Encore plus rapide que sur ordinateur.
- Remise à zéro instantanée pour démarrer un nouveau mix.
- Convertisseur AD/DA stéréo intégré.
- Différentes versions de la table existent, toutes avec automation intégrée, mais la toute dernière, la version C, inclue non seulement les flying faders mais aussi l'automation totale via midi pour peu que les derniers eproms soient installés. Dans cette dernière configuration, la table peut aussi servir de surface de contrôle midi pour DAW via sysex. Le midi peut aussi être utiliser pour rappeler d'autres machines, ordinateurs compris, via program change.
- Système contrôleur+racks. La "table" en elle-même, que vous pouvez voir en photo, n'est en fait qu'un contrôleur. Le vrai matos se trouve dans les racks. Un rack pour les entrées, un pour les sorties et master, un pour le cerveau numérique. Evidemment totalement modulaire pour dépannage ultra facile.
- On peut empiler jusqu'à 5 systèmes complets contrôlés par une seule table: 5 fois 24 canaux inlines/8 sous-groupes/6 aux/etc... Bref, c'est monstrueux. De quoi enregistrer un grand orchestre symphonique avec une installation compacte plutôt qu'un paquebot 128 canaux de 5 mètres de long et trois tonnes six cent à l'ancienne.
- Un mètre de long, aussi compacte qu'une vraie console de studio 24 canaux inlines peut l'être.
- Faible consommation électrique! Je le mentionne car l'une des rares concurrentes de la m4000, à savoir l'euphonix cs2000/3000, est un ogre à ce niveau là. Style 500€ par mois d'électricité là où la m4000 en demande pour 40/50€. D'ailleurs, sans vouloir casser la concurrence, la m4000 est nettement plus compacte et plus simple à utiliser et beaucoup, beaucoup, plus simple à entretenir. Aussi largement moins chère. Et complètement silencieuse, pas de ventilateurs où que ce soit.
- CW audio, une petite boîte allemande, peut fournir tous les éléments nécessaires pour garder la table en état de marche. Ils proposent aussi des m4000 neuves en B stock pour 8000€. D'occasion pour 5000€. De particulier à particulier, le prix tourne autour de 3000/4000. Certains en ont touché une pour 1000€ et des poussières, ce sont des chanceux. Assurez-vous de ne payer le prix que pour la version C. La version B ne bénéficie ni des flying faders, ni du midi. La version A, à ma connaissance, n'a existé qu'en tant que prototype.
Convertis à l'arrache sans prendre en compte l'inflation, c'était 50 000€ à l'époque.
Utilisation
Le manuel a été rédigé par une bande d'ingénieurs électronique et ça se sent. Si sa lecture reste indispensable, vous resterez probablement scotché sur un paragraphe pendant une demi heure à l'occasion, à le relire 18 fois avant de percuter.
La table demande un bon aprés-midi à se prendre la tête pour comprendre les bases, deux jours pour commencer à bosser, une semaine avec le manuel à porté de main pour se sentir à la maison. Après, c'est le pied. Magnifique workflow, original mais fluide, basé sur le concept du "fat channel". Pas besoin des deux mains pour régler les eq des pistes stéréo, switch d'une version d'un mix à l'autre en une micro-seconde. On fait des choses impensables avec une table traditionnelle, on peut vraiment repousser les limites d'une table analo et c'est d'ailleurs le but. Les boutons A/B/C/D de rappel poussent à l'expérimentation. Mix A normal pépère, mix B on teste des trucs, mix C on pousse les limites, mix D c'est l'enfer dans les oreilles. On revient sur mix C et synthétise l'ensemble.
Le seul et unique défaut qui subsiste même lorsque la table est bien en main, c'est la nécessité de rentrer dans le menu pour switcher les bandes graves et aigus entre peak et plateau. Dommage. Il aurait suffit d'une paire de boutons supplémentaires.
Son
En entrée ligne, eq et sous-groupes bypassés, c'est super propre. Taux de distortion hyper bas, zéro repisse d'un canal à l'autre. Absolument aucun bruit de fond, même avec les gains réglés n'importe comment. Ahurissant. Propre et professionel.
Poussées, les entrés lignes ont un fuzz sympa, mais le sweet spot n'est pas énorme et le son se brise assez vite en disto peu musicale. Le principal intérêt des entrées lignes, c'est vraiment d'être super propre, et c'est ce qu'on leur demande en 2017.
Les entrées micros blastent la disto à l'ancienne. Jetez vos pédales, la m4000 s'occupe de l'overdrive. Evidemment, une fois le gain bien réglé, elles proposent aussi du très propre pour vos prises de son. Mais la table commence à montrer son caractère. Qui rappelle instantanément la côte est américaine des années 90. C'est sur, c'est normal pour une table originaire de la côte est américaine des années 90.
Les EQ's sont divins. A la fois large et colorés, typiquement analo, et malré tout capable de chirurgie grâce au médium paramétrique et au mode peak des graves et aigus. Tout le caractère de la table est là. Vous aimez le son de ses égaliseurs ou pas. Autant la table en elle même est super propre, autant il y a du vice et de la crasse dans ses EQ.
Quoi qu'il arrive, pas de bruit de fond, jamais. C'est pas une vieille soundcraft moyenne gamme toute flinguée des années 80.
Les convertisseurs A/D intégrés sont une boucherie. Pas "c'est tellement propre, j'ai vu Jésus en 3D", plutôt l'autre type de boucherie. Tu aimes quand c'est fort, gamin?
Conclusion
Meilleure table de tous les temps si vous voulez de l'analo dans une configuration 24 canaux inlines avec tout le luxe permis par la technologie numérique moderne.
Et que vous n'avez pas les moyens pour du SSL ou de l'Euphonix? Pas si sur: la m4000 est vraiment compacte, a un son bien à elle et toute une collection de petit plus.
- console de mixage analogique à contrôle digital. Américaine, fin des années 90.
- 24 canaux inlines, donc 48 faders et entrées. 8 sous-groupes.
- 6 aux, 12 retours, qui peuvent être routés vers les sous-groupes et pas seulement vers le master comme c'est souvent le cas.
- Inserts, aux et retours symétriques. Pas de prise de tête à souder des cables en Y.
- Routage ultra-complet. N'importe quelle entrée vers n'importe quelle sortie, n'importe quel égaliseur.
- "stéréofication" de n'importe quelle paire de canaux à la volée. Les pans peuvent être programmés pour réagir de n'importe quelle façon, par exemple rester indépendants ou ouvrir/fermer l'image stéréo.
- egaliseur 3 bandes avec medium 100% paramétrique et graves et aigus semi-paramétrique switchable entre plateau et peak. L'EQ est bypassable. Les inserts aussi d'ailleurs.
- Passe-haut deux positions (seulement sur l'entrée micro, malheureusement)
- 4x100 mémoires de scènes, possibilités de mémoriser encore plus de scènes via disquette à l'ancienne. Génial aussi bien pour les producteurs qui pourront bosser à l'arrache sur différents morceaux, pour les ingénieurs de studio qui pourront rappeler un mix à la demande du client, ou les sondeurs sur les festivals avec une config toute prête pour chaque groupe/interprete.
- Pour chaque scènes, 4 boutons A/B/C/D pour rappel instantané de 4 mix différents. Encore plus rapide que sur ordinateur.
- Remise à zéro instantanée pour démarrer un nouveau mix.
- Convertisseur AD/DA stéréo intégré.
- Différentes versions de la table existent, toutes avec automation intégrée, mais la toute dernière, la version C, inclue non seulement les flying faders mais aussi l'automation totale via midi pour peu que les derniers eproms soient installés. Dans cette dernière configuration, la table peut aussi servir de surface de contrôle midi pour DAW via sysex. Le midi peut aussi être utiliser pour rappeler d'autres machines, ordinateurs compris, via program change.
- Système contrôleur+racks. La "table" en elle-même, que vous pouvez voir en photo, n'est en fait qu'un contrôleur. Le vrai matos se trouve dans les racks. Un rack pour les entrées, un pour les sorties et master, un pour le cerveau numérique. Evidemment totalement modulaire pour dépannage ultra facile.
- On peut empiler jusqu'à 5 systèmes complets contrôlés par une seule table: 5 fois 24 canaux inlines/8 sous-groupes/6 aux/etc... Bref, c'est monstrueux. De quoi enregistrer un grand orchestre symphonique avec une installation compacte plutôt qu'un paquebot 128 canaux de 5 mètres de long et trois tonnes six cent à l'ancienne.
- Un mètre de long, aussi compacte qu'une vraie console de studio 24 canaux inlines peut l'être.
- Faible consommation électrique! Je le mentionne car l'une des rares concurrentes de la m4000, à savoir l'euphonix cs2000/3000, est un ogre à ce niveau là. Style 500€ par mois d'électricité là où la m4000 en demande pour 40/50€. D'ailleurs, sans vouloir casser la concurrence, la m4000 est nettement plus compacte et plus simple à utiliser et beaucoup, beaucoup, plus simple à entretenir. Aussi largement moins chère. Et complètement silencieuse, pas de ventilateurs où que ce soit.
- CW audio, une petite boîte allemande, peut fournir tous les éléments nécessaires pour garder la table en état de marche. Ils proposent aussi des m4000 neuves en B stock pour 8000€. D'occasion pour 5000€. De particulier à particulier, le prix tourne autour de 3000/4000. Certains en ont touché une pour 1000€ et des poussières, ce sont des chanceux. Assurez-vous de ne payer le prix que pour la version C. La version B ne bénéficie ni des flying faders, ni du midi. La version A, à ma connaissance, n'a existé qu'en tant que prototype.
Convertis à l'arrache sans prendre en compte l'inflation, c'était 50 000€ à l'époque.
Utilisation
Le manuel a été rédigé par une bande d'ingénieurs électronique et ça se sent. Si sa lecture reste indispensable, vous resterez probablement scotché sur un paragraphe pendant une demi heure à l'occasion, à le relire 18 fois avant de percuter.
La table demande un bon aprés-midi à se prendre la tête pour comprendre les bases, deux jours pour commencer à bosser, une semaine avec le manuel à porté de main pour se sentir à la maison. Après, c'est le pied. Magnifique workflow, original mais fluide, basé sur le concept du "fat channel". Pas besoin des deux mains pour régler les eq des pistes stéréo, switch d'une version d'un mix à l'autre en une micro-seconde. On fait des choses impensables avec une table traditionnelle, on peut vraiment repousser les limites d'une table analo et c'est d'ailleurs le but. Les boutons A/B/C/D de rappel poussent à l'expérimentation. Mix A normal pépère, mix B on teste des trucs, mix C on pousse les limites, mix D c'est l'enfer dans les oreilles. On revient sur mix C et synthétise l'ensemble.
Le seul et unique défaut qui subsiste même lorsque la table est bien en main, c'est la nécessité de rentrer dans le menu pour switcher les bandes graves et aigus entre peak et plateau. Dommage. Il aurait suffit d'une paire de boutons supplémentaires.
Son
En entrée ligne, eq et sous-groupes bypassés, c'est super propre. Taux de distortion hyper bas, zéro repisse d'un canal à l'autre. Absolument aucun bruit de fond, même avec les gains réglés n'importe comment. Ahurissant. Propre et professionel.
Poussées, les entrés lignes ont un fuzz sympa, mais le sweet spot n'est pas énorme et le son se brise assez vite en disto peu musicale. Le principal intérêt des entrées lignes, c'est vraiment d'être super propre, et c'est ce qu'on leur demande en 2017.
Les entrées micros blastent la disto à l'ancienne. Jetez vos pédales, la m4000 s'occupe de l'overdrive. Evidemment, une fois le gain bien réglé, elles proposent aussi du très propre pour vos prises de son. Mais la table commence à montrer son caractère. Qui rappelle instantanément la côte est américaine des années 90. C'est sur, c'est normal pour une table originaire de la côte est américaine des années 90.
Les EQ's sont divins. A la fois large et colorés, typiquement analo, et malré tout capable de chirurgie grâce au médium paramétrique et au mode peak des graves et aigus. Tout le caractère de la table est là. Vous aimez le son de ses égaliseurs ou pas. Autant la table en elle même est super propre, autant il y a du vice et de la crasse dans ses EQ.
Quoi qu'il arrive, pas de bruit de fond, jamais. C'est pas une vieille soundcraft moyenne gamme toute flinguée des années 80.
Les convertisseurs A/D intégrés sont une boucherie. Pas "c'est tellement propre, j'ai vu Jésus en 3D", plutôt l'autre type de boucherie. Tu aimes quand c'est fort, gamin?
Conclusion
Meilleure table de tous les temps si vous voulez de l'analo dans une configuration 24 canaux inlines avec tout le luxe permis par la technologie numérique moderne.
Et que vous n'avez pas les moyens pour du SSL ou de l'Euphonix? Pas si sur: la m4000 est vraiment compacte, a un son bien à elle et toute une collection de petit plus.