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Tokai LC110BB
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  • Pucelle_DabidjanPucelle_Dabidjan

    La vieille de la vielle de la der des ders.

    Tokai LC110BBPublié le 23/07/18 à 19:32
    2 photos
    Tokai est un petit fabricant japonais apparu en 1965, mais ce n'est qu'aux alentours de 1978, que le fabricant va arriver dans le viseur du publique occidental, à travers ses copies d'instruments à succès, tels que la Les Paul et les divers modèles Stratocaster et Telecaster.

    Rapidement, la marque va se faire un nom en tant que "Gibson killer", et des artistes renommés commencent à apparaître sur scène avec leurs instruments. Billy Gibbons, Steve Ray Vaughan, Robert Fripp, Bryan May, et biens d'autres... Le contexte est très favorable à Tokai. Gibson est en perte de vitesse et l'absence de qualité des années Norlin a fait le tour du publique, qui voit alors débarquer ces guitares, extrêm…
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    Tokai est un petit fabricant japonais apparu en 1965, mais ce n'est qu'aux alentours de 1978, que le fabricant va arriver dans le viseur du publique occidental, à travers ses copies d'instruments à succès, tels que la Les Paul et les divers modèles Stratocaster et Telecaster.

    Rapidement, la marque va se faire un nom en tant que "Gibson killer", et des artistes renommés commencent à apparaître sur scène avec leurs instruments. Billy Gibbons, Steve Ray Vaughan, Robert Fripp, Bryan May, et biens d'autres... Le contexte est très favorable à Tokai. Gibson est en perte de vitesse et l'absence de qualité des années Norlin a fait le tour du publique, qui voit alors débarquer ces guitares, extrêmement biens construites et flanquées de bois de tueurs pour des prix raisonnables.

    Mais est-ce la vérité ? C'est ce que nous allons voir.

    Pour les bois, effectivement, il y a du beau. La guitare est intégralement en acajou, comme il se doit d'ailleurs pour une copie s'inspirant d'une vieille custom. Le corps est très probablement en acajou d'Afrique, mais il se peut qu'il soit en acajou du Honduras. La touche en ébène de Macassar est de top qualité et ne se trouve que sur des instruments de haute volée de nos jours. Les repères de touche sont des carrés d'abalone. Il m'est difficile de jauger le Hardware, car le stop bar est déjà mort et a été remplacé sur ma guitare, le chevalet m'a l'air de qualité correcte et j'ai été très impressionné par la qualité des mécaniques, qui ont une bonne démultiplication et semblent plus solide que ce qui se propose aujourd'hui sur énormément de guitares.

    L'électronique, cependant, est, ici, un point faible. Les micros sont des copies japonaises no-name, les potards sont quelconques et le tout est soudé sur une plaque, pour économiser des frais. C'est assez déroutant comme stratégie, car tu vois clairement où l'argent a été économisé alors que le reste de la guitare pourrait être une reissue de Gibson (en sachant que pour 40'000 yens de plus, les guitares qui sortaient de l'atelier étaient des stradivarius), mais il n'est pas difficile de changer ces détails. Chose à laquelle je vais m'atteler très bientôt.

    La guitare comporte le fameux deep joint long tenon (tenon et mortaise profonde en français si je me souviens bien), le tout parfaitement exécuté.

    Le corps ne comporte aucun trou ou allègement, le poids d'ensemble a été mesuré à 3.9 kg.


    Jouons un peu :

    Le profil 60's du manche est identique à celui qu'on trouve aujourd'hui sur les séries Premium de ce fabricant, ce qui me met immédiatement à l'aise. De même, j'apprécie généralement les guitares à touches en ébène, qui offrent un contact et un glissé un peu plus doux pour mon ressenti. La guitare accuse un léger déséquilibre avec le corps, qui tire un peu le tout. Du coup, pas de risque que votre manche se barre. La stabilité d'accordage est légendaire et ça fait plaisir.

    A vide, le son est bon. Pas dans le sens qu'il est puissant, car il ne l'est pas et c'est de la branlette de hipster que de croire qu'une guitare électrique doit être puissante à vide. Mais le son est vivant, il a pas mal de facettes, déjà à vide, ce qui parle pour une bonne sélection de bois. Je vous avais parlé, dans d'autres tests, de cette sensation de ciment musical que j'ai parfois avec certaines LP's. Ici, il n'en est rien. Ca vit et ça résonne. Il va se passer un truc.

    D'origine :
    Branchée, la guitare était déjà extrêmement intéressante. Les potards ont ce comportement typiques des potards cheaps qu'on connaissait jusque dans les années 2000. Ils n'offrent aucune progressivité et on a le choix entre micro désactivé sur 0, ou "mégadonfàbloc 100%" dès qu'on atteint 2. Le reste ne fait rien. Et c'est valable pour les 4. J'ajoute qu'ils tournent super/trop facilement, ce qui serait un problème si ils avaient une progressivité.

    Le son des micros est... pas mal en fait. Ou plutôt, il est porté par une lutherie top moumoute. Le problème, c'est que comme les micros sont à 100% et que le tone est à 100%... et qu'ils ont aussi plus de gains à ce que je suis habitué, ils me semblent un peu trop à l'attaque. Mais que ce soit dans le Marshall 1959 SLP, dans la Marshall Major 200 ou le Rockitt Retro 50 ou la VSA Deluxe reverb, ça sonne rock avec une bonne patte burnée et une dynamique très correcte, avec de l'air et beaucoup de clarté entre les notes, et ça explique pourquoi ils n'ont toujours pas été changés depuis 1982. Ils font un bon travail sur cette lutherie. Mais, pour moi, c'est comme balancer des pneus de buggies sur une Lotus Exige... il y a maldonne et ça devra être corrigé au plus vite. Car elle chante cette Tokai, elle chante même anormalement clair pour une guitare toute en acajou. Il y a juste ce petit peu de snap en moins sur la toute haute note de l'attaque, mais c'est à la limite de l'imperceptible et je doute qu'en concert, le publique s'aperçoive de quoi que ce soit.


    Mot de la (pas tout à fait) fin :

    Globalement, il s'agit de la Les Paul de "type custom", la plus vivante et racée que j'ai pu jouer jusqu'à ce jour, avec, peut-être, la Navigator du même type. Mais je dois encore attendre avant de donner un avis final, car les petites mesures de tuning devraient avoir, sur cette lutherie, des conséquences dramatiques.

    A suivre donc.
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