Tous les avis sur dbx AFS224

24 filtres fixes ou variables, paramétrables entre 1/5 1/10 1/20 et 1/80 d'octave

appareil numérique, mais pas d'e/s numériques

pas de réglage de gain d'entrée ni de niveau de sortie

UTILISATION

Configuration fastidieuse.

Je l'ai depuis 2 ans, soit une vingtaines de sorties, et j'ai toujours besoin de la doc pour le paramétrer. On se croirait revenu dans les années 80:

pas de LCD, même pas de diode dédiée aux différents modes. Seulement 3 boutons par canal et suivant leur couleur, ils veulent dire une chose ou une autre. Et bien sur, si on les maintient appuyé 3 secondes, la fonction est différente. L'impression de régler une montre à quartz...

Heureusement le manuel est bien fait, et il est écrit du point de vue de l'utilisateur, pas de l'ingénieur qui a conçu le matos:

on nous décrit les étapes à suivre pour le programmer en vue d'un live, pas les fonctions une par une... ça c'est bien.

et l'appareil est logique en plus. C'est juste l'interface utilisateur qui est abusée (pour ne pas dire à chier). 4 ou 5 boutons de plus, ou un LCD et l'appareil devient juste parfait.

et une fois paramétré à la balance, ça marche tout seul pendant le concert.




QUALITÉ SONORE

Les filtres fonctionnent très bien, et ils réagissent au 1/4 de tour, même en 1/80 d'octave.
Il suppriment efficacement les larsen

Par contre, si trop de filtres fonctionnent en même temps, le son devient très désagréable, métallique...
Normal en même temps, 24 filtres, même si ils sont tous réglés au 1/80 d'octave, ça fait quand même de gros dégâts.

Et puis l'appareil demande à travailler entre 0 et +10 db (il monte à 18db, donc sa correspond à -18 à -8 db full scale)

du coup, on est facilement en clipping si on a réglé le niveau d'entrée à froid à la balance, au moment ou on paramètre les filtres.

Donc la qualité est bonne, si on surveille bien ce que l'on fait

AVIS GLOBAL

je l'utilise depuis 2 ans, et je le trouve correct.

Le DSP est très bien, très efficace.

Par contre, il manque pas mal de choses en façade et en face arrière.

1) des potards de gain d'entrée et de sortie. (on en trouve sur tous les multi effets)

l'utilisation principale de ce rack, c'est en sortie aux vers les retours des chanteurs ou des instruments acoustiques.

Donc l'appareil doit travailler à -18/-8bd, ça on lui ajuste via l'aux master. et puis après, ben il part vers les retours, et là on peut plus gérer le niveau global des retours sauf à intercaler un étage d'électronique à la sortie. (du genre un préamp qui ne sert pas, réglé en entrée ligne, et qui sert juste de potard de niveau).
ou alors, il faut envoyer le départ aux vers une tranche de console qui ne sert pas, et mettre le DBX en insert de cette tranche. On envoie alors le signal vers les retours via la sortie direct out, et on règle le niveau au fader.

2) quelques boutons et diodes ou 1 LCD pour mieux communiquer avec l'utilisateur

encore une fois, le réglage est fastidieux, mais en live, ça tourne tout seul.
mais bon, on a parfois pas que ça à faire, en balance.
Je fais la sono d'un groupe de reprises,7 zicos + 4 chanteuses/chanteurs.
Entre le montage scène et régie (tout analogique) et les concerts qui commencent à 19h00 pour l'apéro, on a pas toujours 2h00 de balance, on est vite en retard.
Et là, les zicos hallucinent quand ils te voient sortir le mode d'emploi ;(

3) des entrées/sorties numériques


Bref: Il est pas mal pour le prix, ce module, mais il faut être conscient de ses limites et de ses défauts.

Si c'était à refaire, je testerais quand même la concurrence.
Behringer, j'y crois pas trop, mais je jetterais un oeil chez sabine en occase.
En même temps, à moins de 200€, faut pas rêver...

C'est un anti-larsen automatique.
Il ne fait rien d'autre.
Stéréo (ou dual mono), 24 filtres par canal, largeur d'1/80ème d'octave minimum

Deux modes : statique et dynamique (on choisit le nombre de filtres statiques et le nombre de filtres dynamiques)
4 largeurs : 1/80, 1/20, 1/10 ou 1/5ème d'octave
4 durées de maintien pour les filtres dynamiques : Toujours, 10s, 10m, 60m
Connecteurs XLR et Jack 1/4" TRS symétriques, sorties à +4dBu ou -10dBV

A l'intérieur, c'est forcément tout numérique. D'où le regret de ne pas pouvoir l'insérer en numérique directement. Pourquoi devoir repasser par des étages AD/DA ?

Contrairement au Berhinger, y'a pas de prise MIDI, donc pas de possibilité de sauvegarde et restauration des réglages. Dommage. Ca pourrait servir comme base quand on revient dans la même salle avec la même sono...

UTILISATION

Simple ? Ben si on veut.

Chaque bouton a plusieurs fonctions et, à moins d'avoir l'habitude, c'est pas facile à retenir. Quant à moi, j'ai eu besoin du mode d'emploi chaque fois.

Mais bon, une fois réglé avant presta, on n'y touche plus. C'est le principe et l'intérêt...

Quelques manips -toujours les mêmes- avant le concert pour régler les filtres statiques et supprimer ainsi les larsens principaux (donc augmenter le niveau) comme on le ferait avec un EQ graphique, puis le reste ne sert qu'en live, pour supprimer les "accidents", type le chanteur qui passe devant le HP, dans l'enthousiasme de l'ambiance, le micro qui tombe, etc.

QUALITÉ SONORE

Je l'utilise sur les retours voix, en insert sur les départs Aux sur ma Yamaha DM1000.

C'est important de le mettre en insert parce que l'engin ne marche bien qu'à proximité du niveau nominal, donc si on veut régler le niveau global, il faut garder le master fader du départ Aux après le dbX. Si on mettait le dbx en sortie avant l'ampli, il faudrait régler le niveau sur l'ampli, ce qui n'est pas pratique -les amplis étant le plus souvent près de la scène.
Suis-je clair ?

Qualité sonore ? Ben quand il est inséré, on ne l'entend pas. C'est le but, non ?

AVIS GLOBAL

Donc, ça fait le taf.
Plutôt bien, je trouve.

Mais soyons clairs : c'est le genre d'engin qui, s'il marche bien, on ne doit pas l'entendre ! Donc, pas facile de se faire une idée...

Et aussi : faut pas s'attendre à des miracles - les miracles ça n'existe pas !
Donc, ça ne va pas vous épargner le travail de régler la sono, les micros, la position de ceux-ci par rapport aux sources, aux HP et aux réflexions de la salle, et, enfin, de prendre le temps de supprimer les larsens patiemment -ici avec des filtres automatiques - avec vérification que le son ne devient pas une bouillie - ce qui indiquerait qu'il faut déplacer/changer qq chose...

Et les filtres automatiques, ils sont surtout pratique lors de la presta pour éviter les incidents de parcours : chanteur qui bouge un peu trop, qui, dans l'enthousiasme, laisse pendre le micro, micro qui tombe, ...

Je l'ai utilisé sur 2 concerts jusque là.
Lors du second, avec un Neumann KMS105 sur une scène assez grande et un niveau sonore... on va dire 'important' sur scène (groupe Cover des Red Hot, des jeunes, qui "tapent" !), le chanteur m'a dit qu'il n'avait jamais été aussi "confortable" au niveau retours scène. Et il a quand même fait plus de 30 concerts cette année, de l'arrière salle de café au festival devant 1000 personnes... donc on va dire qu'il a une certaine expérience.
En réécoutant l'enregistrement, on entend qq départs de larsen en haute fréquence (3 sur 1h30) qui sont automatiquement supprimés par le AFS.
Bien, donc.

C'est quand même un confort de pouvoir compter sur l'engin en cas de surprise.
Et les réglages pré-concerts sont normalement moins destructifs qu'un EQ...

Dommage qu'il n'ait pas d'entrées/sorties numérique je trouve.

A suivre !

Update 4/6/2011 :
L'engin ne fait pas des miracles, je l'ai dit. (Un EQ graphique non plus, d'ailleurs...) Donc, il m'est arrivé que ça ne suffise pas. Mais dans ce cas, y'a toujours qq chose qui cloche : retour mal mis, trop de réverb murale, compresseur trop violent sur le retour, chanteuse qui murmure à 30 centimètres de son micro -qu'elle tient comme une crème glace-,...
Mais dans l'ensemble, je trouve toujours ça confortable. Alors je viens d'en racheter un second... Comme il me faut 4 "retours scène"...