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Yamaha NS-10M Studio
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Yamaha NS-10M Studio
jctroyes jctroyes

«  « AvOir ! un bon copaiinnnn... voila c’qui a de meilleur au mondee… » »

Publié le 06/09/23 à 10:23
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Les utilisateurs avertis
Les Ns10M c’est un peu comme cette histoire du soir où vous étiez de sortie chez des amis et il arrive un mec, ou une fille, qui vient se joindre au groupe de convives. Cette personne n’est pas vraiment belle, ni moche... d’ailleurs il arrive parfois qu’au début vous ne pouviez pas la supporter... Ce ne sera pas une histoire d’amour qui commence mais malgré tout, 20ans plus tard cette personne, depuis cette soirée, est toujours votre meilleur ami. Parfois dans l’excès du meilleur comme du pire... elle est, par contre, toujours là dans vos moments de doutes... vous conseil et vous pouvez lui faire une confiance presque aveugle.

C’est ça une NS10M !


Dans l’histoire des enceintes de monitoring il n’y a jamais eu d’équivalent ! Certain ont mené des études pour dénouer le mythe. Mais ce qu’il y a de certain c’est que la Ns10M est une démonstration et aussi la preuve que la performance n’est pas dans les chiffres (habituellement mis en avant).

Vous le savez sûrement cette enceinte destinée à l’origine au secteur de la Hi-Fi (gros bide...) fut sauvé de justesse est proposé au secteur de la radio et du studio.
Assez rapidement on va la voir surgir dans les studios du monde entier. Il est assez certain au vu des performances des monitoring actuelles (même à petit prix) que si cette histoire devait se rejouer à notre époque jamais la Ns10M aurait existé. Si on regrette l’arrêt de production en 2001 je pense que le monde était en train déjà de changer et la Ns10M aurait perdu la bataille dans les Music Store de la planète.


Pourtant rien ne va bien sur le papier… Et pourtant…


La bande passante et linéarité ? Presque horrible ! descend difficilement à 60hz et monte comme ton/ta meilleur ami raide bourré dans l’escalier qui le/la mène justement à sa chambre. (Oui j’exagère un peu)
La puissance bien que suffisante peu parfois manquer dans les grosses cabines et si jamais on les poussent les tweeter peuvent griller assez rapidement (je croise les doigts de mon côté).

Pourtant donc cette enceinte est une référence admise par beaucoup... tout en étant hyper clivante avec parfois du dégoût et de la haine pour certains.
Mais si la linéarité et la puissance sont hors sujet (dans notre monde actuel) que reste t’il ?


La simplicité au service du son


Cette enceinte est d’une conception à la fois simple mais redoutable. Sont secret (qui est loin d’être une innovation) réside dans la méthode de fabrication de la membrane blanche et surtout par un assemblage clos du boîtier : pas d’évents, ni haut-parleur passif, encore moins de DSP ou de système à asservissement… Bref une conception passive dans un boîtier pour ainsi dire presque hermétique.

Pour comprendre imaginer prendre une seringue (sans l’aiguille, faut-il le préciser :clin: ) tirer à la moitié et poser un doigt sur l’autre extrémité pour en boucher l’ouverture. Si je tire ou pousse la seringue elle reviendra assez rapidement à sa position initial (en raison de l’élasticité de l’air).
C’est ce que l’on cherche à faire ici. Une membrane de haut parleur qui reçoit par exemple un son de grosse caisse va avoir tendance à se comporter comme une balle de tennis jetée au sol (inertie amortissement). Hors on comprend assez bien que si on laisse la membrane se comporter comme notre balle elle ne va pas restituer le son origine mais plutôt un son distordu (à cause du rebond de l’inertie).
On peut utiliser plusieurs systèmes comme une forte aimantation (Néodyme), un choix de matériaux composite pour la membrane….
Mais aussi le système clos ! qui permet avec une membrane papier d’être bien amortie et en sécurité car le débattement avant arrière sera toujours contrôlé (évite le déchirement). Notez que notre oreille à un fonctionnement similaire.

Elle devient donc culte non pas en raison de sa réponse en fréquence mais de sa réponse impulsionnel. Et les mesures sont tout simplement époustouflante sur ce point.


Alors comment est-elle en mix ?


Du fait de sa grande efficience impulsionnel elle permet d’entendre plus finement les problèmes de compressions. Si le mix est trop compressé l’enceinte va s’étouffer de même si les plans sonores sont mal gérés. A l’inverse elle va résonner ou devenir agressive. On comprend bien je trouve le lien que peu avoir le niveau RMS du mix avec la qualités de restitution. Pas assez de densité c’est un chien fou sans laisse, trop elle ne peu plus finement dessiner le mix sans devenir une soupe de Maizena à l’eau.

Forcément un système clos est peu généreux en grave mais elle devient très précise sur les niveaux dans le registre bas médium "grave". Très clairement cette enceinte peu littéralement perdre tout son bas medium et devenir pauvre avec quelques dB mal placé. Ça reste pour moi toujours surprenant d’enseignement.
C’est la seul enceinte qui donne la sensation de se construire ou déconstruire en fonction de la qualité du mix et de nos choix.

C’est aussi la seul enceinte qui peut vraiment être associé à l’expression :
« si ça sonne sur elle, ça sonne partout ».



Alors justement si on reprend ma petite histoire du début : cette Ns10M n’est pas l’amour de votre vie, c’est juste l’ami dont vous avez besoin pour retrouver votre chemin, concentration ou un point de vu différent. Je ne lui connais après plus de 20ans de métier aucune équivalence.


Le monitoring à avoir ?


Et bien franchement je dirais Oui Et Non. Tout va dépendre de votre système principal.
Cette enceinte ne se révèle qu’en contrôle. Elle ne permet pas d’entendre un pied fou tapant sur le sol et qui fut oublier par un filtre. Elle ne permet pas de régler finement une réverbération et d’aller chercher des petites nuances. Bref la liste pourrait être longue.

Mes Ns10M sont a côté de mon gros système Quested série Q/VH3208. On pourrait pensé qu’un système aussi haut de gamme pourrait rendre hors sujet une paire de Ns10M. Mais en réalité et surtout après des heures de mix sur un système linéaire à ± 1,5dB de 24hz a 22khz on a besoin d’un retour à la réalité différent : moins ample, plus restreint, et au comportement dynamique foncièrement différent. Et c’est là que j’imagine pas mal d’utilisateur tomber dans le dégoût et le rejet catégorique tellement se moment de comparaison peu être douloureux.

En Tracking ou a l’enregistrement je les trouves un peu difficile et peut être plus sur de la musique classique car lors du contrôle de la musique (pas le son) les musiciens peuvent se retrouver dans une écoute un peu raide. Je les trouvent très bien pour valider choix et position de micros sur les voix et amplificateur guitare.
En mix c’est très bien à conditions de faire juste des phases de contrôles et validations sur un plus gros système. Le placement des voix est particulièrement précis et la balance tonale bas médium haut medium très précieuse pour la portabilité du mix.

En mastering ça reste du contrôle ponctuel.


Le mot de la fin


Une études avait simulé les différentes options qu’aurait pu prendre Akira Nakamura le papa de la NS10M. Mais tout converge a chaque fois vers cette solution : un boitier clos, passif.

Il existe une différence entre NS10M et Ns10MStudio (écriture horizontal). La version Studio à un spectre haut plus équilibré il sera donc inutile de mettre un mouchoir en papier sur la version Studio. C’est la version à avoir.

Attention aussi à l’envie de mettre un Sub il faudrait que ce dernier soit incroyablement performant pour s’accorder à la réponse des Yamaha. En fait c’est presque impossible vous auriez au mieux une incohérence temporel dans tout le registre grave.

Attention aux copies car les versions récentes ne garantissent pas que la fabrication de la membrane blanche soit produite de la même façon. Je n’ai pas trouver d’information levant mes doutes. L’original a une légère fente dut au collage et assemblage d’une feuille de papier et non pas un moulage incurvé fait avec de la pâte/pulpe de papier.

Oubliez les filtres de corrections en phase et fréquence Type ARC, SonarWorks… C’est une enceinte de proximité donc peu sensible à l’acoustique de la pièce. Ecoutez là et adoptez là sans filtre.

Les Ns10M sont facile à accorder avec tout type d’amplificateur. J’ai d’ailleurs un simple Samson Servo 120a depuis des années après avoir utilisé un amplificateur Yamaha. Je n’ai pas essayer de les branchez sur un des amplificateurs Quested (à plusieurs milliers d’euros) de peur de faire une bêtise (oui j’y tiens beaucoup).

Indispensable mais pas forcément pour débutant. Elle vient forcément en complément d’un système plus musclé avec un gestionnaire d’écoute bien calibré en niveau.

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