Tous les avis sur JBL OLYMPUS

Ces JBL Olympus sont très anciennes. Leur mise sur le marché remonte aux années 60, et elles n’ont pas été largement diffusées, surtout en Europe.
Ces Olympus sont une extrapolation hifi d’un modèle beaucoup plus connu, surtout des professionnels de l’audio, qui est devenu très vite les JBL 4320.
Les JBL 4320 sont un peu l’ancêtre de tous les monitors. Elles sont célèbres, entre autres, pour avoir été les monitors des Studios Abbey Road à Londres, là où sont “nées” les oeuvres des Beatles, de Pink Floyd (jusqu’à “Dark side”), et de dizaines d’autres artistes emblématiques, et ensuite équiper de nombreux studios à travers le monde.
Les Olympus ont existé dans plusieurs versions et celles que j'ai eues avaient les mêmes composants que les 4320 à propos desquelles j'avais rédigé un avis.
Les Olympus reprennent les mêmes hp que la version trois voies des 4320, les S8, à savoir aigu 075, médium 375, et basse LE15A, mais le plus souvent en 16 ohms (au lieu de 8 ohms pour les 4320) comme pour les Paragon, contemporaines des Olympus.
La différence est que les Olympus renferment un 38 cm passif, le PR15. Et cela fait une différence considérable avec les 4320, pas vraiment à l’avantage des Olympus.
J’ai d’abord acheté les 4320 à un studio (il y a longtemps) et pour aussi un usage studio; elles m’avaient à ce point conquis, que lorsque j’ai vu peu après ces Olympus en dépôt-vente chez un revendeur hifi rue La Fayette dans le 9ème, je les ai achetées pour chez moi sans vraiment les écouter.
Elles étaient anciennes mais n’avaient appartenu qu’à un seul propriétaire plus très jeune.
En fait je les avais brièvement écoutées, mais sur un disque que le magasin avait sous la main et ce n’était pas ce que j’écoutais d’habitude.
Une fois installées chez moi, j’ai tout de suite remarqué le grave nettement moins précis que celui des 4320, lesquelles n’étaient pas à mon domicile, donc pas de comparaison directe possible.
Ces Olympus donnent un résultat très sensiblement différent de leurs soeurs pros et je n’y ai pas retrouvé la précision époustouflante des 4320.
Aigus et médiums ont beau être les mêmes, les fréquences de coupure diffèrent et le milieu de spectre perd une partie de sa définition.
Le grave semble un peu gonflé et “trainant”, c’est un défaut que j’avais déjà remarqué sur des enceintes avec un passif. Le registre grave est bien présent mais avec une coloration qui confirme la vocation hifi des Olympus en comparaison de la neutralité des 4320S8 conçues pour les studios.
Je dois préciser que les Olympus étaient branchées en simple amplification et les 4320 en tri-amplification.
L’expérience avec ce modèle date maintenant de pas mal d’années, mais je me souviens que les Olympus plaisaient davantage que les 4320 aux amateurs de hifi à domicile et c’est d’ailleurs tout à fait naturel compte tenu de la destination voulue par JBL pour ces deux modèles.
Malgré une certaine ressemblance physique entre les Olympus et les 4350 apparues plus tard et les 4435 des années 80 (deux 38cm bien en évidence), aucune comparaison possible: les 4350 outre le fait qu’elles avaient quatre voies, un aigu 2405, deux médiums, compression et papier, elles disposaient de deux 38cm actifs; les 4435 avaient bien deux 38, mais l’un montait à 1000Hz et l’autre coupait à 100Hz. Ces deux modèles étaient d’authentiques monitors, alors que les Olympus sont de pures enceintes de hifi.
Reste que la présentation de ces JBL Olympus était très belle et bien dans l’esprit des années 60 avec leurs caches de façade à croisillons en bois comme plus personne n’en fait de nos jours. Leur ébénisterie soignée avec des bords très larges en faisait de beaux “meubles” qui ne détonnaient pas trop dans les salons de l’époque (encore que cela dépend des goûts..). Comme les 4320 si utilisées à domicile, il fallait placer les Olympus sur un support non résonnant qui les élève de 60cm.
Je ne les ai pas conservé très longtemps et j’avais fait la joie d’un mélomane en les lui revendant. Il les a gardé toute sa vie et je les ai souvent réentendu en allant le voir, mais pas trop regretté en leur préférant des monitors plus analytiques même à domicile.
Ces enceintes d’une autre époque sont aujourd’hui devenues rares surtout en état d’origine, et souvent chères sur un site international bien connu; les 4320, elles, ont bien traversé le temps et elles supportent encore bien la comparaison avec les productions actuelles de JBL, même si tout a changé dans la façon de concevoir ce type de monitors à l’heure actuelle avec une directivité qui n’a plus rien à voir avec ce qui se faisait il y a cinquante ans.
Les JBL Olympus sont et resteront des enceintes d'exception pour une écoute à la maison et il me semble que jusqu'à 3500, voire 4000 euros elles constituent un achat qui pourra satisfaire l'acquéreur pour de longues années.

J'ai eu l'occasion d'écouter longuement ce modèle chez un amateur passionné il y a quelques années, dans sa version la plus aboutie (comme celle présentée), car il y en avait plusieurs déclinaisons.

Elles sont très attachantes, procurent un son avec de la matière, du poids, comme les instruments "en vrai". On ne trouve plus, hélas, ce critère essentiel dans de nombreuses enceintes actuelles, qui manquent cruellement de vie, même si elles peuvent paraître neutres et définies.

Elles sont faciles à alimenter et très bien équilibrées, même si l'extrême aigu n'est pas leur point fort. Le tweeter 075 a de l'impact et du poids à distance, mais en contrepartie il est un peu moins fin et monte moins haut que le 077, il est plus directif aussi que ce dernier, par contre, il peut démarrer plus bas et complèter ainsi à merveille la compression deux pouces qui lui est offerte pour le médium. Le mariage était homogène...

Un grand plaisir d'écoute, toujours intact, plus de 40 ans après leur sortie, chapeau bas......Peu de modèles ou de constructeurs peuvent en dire autant!