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Navigator N-LP-480LTD
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  • Pucelle_DabidjanPucelle_Dabidjan

    Dans l'homélie du singe, on lit les fruits de la vie - Kapam

    Navigator N-LP-480LTDPublié le 02/08/17 à 15:23
    Voilà en cette été, que le soleil recouvre d'une chaleur étouffante
    Un essai, une coquetterie, que je vous avoue, mes amis, fort étonnante
    Car un homme, qui a fait moult famille et grande fortune
    Quittait sa belle ; une Navigator, à la toison presque brune
    A la recherche de nouvelles aventures
    Comme jadis, feu Ben-Hur

    Moi-même, bien que comblé avec ma Les Paul, avait, de mon côté, aussi une belle
    Que je souhaitais, peut-être, donner contre bons soins
    A un homme qui la traiterait bien
    Et m'empressai de lui lancer un coup de tel

    L'instrument en question, avait un certain âge
    Et des affres de ses nombreux concerts, portait la marque
    Mais le soin apporté à sa fabrication, avait …
    Lire la suite
    Voilà en cette été, que le soleil recouvre d'une chaleur étouffante
    Un essai, une coquetterie, que je vous avoue, mes amis, fort étonnante
    Car un homme, qui a fait moult famille et grande fortune
    Quittait sa belle ; une Navigator, à la toison presque brune
    A la recherche de nouvelles aventures
    Comme jadis, feu Ben-Hur

    Moi-même, bien que comblé avec ma Les Paul, avait, de mon côté, aussi une belle
    Que je souhaitais, peut-être, donner contre bons soins
    A un homme qui la traiterait bien
    Et m'empressai de lui lancer un coup de tel

    L'instrument en question, avait un certain âge
    Et des affres de ses nombreux concerts, portait la marque
    Mais le soin apporté à sa fabrication, avait protégé cet énarque
    Des méfaits du temps, et seuls deux trois grattages
    Sur le vernis nitrocellulosique, ma fois fort mince
    Ainsi qu'une électronique qui aurait besoin d'un coup de fer et de pince
    Livraient, de son aventureux passé, un sordide témoignage

    Le bois de table était d'une laideur indigne pour une si belle Dame
    Un bois plein, sans flammage, et certes de beau grain
    Mais qui, sur une guitare de cette trempe, manque de chien et de flamme
    Il confirme encore, si il l'aurait fallu, que même si ils les aiment biens
    Le peuple japonais est frileux, quand c'est lui qui, sur ses produits, met les flammes
    Le vernis nitro n'aide en rien ; fragile et fin
    Il demande moults soins et des cires spéciales pour l'entretenir
    Ceci vous demandera d'être méticuleux si vous voulez lui donner les bons soins

    Le reste de la finition est sans fausse note, et chacun verra de façon différente
    Ce manche en D, d'honnête dimension mais sans être aberrant
    S'élargissant à peine, pour peu que l'on le longe
    Et offrant une facilité de frettage royale, dans laquelle l'instrument nous plonge
    Un petit point critique toutefois, c'est le rebord des frettes
    Ne disparais pas totalement de notre ressenti
    Sur une guitare de ce calibre, c'est probablement un parti pris
    Pour coller aux anciens, mais toutes les ribauderies de Gibson ne devraient être faites

    Je ne vous parle pas encore de son pour l'instant
    Car nous n'avons pas encore tout dis.
    De cet acajou du Honduras, fort noble, qui forme le corps
    A cette touche en palissandre brésilien, au grain subtil et éclatant
    A ces contrôles, classiques, que nous connaissons tous jusqu'à la mort
    Et cette folle chose, qui sur toute Les Paul est fort égrange, nommée "ergonomie"
    Et devons-nous nommer les Seth Lover, qui sont de bons micros
    Reconnus par mes confrères pour leur magnifique chant
    Nous en parlerons plus tard... enfin non. Maintenant !


    Sonorités :

    A vide, l'instrument surprend. Le son est rangé et clair
    Aux antipodes de ce qui traine chez Thomann, sur les étagères
    Avec le logo Gibson qui se vend si bien
    Mais dont tout le monde ignore, si on ressort comblé à la fin.

    L'instrument est facile à jouer, ça nous l'avons dit
    Mais je m'en vais le répéter, car c'est un point important
    Tant le jeu est aisé. Ceci en devient déconcertant
    Pas d'effort inutile pour aller chercher les frettes tout au bout
    Pas de pression de fou pour les actionner. Vos doigts suffisent à tout

    Mais c'est branchée qu'on appréciera au mieux, le résultat de toute l'alchimie
    Des magiciens japonais, qui ont composé cette homélie en la mémoire des grandes Gibsons
    Et qui n'ont points faillis.
    Parole de Pucelle, parole d'homme.
    Le râle de l'instrument à une finesse redoutable, qui n'attend qu'une impulsion de vos doigts
    Pour faire ce que vos mains lui ont dit de faire
    Que ce soit un crunch aux milles facettes, léger et aérien
    Un noodling de jazz argentin
    Un riff de hard rock glam américain
    ... tout passe, elle ne vous refuse rien
    Le tout est clair mais peut se faire violence
    Si l'attaque est franche et la rage vous vient
    Et parlons du sustain remarquable. Presque infini. Et qui ici, fait office de référence.
    Pour moi, je n'en ai entendu d'aussi impressionnants en France
    Et ce, peu importe la provenance


    Mot de la fin

    Donc, à condition que vous aimiez son toucher, vous aurez le couteau Suisse
    Qu'il vous faut pour votre carrière. En studio ou sur scène. Sur votre cuisse
    Elle donnera le meilleur d'elle-même et vous forcera à vous dépasser.

    Pour ma part, je n'étais pas ami avec le manche, et je l'ai laissé
    Mais un autre homme viendra, qui appréciera ce que je n'ai pas apprécié
    Et il l'épousera pour le meilleur et pour le pire
    Bien que l'idée du pire, ici, me fasse rire
    Tant le terme désigne le néant
    Ou le petit, le très petit, au plus amplifié par l'auditeur et ses sentiments.
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