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Sujet La fabuleuse histoire du Hip Hop

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1 La fabuleuse histoire du Hip Hop
A force de lire tout un tas de bétises sur le mouvement Hip Hop, voici un historique...

LES JEUNES SONT MAJORITAIREMENT AUJOURD’HUI DE GRANDS ADEPTES DE LA CULTURE HIP HOP. MAIS QUELLE EST L’ORIGINE DE CETTE CULTURE ET SES LIENS AVEC L’AFRIQUE ?

1- Généralités :

Le Bronx de New York (USA) reste le véritable lieu de naissance de la culture hip hop. Mais comment tout cela à commencé ?

A vrai dire, dans les années 50 et 60, une énorme fracture sociale s’était faite sentir au sein de la société américaine. D’une part, la bourgeoisie blanche profitait amplement du rêve américain et d’autre part, pour les minorités non-blanches ce même rêve prenait de plus en plus l’aspect d’un cauchemard. Transportée de force pour servir de main d’oeuvre gratuite dans des camps de concentration dédiés aux travaux forcés appelés par euphémisme "plantations", la population noire originaire d’Afrique, livrait une lutte acharnée avec des leaders déterminés tels Martin Luther King, Malcom X, les Black Panthers, etc... pour mettre un terme définitif à la ségrégation raciale et obtenir enfin l’égalité des droits.

Sur un autre plan, des populations originaires d’Amérique du sud (Mexique...) et des Caraïbes (Porto Rico, Jamaïque...), venaient grossir les rangs des habitants du ghetto, en quête de conditions de vie meilleures. La situation globale de ces populations était précaire et de plus, l’insécurité et la délinquance régnaient à tous les coins de rue.

Les gangs firent alors leur apparition (les Black Skulls, les Latino Kings, les Young Lords, etc...) et les trafics illicites allaient bon train avec le soutien financier et logistique de quelques personnalités haut placés issues de l’amérique blanche.

Mais, au milieu des années 70, l’attraction qu’exerçaient les gangs va connaître un vif déclin à cause de deux faits majeurs : le taux de mortalité élevé entre gang et surtout l’arrivée de la culture hip hop.

2- L’héritage de Clive Campbell :

La première secousse sismique de niveau 7 sur l’échelle historique du hip hop, vint d’un jeune jamaïcain arrivé dans le Bronx en 1967 à l’age de 12 ans : Clive Campbell.

De son île natale, il avait par bonheur amené avec lui, l’art des sound systems et du toasting qu’il introduisit dans le Bronx en organisant des rassemblements publics. Devant son succès, les clubs du coin, le Twilight Zone et le T-Connection, ne tardèrent pas à lui ouvrir leurs portes. Clive avait prit le nom de scène de "Kool Herc", en référence à son physique qui faisait penser au légendaire Hercule.

Sa recette miracle : Privilégier sur le disque, les passages "pure son" qui font « kiffer » le public. Et comme ces passages étaient relativement courts, il utilisait deux platines et deux fois le même disque. Une révolution pour l’époque.

Sur ces break-beat musicaux, commencèrent alors à évoluer des danseurs aux comportement étranges pour l’époque, qui devinrent plus tard des "Breakers-Boys". L’art du toasting permis encore à Kool Herc de lancer les MC (Maître de Cérémonie), qui au début se contentaient de saluer le public, de dédicacer des morceaux et de mettre l’ambiance. Peu après, en passant le micro à ses potes, Coke la Rock et Clark Kent, ils prirent le nom de scène de "Kool et les Herculoïdes".

3- L’héritage d’Afrika Bambaataa :

La deuxième secousse sismique de niveau 9 sur l’échelle historique universelle du hip hop, vint d’un certain Aka Kahyan Aasim, membre leader du terrifiant gang des "Black Spades".

DJ à ses heures, il fut saisit d’admiration pour Kool Herc et ses freestyles DJ. A la dissolution de son gang et suite à la mort de certains de ses amis, il décida de changer d’orientation philosophique et fonda la "Bronx River Organization". Il amplifia alors le mouvement des soundsystems et commença à utiliser son ancienne influence de chef de gang pour dialoguer avec les jeunes et les sortir de la spirale de la violence.

Son idée : transformer leur frustration et leur rage en énergie positive orientée vers la création artistique. Pour cela, il devait leur apprendre à désirer l’excellence afin qu’ils puissent repousser les frontières mentales de leur créativité artistique. Au début, lui seul croyait qu’il allait pouvoir réussir à convaincre les jeunes de changer de vie. Et voyant l’impact de la musique sur les kids, il décida alors d’en faire son allié et utilisa ses clips vidéo pour faire passer son message.

Il tient à la main une croix Ankh égyptienne pour inviter les jeunes à renouer avec l’histoire africaine de la période pharaonique
Il rebaptisa alors la "Bronx River Organization" en "The Organization" et continua à arpenter les trottoirs du Bronx pour parler aux jeunes. En 1974, "The Organization" devient "The Zulu Nation", en référence aux guerriers Zoulous d’Afrique du Sud qui s’étaient défendus avec dignité, courage et discipline contre les envahisseurs européens. Vous l’avez reconnu, il s’agit d’Afrika Bambaataa, “The godfather of hip hop”.

Pour valoriser la danse et captiver les jeunes, Afrika recruta 5 danseurs hors pairs (Beaver, Robbie Rob...) qui devinrent les "Shaka Zulu Kings" ou "Zulu Kings". En parfait magiciens hip hop, ceux-ci occupaient la place avec d’autres danseurs de talent, les Nigga Twins. Les jeunes affluaient de partout pour participer aux événements de la Zulu Nation et les premiers crews commençaient à se former : les Bronx Boys, les Shanghal Brothers, les Seven Deadly Sinners, etc...

Le message d’Afrika Bambaataa était clair : "Je suis venu te prendre la tête pour te faire voir ce qu’il y a derrière les étoiles. Laisse tomber les ondes négatives qui guident tes pas vers la violence et suit nous, tu découvriras alors la puissance de la créativité qui sommeille en toi".

A cette époque, le break comptait un nombre limités de mouvements regroupés en : Top Rock, Footworks et Freeze.

Avec les années 80, une nouvelle génération de danseurs fit son apparition et permirent au break, à travers le développement des battles, de défier la gravité terrestre. La Zulu Nation gardait son influence et de nouveaux crews voyait le jour : Les NYC Breakers, les Dynamics Rockers, les United States Breakers, les Crazy Breakers, les Magnificient Force... et surtout les Rock Steady Crew qui allaient révolutionner le break en créant de nouvelles figures (Backspin, Coupole, 1999, etc...). Si bien que tous les crews voulaient défier les RSC et les battles contre, par exemple, les Dynamics Rockers ou les NYC Breakers resteront à jamais légendaires.


Au niveau de la danse debout, les Electric Boogaloos sous la houlette de Boogaloo Sam développaient la danse debout avec de nouvelles figures démentielles dont le pop qui plus tard fit le succès de Michael Jackson (il est vrai qu’il fut un de leurs élèves). Le lock, l’Uncle Sam, le wave, le moonwalk, le stromboscope, le robot, etc.... sont autant de styles qui ont révolutionné la danse dans le monde.

Des danseurs debout explosaient par leurs talents : Skeeter Rabit, Sugar Pop, Mr Wriggles, Popping Taco, Boogaloo Sam, Popping Pete mais aussi Mr Fabel, Shabba Doo (Ozone), Boogaloo Shrimp (Turbo), Don Campbell, Criping Cid, etc...

Quels furent les mérites d’Afrika Bambaataa ?

Comprendre qu’il fallait :

Donner au mouvement hip hop, une philosophie et une orientation forte pour canaliser positivement l’énergie des kids. L’épopée de la Nation Zulu d’Afrique du Sud fut médiatisée et servit de base à un mouvement qui avec James Brown eut pour leitmotiv « Peace, Unity, Love & Having Fun ». La culture hip hop fut dés lors célèbre sous le nom de « ZULU NATION ».


Rassembler les énergies créatives au sein du mouvement hip hop et les décliner en diverses disciplines (graff, DJ, danse...).

Mondialiser ces nouvelles formes d’art en sillonnant la planète pour léguer le message positif du hip hop et initier les jeunes du monde aux diverses techniques.

Susciter des challenges créatifs dans toutes les disciplines pour les faire sans cesse évoluer.

Apprendre aux jeunes à transformer l’énergie négative accumulée en énergie créative positive extériorisée.

Créer des grades au sein de la Zulu Nation pour stimuler la créativité des jeunes et honorer leurs talents.

Toucher les artistes les plus médiatiques, pour promouvoir le hip hop (James Brown, Chaka Kahn, Lionel Richie, Michael Jackson, etc...).

Capter l’attention des jeunes par le biais de spectacles riches en créativité.

4- Les disciplines du hip hop

Le terme « hip hop » exprime le fait d’élever son esprit en utilisant sa créativité, son intelligence et son potentiel physique (voix, articulations, mains, œil, etc...) pour ouvrir de nouveaux champs artistiques et créer de nouvelles sensations. Le hip hop est une culture aujourd’hui internationale qui comprend à vrai dire aujourd’hui, 6 disciplines complémentaires :

Le Rap : internationalement connu, c’est la musique phare du mouvement. Elle ne cesse d’évoluer en fonction des artistes et des courants artistiques. On y distingue deux types de flows : la Old School (années 80 ; ex. Big Daddy Kane, Rakim, Queen Latifah...) et la New school (fin 90 ex. Wu Tang Clan, The Roots, De la Soul...). Mais il existe aussi un type de musique appelé "break-beat", utilisé pour les battles.

Le Beatbox : c’est l’art du bruitage avec la bouche (basse, boite à rythme, scratches, clavier, etc...). Les stars mondiales du beatbox sont Rhazel (The Roots), Buffy (Fat Boys), Scratch (The roots), Dougie Fresh, Ready Rock C, Dox Box, etc...,
Le Djing : basée sur la manipulation de deux platines de disques et d’une table de mixage. Cette discipline a considérablement contribué à l’apparition d’innovations artistiques dans la domaine de la technicité du son.

La Danse hip hop : classée en deux univers précis : la danse debout (smurf, lock, pop, électric boogie...) et la danse au sol (headspin, coupole, footwook, freeze...). Ces danses ont des adeptes dans le monde entier et sont largement employées par toutes les grandes stars de la chanson (pop, hip hop, r’n’b...).

Le Graff : réalisation de fresques murales à partir de bombes de peinture. Après s’être largement exprimés sur les murs des grandes agglomérations, les graffeurs ont fait leur entrée dans les galeries d’art (New York, Japon....) et même sur le net (inforgraphie).

Le Street Wear : dernière née, cette nouvelle discipline a considérablement fait évoluer l’univers de la mode en général. Pantalons larges, tee shirts amples, casquette, basket ou Baggy... Les jeunes européens d’aujourd’hui cherchent à être à l’aise dans leurs habits. Royal wear, Come 8, Dia, 2high, Fubu se créent, Nike, Puma, Addidas, Lacoste, Reebok, Levi’s, mettent leurs designers à la page.


5- Les influences artistiques

Break danse (danse au sol) : les danses africaines, la capoeira, la salsa, les arts martiaux, le tap dance, la gymnastique sportive, etc...

Debout (danse debout) : les danses africaines, les robots, le comportement des gens, les séries TV, les reportages sur l’espace et les astronautes, les dessins animés, les affiches de pub, le mime, etc...

6-Les pionniers US du hip hop :

Tout d’abord, mention spéciale et chapeau bas pour James Brown. Car son style, ses pas de danse et ses créations musicales ont considérablement influencé le hip hop. Place maintenant aux pionniers.

DJs :

DJ Kool Herc : Le premier a avoir mis au point la technique des "break-beat" en utilisant sur 2 platines, 2 fois le même disque, pour faire durer les passages "pure son".

DJ Grand Wizard Théodore : Inventeur du scratch en 1975 tout à fait par hasard dans sa chambre. En voulant stopper un disque, il pose sa main dessus et est surpris par le bruit qu’il entend. Après avoir passer du temps à maîtriser cette nouvelle technique, il en profite pour faire découvrir dans ses soirées, son nouveau style, le scratching.

DJ DST : est le premier à commercialiser un disque comportant du scratch.

DJ Q-Bert : A fait considérablement évoluer le Deejaying.

Un titre référence dans l’univers des DJs : "Rock it" d’Herbie Hancock.

Danse hip hop : famous names

Danse debout : Poping Pete (boogaloo, pop, robot), Boogaloo Sam (Pop), Sugar Pop (Lock), Shabba Doo (Lock), Boogaloo Shrimp (Electric boogie), Poping Taco (stromboscope, électropop), Skeeter Rabit (boogaloo), Mr Fabel (wave), Mr Wriggles (lock), Don Campbell (Lock), Criping Cid (backslide), etc...

B.Boying : Ken Swift (1990), Crazy Legs (Coupole), Joe-Joe (Backspin), Mr Freeze (6 steps), Spy (Freeze), Spike (envolée), Jimmy D (fondateur des RSC avec Joe-Joe) sans oublier Easy Mike, Chrome, Lime 5, P-Body, Jimmy Lee, Boobie, Tac2, Rim 180th, Tito 183rd, Pauly Lime, Rubber Band, Popeye, Doctor Ace, Slick RickGreen Eyes, Bon5, CN, B-races, Joe, Les, Angel Rock...

Les duos de légende : Crazy Legs/Ken Swift - Alien Ness/Fever One - Floor Rock/Heps Fury...

Rap :

Afrika Bambaataa ("godfather" of hip hop, père de la Zulu Nation), Grand Master Flash (et les Furious 5), KRS One (de Boogie Down Production), Big Daddy Kane.

Avant l’affectation du mot "hip hop" comme symbole de la culture, MC Lobot Starki rimait au micro en lançant "HIP HOP SHOUBAB DOO WAP, HIP HOP SHOUBAB DOO WAP, HIP HOP SHOUBAB DOO WAP". C’est ainsi que les anciens attestent avoir entendu pour la première fois le mot "hip hop".

Beatbox :

Buffy (Fat Boys), Rhazel (The Roots)...
RAZEL : THE MASTER OF BEAT BOX


Graff :

Futura 2000 (présent lors de la tournée NYC Tour à Paris en 1982), Rock Stars, Coz, Mere 139, Dandy, Shy...

Telles sont les origines de cette culture qui se nomme hip hop et sa source d’inspiration africaine : la Zulu Nation




Bien évidememment il s'agit d'un "copier/coller" d'un article internet, mais je trouve qu'il synthétise bien le movement dans son ensemble... (excepté la "street Wear" qui est une résultante et non un pilier du Hip Hop)
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On est au moins d'accord dans nos orientations musicales, cher modo... :boire:

Mais culturellement, je sur-maintiens tout ce que j'ai écrit, c'est réellement parti en couilles.
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Pour une patie des gens seulement; le drame c'est que ce sont eux les plus médiatisés... alors qu'ils n'ont rien à voir avec ce mouvement
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Bien Bien Bien... J'ai pas souvent posté sur AF, voire jamais, mais là, fallait que je passe à l'action. Un topic dédié hip-hop, waouh !!! Je viens de lire les 9 pages d'un coup, et il me faudrait une bonne douzaine de copier coller de citations pour rebondir sur tout ce qui m'a donné envie de réagir.
Je dirais juste que le rap a (presque) tué le hip hop, paradox impensable il y a plus 15 ans de ça, à l'époque où mon sac à dos sentait bon la Krylon. Faudrait déjà bien définir le mot Rap : est-ce une forme ou un fond ? Des mecs sponsorisés par Citadium (les Panamiens comprendront) faisant l'apologie des flingues, des stupéfiants, MAIS le faisant sur des "poum poum tchak tic tic poum tchak tik" à 90 bpm sur-produits... est-ce du Rap ? Ok, le phrasé est scandé, le kick fait vibrer les vitres du salon..., ce qui représente le propre de la "forme" du Rap. Mais, au fait, la Zulu Nation, Red Black & Green, le rapport à la culture et à l'éducation, à l'analyse des causes et non à la glorification des conséquences, le d'où l'on vient pour savoir où l'on va, tout ce qui en fait est le propre du Hip-Hop, c'est où tout ça ? Où est passé le fond ? Qui, de cette nouvelle génération bling-bling, est capable de me dire qui est Bambaataa ? J'ai rencontré des "rappeurs" qui confondaient le terme "vynil" avec celui de "platine"... Le Gangsta Rap est il hip-hop minded ? Pourquoi est-ce que je porte encore du Rouge Noir Vert autour du coup, ce qui amuse beaucoup mes collègues de taf d'ailleurs ;) Faut-il être défoncé et en même encarté à l'UMP pour avoir le droit de se réclamer de cette culture, et ainsi "monter la voie" ?
Sans vouloir intellectualiser outre mesure un mouvement urbain pluri-ethnique (avec l'implication de tolérance et de mélange culturel que cette caractéristique implique), la rebellion "hip-hop" relatée par le Rap était tout sauf "tuez vous les uns les autres, dealez tout ce que vous pouvez, arrétez l'école ça mène à rien, la zonz c'est l'avenir", mais plutôt "cultivez vous, cherchez le pourquoi du comment, soyez conscients, restez éveillés, prenez soins des vôtres en respectant les autres". Diantre, ça a bien changé. Les pionniers que sont les modèles de ma génération sont au placard, destitués par des catalogues Maty ambulants, sans aucune conscience socio-politique... Je me rappelle avoir vu Booba dans une émission à qui on a demandé son avis sur le CPE. Il a été bien en mal de répondre, ne sachant même pas ce que c'était que ce truc là.
Le problème est là : avant on faisait du rap pour le contenu, (parce que la musique restera encore pour longtemps le meilleur vecteur pour atteindre les jeunes, bien que le Net...), avec les moyens du bord (qui à 16 piges n'a jamais mis une chaussette sur son super micro ETP en guise de filtre anti-pop ?). Maintenant on rappe comme on dealerait, passant plus de temps à choisir ses enjolivers qu'à rédiger ses textes, à savoir pour l'argent, sans se soucier des conséquences de ses actes. Parce qu'entre nous, vanter les mérites de la violence, des flingues, et aussi du narcobiz, c'est tout sauf de la rebellion, puisque c'est exactement le tableau qu'essaye de peindre une partie des politiques aujourd'hui de tout ce qui a moins de 30 ans et qui ne vit pas dans l'ouest parisien. Etre activiste, c'est d'abord respecter les autres. C'est con mais c'est comme ça.
Mais je m'éparpille là... Je recentre. Musicalement, le Rap m'a appris... à en écouter de moins en moins (en pourcentage de musique écoutée), et je l'en remercie. Grâce à lui, à force de chercher la loop ultime, la grosse caisse grasse, la basse ronde, le rimshot sec et harmonique, le craquement vinylistique adéquat, j'ai découvert le jazz, la soul, le reggae, la funk, le ska, le rock, le classique, les sons expérimentaux, l'electro, l'easy-listening, les B.O., le punk-rock, et tous les mélanges plus ou moins heureux de tout ça, leurs évolutions (D'n'B, house...) la M.A.O, le site A.F... D'ailleurs, à la base, le hip-hop n'était pas exclusif dans ses orientations musicales (je crois me souvenir que Futura 2000, par exemple, écoutait U2 à une époque), puisqu'on breakait sur le It's Just Begun de The Jimmy Castor Bunch, mais la musique afro-cubaine ou l'électro n'était pas en reste. Le hip-Hop m'a appris à apprendre, et pas au travers d'infos prédigérées télévisées. Le rap est mort, mais bien heureusement, le Hip-hop lui aura survécu. Merci a des groupes comme feu Assassin (Teuskwa magne toi de sortir ton LP, l'odyssée DOIT suivre son cours !!!) de remettre les montres en or des rappeurs à l'heure et de ralentir la main mise des médias sur l'éducation, à des gens comme DJ Cam, Shadow, Krush, CannibalOX, de lui chercher un avenir, à des gens comme Kid Loco d'avoir su le rapprocher d'autres genres. Le revival 80's du moment tombe à pic : rebondissons dessus ! Les thèmes des lyrics sont sensiblement les mêmes... et alors ? Le Reggae, la soul, même combat ! Et pourtant, ça gêne personne, et c'est tant mieux ! Je préfère mille fois cent textes sur les dangers d'un racisme multi-directionnel, sur les dangers de la toxicomanie, qu'un seul "Daniella chez qui on peut mettre les doigts". Parce que je me dis que sur les cent textes, y'en aura bien un au moins qui sera écouté et compris par un gamin de 15 piges, que peut-être une gamine de treize ans réfléchira avant de se faire sa première shooteuse "comme les grands" avant d'"avoir de la place pour les copains qui passent". Parce qu'un jour, je serais ptet le père d'un des deux.
Et merde, ayé, je suis devenu un vieux con nostalgique trentenaire aigri et, malheureusement de par le fait, impuissant... Mais bon, le titre de cette discussion me plait bien : la fabuleuse histoire du Hip-Hop. C'est certain : pour moi, elle fut fabuleuse, elle l'est encore, et je pense ne pas être hérétique en espérant la voir continuer, évoluer, à en lire les différents posts précédents. Ouf !!! Pour la peine, je me remets un KRS One, hop là.
Au fait, le topic, à la base, c'était quoi déjà ?
Bonne ress' à tous :D
Ah bon ?
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Je suis down avec toi sur pas mal de point

moi aussi je suis un jeune trentenaire, peut etre pas encore aigi, mais pas loin de l'etre
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Quand, je vous dis que d'anciens ne supporte pas l'assimilation: RAP / HH :bravo:

Citation : (Teuskwa magne toi de sortir ton LP, l'odyssée DOIT suivre son cours !!!)


:aime:

Tony Hoo> Avant Young MC: STETSASONIC "in full gear", Le 1er JUNGLE BROTHER, ... :bravo: ;)

Par contre, des trentenaires désabusés :8O: A bientôt la dizaine de plus, je trouve tout ce que je cherche dans ce milieu, d'accord, c'est a 95/99% US, n'empêche que!!!Bon, la france, aprés avoir été l'égale des ricains(voir même meilleures, parce que plus aventureuse (je parle d'un temps que les - de, blablabla :((( ).Ben ou faut se bouger pour refaire vivre l'esprit, ou faire comme moi, oublier la france (je zieute de loin et je suis les quelques français qui ont un pti truc (a mon gout: le 113 est un bon exemple, même si j'adhère pas a tout, sur le fond, ils savent se remettre en question, éssayer d'autres choses et ce, sans se laisser bouffer).J'ai bosser presque 10 ans pour des collectifs, et il y avait un respect mutuel entre les groupes, les rappeurs (des fins de scéance d'enregistrement avec 25 personnes dans la cabine a se taper un freestyle pour la fin d'une mixtape, les murs de mon studio déchirés a coup de bombes et marqueurs :aime: :aime: :aime: ).
Perso, sur AF, a part des threads qui partent en live trés rapidement, je vois pas cet esprit, et poutant, vous êtes 4/5 a avoir la passion, alors, si vous baissez les bras...AF va refléter ce qu'on voit dans tout les clichés :??:
Pourquoi ne pas lancer une mixtape AF???Attila avez suggéré un cross métal rap (si RUN DMC, PUBLIC ENEMY, CYPRESS l'ont fait :noidea: ) et l'album "Judgement night" (qui a d'ailleur vu un cross ONYX/BIOHAZARD aller au dela du simple track, un album existe sous le nom BIONYX).
Ne baissez pas les bras!!!
AL K. ;)

Désinscription AF

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Citation : Tony Hoo> Avant Young MC: STETSASONIC "in full gear", Le 1er JUNGLE BROTHER, ...



Je savais bien que j'en avais zappé, et non des moindres : cette clique de Jungle Brothers, ATCQ, DeLaSoul... Sorry.
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Zeech> :boire:

Je suis relativement d'accord avec toi, et pourtant je n'ai que 20 ans, et jamais été dans dans le millieu strictement hiphop, au contraire.
Je viens plus d'un millieu, il faut le dire, petit bourgeois,(et je l'assume) pourtant j'ai vu dans le hiphop un formidable moyen d'expression, qui me touchait au plus profond. Et je suis pourtant loin de chercher ce que certain pourrait appeller "le frisson de la rue", sinon j'écouterai les booba et autre en révant d'etre à leur place! C'est vraiment le rythme qui au début m'a touché, le minimalisme pourtant tres naturel des premiers cypress hill et DJshadow qui faisait de leur musique un énorme bulldozer.
Puis ce sont les themes, cette formidable energie humaine qui aurait pu bouger des montagnes il y a encore 10 ans.
Et moi aussi le hiphop m'a ouvert des portes musicales, alors que je n'écoutais avant quasiment que du rock et de l'electro. Aujourd'hui je n'écoute plus un disque sans mon petit carnet ou je note tous les samples potentiels. Et le funk, raggae, jazz ou soul n'ont (presque) plus de secret pour moi! ;)
Pour rebondir sur Al K. également, je fais aussi une difference entre rap et hiphop. Le hiphop peut tres bien etre un mouvement et une musique...voyez le punk par exemple :clin:

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Zeech> :bise: