GervaisG
Publié le 07/06/06 à 18:38
Fabriquée en France. Corps en acajou 2 pièces de forme à mi-chemin entre une Gibson SG et une PRS. La table est sculptée et peu épaisse (33mm contre 43mm habituellement), et même moins épaisse qu'une SG ! Le manche est en acajou, composé de 2 pièces symétriques, et collé au corps. Il est fin et agréable. La touche est en palissance, bordé de filets crème et incrusté trapèzes nacrés. Les frettes sont assez fines. Les bois semblent de bonne qualité (veinage régulier sans défaut apparent). En revanche, la peinture a été appliquée de façon très médiocre (traces de poussières) et le manche n'est poli pas impeccablement (sans pour autant gêner à l'usage). Ma guitare porte le numéro de série 00002, ce qui peut expliquer les défauts par la jeunesse du modèle. Plus gênant, la 11e frette est nettement trop haute ; j'ai dû la poncer pour que la guitare soit jouable. J'ai acheté cette guitare d'occasion, alors je ne suis pas certain que le frettage soit d'origine mais, comme la date de fabrication est 2001, je suppose qu'il l'est car ce n'est pas très ancien.
Les mécaniques sont de type Grover. Le cordier-chevalet est de type Badass. Côté électronique, c'est spartiate : 2 micros doubles, un potentiomètre de volume et un sélecteur 3 positions. L'attache courroie est également le jack de sortie ; emplacement peu commun sur une guitare électrique et pourtant très pratique dans toutes les positions de jeu, seulement pas adapté pour poser la guitare sur un stand au sol.
Les caractéristiques sont limitées et la finition très moyenne, alors je mets 6.
UTILISATION
Après rectification de la 11e frette, la jouabilité est agréable. L'accès aux aigus ne pose aucun problème grâce à la jonction manche-corps à la 19e case et la double échancrure à la 21e case. Le très faible poids de l'engin - moins de 3 kilogrammes - ne risque pas de fatiguer à la longue. En revanche, ce poids plume dû avant tout à la finesse du corps rend la guitare déséquilibrée sur le manche ; il faut éviter de lâcher le manche au risque de la voir piquer du nez, un comble pour une guitare qui devrait réveiller l'assistance.
Les mécaniques sont précises et agréables à manipuler. Elles tiennent très bien l'accordage.
L'unique potentiomètre limite les possibilités sonores. J'ai donc ajouté un second potentiomètre pour la tonalité.
Je mets -2 pour le déséquilibre. Le reste est tout bon, car je considère le problème de la 11e frette dans la section Caractéristiques
SONORITÉS
Branchée, elle délivre un haut niveau de sortie. Toute la course du volume est utilisable. Le son est plutôt moderne, tranchant. Il manque de rondeur et de caractère à mon goût. Hormis cela, ils sont corrects pour des micros sans marque.
En tout cas, j'avoue que ce ne sont pas eux qui m'ont décidé à acheter cette guitare, même s'ils donnaient un son supérieur à celui de l'Ibanez type GAX (je ne me souviens pas exactement du modèle) avec laquelle j'ai fait la comparaison. En fait, c'est son look qui m'a attiré tout d'abord et un peu le fait qu'un luthier français ait posé les mains dessus, tout cela pour un prix dérisoire - inférieur à celui de cette Ibanez d'entrée de gamme. D'accord, si j'avais fait refretter la Mistral, la note aurait été moins agréable.
L'écoute de la Mistral en acoustique a changé certaines de mes idées reçues :
- l'acajou ne donne pas systématiquement un son un peu étouffé avec une bosse dans le bas-médium
- l'épaisseur du bois n'est pas le facteur indipensable pour avoir beaucoup de sustain
La Mistral est sonore - plus que la Godin LG, également tout acajou, que j'ai récemment vendue. Les haut-médiums et les aigus ne sont pas étouffés du tout. Aucun registre n'est mis en avant. L'équilibre est très bon, pour mon oreille en tout cas. Le sustain est vraiment très bon.
Tout cela est de bon augure pour que la Mistral sonne bien avec de meilleurs micros.
L'idée de remplacer les micros m'a donc vite trotté dans la tête.
Ne voulant pas dépenser de fortune (j'ai une autre guitare qui me convient parfaitement), j'ai opté pour des micros importés des USA : un Bill Lawrence USA L-500R côté manche et un Bill Lawrence L-500XL côté chevalet. Ajouter à cela le bouton de tonalité avec push-pull pour le splittage des micros.
Le résultat est excellent, supérieur à ce que j'en attendais.
Les Bill Lawrence L-500 sont réputés pour envoyer la sauce. Je craignais un peu que le registre se limiterait aux musiques "douces" uniquement délivrées par un trois corps branché sur un mur de baffles.
Ils peuvent le faire, mais ils savent aussi donner un son rond, chaud et en même temps précis. Le niveau de sortie est impressionnant, mais le son reste propre sur une bonne partie de la course du potentiomètre de volume.
L'alliance Landry Mistral et Bill Lawrence USA L-500 est superbe.
J'aurais mis 7 pour les micros d'origine et je mettrais 10 avec les Bill Lawrence, alors je mets 9.
AVIS GLOBAL
C'est la guitare à tout faire, sauf le jeu au vibrato bien sûr. Du jazz au métal, c'est possible. La rondeur et le punch d'un P-90, le niveau de sortie d'un double-bobinage boosté, les graves profonds de l'acajou, des aigus précis et chantant, un sustain important grâce au corps vibrant de la Mistral allié au niveau de sortie élevé pour un champ magnétique raisonnable des Bill Lawrence.
Une guitare étonnante et originale. Seul bémol : la finition de ce modèle 2001. Il faut donc vérifier la finition et plus particulièrement le frettage et penser à changer les micros, sauf si vous optez pour le modèle avec micros Benedetti proposé par Philippe landry - ces micros sont également excellents et fabriqués en France en plus.
Les mécaniques sont de type Grover. Le cordier-chevalet est de type Badass. Côté électronique, c'est spartiate : 2 micros doubles, un potentiomètre de volume et un sélecteur 3 positions. L'attache courroie est également le jack de sortie ; emplacement peu commun sur une guitare électrique et pourtant très pratique dans toutes les positions de jeu, seulement pas adapté pour poser la guitare sur un stand au sol.
Les caractéristiques sont limitées et la finition très moyenne, alors je mets 6.
UTILISATION
Après rectification de la 11e frette, la jouabilité est agréable. L'accès aux aigus ne pose aucun problème grâce à la jonction manche-corps à la 19e case et la double échancrure à la 21e case. Le très faible poids de l'engin - moins de 3 kilogrammes - ne risque pas de fatiguer à la longue. En revanche, ce poids plume dû avant tout à la finesse du corps rend la guitare déséquilibrée sur le manche ; il faut éviter de lâcher le manche au risque de la voir piquer du nez, un comble pour une guitare qui devrait réveiller l'assistance.
Les mécaniques sont précises et agréables à manipuler. Elles tiennent très bien l'accordage.
L'unique potentiomètre limite les possibilités sonores. J'ai donc ajouté un second potentiomètre pour la tonalité.
Je mets -2 pour le déséquilibre. Le reste est tout bon, car je considère le problème de la 11e frette dans la section Caractéristiques
SONORITÉS
Branchée, elle délivre un haut niveau de sortie. Toute la course du volume est utilisable. Le son est plutôt moderne, tranchant. Il manque de rondeur et de caractère à mon goût. Hormis cela, ils sont corrects pour des micros sans marque.
En tout cas, j'avoue que ce ne sont pas eux qui m'ont décidé à acheter cette guitare, même s'ils donnaient un son supérieur à celui de l'Ibanez type GAX (je ne me souviens pas exactement du modèle) avec laquelle j'ai fait la comparaison. En fait, c'est son look qui m'a attiré tout d'abord et un peu le fait qu'un luthier français ait posé les mains dessus, tout cela pour un prix dérisoire - inférieur à celui de cette Ibanez d'entrée de gamme. D'accord, si j'avais fait refretter la Mistral, la note aurait été moins agréable.
L'écoute de la Mistral en acoustique a changé certaines de mes idées reçues :
- l'acajou ne donne pas systématiquement un son un peu étouffé avec une bosse dans le bas-médium
- l'épaisseur du bois n'est pas le facteur indipensable pour avoir beaucoup de sustain
La Mistral est sonore - plus que la Godin LG, également tout acajou, que j'ai récemment vendue. Les haut-médiums et les aigus ne sont pas étouffés du tout. Aucun registre n'est mis en avant. L'équilibre est très bon, pour mon oreille en tout cas. Le sustain est vraiment très bon.
Tout cela est de bon augure pour que la Mistral sonne bien avec de meilleurs micros.
L'idée de remplacer les micros m'a donc vite trotté dans la tête.
Ne voulant pas dépenser de fortune (j'ai une autre guitare qui me convient parfaitement), j'ai opté pour des micros importés des USA : un Bill Lawrence USA L-500R côté manche et un Bill Lawrence L-500XL côté chevalet. Ajouter à cela le bouton de tonalité avec push-pull pour le splittage des micros.
Le résultat est excellent, supérieur à ce que j'en attendais.
Les Bill Lawrence L-500 sont réputés pour envoyer la sauce. Je craignais un peu que le registre se limiterait aux musiques "douces" uniquement délivrées par un trois corps branché sur un mur de baffles.
Ils peuvent le faire, mais ils savent aussi donner un son rond, chaud et en même temps précis. Le niveau de sortie est impressionnant, mais le son reste propre sur une bonne partie de la course du potentiomètre de volume.
L'alliance Landry Mistral et Bill Lawrence USA L-500 est superbe.
J'aurais mis 7 pour les micros d'origine et je mettrais 10 avec les Bill Lawrence, alors je mets 9.
AVIS GLOBAL
C'est la guitare à tout faire, sauf le jeu au vibrato bien sûr. Du jazz au métal, c'est possible. La rondeur et le punch d'un P-90, le niveau de sortie d'un double-bobinage boosté, les graves profonds de l'acajou, des aigus précis et chantant, un sustain important grâce au corps vibrant de la Mistral allié au niveau de sortie élevé pour un champ magnétique raisonnable des Bill Lawrence.
Une guitare étonnante et originale. Seul bémol : la finition de ce modèle 2001. Il faut donc vérifier la finition et plus particulièrement le frettage et penser à changer les micros, sauf si vous optez pour le modèle avec micros Benedetti proposé par Philippe landry - ces micros sont également excellents et fabriqués en France en plus.