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Querey Guitars Les Paul Model
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Querey Guitars Les Paul Model
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« Une Les Paul parfaite ! »

Publié le 13/02/10 à 19:45
Cette guitare, comme toutes les autres produites par notre artisan luthier préféré, est fabriquée dans son atelier, à Vernon, dans l'Eure, à une heure de route de Paris. Fabriquée avec tout le soin qu'il a l'habitude d'apporter à ses productions, cette Les Paul est une somptueuse guitare, une œuvre d'art comme j'en ai peu vu.

Voici un listing détaillé des matériaux et du hardware employé pour fabriquer la bête :

- Corps et manche en acajou du Honduras. Corps en UNE PIÈCE ; manche en une pièce (c'est à dire que même la tête est en une seule pièce de bois.
- Table en érable ondé bookmatchée : une magnifique pièce de bois, avec des ondes très marquées... absolument superbe !
- Touche en ébène du Congo.
- Plaquage de tête en ébène du Congo.
- Plaque d'électronique en érable (teinté couleur acajou).
- Talon de manche en ébène avec des incrustation en nacre grise.
- Repère de touche trapézoïde en nacre grise.
- Incrustation "Quérey" en nacre grise sur la tête, avec un diamant SG en nacre grise.
- Sillet en Tusk.
- Binding corps et manche blanc, 1 pli (à la façon d'une standard)
- Accastillage : schaller pour tout : mécanique, brige et tail piece, le tout doré.
- Micro Gibson Classic 57 en position manche, et une copie de classic 57 en chevalet HepCat (un artisan électronicien, à Pigalle).
- Pour le reste : switch, potentiomètres : c'est une Les Paul, on n'est pas paumé...

Esthétiquement, il y a des détails qu'on ne retrouve pas sur les Gibson Les Paul... et c'est bien normal. Avec la Quérey, on se place de toute façon largement au-dessus de ce qui est proposé par la marque américaine (à moins peut-être d'y mettre 10000 euros). Trois points de nacres sont placés sur le talon en ébène, et trois autres sur le manche, au niveau de la première case. L'effet n'est qu'esthétique, mais cela lui donne un charme qu'aucune autre n'a.
Les pièces de bois sont absolument sublimes : l'acajou du Honduras est un bois très élégant, avec des veinures assez rectilignes (par rapport à ce que j'ai pu voir sur d'autres pièces d'acajou, venant de Bolivie), et est relativement léger (la guitare pèse quand même 4,7 kg) : mais nous avons affaire à un acajou moyennement dense, ce qui n'est pas plus mal.



Je reprends enfin la suite de mon commentaire sur cette guitare. Ca fait maintenant plusieurs années que je la possède, et l'ai utilisée jusqu'à présent pour ainsi dire tous les jours. Elle est devenue avec le temps ma guitare principale.

Le projet concernant cette guitare était simple : je souhaitais une copie de Gibson Les Paul Custom, mais en offrant à cette guitare ce qu'il y a de meilleur concernant la qualité des bois, leur provenance, leur assemblage, tout en demeurant au maximum dans l'esprit des premières Les Paul (forme de table, en érable en deux parties). S'il n'était pas question de faire une copie exacte à la manière d'une Reissue '59, nous souhaitions demeurer proche de l'esprit des premiers modèles, tout en y adjoignant les agréments esthétiques propres à un instrument personnel (d'où le talon de manche en ébène, et les quelques friandises en nacre sur le talon et sur le manche au niveau de la première case). Par ailleurs, le parti pris sonore consistait à opter pour une touche ébène (et non palissandre), profitant ainsi d'une plus grande homogénéité et définition ; mais je souhaitais conserver l'aspect esthétique des repères trapézoïdes et du binding que l'on trouve habituellement sur une Les Paul Standard. Le diamant type SG habille la tête sans l'alourdir. Finalement, cela donne une guitare qui regroupe les attributs de différents modèles de chez Gibson en une seule et même guitare.

Mais comme il s'agit d'un instrument de luthier, il est possible d'obtenir ce que vous souhaitez : si vous désirez une Les Paul tout ce qu'il y a plus standard, vous l'aurez, si vous voulez une black beauty, vous l'aurez... Le cahier des charges, c'est vous qui le faites...

UTILISATION

A l'usage, on a affaire à un instrument dont le poids est parfaitement équilibré. Assis, la guitare tient sur la cuisse sans que l'on ait besoin de la maintenir en place, chose que je n'ai pas retrouvé sur des modèles des 70's que j'ai pu jouer par ailleurs, qui étant faite d'un acajou beaucoup plus dense, avait un corps beaucoup plus lourd qui faisait tomber la guitare.
Ici, rien de cela, l'instrument disposant d'un acajou relativement moins dense, est très agréable à jouer.

Par ailleurs, je n'irai pas comparer le galbe du manche avec les modèles Gibson, qui changent selon les années, voire les guitares d'une même année. On a affaire à une commande personnelle : le manche, vous pouvez l'avoir avec la forme et l'épaisseur que vous désirez. Il suffit juste de savoir ce que l'on souhaite.
Néanmoins, le manche dont je dispose est rond et relativement fin. Il est très facile à jouer.

Je mentionne un point particulier, concernant la stabilité du manche dans le temps. Il est bon de savoir que l'ébène africain, quoiqu'extrêmement dense (plus d'une tonne au mètre cube ; il ne flotte pas dans l'eau), n'est pas un bois parfaitement stable. Par comparaison, le palissandre ou l'ébène de macassar le sont bien davantage. Il n'est donc pas rare que l'on ait à régler quelque peu le réglage de truss rod afin de conserver une action adéquate. Cependant, j'ai pu être très agréablement surpris de constater que le manche de cette Les Paul est très stable, et mis à part une ou deux petites retouches par an (de l'ordre du quart de tour de visse de truss rod), dues aux changement de saison et au chauffage domestique, il n'y a jamais de modification de réglage du manche.
La tenue d'accord est par conséquent excellente : entre le chevalet fixe, et un manche inflexible, il n'y a pas de raison d'avoir autre chose.


SONORITÉS

Forte de cela, cette guitare sonne terriblement bien dès les premières notes que l'on joue. A vide, le caractère incisif de l'ébène est bien présent : des bas médiums présents mais qui ne supplantent pas des hauts médiums vifs et dynamiques. Les aigus, bien évidemment, sont très bien représentés, mais sans agressivité, délivrés par une table érable d'excellente facture, et une touche ébène qui adoucie les plus hautes harmoniques. Très bien défini, le son est homogène sur toute la tessiture l'instrument. A cela s'ajoute une qualité dynamique extrêmement surprenante : cette guitare sonne très fort, grâce à des bois rigoureusement séchés et travaillés.

Bien évidemment, on retrouve l'ensemble de ces caractéristiques dès lors que l'on branche l'instrument dans un bon ampli. La qualité de l'électronique entre désormais en jeu, et termine de définir le son : C'EST UNE LES PAUL CUSTOM. C'est même la meilleure que j'ai jouée, et de loin. Cette guitare est une très grande réussite. Puissante, dynamique, profonde et en même temps très large bande : elle délivre un son particulièrement homogène, qui s'associe extrêmement bien avec des amplis pour lesquels il suffit de mettre tous les potards à 12h pour qu'ils soient bien réglés.
Le couple Classic 57 et HepCat 57 se marie très bien : ces micros sont extrêmement connus, et ne méritent pas d'être défendus. Ils apportent une grande chaleur et une très belle définition au son général de l'instrument, avec un gain raisonnable et très largement suffisant pour jouer tout style de musique.

Les quatre potentiomètres sont du haut de gamme (mais je ne me rappelle plus des capacités, sans doute habituelles pour une Les Paul). J'ai souhaité conserver la particularité sonore obtenue lorsque l'on baisse le volume des micros, à savoir une baisse des aigus. C'est un parti pris sonore, auquel on adhère ou non selon ses envies. Il y a de toute façon moyen d'éviter cela lorsque c'est considéré comme un problème.

Dans la mesure où l'on a affaire à un instrument devenu intemporel depuis ses premières années d'existences, et employé par des milliers de musiciens différents pour jouer tous les styles de musiques, il n'y a pas de mauvaise surprise particulière concernant la Quérey Les Paul : elle sonne pour tout, et peut toujours vous faire obtenir le son qu'il faut, du jazz au blues en son clair ou légèrement drivé, avec une magnifique rondeur sur micro manche, au sons claquants obtenus en micro chevalet, jusqu'au plus grosses saturations, toujours avec une définition et une efficacité exemplaire. Jamais le son ne deviens incontrôlable, et manque de définition.

AVIS GLOBAL

Je possède cette guitare depuis sa fabrication, il y a 5 ans. Cet instrument est remarquable ! Ce n'est pas la première fois que je dis cela au sujet d'une guitare d'Arnaud Quérey, mais chaque fois que je l'endosse, je suis surpris par sa beauté et le son qu'elle m'offre à entendre.

S'adresser à Arnaud Quérey pour une fabrication d'instrument, c'est aussi une aventure humaine dont on ressort enrichi. On élabore l'instrument, on en comprend les choix, les implications ergonomiques, esthétiques et acoustiques. Tout cela fait parti de l'investissement, qui se trouve parfaitement justifié vu le résultat obtenu.

Faire fabriquer une copie d'un instrument historique, une référence telle que la Les Paul, n'est pas un choix anodin. Globalement, cela tient à l'incompréhension des prix pratiqués sur les séries Custom Shop (souvent 5000 euros, et parfois plus de 10000 euros), et cela tient aussi du fait que je n'ai pas de vénération pour une quelconque marque. Notons aussi que l'actuelle Les Paul Custom Black Beauty de chez Gibson ne propose plus une touche en ébène, mais une touche en poudre papier recyclé résiné, appelé Richlite. N'espérons pas alors avoir une vraie Les Paul avec cela... et pourtant, c'est du Custom Shop !

Il est vrai que l'on peut trouver des Les Paul Custom (entre autres) des années 70, à des tarifs, pourrait-on dire, relativement accessibles. Néanmoins, outre les outrages du temps que ce genre d'instruments ont tous subis (un vernis très largement dégradé, des coups, souvent des têtes cassées, et parfois mal réparées), la lutherie n'est pas non plus de la même qualité que celle obtenue par le travail d'Arnaud Quérey. Sandwich body, acajou extrêmement dense, montage du manche qui laisse à désirer, vernis cellulosique qui vieillit très mal, et un manche lui-même qui bouge beaucoup, beaucoup...
Avec de tels instruments, on a certes le prestige de la marque, et l'aura de l'instrument "vintage" (vingt ans d'âge, sinon beaucoup plus), mais on a aussi les désagréments d'une lutherie d'époque, avec un résultat bien plus capricieux. Et je ne parle pas des Les Paul des 50's introuvables, dont la cote dépasse l'entendement, avec une lutherie parfois très discutable !

L'important, à mes yeux, et pour le prix que l'on met dans un tel instrument, c'est la garantie d'une qualité exceptionnelle dans le choix des matériaux et dans la fabrication de l'instrument lui-même. Je n'attends en rien que ma guitare devienne un jour un "collector" parce que c'est écrit Gibson dessus, mais qu'elle vivre sa vie d'outil musical, tout en disposant des éléments esthétiques propres à un instrument d'exception.

Ainsi, j'invite celles et ceux qui ont le désir de faire l'acquisition d'une Les Paul véritablement haut de gamme à réfléchir à l'alternative de s'adresser à un luthier compétent, capable de fabriquer instrument parfait en tout point, tant sur les qualités techniques qu'esthétiques.

Arnaud Quérey est assurément le luthier qui vous fabriquera un instrument de ce rang.



Pour une lecture sur la lutherie de guitare électrique, le matériel du guitariste, et d'autres choses encore, sur un lieu d'échange, rendez-vous ici : https://lemondedelaguitareelectrique.blogspot.fr/