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« La belle époque »
Publié le 17/02/14 à 12:04
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
- C'est une pédale de delay censée émuler l'Echoplex EP3 à bande, popularisée par Jimmy Page et Brian May, avec tous ses défauts.
- Fonctionnement de 9 à 18V.
- Le traitement de l'effet est numérique mais le signal dry reste analogique.
- 5 potars (dont les dénominations ne sont pas constantes) : on a un "sustain" qui va gérer le nombre de répétitions jusqu'à l'auto-oscillation, un "mix" dont tout le monde comprendra son utilité, un "delay" déterminant la durée des répétitions de 80 à 800ms. Maintenant parlons des 2 derniers : le "mod" va créer un décrochage régulier simulant la rotation imparfaite de la bande, de manière subtile ou carrément franche. le "rec level" (ou "tone") va lui permettre de doser la quantité de signal injectée dans l'effet, mais de manière totalement non linéaire, et en interaction avec les autres contrôles.
- Switch true bypass ou bufferisé (mode tails on/off), mais justement qui ne bufferise pas (!)
- un trimpot servant à régler le niveau de sortie, car elle peut également faire office de booster !
Pas de tap tempo, pas d'emplacement pile, pas de mémoire de réglage, on ne peut pas tout avoir.
Le boitier est compact et léger, le revêtement "powder-coat" très solide.
UTILISATION
Configuration simple mais cela peut être sympa de prendre le temps de bien régler le trim de boost à sa convenance.
Il faut également expérimenter différents placements dans la chaîne d'effets. Elle passe par exemple très bien avant une overdrive ou en façade d'ampli. Cette particularité est expliquée dans la doc : "The Belle Epoch was designed to be run in front of your amp in the same way the Echoplex was designed to be run in front of your amp. They share almost identical input and output circuit topologies, including the passive unbuffered mixer circuit of the EP-3. However, we tuned it to have a lower output impedance than the EP-3 to not load down the output as much while still retaining the open non-buffered output interface."
QUALITÉ SONORE
Du tout petit slapback à la tornade infinie, c'est juste magnifique, 10/10.
Sur un delay disons "classique" (4 ou 5 répétitions de 400ms), c'est ce fameux réglage de "mod" qui fait la différence : on ajoute un léger detune sur le blend entre le son direct et les répétitions, pensez aux quelques notes whammisées du refrain (What's this ?) de Paranoid Android. Par contre c'est mieux quand on n'en met pas trop (9-10h max). J'ai eu quelques delays dans mes mains, mais jamais un qui puisse produire ce "flutter" de façon si musicale.
On est sur de la simu d'echo à bande, donc inévitablement chaque répétition se dégrade par rapport à sa précédente, mais cette dégradation ne se fait pas de la même façon suivant le réglage du potar "rec". En le montant, on va rendre les premières répétitions plus franches, plus agressives, il faut équilibrer avec le "mix" : après une overdrive on va même jusqu'à faire ressortir la saturation dans le son répété. Il faut doser avec parcimonie. Parfait pour du Neil Young post atomique.
Si on monte le sustain, on va rentrer dans le monde de l'auto-oscillant. La frontière s'atteint vers 2/3 du potar. On va pouvoir jouer simultanément sur tous les autres potars pour modifier en temps réel la texture. En mode tails activé, on va pouvoir plaquer un accord se répétant à l'infini, passer en bypass et jouer un solo. On va pouvoir faire à la façon du final de Karma Police (encore eux !) en augmentant progressivement le delay, même s'il manque un peu de longueur à la fin. A haute dose, le "rec" va permettre de plus ou moins écraser les répétitions précédentes en fonction de l'intensité du jeu. Bon avec moi et mes grosses paluches ça donne surtout de la bouillie, je n'ai malheureusement pas le talent d'en exploiter tout le potentiel, mais un très bon musicien pourrait en sortir des merveilles.
AVIS GLOBAL
Amateurs de delays propres, précis et cliniques, continuez votre chemin ! Ici on fait dans le sale, le qui-déraille, le pas-transparent, voire l'incontrôlable si on va trop loin !
Catalinbread n'avait semble-t-il qu'un seul mot d'ordre, reproduire l'imparfait à la perfection. Ne connaissant pas le véritable EP3, je ne jugerai pas de la fidélité par rapport à l'original. En tout cas voilà un delay très "musical" (même si cette expression ne veut rien dire), y compris en utilisation sage. Je ne l'ai que depuis 2 mois, je ne l'ai pas encore testé dans toutes les situations (je voulais en fait être le premier à poster un avis sur AF !!!), à mon avis on peut y passer des jours et des nuits d'expérimentation. En tout cas je ne veux pour l'instant plus entendre autre chose. Seule sa soeur l'Echorec pourrait plus tard avoir grâce à mes yeux.
Je regretterais peut être seulement l'absence de tap-tempo.
EDIT 15/01/2015 Après un an d'utilisation, toujours le même enthousiasme de ma part. Elle n'est pas prête de bouger du pedalboard.
Je l'alimente à présent en 18V, ce qui renforce la brillance des répétitions (en les saturant davantage aussi) et éclaircit le son.
Elle est en façade de mon préamp, ce qui me permet de salir franchement les répétitions lorsqu'il est sur canal crunch, un peu comme le fait Omar Rodriguez Lopez sur les premiers Mars Volta.
- Fonctionnement de 9 à 18V.
- Le traitement de l'effet est numérique mais le signal dry reste analogique.
- 5 potars (dont les dénominations ne sont pas constantes) : on a un "sustain" qui va gérer le nombre de répétitions jusqu'à l'auto-oscillation, un "mix" dont tout le monde comprendra son utilité, un "delay" déterminant la durée des répétitions de 80 à 800ms. Maintenant parlons des 2 derniers : le "mod" va créer un décrochage régulier simulant la rotation imparfaite de la bande, de manière subtile ou carrément franche. le "rec level" (ou "tone") va lui permettre de doser la quantité de signal injectée dans l'effet, mais de manière totalement non linéaire, et en interaction avec les autres contrôles.
- Switch true bypass ou bufferisé (mode tails on/off), mais justement qui ne bufferise pas (!)
- un trimpot servant à régler le niveau de sortie, car elle peut également faire office de booster !
Pas de tap tempo, pas d'emplacement pile, pas de mémoire de réglage, on ne peut pas tout avoir.
Le boitier est compact et léger, le revêtement "powder-coat" très solide.
UTILISATION
Configuration simple mais cela peut être sympa de prendre le temps de bien régler le trim de boost à sa convenance.
Il faut également expérimenter différents placements dans la chaîne d'effets. Elle passe par exemple très bien avant une overdrive ou en façade d'ampli. Cette particularité est expliquée dans la doc : "The Belle Epoch was designed to be run in front of your amp in the same way the Echoplex was designed to be run in front of your amp. They share almost identical input and output circuit topologies, including the passive unbuffered mixer circuit of the EP-3. However, we tuned it to have a lower output impedance than the EP-3 to not load down the output as much while still retaining the open non-buffered output interface."
QUALITÉ SONORE
Du tout petit slapback à la tornade infinie, c'est juste magnifique, 10/10.
Sur un delay disons "classique" (4 ou 5 répétitions de 400ms), c'est ce fameux réglage de "mod" qui fait la différence : on ajoute un léger detune sur le blend entre le son direct et les répétitions, pensez aux quelques notes whammisées du refrain (What's this ?) de Paranoid Android. Par contre c'est mieux quand on n'en met pas trop (9-10h max). J'ai eu quelques delays dans mes mains, mais jamais un qui puisse produire ce "flutter" de façon si musicale.
On est sur de la simu d'echo à bande, donc inévitablement chaque répétition se dégrade par rapport à sa précédente, mais cette dégradation ne se fait pas de la même façon suivant le réglage du potar "rec". En le montant, on va rendre les premières répétitions plus franches, plus agressives, il faut équilibrer avec le "mix" : après une overdrive on va même jusqu'à faire ressortir la saturation dans le son répété. Il faut doser avec parcimonie. Parfait pour du Neil Young post atomique.
Si on monte le sustain, on va rentrer dans le monde de l'auto-oscillant. La frontière s'atteint vers 2/3 du potar. On va pouvoir jouer simultanément sur tous les autres potars pour modifier en temps réel la texture. En mode tails activé, on va pouvoir plaquer un accord se répétant à l'infini, passer en bypass et jouer un solo. On va pouvoir faire à la façon du final de Karma Police (encore eux !) en augmentant progressivement le delay, même s'il manque un peu de longueur à la fin. A haute dose, le "rec" va permettre de plus ou moins écraser les répétitions précédentes en fonction de l'intensité du jeu. Bon avec moi et mes grosses paluches ça donne surtout de la bouillie, je n'ai malheureusement pas le talent d'en exploiter tout le potentiel, mais un très bon musicien pourrait en sortir des merveilles.
AVIS GLOBAL
Amateurs de delays propres, précis et cliniques, continuez votre chemin ! Ici on fait dans le sale, le qui-déraille, le pas-transparent, voire l'incontrôlable si on va trop loin !
Catalinbread n'avait semble-t-il qu'un seul mot d'ordre, reproduire l'imparfait à la perfection. Ne connaissant pas le véritable EP3, je ne jugerai pas de la fidélité par rapport à l'original. En tout cas voilà un delay très "musical" (même si cette expression ne veut rien dire), y compris en utilisation sage. Je ne l'ai que depuis 2 mois, je ne l'ai pas encore testé dans toutes les situations (je voulais en fait être le premier à poster un avis sur AF !!!), à mon avis on peut y passer des jours et des nuits d'expérimentation. En tout cas je ne veux pour l'instant plus entendre autre chose. Seule sa soeur l'Echorec pourrait plus tard avoir grâce à mes yeux.
Je regretterais peut être seulement l'absence de tap-tempo.
EDIT 15/01/2015 Après un an d'utilisation, toujours le même enthousiasme de ma part. Elle n'est pas prête de bouger du pedalboard.
Je l'alimente à présent en 18V, ce qui renforce la brillance des répétitions (en les saturant davantage aussi) et éclaircit le son.
Elle est en façade de mon préamp, ce qui me permet de salir franchement les répétitions lorsqu'il est sur canal crunch, un peu comme le fait Omar Rodriguez Lopez sur les premiers Mars Volta.