J'utilise ces enceintes depuis leur achat en seconde main à un studio d'enregistrement parisien au début des années 80. Récemment restaurées, relaquées, généreusement recâblées, et remembranées, ces enceintes offrant un rendement record demandent à être couplées à un ampli même de faible puissance offrant des sonorités chaleureuses, ou l'adjonction d'un égaliseur de qualité pour estomper des médiums hauts parfois trop présents, voire un système à lampes qui compense la grande réactivité de ces enceintes. Le résultat obtenu est alors somptueux, équilibré avec des basses exceptionnellement linéaires là oû beaucoup d'autres boomers commencent à se liquéfier...
Je les ai utilisées avec un Revox A78, un Luxman LV105 hybride, un ONKYO préampli+ampli 502 et quelques autres. De loin le Luxman a offert le meilleur équilibre, juste devant le Revox. Un ADC Sound Shaper II a parfaitement absorbé l'excès de présence dans les médiums aigus sans altération notable du signal.

SONORITÉS

Une fois rectifié l'étagement des fréquences de rupture qui peut sembler discutable d'origine, ce qui est très simple à compenser grace à une égalisation bien étudiée, les évidentes qualités des hauts-parleurs et le volume généreux de ces enceintes offrent des sensations auxquelles bien peu peuvent prétendre même presque 40 ans après leur conception et l'unanimité qu'elles ont alors suscité dans les studios du monde entier...

AVIS GLOBAL

Avec un peu d'expérimentations et un choix judicieux du couplage de ces enceintes, ces dernières s'avèrent être à la fois les plus attachantes et les plus spectaculaires des nombreuses combinaisons que j'ai eu la chance d'essayer, pour un usage audiophile qui ne semblait pourtant pas être la vocation première de ces reines des studios vintage...
A refaire? Sans hésiter, mais comme les 4320 sont devenues extrèmement rares, je vais simplement conserver aux miennes l'intérêt que leur rare générosite, typique du son américain, suscite...