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Jeff Kanji « La 7 cordes parfaitement pensée »
Publié le 19/12/18 à 20:36
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
La Lâg S1000SF est la première signature à sortir des usines coréennes de Lâg à partir de 2010, et elles se sont faites désirer. La mienne est la N°44, sortie des usines en mai 2011.
Elle s'inspire de deux modèles déjà bien connus : la série Sabre d'Ibanez et l'Arkane, fer de lance de la marque depuis plusieurs années.
On y retrouve un manche typique des Arkane, au profil fin mais pas trop, loin des planches plates d'Ibanez, très Superstrat dans l'esprit, à rapprocher des anciennes Jackson/Charvel. Le confort est optimal, conjugué à un espace entre les cordes idéal qui en fait la 7-cordes la moins déstabilisante que j'ai jamais joué. Tout ce que je jouais sur six-cordes passe désormais par la SF et c'est un régal, tant l'intonation est précise, les frettes excellemment finies, me faisant même apprécier la touche scallopée à partir de la seizième case, petite particularité qu'on retrouvait déjà sur les Rockline des années 90. La tessiture de l'instrument est évidemment impressionnante avec ces 27 cases, proposant une amplitude de Si à Sol inhabituelle mais encourageant les transpositions les plus audacieuses, mais surtout, libérant l'exploration du registre aigu, l'éventuelle gêne de la corne basse n'existant carrément plus. Déjà l'Arkane était un modèle d'ergonomie à ce niveau... J'ajouterai que la touche ébène est de toute beauté, vierge de tout repère, si ce n'est une signature discrète de Stéphan Forté à la douzième case. Les points sont présents le long d'un binding assez large et bien contrasté, donc pas d'angoisse pour se repérer.
Le corps quant à lui s'inspire davantage de la Sabre, avec une ligne de corps digne d'un mannequin, effilée et d'un confort absolu, ces voluptueuses courbes chanfreinant subtilement le corps. Lâg a misé sur la qualité des bois, une de ses marottes, et cet acajou, bien projeté par une table en érable directement reprise de l'Arkane fait de la S1000SF une guitare qui développe un son acoustique assez impressionnant, bien aidé par une jonction corps-manche (vissée) qui transmet les vibrations d'un manche forcément plus généreux à cet égard qu'une six-cordes, au regard de la masse de bois. Cela n'en fait pas moins une guitare équilibrée, qui opinerait très légèrement dans la tête si on voulait être tatillon, détail qui disparaît rapidement grâce à l'emplacement judicieux de la fiche jack, là aussi repris de la Sabre.
Elle sonne très bien débranchée, mais ce n'est pas le genre de gratte faite pour l'acoustique. Et à ce niveau-là, l'équilibre entre sobriété et jouabilité est de la partie de façon idoine.
La plupart des jacks sont droits, et l'embase telle que présentée permet à la fois de protéger le câble de tout arrachage, et de le loger dans son prolongement dans le passage de la sangle.
Passons à l'électronique. La Stéphan Forté ne fait pas dans l'extravagant mais a tenu compte des particularités de l'instrument. Ses micros DiMarzio compensent l'emplacement du micro manche, forcément un peu excentré du fait des 27 cases et leur réponse harmonique est parfaitement équilibrée. J'avais lu sur certains forums qu'ils dégageaient un peu trop de basses. Personnellement, je l'ai branché comme n'importe quelle autre guitare dans ma config, et c'était parfait du premier coup. L'ergonomie est la grande force de cette guitare de haute précision, avec un Floyd Rose original qui remplit parfaitement son rôle, le choix d'un push-push sur la tonalité (plutôt qu'un push-pull) pour faciliter le split des micros.
Le sélecteur incurvé est peut-être la plus grande curiosité de cette guitare, mais là où il est placé, il s'avère au final encore plus pratique que le traditionnel 5-positions type Strat. J'étais un peu circonspect au départ, mais l'essayer c'est l'adopter je vous le garantis. À titre personnel, j'aurais préféré que ce soit la bobine côté manche qui soit accessible en split, mais ça tient seulement à mon goût personnel, car c'est vraiment exploitable en l'état. Les micros sont homogènes en timbre, sans trop, ce qui accentue le côté précis de cet instrument vraiment conçu pour que vous puissiez le faire sonner à votre manière, pas pour que vous obteniez le son de M. Truc. À titre informatif, Stéphan Forté monte désormais une paire de Seymour Duncan (un Nazgûl en chevalet et un Sentient en manche) sur ses Ibanez actuelles.
En conclusion, cette guitare a été parfaitement pensée, pour l'expression artistique et la liberté d'exécution, avec une ergonomie des plus optimisées, en faisant une arme quasi-absolue. Comme je le disais, j'ai essayé plusieurs 7-cordes (Jackson, Ibanez, Shecter, Peavey), et aucune ne lui arrive à la cheville, y compris les JEM et Universe, qui sont de très bonnes grattes, mais qui ne vont pas aussi loin que la S1000SF, seule leur config HSH leur étant peut-être enviable... Et encore... Dans l'absolu, vous n'achèterez pas une Les Paul pour avoir le son d'une Telecaster.
Elle s'inspire de deux modèles déjà bien connus : la série Sabre d'Ibanez et l'Arkane, fer de lance de la marque depuis plusieurs années.
On y retrouve un manche typique des Arkane, au profil fin mais pas trop, loin des planches plates d'Ibanez, très Superstrat dans l'esprit, à rapprocher des anciennes Jackson/Charvel. Le confort est optimal, conjugué à un espace entre les cordes idéal qui en fait la 7-cordes la moins déstabilisante que j'ai jamais joué. Tout ce que je jouais sur six-cordes passe désormais par la SF et c'est un régal, tant l'intonation est précise, les frettes excellemment finies, me faisant même apprécier la touche scallopée à partir de la seizième case, petite particularité qu'on retrouvait déjà sur les Rockline des années 90. La tessiture de l'instrument est évidemment impressionnante avec ces 27 cases, proposant une amplitude de Si à Sol inhabituelle mais encourageant les transpositions les plus audacieuses, mais surtout, libérant l'exploration du registre aigu, l'éventuelle gêne de la corne basse n'existant carrément plus. Déjà l'Arkane était un modèle d'ergonomie à ce niveau... J'ajouterai que la touche ébène est de toute beauté, vierge de tout repère, si ce n'est une signature discrète de Stéphan Forté à la douzième case. Les points sont présents le long d'un binding assez large et bien contrasté, donc pas d'angoisse pour se repérer.
Le corps quant à lui s'inspire davantage de la Sabre, avec une ligne de corps digne d'un mannequin, effilée et d'un confort absolu, ces voluptueuses courbes chanfreinant subtilement le corps. Lâg a misé sur la qualité des bois, une de ses marottes, et cet acajou, bien projeté par une table en érable directement reprise de l'Arkane fait de la S1000SF une guitare qui développe un son acoustique assez impressionnant, bien aidé par une jonction corps-manche (vissée) qui transmet les vibrations d'un manche forcément plus généreux à cet égard qu'une six-cordes, au regard de la masse de bois. Cela n'en fait pas moins une guitare équilibrée, qui opinerait très légèrement dans la tête si on voulait être tatillon, détail qui disparaît rapidement grâce à l'emplacement judicieux de la fiche jack, là aussi repris de la Sabre.
Elle sonne très bien débranchée, mais ce n'est pas le genre de gratte faite pour l'acoustique. Et à ce niveau-là, l'équilibre entre sobriété et jouabilité est de la partie de façon idoine.
La plupart des jacks sont droits, et l'embase telle que présentée permet à la fois de protéger le câble de tout arrachage, et de le loger dans son prolongement dans le passage de la sangle.
Passons à l'électronique. La Stéphan Forté ne fait pas dans l'extravagant mais a tenu compte des particularités de l'instrument. Ses micros DiMarzio compensent l'emplacement du micro manche, forcément un peu excentré du fait des 27 cases et leur réponse harmonique est parfaitement équilibrée. J'avais lu sur certains forums qu'ils dégageaient un peu trop de basses. Personnellement, je l'ai branché comme n'importe quelle autre guitare dans ma config, et c'était parfait du premier coup. L'ergonomie est la grande force de cette guitare de haute précision, avec un Floyd Rose original qui remplit parfaitement son rôle, le choix d'un push-push sur la tonalité (plutôt qu'un push-pull) pour faciliter le split des micros.
Le sélecteur incurvé est peut-être la plus grande curiosité de cette guitare, mais là où il est placé, il s'avère au final encore plus pratique que le traditionnel 5-positions type Strat. J'étais un peu circonspect au départ, mais l'essayer c'est l'adopter je vous le garantis. À titre personnel, j'aurais préféré que ce soit la bobine côté manche qui soit accessible en split, mais ça tient seulement à mon goût personnel, car c'est vraiment exploitable en l'état. Les micros sont homogènes en timbre, sans trop, ce qui accentue le côté précis de cet instrument vraiment conçu pour que vous puissiez le faire sonner à votre manière, pas pour que vous obteniez le son de M. Truc. À titre informatif, Stéphan Forté monte désormais une paire de Seymour Duncan (un Nazgûl en chevalet et un Sentient en manche) sur ses Ibanez actuelles.
En conclusion, cette guitare a été parfaitement pensée, pour l'expression artistique et la liberté d'exécution, avec une ergonomie des plus optimisées, en faisant une arme quasi-absolue. Comme je le disais, j'ai essayé plusieurs 7-cordes (Jackson, Ibanez, Shecter, Peavey), et aucune ne lui arrive à la cheville, y compris les JEM et Universe, qui sont de très bonnes grattes, mais qui ne vont pas aussi loin que la S1000SF, seule leur config HSH leur étant peut-être enviable... Et encore... Dans l'absolu, vous n'achèterez pas une Les Paul pour avoir le son d'une Telecaster.