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babouche369
« Le standardisateur ! »
Publié le 09/12/19 à 22:10
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
Le Général MIDI
Évolution du MT32, le SC55 est le premier synthé compatible avec la norme General MIDI (General Standard à l'époque); en fait, il a défini la norme, toujours appliquée de nos jours.
Il se présente sous un format 1/2 rack 1U, avec un bel écran rétro éclairé. En façade, la gauche de l'écran contient un bouton Power/Standby (l'instrument reste toujours sous tension), un potentiomètre de Volume, une prise MIDI et un connecteur 3.5 mm pour un casque. À droite, 18 boutons dont deux boutons éclairés (All et Mute) permettant l'accès à menus et des sous-menus; c'est l'époque, mais pas de panique, c'est bien organisé, on s'y retrouve très facilement. La documentation est d'ailleurs très complète, claire et précise. On regrettera que certaines fonctions (comme par exemple l'accès au variations) se fasse en appuyant sur 2 boutons simultanément: c'est pas super-pratique à faire d'une main car l'instrument est si léger qu'il faut le maintenir en place. Et il faut vraiment appuyer simultanément, sinon, c'est une autre fonction qui s'active.
En arrière, le connecteur pour l'alimentation (9V négatif au centre, comme presque tous les Roland. Attention: 500mA minimum, celle fournie délivre 1000mA), le trio MIDI et 4 connecteurs RCA: 2 une entrée et une sortie stéréo. L'entrée est une bonne idée, plutôt pratique en live pour ajouter un autre instrument sans table de mixage. Attention, il n'est pas possible de régler le gain de l'entrée: ça devra être ajusté sur ce qu'on y connecte.
Multitimbral sur 16 canaux, polyphonique sur 24 voix avec assignation dynamique, 9 kits de batterie, 128 programmes + 187 variations (accessible en envoyant préalablement un CC#0 = BANK SELECT), la variation #127 contenant l'ensemble du MT32.
Le SC55 introduit également les contrôles MIDI RPN/NRPN qui permettent de modifier les programmes: enveloppe, filtre, modulation, effets. En fait, l'implémentation MIDI est vraiment complète et standardisée, tout (même l'écran) est pilotable par MIDI. L'unité comportent d'ailleurs deux entrées.
La toile sonore
Question sonorité, tout le monde à déjà entendu les échantillons du SC55 ou de ses descendants, ils étaient omniprésents dans les années 90. Trop peut-être, c'est la seule raison pourquoi j'ôte une étoile. Bons ? Pas bons ? Ça dépend: certains sont dépassés, d'autres encore très utilisables. Une bonne amplification peut lui redonner un bon coup de jeune.
Les effets intégrés sont chorus, reverb, flanger et délai.
Dans les années 90, de nombreux jeux vidéos permettaient d'utiliser le SC55 (ou le MT32) pour la bande sonore, palliant la déficience des cartes son de l'époque.
Le SC55 SoundCanvas, la Toile Sonore, était accompagné du SB55 SoundBrush, le Pinceau Sonore (comme on est poétique chez Roland), un séquenceur orienté lecteur de MIDI files. Il existe des milliers de MIDIfiles compatibles sur le Net. Notons que la télécommande livrée avec le SC55 pilote également le SB55.
Mentionnons également que le clavier "officiel" (avec le logo General Standard) était l'excellent A30, qui comportait également des touches de transport pour le SB55.
Conclusion
Le SC55 n'était pas le premier multitimbral, mais il a pavé la voie de la standardisation qui a permis l'échange des MIDIfiles. Plusieurs déclinaisons et descendants lui ont succédés, avec plus on moins de compatibilité (c'est un comble!) jusqu'au SC8850 qui a fermé la marche des instruments "physiques"; la gamme SoundCanvas est maintenant disponible virtuellement.
Acheté neuf lors de sa sortie (1994), il a été au centre de mon studio jusqu'à cette année (2019) où je l'ai remplacé par un SC8850 acquis avec un lot d'instruments.
Question fiabilité
Le petit boitier 1/2 rack contient une carte mère avec des CI montés en surface dont plusieurs estampillés Roland, un carte fille pour la façade et une troisième pour l'alimentation
Je n'ai eu que peu de souci avec cet instrument. Quelques faux contacts avec les boutons en façade, résolu avec un peu de Deoxit.
La panne la plus bizarre était la machine qui rebootait toutes les 16 notes reçues ! Beaucoup de grattage de tête avant de comprendre la cause !!! Avec le temps, les deux condensateurs qui apportent la tension de référence au convertisseur numerique-analogique (CNA) stéréo avaient coulés, dissolvant la piste en dessous. La référence devenait alors flottante, le CNA produisait des oscillations sur l'alimentation +5V qui s'amplifiaient à chaque note reçue, jusqu'à déclencher le mécanisme de redémarrage du régulateur de tension. Changé les condos, refait les pistes, et roule ma poule !
Évolution du MT32, le SC55 est le premier synthé compatible avec la norme General MIDI (General Standard à l'époque); en fait, il a défini la norme, toujours appliquée de nos jours.
Il se présente sous un format 1/2 rack 1U, avec un bel écran rétro éclairé. En façade, la gauche de l'écran contient un bouton Power/Standby (l'instrument reste toujours sous tension), un potentiomètre de Volume, une prise MIDI et un connecteur 3.5 mm pour un casque. À droite, 18 boutons dont deux boutons éclairés (All et Mute) permettant l'accès à menus et des sous-menus; c'est l'époque, mais pas de panique, c'est bien organisé, on s'y retrouve très facilement. La documentation est d'ailleurs très complète, claire et précise. On regrettera que certaines fonctions (comme par exemple l'accès au variations) se fasse en appuyant sur 2 boutons simultanément: c'est pas super-pratique à faire d'une main car l'instrument est si léger qu'il faut le maintenir en place. Et il faut vraiment appuyer simultanément, sinon, c'est une autre fonction qui s'active.
En arrière, le connecteur pour l'alimentation (9V négatif au centre, comme presque tous les Roland. Attention: 500mA minimum, celle fournie délivre 1000mA), le trio MIDI et 4 connecteurs RCA: 2 une entrée et une sortie stéréo. L'entrée est une bonne idée, plutôt pratique en live pour ajouter un autre instrument sans table de mixage. Attention, il n'est pas possible de régler le gain de l'entrée: ça devra être ajusté sur ce qu'on y connecte.
Multitimbral sur 16 canaux, polyphonique sur 24 voix avec assignation dynamique, 9 kits de batterie, 128 programmes + 187 variations (accessible en envoyant préalablement un CC#0 = BANK SELECT), la variation #127 contenant l'ensemble du MT32.
Le SC55 introduit également les contrôles MIDI RPN/NRPN qui permettent de modifier les programmes: enveloppe, filtre, modulation, effets. En fait, l'implémentation MIDI est vraiment complète et standardisée, tout (même l'écran) est pilotable par MIDI. L'unité comportent d'ailleurs deux entrées.
La toile sonore
Question sonorité, tout le monde à déjà entendu les échantillons du SC55 ou de ses descendants, ils étaient omniprésents dans les années 90. Trop peut-être, c'est la seule raison pourquoi j'ôte une étoile. Bons ? Pas bons ? Ça dépend: certains sont dépassés, d'autres encore très utilisables. Une bonne amplification peut lui redonner un bon coup de jeune.
Les effets intégrés sont chorus, reverb, flanger et délai.
Dans les années 90, de nombreux jeux vidéos permettaient d'utiliser le SC55 (ou le MT32) pour la bande sonore, palliant la déficience des cartes son de l'époque.
Le SC55 SoundCanvas, la Toile Sonore, était accompagné du SB55 SoundBrush, le Pinceau Sonore (comme on est poétique chez Roland), un séquenceur orienté lecteur de MIDI files. Il existe des milliers de MIDIfiles compatibles sur le Net. Notons que la télécommande livrée avec le SC55 pilote également le SB55.
Mentionnons également que le clavier "officiel" (avec le logo General Standard) était l'excellent A30, qui comportait également des touches de transport pour le SB55.
Conclusion
Le SC55 n'était pas le premier multitimbral, mais il a pavé la voie de la standardisation qui a permis l'échange des MIDIfiles. Plusieurs déclinaisons et descendants lui ont succédés, avec plus on moins de compatibilité (c'est un comble!) jusqu'au SC8850 qui a fermé la marche des instruments "physiques"; la gamme SoundCanvas est maintenant disponible virtuellement.
Acheté neuf lors de sa sortie (1994), il a été au centre de mon studio jusqu'à cette année (2019) où je l'ai remplacé par un SC8850 acquis avec un lot d'instruments.
Question fiabilité
Le petit boitier 1/2 rack contient une carte mère avec des CI montés en surface dont plusieurs estampillés Roland, un carte fille pour la façade et une troisième pour l'alimentation
Je n'ai eu que peu de souci avec cet instrument. Quelques faux contacts avec les boutons en façade, résolu avec un peu de Deoxit.
La panne la plus bizarre était la machine qui rebootait toutes les 16 notes reçues ! Beaucoup de grattage de tête avant de comprendre la cause !!! Avec le temps, les deux condensateurs qui apportent la tension de référence au convertisseur numerique-analogique (CNA) stéréo avaient coulés, dissolvant la piste en dessous. La référence devenait alors flottante, le CNA produisait des oscillations sur l'alimentation +5V qui s'amplifiaient à chaque note reçue, jusqu'à déclencher le mécanisme de redémarrage du régulateur de tension. Changé les condos, refait les pistes, et roule ma poule !